Tunisie : baisse de la production nationale de pétrole brut

Dans les quatre premiers mois de l’année en cours, la production nationale tunisienne de pétrole brut a baissé de 5%, d’après des chiffres dévoilés mercredi par l’Observatoire national de l’énergie et des mines. La production durant cette période a atteint 438 kilotonnes à fin avril 2025, la moyenne de la production de pétrole ayant atteint 27.300 barils par jour contre 29.800 b/j à la fin avril 2024. La majorité des principaux champs pétrolifères du pays ont été touchés par cette baisse. L’observatoire a par ailleurs fait savoir que le déficit de la balance commerciale énergétique du pays (compte tenu de la redevance du gaz algérien exportée) avait également baissé, à la fin avril 2025, à hauteur de 8%. Les exportations des produits énergétiques ont baissé, en valeur, de 28% suivies d’un repli de 12% (en valeur) des importations. Xinhua
CAN Féminine 2024 : Le profil de la Tunisie

La Tunisie a brillamment obtenu sa qualification pour la CAN Féminine CAF TotalEnergies 2024 en franchissant deux tours éliminatoires avec autorité. Au premier tour, les Aigles de Carthage dames ont largement battu le Niger : 7-0 à l’aller à Radès, puis 5-1 au retour à Niamey, pour un score cumulé de 12-1. Au second tour, elles ont surclassé le Congo-Brazzaville : victoire 5-2 à l’extérieur, suivie d’un 1-1 à domicile, soit un total de 6-3 sur l’ensemble des deux matchs. Cette qualification confirme les progrès constants de la sélection tunisienne dans le football féminin africain. Historique à la Coupe d’Afrique des Nations Féminine La Tunisie participe à sa troisième phase finale de la CAN Féminine. En 2008, pour sa première apparition, elle avait été éliminée dès la phase de groupes. La véritable percée s’est produite lors de l’édition 2022 au Maroc, où les Tunisiennes ont atteint les quarts de finale, éliminées de justesse par l’Afrique du Sud (1-0), future championne. Joueuses à suivre Meriem Houij Attaquante expérimentée, Meriem Houij est la principale arme offensive de la Tunisie. Formée à l’ES Sahel, elle évolue actuellement à Galatasaray, en Turquie, où elle brille par sa capacité à marquer dans toutes les positions. Dotée d’un sens du but remarquable, elle a déjà inscrit plusieurs buts décisifs en qualifications. Sa mobilité, sa finition et son instinct en font une joueuse incontournable pour espérer franchir un cap. Sabrine Ellouzi Polyvalente et combative, Sabrine Ellouzi joue aux Pays-Bas, à Excelsior.. Elle évolue comme attaquante ou milieu offensif, avec une belle qualité technique et un volume de jeu important. Déterminée et impliquée défensivement, elle apporte un équilibre précieux à l’équipe. Lors des éliminatoires, elle s’est distinguée par son activité dans les phases de transition et ses courses en profondeur. Le sélectionneur Kamel Saada est le sélectionneur de l’équipe nationale féminine de Tunisie. Sous sa direction, les Aigles de Carthage ont retrouvé de la stabilité et de l’ambition. Ancien coach de l’équipe nationale U17, le Tunisien est un coach rigoureux qui met l’accent sur la discipline tactique et le développement d’un collectif solide. Ambitions et analyse du groupe La Tunisie est versée dans le Groupe B, aux côtés du Nigeria, de l’Algérie et du Botswana. Le Nigeria, onze fois champion d’Afrique, fait figure de grand favori du groupe. L’Algérie revient avec des ambitions nouvelles après plusieurs années d’absence. Quant au Botswana, quart de finaliste en 2022 reste un adversaire imprévisible. Dans ce contexte, la Tunisie vise une nouvelle qualification pour les quarts de finale, voire plus si elle parvient à hausser son niveau de réalisme offensif. L’enjeu principal sera de bien négocier les rencontres face à l’Algérie et au Botswana, tout en offrant une opposition solide au Nigeria. CAF
La Tunisie et l’Italie renforcent la coopération bilatérale dans le domaine de la défense

Le renforcement de la coopération militaire bilatérale a été au cœur de la rencontre qui s’est tenue mercredi à Tunis entre le ministre tunisien de la Défense Khaled Sehili et le chef d’état-major de l’armée italienne le général de corps d’armée Carmine Masiello, en visite en Tunisie, a rapporté la Radio nationale tunisienne. Au cours de cette rencontre, les deux hauts responsables ont discuté des moyens de renforcer et de diversifier la coopération entre les forces armées tunisiennes et italiennes. Le ministre tunisien a souligné l’amitié profonde et évolutive entre la Tunisie et l’Italie, mettant en avant leur vision commune de la paix régionale et leur engagement mutuel à relever les défis communs. M. Sehili a exprimé son espoir de renforcer davantage le partenariat dans des domaines clés tels que la formation militaire, les exercices conjoints, les services médicaux, l’hydrographie et les initiatives de développement. Il a également salué le rôle de l’Italie dans le soutien aux projets de développement intégré dans les régions désertiques de Tunisie. Pour sa part, le général Masiello a salué le haut niveau de la collaboration militaire tuniso-italienne et a affirmé l’engagement de l’Italie à développer davantage ces efforts. Xinhua
Tunisie : un nouveau projet pour consolider le système de santé et intensifier la lutte contre les pandémies

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé (le 28 mai, DNR) un financement de 125,16 millions de dollars, dont un don de 17,16 millions de dollars du Fonds de lutte contre les pandémies, pour appuyer les efforts de la Tunisie en vue d’améliorer l’accès à des services de santé résilients, de qualité et mieux préparés aux urgences. Ce soutien s’inscrit dans le cadre du Projet de renforcement du système de santé tunisien. Cette initiative nationale vise à renforcer la préparation aux pandémies et les soins d’urgence, à moderniser les services de soins de santé primaires, ainsi qu’à améliorer la gouvernance et la numérisation du système de santé publique. Le projet appuie la mise en œuvre de la Politique Nationale de Santé (PNS) de la Tunisie, une stratégie de réforme conduite par le gouvernement et axée sur l’accès équitable aux soins, avec un accent particulier sur la prévention et la protection de la santé. « En renforçant la résilience et la réactivité du système de santé tunisien, ce projet contribuera à garantir que tous les Tunisiens, en particulier les plus vulnérables, puissent accéder à des soins de qualité en temps utile, souligne Alexandre Arrobbio, chef des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Il s’appuie sur un partenariat solide qui a permis d’obtenir des résultats notables pendant la crise de la COVID19, qu’il s’agisse de la fourniture d’équipements de protection, du déploiement des vaccins, de l’approvisionnement en oxygène médical, du développement de plateformes numériques ou encore de la modernisation des hôpitaux et des laboratoires. Aujourd’hui, nous intensifions ces efforts pour soutenir la prestation de services de santé et la préparation aux futures pandémies à l’échelle nationale, en collaboration étroite avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation mondiale de la santé. » Le Projet de renforcement du système de santé tunisien vise à améliorer l’accès de l’ensemble de la population à des soins de santé critiques, à des services d’urgence et à des interventions hospitalières de qualité. Il bénéficiera également directement aux agents de santé de première ligne en renforçant leurs capacités dans des domaines clés tels que la surveillance des maladies, l’épidémiologie de terrain, les soins d’urgence et l’utilisation de systèmes numériques, notamment les dossiers médicaux électroniques. Aligné sur les priorités de développement de la Tunisie, le projet contribuera à renforcer la préparation du pays en matière de santé publique et à assurer la continuité et la qualité des services essentiels. Le projet renforcera le système de santé à travers trois volets interdépendants. Il appuiera le développement de systèmes de surveillance intégrés à l’approche « Une seule santé » et le renforcement des infrastructures de laboratoire et de santé publique, afin de garantir des capacités solides de suivi et de riposte. Il réorganisera par ailleurs les services de soins de santé primaires au niveau communautaire en promouvant la médecine familiale, en adaptant les capacités des établissements aux besoins réels, et en développant la télémédecine ainsi que les dossiers médicaux électroniques, améliorant ainsi l’accessibilité, la continuité et la qualité des soins. Il contribuera enfin à améliorer les soins d’urgence et les infrastructures hospitalières en modernisant les flottes d’ambulances, en mettant en place des systèmes de répartition géolocalisés, et en renforçant les technologies de triage et de gestion des lits, afin d’assurer une prise en charge efficace, coordonnée et équitable des prestations de service. « La Tunisie redouble d’efforts pour améliorer la prestation des services de santé, en vue d’élargir l’accès aux soins et de les rendre plus équitables, explique Yassine Kalboussi, spécialiste de la santé à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. Ce projet soutiendra la transformation technologique et structurelle du système de santé, renforcera les capacités du personnel de santé et améliorera la qualité des services, en particulier dans les zones les plus mal desservies. » BM
Des perspectives mitigées pour la production de blé en Afrique du Nord

Les prévisions pour 2025 à l’échelle mondiale restent globalement inchangées La production mondiale de blé en 2025 devrait s’élever à 795 millions de tonnes, ce qui correspond à la production de l’année précédente, selon les dernières prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En mai, « les prévisions restent globalement inchangées par rapport au mois précédent, seuls des ajustements mineurs ayant été apportés pour tenir compte de facteurs météorologiques », a estimé l’agence onusienne dans son nouveau Bulletin sur l’offre et la demande de céréales. Selon les prévisions de la FAO, les perspectives sont mitigées en Afrique du Nord. D’après le document publié en début de ce mois, « le Maroc connaît une récolte inférieure à la moyenne, l’Algérie prévoit une récolte de blé proche de la moyenne, et l’Egypte (où l’irrigation est très utilisée) devrait enregistrer une production moyenne ou bien supérieure à la moyenne ». Il est à noter que la production totale de maïs en Afrique du Sud connaît une légère révision à la hausse en mai. L’institution l’impute à la « constance des conditions météorologiques favorables depuis le début de l’année ». Elle prévoit ainsi « un relèvement de la récolte en 2025 après la production de 2024 qui avait été réduite par le temps sec ». Le Maroc connaît une récolte inférieure à la moyenne, selon la FAO Il ressort dudit rapport que les prévisions de production de blé dans l’Union européenne ont été légèrement revues à la hausse ce mois-ci, suite à l’amélioration des conditions météorologiques dans les pays du Sud qui ont soutenu les prévisions de rendement global. Après le creux observé au terme de l’année écoulée, l’organisation internationale s’attend ainsi à un fort rebond de la production en 2025. Elle prévient toutefois que la sécheresse, qui touche les régions septentrionales fait peser un léger risque de dégradation des rendements. La FAO revoit également à la hausse ses prévisions de production concernant le Royaume-Uni, la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord qui se rapproche de la moyenne quinquennale, constatant cependant que « les températures anormalement chaudes du mois d’avril ont soulevé quelques inquiétudes sur les rendements potentiels ». A cause des conditions météorologiques défavorables et de la réduction des superficies, les prévisions concernant la Fédération de Russie restent identiques. Quand bien même les perspectives concernant le blé tablent toujours sur une production inférieure à la moyenne, du fait des effets du conflit, les précipitations du mois d’avril ont contribué à améliorer les conditions de culture dans certaines régions d’Ukraine, fait remarquer la FAO. De l’avis de l’agence, les perspectives de production en Amérique du Nord restent proches de celle de l’année dernière. «Aux Etats-Unis d’Amérique, les craintes de sécheresse persistent, ce qui devrait maintenir la production totale de blé à un niveau légèrement inférieur à celui de 2024», estime-t-elle. En dépit du fait que le temps chaud et sec observé en Inde a entraîné une révision à la baisse des prévisions de production nationales, l’institution «s’attend toujours à ce que 2025 soit l’année d’une récolte de blé record en Asie et revoit légèrement à la hausse les prévisions de production du Pakistan. En mai, les prévisions de production de blé en République islamique d’Iran et en Turquie restent inférieures à la moyenne, annonce la FAO. Si les prévisions de production dans l’hémisphère Sud sont légèrement revues à la hausse, l’institution s’attend en revanche à ce que la production de blé recule par rapport à 2024 en Australie, bien qu’elle reste supérieure à 30 millions de tonnes. Alain Bouithy
BEI Monde renforce son appui au secteur de l’eau et de l’assainissement en Tunisie, avec le soutien de l’UE

La Banque européenne d’investissement (BEI) renforce son soutien au secteur de l’eau en Tunisie avec deux nouveaux financements totalisant 30 millions d’euros : un contrat de financement de 22 millions d’euros signé avec la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) et un contrat de 8 millions d’euros signé avec la République de Tunisie. Ces deux opérations bénéficient d’une garantie de la Commission européenne. Elles permettront de finaliser un projet structurant pour l’approvisionnement en eau potable du Grand Tunis, région la plus densément peuplée du pays et confrontée à une demande croissante en eau. Le projet comprend la construction d’une nouvelle station de traitement à Bejaoua, la pose de conduites d’adduction d’eau, l’installation de stations de pompage ainsi que la construction de réservoirs afin de desservir l’ensemble du Grand Tunis, y compris les zones de développement futur comme le port financier de Tunis. Face à une hausse projetée de 50 % de la demande d’ici à 2040, cet investissement répond à un besoin stratégique de renforcement de la sécurité hydrique du Grand Tunis. Il contribuera très concrètement à garantir un service fiable et pérenne dans une région en forte croissance démographique, dans un contexte de pression accrue sur les ressources en eau. Le financement additionnel est cofinancé à parts égales avec l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre de l’initiative de délégation réciproque (IDR), un mécanisme de coopération entre bailleurs européens. De plus, la BEI lance un nouveau partenariat stratégique avec le Fonds mondial pour la nature (WWF), au profit de l’Office national de l’assainissement (ONAS), l’établissement public chargé de la gestion du service d’assainissement sur le territoire tunisien. Ce partenariat vise à promouvoir les solutions fondées sur la nature (Nature-Based Solutions – NBS) afin de répondre aux enjeux liés à l’eau et aux changements climatiques. L’étude menée dans ce cadre se concentrera sur les possibilités d’application des solutions fondées sur la nature dans les villes de moins de 3 000 habitants. Ses conclusions serviront de base à un événement prévu à Tunis le 19 mai, visant à repérer un projet pilote à développer avec le soutien de partenaires internationaux. Cette étude s’inscrit dans la volonté de la BEI de renforcer son dialogue avec la société civile locale autour de projets à fort impact environnemental. Ioannis Tsakiris, vice-président de la Banque européenne d’investissement : « À travers ces deux partenariats avec l’Etat tunisien, la Sonede et l’ONAS, la BEI soutient des solutions concrètes, innovantes et centrées sur les besoins des populations. Qu’il s’agisse de garantir un accès fiable à l’eau potable ou renforcer les systèmes d’assainissement grâce à des approches fondées sur la nature, notre objectif est de soutenir la résilience du pays face aux défis climatiques. Ces appuis reflètent pleinement notre engagement en faveur d’un développement durable et équitable, aligné avec les priorités du partenariat stratégique entre l’Union européenne et la Tunisie. » Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’UE en Tunisie : « L’Union européenne et la BEI accompagnent les autorités tunisiennes dans leurs efforts pour garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement nécessaire à la population tunisienne. Ces nouvelles activités s’inscrivent dans le cadre de l’initiative « Eau » de la Team Europe, qui a déjà permis de mobiliser 1,7 milliard d’euros – soit 5,7 milliards de dinars – dans le domaine de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en Tunisie, grâce aux contributions combinées de l’UE, de ses États membres et d’organismes financiers comme la BEI. » En parallèle, une contribution d’assistance technique de 5 millions d’euros financée par l’UE et mise en œuvre en partenariat avec la BEI appuiera le ministère de l’économie et de la planification dans la préparation d’une nouvelle génération de projets d’investissement public. Cette assistance visera à améliorer la qualité, la durabilité et la résilience des futurs projets dans des secteurs clés pour le développement à long terme de la Tunisie. Elle est une parfaite illustration de la volonté de l’UE et de la BEI de travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’économie et de la planification en matière de réalisation de projets d’investissements prioritaires pour la Tunisie. Ces actions s’inscrivent dans l’approche globale de BEI Monde, la branche de la Banque dédiée aux financements en dehors de l’Union européenne, conformément aux priorités du partenariat stratégique UE-Tunisie et aux objectifs de l’Agenda 2030. Elles sont également pleinement cohérentes avec le Mémorandum d’entente signé entre l’Union européenne et la Tunisie, qui vise à renforcer une coopération globale et durable autour de priorités communes, notamment l’accès à l’eau, la résilience climatique et le développement territorial équilibré.
Tunisie : le gouvernement, la Banque africaine de développement et plusieurs partenaires lancent le programme CAP Emploi pour dynamiser l’économie et créer des emplois durables

Le programme CAP Emploi, un financement axé sur les résultats qui vise à transformer le secteur de l’emploi en Tunisie, a été lancé le 26 février 2025 à Tunis, lors d’un atelier de haut niveau qui réunissait acteurs publics et privés de l’écosystème entrepreneurial et d’appui à l’emploi et à la formation professionnelle. Porté par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle en partenariat avec la Banque africaine de développement, l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) et la Banque tunisienne de solidarité (BTS BANK), ce programme stratégique vise à apporter une solution intégrée pour répondre au problème de l’emploi des jeunes en Tunisie en combinant la formation, l’accompagnement et le financement de l’entrepreneuriat ainsi que l’appui à la formalisation et l’insertion professionnelle. La Banque africaine de développement appuie ce programme à travers un financement de 90 millions d’euros, complété par un don de 2,5 millions de dollars américains du fonds AFAWA (Initiative pour le financement en faveur des femmes en Afrique). Il s’agit du premier programme de la Banque financé par cet instrument axé sur les résultats, les décaissements ne se faisant que lorsque les résultats sont atteints à chaque étape. Il s’agit d’une innovation majeure qui vise à renforcer la culture d’une gestion efficace. « Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où l’emploi ne sera pas une contrainte mais une opportunité pour tous », a déclaré, Hatem Dahman, le directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant. « Avec CAP Emploi, l’ambition est de libérer le potentiel et le talent de milliers d’entrepreneurs, en particulier les femmes qui bénéficieront du don AFAWA pour prendre en charge les frais de gestion bancaire de la BTS BANK », a déclaré Malinne Blomberg, responsable pays en Tunisie et directrice générale adjointe du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord. Un programme aligné sur les priorités nationales Directeur général de la Coopération africaine au ministère de l’Économie et de la Planification, Tarek Bouhlel a souligné que « ce programme incarne parfaitement notre vision d’une Tunisie où chaque citoyen a la possibilité de contribuer activement au développement économique du pays. CAP Emploi s’inscrit pleinement dans le Plan de développement triennal (2023-2025) ainsi que le Plan sectoriel de l’emploi et de la formation professionnelle du ministère et répond concrètement aux défis structurels du marché de l’emploi en Tunisie. » Le programme CAP Emploi sera déployé selon trois axes stratégiques : Les formations de court terme alignées sur les besoins des entreprises permettent une insertion directe via les partenariats avec les entreprises. L’axe entrepreneuriat qui apporte une offre intégrée répondant aux besoins allant de l’assistance technique au financement, qui prendra la forme d’un prêt à taux zéro en collaboration avec la BTS BANK. Cet axe vise également à renforcer l’inclusion économique par l’intégration du secteur informel par le lancement des incitations du statut de l’auto-entrepreneur. L’appui institutionnel à la mise en œuvre et aux réformes stratégiques en faveur de l’emploi, de l’entrepreneuriat et des très petites et moyennes entreprises (TPME). Le programme ambitionne de créer environ 76 600 emplois directs et près de 42 300 emplois indirects, contribuant ainsi à améliorer les conditions de vie d’une partie de la population tunisienne. L’atelier de lancement, qui a réuni près de 60 participants, a permis de lancer officiellement la phase de mise en œuvre du programme ; présenter l’instrument de financement axé sur les résultats utilisé par la Banque africaine de développement pour la première fois en Tunisie ; renforcer les capacités des structures d’exécution pour assurer une mise en œuvre rapide et coordonnée du programme.
La Banque africaine de développement célèbre 60 ans d’investissements transformateurs en Tunisie

La Banque africaine de développement a célébré, jeudi et vendredi à Tunis, son 60e anniversaire lors d’un évènement officiel qui a mis en lumière les investissements réalisés depuis 1967 en Tunisie pour appuyer le développement socio-économique du pays. Placée sur le thème « 60 ans à faire la différence », la célébration a rassemblé près de 200 invités, dont le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, M. Samir Abdelhafidh, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique, divers partenaires techniques et financiers ainsi que des bénéficiaires de projets financés par la Banque. « Nous avons investi en Tunisie près de 11 milliards de dollars américains (près de 35 milliards de dinars tunisiens) à travers 193 projets pour accompagner le développement inclusif et durable de la Tunisie », a souligné M. Mohamed El Azizi, directeur général du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord. Ces investissements couvrent des secteurs stratégiques comme le transport, l’eau et l’assainissement, l’agriculture, l’énergie, l’éducation, le développement du secteur privé, entre autres. Parmi ces investissements transformateurs figurent notamment la modernisation de plus de 70 % du réseau routier avec 4 000 kilomètres de routes réhabilitées, l’accès à l’eau potable pour près d’un million de personnes en milieu rural, le renforcement de la sécurité alimentaire par le soutien à la structuration des chaînes de valeur d’huile d’olive et de céréales, la création de 75 000 emplois directs grâce à des programmes tels que « CAP Emploi » et le financement du premier partenariat public-privé en Tunisie pour la production de 100 MW d’énergie photovoltaïque à Kairouan. M. El Azizi a saisi cette occasion pour rendre hommage à l’un des pères fondateurs et premier vice-président de la Banque, M. Mansour Moalla, pour sa contribution au rayonnement de l’institution. « Les interventions de la Banque africaine de développement se sont toujours inscrites en droite ligne des référentiels de développement de la Tunisie », a salué le ministre Abdelhafidh, qualifiant la Banque de « partenaire de premier plan pour le développement de la Tunisie ». À l’issue de la cérémonie, qui s’est déroulée dans une ambiance conviviale animée par des troupes artistiques et musicales, M. El Azizi a remis le trophée « Faire la différence » à M. Abdelhafidh, pour son rôle déterminant dans la consolidation du partenariat entre la Banque et la Tunisie. La Banque africaine de développement « continuera à mobiliser davantage de ressources pour les secteurs public et privé, à innover et à adapter ses approches pour répondre aux priorités du pays », a assuré M. El Azizi. Dans le cadre des festivités, une cérémonie de plantation de 60 arbres par 60 membres du personnel de la Banque a eu lieu, ce vendredi, au Parc urbain Ennahli à Tunis. L’évènement était organisé en collaboration avec les scouts tunisiens d’Ariana, en présence du représentant du gouverneur de la ville, du directeur général de l’Agence nationale de la protection de l’environnement, des membres du personnel de la Banque en Tunisie et des représentants des médias. Cette cérémonie a montré symboliquement la prise en compte des considérations environnementales dans les projets que la Banque finance pour contribuer à un avenir plus résilient et prospère dans les pays africains, en particulier en Tunisie. La responsable du bureau pays du Groupe de la Banque en Tunisie, Mme Malinne Blomberg, qui est également directrice générale adjointe de l’institution pour l’Afrique du Nord et responsable pays pour la Libye et la Mauritanie, a tenu à saluer l’engagement et le dynamisme de la jeunesse tunisienne, représentée par les scouts d’Ariana, qu’elle a remerciés pour leur mobilisation exemplaire. Au terme de la cérémonie, un panneau commémoratif portant l’inscription « Jardin de l’éternelle Afrique » a été inauguré dans le Parc Ennahli pour marquer l’engagement de la Banque africaine de développement en faveur de l’environnement et du climat. afdb