Joséphine Bijou, première artiste congolaise à se produire à Cuba

Son séjour à La Havane (Cuba), en 1974, concrétise la coopération musicale congolo-cubaine. Son choix à la Havane et dans d’autres villes où elle s’est produite s’est porté sur la musique tradi-moderne, car elle a redonné de la lumière à cette dernière, afin que les cubains se rappellent encore des origines congolaises de leur musique. En clair, l’objectif était atteint.

Un groupe musical cubain, « Conjunto boléro » vient à Brazzaville en 1970. L’orchestre Aragon (1971 et 1977) le suit. Mieux encore, les séjours de l’orchestre Bantou de la capitale à Cuba en 1974-75 et 1978.

Joséphine Bijou, plus vivante que jamais.

Une grande figure féminine du mouvement de la Rumba des années 1960 et 1980. Une grande vedette qui a réuni toutes les générations à la mouvance de ses interprétations mélodiques, puissantes, efficaces et engagées, qui aujourd’hui encore n’a pas eu de modèle.

Elle a connu son heure de gloire, marquant le paysage unique d’un genre vocal « Rumba-Folk » par des prestations scéniques très variées qui ont galvanisé les foules.

Joséphine Bijou, particulièrement, est reconnue à Brazzaville comme la toute première chanteuse-guitariste congolaise, la plus étonnante personnalité révélée par la scène des shows en public. Au beau milieu des années de la « Révolution », elle a enflammée les masses à coup de riff d’une guitare accrocheuse et d’accompagnement dont elle a su mêler tempo au feeling jazzy et des séquences frénétiques.

Morte à 60 ans après 30 ans de carrière musicale

La première vedette féminine de la guitare, de chanson populaire et engagée, Joséphine Bijou, s’est éteinte, le 1er Septembre 1998 à Brazzaville. A l’âge de 60 ans.

Née en 1938 à Maluku-Tréchot (région du pool), Joséphine m’bouale alias joséphine bijou se fait connaître très jeune par son talent de chanteuse et comme virtuose de la guitare. la première du Congo Brazzaville.

Sa voix prenante, son sens de nuances et ses dons exceptionnels lui permettent de s’imposer dans les années 70 à un public qui l’adopte et le soutien. chanteuse-guitariste, Joséphine bijou peut être considérée comme la meilleure représentante de la tendance « vocale » de la musique congolaise.

sa liaison avec le groupe vocal « les orphelins » de nelly okemba, de 1968 à 1975, la révèle au public révolutionnaire, ses tubes étant « au secours », « la vérité » et « muana keba ».

Joséphine Bijou crée, en 1976, son propre groupe : « Wama stars ». Avant son grand saut dans l’orchestre « Ebuka-System » de Michel Boyibanda. Son intense activité musicale débouche sur son intégration dans les services du Ministère de la culture et des Arts jusqu’à sa mise à la retraite en 1993 et sa mort six ans après.

Clément Ossinondé

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