Deux appuis financiers de la BAD en faveur du Maroc

Réunie récemment à Abidjan en Côte d’Ivoire, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé deux appuis financements en faveur du Maroc.

D’un montant de 75 millions d’euros, le premier appui financier vise à soutenir l’extension et la modernisation de l’aéroport international de Rabat-Salé.

«Ce prêt permettra de répondre à la hausse du trafic aérien, pour une zone en plein essor économique autour de la capitale marocaine, et répondre aux besoins logistiques grandissants des opérateurs économiques du pays », a indiqué la BAD.

L’apport financier de la BAD au Maroc devrait aussi contribuer au «redimensionnement, à plus grande échelle, des infrastructures et des équipements afin d’assurer un service de qualité, conforme aux standards internationaux, permettant au pays de faire face à un trafic aérien en croissance moyenne de 6% par an», a expliqué l’institution panafricaine soulignant que ce prêt s’aligne sur sa Stratégie décennale 2013-2022 et sa Politique de développement des transports.

En outre, comme l’a ainsi relevé la Banque, cette opération est conforme à deux de ses cinq grandes priorités : «Intégrer l’Afrique» et «Industrialiser l’Afrique».

Pour Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour la région Afrique du Nord, il est évident que «développer encore plus la destination Maroc et renforcer sa compétitivité logistique est une priorité stratégique de la Banque africaine de développement pour favoriser les conditions d’une croissance durable et partagée».

Abondant dans le même sens, Leila Farah Mokaddem, la responsable-pays de la Banque au Maroc, a affirmé qu’avec ce projet, les capacités, fret et passagers, de l’aéroport international de Rabat-Salé devrait quadrupler.
En outre, «cette dynamique de développement sera inclusive avec la création attendue de 1700 emplois directs», a-t-elle renchéri.

Le second appui, d’un montant de 117 millions d’euros, vise à soutenir la mise en œuvre du projet de pérennisation et de sécurisation de l’accès à l’eau potable au Maroc. Plus précisément dans les provinces de Guercif, Zagora, Al Hoceima, Tanger et Béni Mellal qui comptent 2,5 millions d’habitants.

Le soutien de la Banque africaine de développement à ce projet est «une contribution stratégique». Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque pour la région Afrique du Nord, en est persuadé : «Garantir l’accès de tous à une eau potable de qualité est le préalable nécessaire à toute forme de développement durable».

Pour la BAD, le fait d’assurer un accès durable à l’eau potable pour satisfaire les besoins de la population et des opérateurs industriels, permet au programme de répondre à deux de ses cinq priorités. A savoir: «Améliorer les conditions de vie des populations africaines» et «Industrialiser l’Afrique».

En effet, comme l’a souligné Leila Farah Mokaddem, «il s’agit là d’un projet qui contribuera à améliorer encore plus les conditions de vie de millions de marocains».

A propos toujours de ce projet, la BAD a fait, par ailleurs, remarquer qu’il s’aligne sur les priorités du plan d’investissement 2016-2020 de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) du Maroc.

Comme le rappelle l’Institution financière dans son communiqué, le partenariat entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la Banque africaine de développement compte plus de 160 projets et programmes totalisant un engagement financier de plus de 8,8 milliards d’euros.

«Ces financements, dont plus de 80% sont dédiés aux infrastructures de base, couvrent différents secteurs, notamment, l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture ainsi que le développement social», a-t-elle précisé.

Alain Bouithy

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