Cinquième édition de l’Exposition «Les mains qui voient»: Un hommage posthume appuyé à l’artiste Meriem Mezian

Du 13 au 29 décembre prochain à Casablanca, l’Exposition « Les mains qui voient» rempile cette année pour une cinquième édition de toutes les promesses et de tous les défis, avec un programme riche et éclectique en hommage à l’artiste feue Meriem Mezian (1930-2009).

Prévu à l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Casablanca, ce cinquième anniversaire chargé de symboles réunira une trentaine d’artistes peintres, photographes et sculpteurs des quatre coins du Royaume mais aussi de l’étranger. Organisée par l’Association «Création et Communication», cette manifestation prononce ainsi comme un espace de dialogue, d’échange, de partage et de rencontre entre les différents artistes invités.

 

«Les mains qui voient» est le thème choisi pour une exposition collective qui réunit plus de trente artistes peintres, sculpteurs et photographes d’ici et d’ailleurs pour rendre un vibrant hommage posthume à feue Meriem Mezian, plasticienne de renom, figure de proue de l’art contemporain marocain, décédée à Madrid en 2009.

La défunte Meriem Mezian, née en 1930 à Farjana (Melilla), au nord du Maroc, a un langage personnel et une maturité dans son rapport à l’histoire de la peinture. Elle aimait s’emparer de certains thèmes qui lui sont chers. Son patrimoine symbolique signifiait un égard à la production de l’esprit et la reconnaissance d’une grande artiste de portée universelle qui, dans le respect de la diversité des cultures, préservait son originalité et son identité par le déploiement.

Nom incontournable de la figuration académique, la défunte a su élaborer un style personnalisé marqué par la profondeur et la quête identitaire conditionnée par l’identité universelle et un retour aux sources. Sa peinture allusive met en relief une nostalgie qui reflète le regard profond du Maroc pluriel via le mouvement et la vie des couleurs et des paysages. Mais au-delà de cet hommage posthume assez particulier à Meriem Mezian, l’espace d’exposition de l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Casablanca se transformera en un véritable sanctuaire artistique, le temps d’une exposition d’exception. L’évènement regroupe dans une symbiose artistique et culturelle des plasticiens de différentes générations qui feront redécouvrir leur talent à travers des œuvres inspirées des paysages, de la vie et des couleurs du Royaume.

« Cette exposition offre un espace de partage d’idées et d’expériences dans les domaines des beaux-arts entre les participants d’ici et d’ailleurs et permet aussi aux visiteurs de découvrir la dynamique de développement socioculturel que connaît le Maroc et l’évolution qui marque le secteur créatif contemporain. Cette plate-forme promotionnelle, présentant tout ce qu’il y a de plus récent dans le domaine des arts plastiques, offre l’occasion propice pour faire connaître les productions artistiques et répond au souci de s’ouvrir sur toutes les expériences d ́ici et d’ailleurs», confie Zahra Algo, présidente de l’Association.

Pour elle, il s’agit avant tout de favoriser le dialogue artistique entre les participants et de mettre en lumière la dynamique et l’effervescence que connaît la création au Maroc contemporain. Ce qui permettra aux amateurs de l’art de découvrir le fruit d’un travail pictural d’arrache-pied qu’ont effectué les différents artistes participants. De la figuration à l’art conceptuel en passant par l’abstraction, l’art brut, l’expressionnisme, le fantastique et l’insolite, toutes les tendances artistiques sont représentées. Et les techniques aussi : médiums, supports, à l’huile, à l’aquarelle, mixte et collage, mais également des sculptures en marbre, bronze, fer, bois, matériaux composites et de récupération, des mosaïques…

L’évènement confirme ainsi les défis esthétiques de la création plurielle notamment dans le rapport entre le style et le contenu de chacune des œuvres exposées. Mais en dehors des catégorisations esthétiques, la manifestation vise à mettre en valeur les échanges et les négociations entre les différents artistes qui président à la création et à son devenir.

Et malgré un budget très restreint, l’Association s’est appuyée sur sa ferme volonté de renouer avec le succès de ses précédentes éditions avec l’aide potentiel de ses partenaires pour concocter un programme riche et varié. Outre la cérémonie d’ouverture, le vernissage de l’exposition internationale et l’hommage à la mémoire de Meriem Meziane, il y aura des workshops et des ateliers de création tout au long de cette cinquième édition au profit des enfants sur le thème « Sur les traces de Meriem Mezian». Il y aura aussi une projection d’un film documentaire qui retrace le parcours de l’artiste feue Meriem Mezian et une table ronde sur le même thème avec la participation d’une poignée de chercheurs, critiques d’art et écrivains.

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