Fespam : Clément Mouamba annonce la réduction du budget et la révision de la date

Le Premier ministre, chef du gouvernement du Congo, M. Clément Mouamba, a récemment annoncé à Brazzaville, que le Fespam aura lieu mais à dimensions réduites et que le ministère s’organisera à l’intérieur de la somme qui lui sera affectée pour le réaliser.

Le Premier ministre a fait cette annonce au cours d’une conférence de presse tenue à Brazzaville sans avancer ni de date ni de montant. Il a justifié cette douloureuse décision du fait des difficultés financières que rencontre le pays. Le FESPAM voit donc son budget prévisionnel estimé à deux milliards trois cents millions de FCFA rétrogradé à un montant pour le moment inconnu.

Selon le Comité de direction de cette institution, le Congo devrait intervenir à hauteur d’un milliard 500.000.000 FCFA. Le reste devrait sortir des caisses d’autres Etats africains à hauteur de 250 millions FCFA ; des organisations internationales et nationales ainsi que des collectivités locales devraient débourser chacune 50 millions FCFA pendant que le sponsoring devraient faire entrer 300 millions dans les caisses et les autres bailleurs et mécènes devraient verser la somme de 100 millions FCFA.

De toutes ces sources, la plus sûre était et demeure celle du trésor congolais d’où devrait sortir le milliard millions FCFA. Pour le problème de la période prévue du 8 au 15, le Premier ministre a évoqué celui relatif aux élections législatives. Cependant, il y a les jeux de la francophonie qui sont également programmés à Abidjan juste après cette période du Fespam.

Le Commissariat général du Fespam a déjà annoncé les couleurs en déployant des banderoles dans l’espace aérien de la ville capitale.

Cette réduction du budget n’augure pas de lendemains meilleurs pour le Fespam qui manque aujourd’hui de tout. Selon le constat, il ne dispose plus de scène, celui qui avait été abandonné sur l’aire de jeu du stade Eboué est totalement déchiqueté et ne peut plus servir . Il ne dispose plus de régie son et lumière. Ce qui est sûr, c’est que plusieurs activités prévues à cet effet vont être réduites ou disparaitre. Le retour du Musaf est donc hypothétique.

Le thème de la 11ème édition est «Musique et environnement en Afrique et dans la diaspora».

Une réponse

  1. Le Congo a une image exceptionnelle à défendre avec le FESPAM de 2017 pour ne pas sombrer dans le classement des pays inorganisé sur le domaine des événements culturels. La dimension du FESPAM doit interpeller toutes les institutions intervenant dans le processus d’ organisation de la plus grande manifestation musicale sur le continent.
    Il sera difficile de retrouver l’image de marque de cet événement avec le report de la date et aussi dans la réduction de son contenu? Les détracteurs auront de la matière à vendre, et les répercussions ne seront pas aussi favorables pour la crédibilité du Congo, malgré toute la bonne volonté du Chef de l’État son excellence Denis Sassou NGESSO qui ne ménage aucun effort pour financer en partie le FESPAM.
    Comment peut-on jouer avec un projet aussi porteur pour le Continent, alors que les acteurs toutes tendances confondues commençaient par rêver avec la nouvelle équipe du Commissariat Général.
    La problématique du statut Juridique du FESPAM et son autonomie financiere font partie des difficultés actuelles qui méritent de trouver des solutions fiables et viables. Ainsi, le Comité de gestion pourra mobiliser facilement des moyens additifs pour boucler son budget avec des activités pérennes en toute indépendance comme pour la majorité des grands festivals en Afrique et même au delà ? Je peux citer le cas du MASA en Côte d’Ivoire et du FITHEB au Bénin.
    Nous devons nous mobiliser pour apporter notre modeste contribution à la réussite de ce grand rendez-vous culturel dont les retombées économiques, touristiques, diplomatiques seront énormes pour le Congo et le Continent.
    Nous ne pouvons pas rester indifférent à une situation pareille en tant qu’Africain?
    Des solutions simples existent sur le continent pour réussir dans les meilleures conditions un événement de cette dimension , des compétences Africaines aussi sont disponibles pour relever le grand défi du FESPAM, mais il faut donner les moyens politiques à l’équipe, et lui exiger en retour les comptes rendus.
    Le FESPAM doit exister sous une autre forme pour que l ‘intégration Panafricaine s’ affirme au reste du monde par notre diversité musicale unique.

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