TRIBUNE. Ses collègues Mokoki, Dimou, Ebouka Babackas et Tchikaya, qui se sont succédé à la tête du ministère des transports, n’y sont jamais parvenus.
L’urgence est-elle les avions d’Ecair qui sont à l’étranger, comme en témoigne la visite de la directrice générale de la compagnie aérienne à capitaux publics à Addis-Abeba et à Johannesburg?
Selon un fin limier en aéronautique, ces avions endommagés ne pourront pas revenir au Congo avant une période comprise entre 6-10 mois au moins, car il faut beaucoup d’argent pour les remettre en état ».
Faut-il noter que l’avion qui a subi d’importants dommages, suite à un incendie intervenu en Afrique du Sud n’était plus assuré.
Par conséquent, des travaux d’envergure, bien coûteux, devraient être entrepris, sur fonds publics congolais, pour sa remise en état. Il faut également y ajouter les travaux de sa check controlled.
La priorité ne serait-elle donc pas, dans ces conditions, la remise en état de navigabilité du TN-AJI immobilisé depuis janvier 2021 sur le tarmac de l’aéroport international Maya Maya?
« Les 3,4 milliards de FCFA accordés par l’Etat congolais à Ecair suffisent pour lancer le processus du CTA auprès de l’ANAC », croît savoir un proche du dossier.
Autre chose, après recertification de la compagnie, il faut songer au recyclage du personnel congolais à reambaucher.Pour calmer le jeu, le nouveau ministre des transports devra lancer des discussions directes et franches avec le personnel dont les contrats de travail n’ont jamais été résiliés depuis l’arrêt des activités d’Ecair en 2016.
La dette sociale de 60 mois, reconvertie en 6 mois seulement, n’est toujours pas payée par la Caisse Congolaise d’Amortissement(CCA).
En droit du travail au Congo, tant que les contrats de travail ne sont pas résiliés, les compteurs tournent. Ecair doit donc à ses agents tous les salaires à compter du mois d’août 2016 jusqu’à la rupture des contrats de travail.
Ecair? On eût dit que le dossier Ecair est celui qui emporte certains ministres des transports? Une vraie patate chaude dont hérite Honoré Sayi. Parviendra t-il à relever ce challenge sans courir le risque de se heurter à la puissante directrice générale d’Ecair? L’avenir ne ment jamais.
Par A.Ndongo
Journaliste économique et financier