Congo/Transports : Expérimentation de la carte grise et du permis de conduire biométriques

Congo/Transports : Expérimentation de la carte grise et du permis de conduire biométriques

Le ministre des transports et de la marine marchande, Honoré Sayi, a mis en service, le 10 juin 2023 à Brazzaville, le système d’uniformisation des plaques d’immatriculation et de lecture automatique (SUPILA) des véhicules. C’est un système qui se chargera de l’élaboration des cartes grises et des permis de conduire et à lutter contre les accidents de la route. Au cours de cette cérémonie, le ministre Sayi a dit en substance que cet outil devrait révolutionner les méthodes de travail et apporter un changement de comportement du personnel de l’administration et des usagers de la route.       Pour le ministre, cette nouvelle disposition vise à répondre aux nombreux défis du secteur de transport routier. Le pays ne disposait pas de système informatique sécurisé pour la gestion de gestion des données des transports routiers ni d’archivages électroniques fiables et sécurisés. Avec ce nouveau système, les pouvoirs publics espèrent assurer un traitement diligent des actes administratifs de circulation routière pour mieux garantir un meilleur contrôle des usagers de la route et une saisine méthodique des archives. Le système informatisé sera constitué d’un logiciel mettant en exergue des éléments techniques sur la carte à puce dédiée au permis de conduire automatique et à la carte grise sécurisée. La biométrie va harmoniser les éléments sur les armoiries de la république, l’identité et la photo du titulaire, la signature de l’autorité compétente et le numéro du permis. Ce système permet d’éradiquer la fraude et d’assure la traçabilité des automobilistes. Les informations sur les dates grises et sur les permis de conduite seront stockées dans une base de données sécurisée.     Florent Sogni Zaou    

Congo/Transport : Le train « Gazelle » de nouveau sur les rails

Congo/Transport : Le train « Gazelle » de nouveau sur les rails

Le ministre des Transports, Honoré Sayi, a donné le signal, le 27 avril 2023 au départ de la ville de Pointe-Noire, du train voyageur « Gazelle » du Chemin de fer Congo océan (CFCO) pour joindre la capitale du pays, Brazzaville.    Ce train voyageur de la société Chemin de fer Congo océan (Cfco) est inactif depuis plusieurs années. Il a donc quitté la capitale économique sous le coup de sifflet du ministre Sayi, avec plusieurs voyageurs à son bord, le 27 avril 2023 à 10 heures pour Brazzaville où elle est entrée en gare le 28 avril à 2 heures du matin.  Il est prévu désormais que ce train quittera Pointe-Noire tous les jeudis à 10 heures et Brazzaville, tous les mardis à la même heure. Le prix du billet varie selon les besoins des voyageurs. Les usagers ont le choix entre la voiture couchette qui coûte 15 000 francs cfa, la première classe qui est à 12 000 francs cfa et la seconde à 10 000 francs cfa.  Ce train comporte également un bar restaurant, des tables amovibles avec prises électriques et des sanitaires. Le ministre a mis ce moment à profit pour réaffirmer l’ambition du gouvernement qui consiste à faire que le Cfco desserve les autres pays de la sous-région comme l’est et l’ouest de la République Démocratique du Congo, le sud de la République Centrafricaine et peut-être l’est du Cameroun. En outre, des agents de maintenance ont constaté quelques problèmes comme la présence des rails tordus voire cassés et près de 80 éclisses fissurées. Réagissant à cette remise de ce train sur les rails, des brazzavillois saluent ce retour mais affirment avoir peur d’un autre drame comme celui de Mvoungouti du fait du mauvais état des rails. Pour eux, le train ne rassure pas.   A leur avis, le gouvernement aurait mieux fait de retravailler les rails avant de relancer ce train. Le temps mis sur la voie semble ne pas rassurer les futurs voyageurs qui n’ont pas encore oublié ce train de leur jeunesse.        Florent Sogni Zaou

Congo Brazzaville/Relance Ecair. Honoré Sayi induit en erreur

Congo Brazzaville/Relance Ecair. Honoré Sayi induit en erreur

Contrairement à l’annonce officielle sur la reprise des vols Ecair à la fin du mois de mars 2023, faite par le ministre des transports et de l’aviation civile, Honoré Sayi, techniquement les avions Ecair n’ont pas encore franchi les cinq étapes de certification qui absorbent 90 jours au bas mot. « On fait dire au ministre une connerie sur la date de reprise des activités d’Ecair! », fustige, sous couvert d’anonymat, un proche du dossier Ecair qui qualifie de  » très mauvaise communication » la sortie médiatique du ministre. « Ceux qui ont la charge de la relance Ecair ne disent pas la vérité non plus », ajoute t-il visage plissé de colère. Dans le processus de certification d’une compagnie aérienne, l’on ne peut pas décider ni déterminer à l’avance une date d’obtention du Certificat de Transport aérien (CTA). La bonne démarche n’aurait-elle pas été de dire aux politiques que le processus est en cours? Et que l’on espère le voir aboutir d’ici à là ? Hormis ce côté technico-administratif du processus qui se déroule selon un chronogramme, lui-même dépendant d’une évolution flexible, il y a l’avion qui va soutenir le CTA, notamment le TN-AJI dont les travaux de remise en service n’ont pas encore commencé. En plus, ce processus est très bien codifié par l’OACI, organe qui surveille l’ANAC. Il faut 90 jours minimum depuis la clôture de la 2ème phase du processus sur les cinq. Ces 90 jours imposés par L’OACI supposent que tout doit être parfait. Faut-il noter que tout retard observé influe sur le processus de manière générale. Pour schematiser, explique notre expert en aviation civile, « prenons un exemple simple : La construction du tronçon Etsouali – Ngo. L’entreprise adjucataire nous dit que les travaux se feront en 4 mois. À la date du démarrage, le 5 mars 2023, théoriquement la fin des travaux est prévue le 5 juillet 2023. Mais s’il pleut abondamment aucours de cette période ou si il y a un retard d’acheminement du matériel de construction sur le site, du fait des imprévus, la date de livraison de l’ouvrage sera t-elle encore respectée? évidemment non. Le processus de certification d’un avion est exactement pareil. La reprise des vols Ecair à la fin du mois de mars 2023 sera donc renvoyée aux calendes grecques, sauf si la compagnie s’offre un avion en mode leasing. Ce qui constituera des dépenses supplémentaires au moment où Ecair a besoin d’argent pour se relancer. Par A. Ndongo Journaliste économique et financier

Transport ferroviaire: la société belge Vecturis présente sa vision pour une optimisation du chemin de fer en République du Congo

Transport ferroviaire: la société belge Vecturis présente sa vision pour une optimisation du chemin de fer en République du Congo

Mardi 10 janvier, les ministres de la Coopération internationale et de la Promotion du Partenariat Public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, et des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Honoré Sayi, ont eu à Brazzaville une séance de travail conjointe avec la société belge Vecturis, spécialisée dans l’optimisation ferroviaire. « À l’occasion de cette rencontre, Vecturis a présenté aux deux ministres sa vision pour une optimisation du chemin de fer en République dans la perspective du développement du réseau des transports qui va contribuer à l’amélioration du quotidien des populations », annonce un communiqué du ministère de la Coopération internationale. Au terme de leurs échanges, la société belge a rassuré le gouvernement congolais quant à sa capacité à délivrer les résultats attendus, indique la même source soulignant que les deux parties ont convenu dans cet élan d’une nouvelle rencontre afin d’évaluer d’autres aspects du projet qui doit être mis en œuvre. Adrien Thyg (avec CP)

Congo Brazzaville. La danse du tango à Ecair

Congo Brazzaville. La danse du tango à Ecair

TRIBUNE. Y a t-il un commandant de bord pour faire redécoller l’avion de la compagnie Ecair? Entre Denis Christel Sassou Nguesso, Jean Jacques Bouya, Beyina Moussa, Innocent Dimi et Honoré Sayi, qui tient véritablement les manettes du cockpit ? Des questions alimentées par l’inquiétante cacophonie observée dans la gestion du dossier de relance de cette compagnie à capitaux publics congolais. Quand le ministre de la coopération internationale et du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, à l’occasion du forum sur le partenariat public-privé, tenu les 30 et 31 mai 2022, au centre des conférences de Kintélé, au nord de Brazzaville, apporte des clarifications sur le contrat signé entre le gouvernement congolais et la sud africaine Allegiance capital, en reconnaissant que « L’Etat s’est engagé à prendre en charge la dette sociale que nous devons régler, puisque ces obligations sont contenues aujourd’hui dans le pacte d’actionnaires qui a été signé par le nouveau conseil d’administration(Innocent Dimi, ndlr). Nous devons payer la dette bancaire d’Ecair qui est identifiée, et nous devons également payer la dette de l’Etat pour obtenir le Certificat de transport aérien (CTA), qui permettra à Ecair, une fois cette dette apurée, de pouvoir revoler », 5 mois après, c’est Jean-Jacques Bouya, ministre d’Etat, ministre de l’aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier, en séjour de travail en octobre dernier en Turquie, au cours duquel il a été reçu en audience par le président Recep Tayyip Erdogan, qui évoque le dossier de relance Ecair avec Ahmet Bolat, le nouveau pdg de Turkish Airlines. Contrat de partenariat technique ou autre? Rien n’est encore officiel. Un jour pair, Beyina Moussa, la directrice générale de la compagnie, s’ingénie, aux côtés de ses inséparables collaborateurs Wega, Bekolo et Itoua, à donner un coup d’accélérateur à l’obtention du Certificat de Transport Aérien. Concernant le CTA, la tâche s’annonce ardue. « Mobilisé pour faire aboutir le dossier d’obtention du CTA, l’expert en qualité, d’attente lasse à Brazzaville, est partie pour Abidjan, où l’attend une autre campagnie », croît savoir une source proche du dossier. Un jour impair, après l’échec du partenariat engagé avec la sud africaine Allegiance capital, des hypothèses de rapprochement avec des friqués de type arabe auraient été mises sur la table… Cette cacophonie dans la gestion du dossier de relance Ecair n’est pourtant rien comparée à la propension d’un quarteron de personnes, sans mandat ni ordre de mission, à jouer au commandant de bord, prêt à faire redecoller l’avion Ecair. Le ministre des transports, Honoré Sayi, en bon malin politique, préfère t-il se faire tout petit devant tous ces puissants, surtout que le dossier Ecair a déjà avalé 4 ministres des transports(Mokoki, Dimou, Ebouka Babackas, Tchicaya)? Selon de bonnes sources, des travailleurs Ecair, qui ne supportent plus ce pilotage à vue, ont dû ester en justice auprès de laquelle ils viennent d’obtenir gain de cause, avec en prime un dédommagement équivalent à 6 mois de salaire. « Problème sur Problème », c’est le titre d’une chanson de Koffi Olomidé dans son album V12. Par A.Ndongo Journaliste économique et financier

Congo Brazzaville/Feuilleton de relance Ecair. Honoré Sayi et Fatima Beyina Moussa sont-ils sur la même longueur d’onde ?

Congo Brazzaville/Feuilleton de relance Ecair. Honoré Sayi et Fatima Beyina Moussa sont-ils sur la même longueur d’onde ?

TRIBUNE. Eric Mouritzen, le pdg d’Allegiance capital, est attendu à Brazzaville par Honoré Sayi. Selon des sources proches du cabinet du nouveau ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Sayi voudrait mieux pénétrer le dossier Ecair. De son côté, le sud africain d’origine juive, tenu par le respect des engagements contractuels, brûle d’impatience pour reprendre langue avec les autorités de Brazzaville. Les ponts n’ont plus été rétablis depuis plus de 3 mois, indique un proche d’Allegiance capital. Le risque, s’en inquiète t-il, est de déboucher sur une situation juridique inconfortable, à l’international, entre l’Etat congolais et Allegiance capital. Pour l’instant, conclut-il, le contrat signé entre Allegiance capital et le Congo n’est pas encore remis en cause. À l’observation, comme des signes de rupture unilatérale. L’Etat congolais a dû, sur fonds propres, ressourcer Ecair, à hauteur de 3,4 milliards de FCFA. À Brazzaville, Fatima Beyina Moussa a repris le service administratif à Ecair depuis une semaine. Sa dream-team, c’est-à-dire ses hommes de main, est à nouveau réunie. Un signe qui ne trompe pas. Francis Wega, Jean-Francis Itoua ( de retour de Côte d’Ivoire après 2 mois pour ses soins de santé. C’est lui qui m’avait fait parvenir, via WhatsApp, la vidéo de com de la directrice générale…) et Bekolo du cabinet éponyme  » Bekolo & partners « , sont déjà là. Bekolo, en séjour à Brazzaville dans un 4 étoiles situé sur l’avenue Nelson Mandela, n’a pas daigné répondre à notre sollicitude. Selon nos sources, c’est son cabinet qui s’était chargé de la liquidation de la compagnie Cameroon Airlines rebaptisée camair co. Chez Ecair, Bekolo & Partners devrait, selon nos sources, s’occuper de la signature de nouveaux contrats aux agents qui seront retenus. Ecair et son cabinet de consulting doivent tout de même répondre à la question de savoir: si l’on peut signer de nouveaux contrats aux agents tant que les premiers n’ont jamais été résiliés? Faut-il noter qu’aucune résiliation de contrat n’a été notifiée aux agents Ecair depuis l’arrêt des activités de cette compagnie en 2015. Les dispositions du droit du travail au Congo sont claires à cet effet: le contrat de travail court tant qu’une résiliation n’a pas été notifiée à un travailleur. Une fois franchie cette étape du personnel à reambaucher, s’en suivra la certification de la Compagnie. L’objectif est l’obtention du Certificat de transporteur aérien ( CTA ), avec l’avion TN-AJI immobilisé sur le tarmac de l’aéroport international Maya-Maya depuis janvier 2021. Une bonne source croît savoir que des experts d’Ethiopian en Check controlled viendront sous peu à Brazzaville pour inspecter l’appareil. Par A.Ndongo

Congo Brazzaville/Transport aérien. Honoré Sayi pourra t-il faire redécoller Ecair?

Congo Brazzaville/Transport aérien. Honoré Sayi pourra t-il faire redécoller Ecair?

TRIBUNE. Ses collègues Mokoki, Dimou, Ebouka Babackas et Tchikaya, qui se sont succédé à la tête du ministère des transports, n’y sont jamais parvenus. L’urgence est-elle les avions d’Ecair qui sont à l’étranger, comme en témoigne la visite de la directrice générale de la compagnie aérienne à capitaux publics à Addis-Abeba et à Johannesburg? Selon un fin limier en aéronautique, ces avions endommagés ne pourront pas revenir au Congo avant une période comprise entre 6-10 mois au moins, car il faut beaucoup d’argent pour les remettre en état ». Faut-il noter que l’avion qui a subi d’importants dommages, suite à un incendie intervenu en Afrique du Sud n’était plus assuré. Par conséquent, des travaux d’envergure, bien coûteux, devraient être entrepris, sur fonds publics congolais, pour sa remise en état. Il faut également y ajouter les travaux de sa check controlled. La priorité ne serait-elle donc pas, dans ces conditions, la remise en état de navigabilité du TN-AJI immobilisé depuis janvier 2021 sur le tarmac de l’aéroport international Maya Maya? « Les 3,4 milliards de FCFA accordés par l’Etat congolais à Ecair suffisent pour lancer le processus du CTA auprès de l’ANAC », croît savoir un proche du dossier. Autre chose, après recertification de la compagnie, il faut songer au recyclage du personnel congolais à reambaucher.Pour calmer le jeu, le nouveau ministre des transports devra lancer des discussions directes et franches avec le personnel dont les contrats de travail n’ont jamais été résiliés depuis l’arrêt des activités d’Ecair en 2016. La dette sociale de 60 mois, reconvertie en 6 mois seulement, n’est toujours pas payée par la Caisse Congolaise d’Amortissement(CCA). En droit du travail au Congo, tant que les contrats de travail ne sont pas résiliés, les compteurs tournent. Ecair doit donc à ses agents tous les salaires à compter du mois d’août 2016 jusqu’à la rupture des contrats de travail. Ecair? On eût dit que le dossier Ecair est celui qui emporte certains ministres des transports? Une vraie patate chaude dont hérite Honoré Sayi. Parviendra t-il à relever ce challenge sans courir le risque de se heurter à la puissante directrice générale d’Ecair? L’avenir ne ment jamais. Par A.Ndongo Journaliste économique et financier