Avant son dernier match de préparation au Mondial russe prévu le 9 juin à Moscou contre l’Espagne, la Tunisie reste invaincue au terme des trois tests disputés jusque-là : contre l’Iran (le 23 mars dernier à Radès, victoire 1-0), le Costa Rica (le 27 mars à Nice, victoire 1-0), le Portugal (le 28 mai à Braga, nul 2-2) et la Turquie (le 1er juin à Genève, nul 2-2). Un bilan positif même si la qualité du football produit a été inégale.
Confirmation donc de cette inconstance dans le jeu, vendredi soir au stade du Servette Genève, devant 14 mille spectateurs face à la Turquie qui n’est pas qualifiée pour la Coupe du monde. Alors qu’ils semblent se diriger vers une victoire logique, les hommes de Nabil Maâloul concèdent à la dernière minute le but de l’égalisation (2-2) sur une nouvelle bévue d’inattention défensive, ce dont profite Caglar Soyuncu, embusqué au deuxième poteau pour dévier le ballon de Cengiz Ünder. Après quoi, l’arbitre suisse Alain Bieri siffle précipitamment la fin de la partie suite à un envahissement du terrain par les supporters.
Pourtant, l’équipe du Roumain Mircea Lucescu a évolué dès la 60e minute à dix suite à l’expulsion de Cenk Tosun pour une dispute avec …. les supporters turcs.
En fait, ces tout petits détails de concentration et de placement risquent de coûter cher au onze tunisien dans quelques jours en territoire russe devant les attaquants anglais et belges.
Maâloul a, à coup sûr, beaucoup à faire pour présenter une défense plus solide et capable d’éviter, par exemple le genre d’intervention qui lui a coûté un pénalty suite à l’intervention musclée dans la surface d’Elyès Skhiri, paru vendredi plus fébrile que d’habitude. Sur ce pénalty, Cenk Tosun allait donner l’avantage (1-0) aux Turcs à la 54′.
Heureusement que les motifs de satisfaction ne manquent pas. Comme ce nouveau but d’Anis Badri d’une frappe somptueuse à la limite de la surface qui va mourir en pleine lucarne des buts de Serkan Kırıntılı (56′). Une réalisation encore plus belle que celle réussie cinq jours plus tôt par le milieu de l’Espérance Sportive de Tunis à Braga contre le Portugal.
Si le but de l’avantage (2-1) des Aigles réussi d’un pointu pas très puissant par Ferjani Sassi (79′) est du genre chanceux sur lequel la responsabilité du portier Serkan est clairement engagée, il n’en reste pas moins que le représentant africain en Coupe du monde a laissé par moments entrevoir de belles choses.
A l’image de Badri et Sliti, les progrès sont certains. Toutefois, il faut que les Aigles de Carthage apprennent à serrer les boulons défensifs. A commencer par le jeune gardien de Châteauroux, Moez Hassène, fébrile dans ses relances du pied qui constituent à chaque fois une réelle menace pour son arrière-garde.
Malgré tout, le moral est bon. La Tunisie partira en Russie à la fois confiante et ambitieuse.