La croissance du PIB américain s’est raffermie au deuxième trimestre 2018 (4,1% après 2,2% au T1, en rythme annualisé), confortée par le rebond des dépenses de consommation des ménages (4% après 0,5%), a relevé la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère marocain de l’Economie et des Finances.
« La croissance devrait se renforcer en 2018 pour se hisser à 2,9% selon le FMI (après 2,2% en 2017), stimulée par des réductions d’impôt et par l’amélioration du marché de l’emploi. Toutefois, une montée des tensions commerciales pourrait avoir un effet négatif sur la confiance économique », a-t-elle indiqué dans sa note de conjoncture du mois en cours (N°258).
Les indicateurs conjoncturels s’avèrent globalement favorables, ont estimé les analystes de ce département notant ainsi que les ventes de détail ont progressé de 0,5% en juin après un bond de 1,3% en mai.
Autres signes positifs : la production industrielle a augmenté de 0,6% en juin après un repli de 0,5% en mai. L’activité du secteur privé poursuit son expansion comme le montre l’indice PMI composite (55,7 en juillet après 56,2 en juin).
S’agissant du marché d’emploi, la DEPF a indiqué qu’il reste dynamique. « Le taux de chômage a reculé à 3,9% en juillet après 4% en juin. L’économie américaine continue de créer des emplois à un rythme soutenu (157.000 postes nets en juillet après 248.000 en juin) », a-t-elle précisé.
Quant à l’inflation, elle reste élevée, atteignant 2,9% en juillet comme en juin, dépassant l’objectif de 2%.
Dans ce contexte, les analystes de la DEPF ont estimé que « la Fed devrait poursuivre la normalisation de sa politique monétaire pour contenir les tensions inflationnistes ». Et de rappeler que cette institution a relevé ses taux directeurs de 25 points de base en juin, comme en mars, portant le cumul à 175 points de base depuis 2015.
Martin Kam