Congo/Économie : Hausse du prix du carburant à la pompe  

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, a officiellement annoncé, le 5 janvier 2023 à Brazzaville, au cours d’une rencontre avec les associations des consommateurs et les syndicats de transporteurs, une augmentation de 5% du prix du carburant.

Selon lui, le président de la République a bataillé fort pour convaincre le Fonds monétaire international et la Banque mondiale qui exigeaient jusqu’à 65% d’augmentation du prix de l’ensemble des produits pétroliers finis à la pompe ou au dépôt pour le gaz domestique. Ses efforts sont allés au-delà de nos espérances.

Le prix du litre d’essence à la pompe passera de 595 à 625 FCFA à partir du 31 janvier, soit une augmentation de 30 FCFA, et celui du gasoil de 475 à 500 FCFA, soit 25 FCFA de plus.

Le gouvernement n’a pas exclu de réfléchir avec les partenaires sociaux sur les mesures d’accompagnement qui s’en suivront. Le Premier ministre a insisté sur le fait que cela ne doit servir d’aucun prétexte pour augmenter le prix de transports. Il a estimé que ce n’est pas pour 25 FCFA qu’on va augmenter le prix des produits et du transport, précisant que même le prix du billet d’avion n’augmentera pas, parce que le carburant des avions n’est pas concerné.

Abordant le problème de l’eau et l’électricité, le président de la République, le gouvernement s’est montré intraitable face aux partenaires financiers. Le Premier ministre a dit en substance que le Congo est le pays où ces services sont les très moins chers. Il en appelle à l’appropriation de ces mesures par l’ensemble du peuple et de ne pas se laisser divertir par les manœuvres opportunistes et démagogiques de certains acteurs publics, pour créer les remous. Il ne faut pas faire subir au peuple cette légère augmentation. Il ne faut pas que cette légère augmentation vienne perturber les équilibres.

la grande question est de savoir ce que les chauffeurs de taxi et d’autobus vont réagir malgré la mise en garde du Premier ministre qui dit ne pas vouloir entendre parler d’une quelconque augmentation du prix de courses.

Florent Sogni Zaou

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