La croissance mondiale devrait passer à 3,6 % en 2017 et à 3,7 % en 2018

La reprise mondiale de l’activité économique s’affermit, a constaté le Fonds monétaire international, indiquant que la croissance mondiale, qui, en 2016, avait été la plus faible depuis la crise financière mondiale, à 3,2 %, devrait passer à 3,6 % en 2017 et à 3,7% en 2018.
« Les prévisions de croissance pour 2017 et 2018 sont supérieures de 0,1 point à celles de l’édition d’avril 2017 des Perspectives de l’économie mondiale (PEM) », a relevé l’institution financière internationale.
Pour le FMI, il ne fait aucun doute que les conditions financières restent favorables dans le monde entier. Mieux, « les marchés financiers semblent s’attendre à peu de turbulences à terme, même si la Réserve fédérale continue de normaliser sa politique monétaire et que la Banque centrale européenne envisage d’entamer son propre processus de normalisation », a-t-il noté.
Bine que des évolutions positives aient été constatées notamment dans la zone euro, au Japon, dans les pays émergents d’Asie, dans les pays émergents d’Europe et en Russie, le FMI est resté prudent, estimant que la reprise n’est pas complète.
En effet, « la croissance reste faible dans beaucoup de pays, et l’inflation est inférieure à l’objectif fixé dans la plupart des pays avancés », a-t-il estimé, citant le cas des pays exportateurs de produits de base, en particulier de carburants, qui seraient particulièrement touchés tandis qu’ils continuent de s’ajuster à une forte baisse de leurs recettes extérieures.
« La reprise actuelle a une assise plus large que tout autre reprise de ces dix dernières années : environ 75 % de l’économie mondiale, sur la base du PIB à parité de pouvoir d’achat, profitent de cette accélération. Mais cela signifie que le verre est vide à 25 %, ce qui constitue un frein pour la croissance mondiale et une source potentielle de chocs politiques déstabilisateurs », a souligné Maurice Obstfeld, conseiller économique et directeur des études du Fonds monétaire international.
Ce dernier a noté que les pays émergents ou à faible revenu exportateurs de produits de base, en particulier d’énergie, continuent d’avoir des difficultés, de même que plusieurs pays qui sont confrontés à des troubles civils ou politiques, principalement au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne, ainsi qu’en Amérique latine.
Quand bien même les risques de détérioration demeurent prépondérants à moyen terme, le FMI reste persuadé que « l’accélération cyclique bienvenue de l’activité mondiale offre une occasion idéale de s’attaquer aux grandes priorités, à savoir rehausser la production potentielle tout en veillant à ce que les bienfaits de la croissance soient largement partagés, et accroître la résilience face aux risques de dégradation. Quoi qu’il en soit, la croissance devrait s’accélérer cette année et l’année prochaine dans les pays émergents et les pays en développement, portée par l’amélioration de facteurs extérieurs, à savoir un environnement financier mondial favorable et une reprise dans les pays avancés.

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