Dans «Drôles d’histoires françafriques ou la fesse de l’affaire», Noël Kodia Ramata propose une série de textes succulents qui donne une vision du «métro-boulot-RER-dodo» du «Parisien» dans ses turpitudes avec l’enfer et le paradis de la société occidentale, avec les femmes de son pays venues chercher le bonheur en France…», peut-on lire sur la quatrième de couverture de cette œuvre parue aux éditions Langlois Cécile en mars 2015.
Le bal de cette journée qui boucle le mois international de la femme pour l’année 2015 a été ouvert par l’écrivain Jessy Loemba devant un public venu nombreux dans le hall de l’Institut Français du Congo (IFC) de Brazzaville. La couverture, a dit Jessy Loemba, présente une photographie de la gare de métro «Château-Rouge» avec cinq sièges vides et une poubelle. Il s’ouvre sur deux citations de deux auteurs compositeurs, Lutumba Simaro Masiya et Koffi Olomidé de la République démocratique du Congo (RDC).
Pour le préfacier, Noël Kodia Ramata utilisant une plume trempée dans l’encre de la solitude des femmes congolaises de la diaspora, brosse un tableau pathétique de leur vague à l’âme, leur nostalgie, leur désenchantement mais aussi de leur mal du pays, une fois à Mputu.
Jessy Loemba a fait une lecture claire des sept nouvelles qui composent ce recueil. La première titrée «Ce n’est pas ton fils, même si c’est le mien» qui rappelle une chanson du camerounais Francis Bebey, compte treize pages. La seconde est intitulée «Une nuit du 31 au 1er janvier». Elle compte neuf pages pendant que la troisième «A Caen, tout le monde n’est pas con», repose sur quinze pages.
La quatrième nouvelle est un ensemble de dix pages et est intitulée «le vide en permanence» alors que la cinquième, «la feuille de Latana», compte dix pages. La sixième, «La monstruosité du destin», dénombre vingt-huit pages. La dernière nouvelle de ce recueil inclut trente-une pages et est la plus longue de toute l’œuvre.
Avant de répondre aux préoccupations du public, la lecture critique a été effectuée par Rosin
Loemba qui a axé son texte sur l’ailleurs et la vie sous d’autres cieux.
Le débat entre l’écrivain s’est véritablement focalisé sur le titre de l’œuvre, notamment sur sa deuxième composante, la fesse de l’affaire, Taku dia saamu. Il a été reproché à l’auteur d’avoir surchargé le titre, lui disant qu’il aurait mieux fait de laisser la première partie seule et mettre «sa fesse de l’affaire» à l’intérieur de son œuvre pendant que d’autres l’ont fondamentalement apprécié.
Noël Kodia Ramata qui vient de signer son premier recueil de nouvelles est un militant de tous les genres littéraires. Il est présent dans l’essai, le théâtre, le roman. Il est également l’un des meilleurs critiques littéraires du Congo. Il est l’auteur du roman «Un journaliste blanc sous le soleil de l’équateur», de plusieurs articles dans la presse tant nationale qu’internationale et du premier Dictionnaire des œuvres littéraires Congolaises dans le domaine du roman.