![Congo. De la sympathie pour Guy Noël Sam jusqu’à sa mort Congo. De la sympathie pour Guy Noël Sam jusqu’à sa mort](https://www.pagesafrik.com/wp-content/uploads/2021/11/Guy-Noel-Sam.jpg)
HOMMAGE. Lors d’une conversation téléphonique, à initiative de Guy Noël Sam, nous sommes longuement revenus à ces bonnes années passées difficilement à la FAC, perturbées par les guerres civiles de 1997 et 1998.
Je suis resté son étudiant pendant 4 ans. Et ce jour-là, il me parlait avec une courtoisie qu’on ne trouvait pas à la Fac.
« Je suis fier de voir ce que vous faites aujourd’hui. Et je suis sûr que vous m’en serez reconnaissant. À la FAC, vous n’avez pas eu de la sympathie pour moi, m’accusant de vous avoir mené la vie trop dur », me disait-il ce jour-là au téléphone.
Je crois que Guy Noël Sam avait lu tous les messages de ses anciens étudiants, dans un groupe, créé expressément pour l’aider à fêter ses 50 ans de carrière, et s’était rendu compte du jugement que se faisaient de lui certains de mes collègues. Il n’était peut-être pas surpris, mais il était fier de ce qu’ils étaient devenus.
Guy Noël Sam aura marqué des générations de journalistes formés à l’université Marien Ngouabi, mais aussi sur le tas à la télévision et à la radio nationales.
Guy Noël Sam, Nono, ce statisticien de formation, à l’instar de Clément Mierassa, a impacté la presse congolaise dans les années 70 et 80. En début des années 90, il était encore à la télévision nationale, avant de passer à Radio Liberté pour aider, pendant un moment, à professionaliser cet ancien média de guerre.
L’homme quitte la terre avec plus de 50 ans de métier, une bonne partie passée à la formation à l’université Marien Ngouabi.
Retraité et malade, il a continué à enseigner les étudiants qui partaient se former chez lui à Batignoles. Il avait de la sympathie.
Par Arsène SEVERIN