L’exposition « À la mémoire de ce qui est et de ce qui n’est plus: Le “Día de Muertos” dialogue avec les cactus opuntia” s’installe à l’Université Internationale de Rabat
Du 13 au 27 novembre 2024, le ‘Día de Muertos’ se déploie dans l’atrium de l’Université Internationale de Rabat, invitant le public à une exploration de la culture mexicaine et de la mémoire collective autour de la disparition des figuiers de Barbarie au Maroc. À travers une collaboration entre le Musée collectif de Casablanca, l’Ambassade du Mexique au Maroc et l’Université internationale de Rabat, cette exposition amène pour la première fois au Maroc une approche artistique du “Día de Muertos”. Ce dialogue entre art contemporain et mémoire collective prend racine dans la disparition des figuiers de Barbarie au Maroc et le projet d’art et de recherche développé par le Musée collectif de Casablanca sur la mémoire des plantes et des insectes. Il explore les liens entre les êtres perdus et la nature disparue et les liens culturels et artistiques entre le Maroc et le Mexique. L’exposition, curatée par l’artiste-chercheuse Eugénie Forno, s’adresse tant à la communauté universitaire qu’à un large public extérieur. Elle intervient en mettant en scène un autel et une offrande aux couleurs vibrantes, inspirés des traditions mexicaines. L’autel est dédié aux figuiers de Barbarie disparus du Maroc ainsi qu’aux environnementalistes mexicains Homero Gómez González, Tomás Rojo Valencia et Nayeli Guerrero, qui ont perdu la vie en raison de leur lutte pour la protection de l’environnement et de la nature. Mohamed Fariji, artiste et directeur artistique de l’Atelier de l’Observatoire, accompagne cette installation de son œuvre les “Codex de Laassilat”, réalisée à partir de fibre de cactus, de ses épines et de la cochenille. Eugénie Forno, artiste, chercheuse et curatrice, expose sa série “Memento vitae”, créée comme une recherche visuelle entre la mémoire des vivants et des disparus et l’imaginaire autour du “Día de Muertos”. L’exposition se déploie à l’atrium de l’Université Internationale de Rabat, du 13 au 27 novembre 2024. Le vernissage de l’exposition aura lieu le 13 novembre à 16h. Un moment de rencontre autour de l’art et de la recherche intitulé : “Art, recherche et disparition des figuiers de Barbarie : Perspectives croisées entre le Mexique et le Maroc” aura lieu le 20 novembre de 16h à 18h. La table ronde autour de l’exposition, des enjeux écologiques et de la coopération entre le Mexique et le Maroc sera organisée le 20 novembre de 16h à 18h dans le cadre des “Mercredis de Sciences Po”. Cette discussion réunira Mehdi Alioua, doyen de Sciences Po Rabat, Mabel Gómez Oliver, Ambassadrice du Mexique, Faouzi Bekkaoui, directeur général de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), ainsi que les artistes Mohamed Fariji et Eugénie Forno.
« INTROSPECTION»: Une exposition consacrée à l’artiste Ahmed Bennani à Dar D’art – Tanger
ARTS. La Galerie Dar D’Art présente l’exposition « INTROSPECTION » consacrée à l’artiste Ahmed Bennani, du 8 novembre au 8 décembre 2024, à Tanger. Ahmed Bennani, né en 1976 à Fès au Maroc, apprend la photographie en autodidacte. Toujours à l’écoute de la critique, il produit aujourd’hui un art tout à fait unique, empreint d’esthétisme, d’émotion et de conviction. Il présente des œuvres en trois dimensions : corps, temps et espace. Ses photographies interrogent la place de l’humain dans la société, entre l’enfer et le paradis, la liberté et l’esclavage, la lumière et l’obscurité. Sous la volupté de voiles fins, on devine, sans jamais voir de visages, des corps féminins. Ahmed Bennani pose des questions sur la liberté de la femme à travers ce voile qui l’enferme. Dans l’obscurité, des corps se dessinent grâce à des ronds de lumière. On distingue les courbes corporelles grâce au contraste des couleurs et des textures, même si le ton sur ton est souvent pratiqué. L’exposition « INTROSPECTION » met en lumière le parcours artistique d’Ahmed Bennani à travers une sélection d’œuvres issues de différentes périodes de sa carrière. Permettant aux visiteurs de découvrir l’évolution et la diversité de son travail, en exposant des œuvres qui témoignent de plusieurs étapes importantes de son cheminement artistique. Le vernissage de l’exposition se tiendra le Vendredi 8 Novembre 2024 à 19h. en présence de l’artiste à la galerie Dar D’art à Tanger.
Exposition. L’œuvre de Saad Nazih s’invite à La La Lande de Paris
ARTS. Les cimaises de la Galerie La La Lande, située au cœur du quatrième arrondissement de Paris, abritent les œuvres récentes du plasticien marocain Saad Nazih autour du thème « Monoscape » du 4 octobre au 9 novembre 2024. Cette exposition, dont le vernissage de cette exposition aura lieu le 4 octobre 2024 à partir de 18 h, est l’occasion pour le public français de découvrir la touche onirique et lyrique de cet artiste qui a choisi dans ses œuvres d’exprimer sa perception du monde et de la société marocaine avec beaucoup de rhétorique et de métonymie. Tout comme un poète trouve refuge dans sa langue maternelle, l’artiste-peintre Saad Nazih se réfugie dans le monde de la peinture. C’est son seul et unique foyer, un territoire intouchable, un paradis retrouvé où il se sent en sécurité. Dans son univers pictural, cette approche esthétique devient un rituel sacré, un acte de représentation profondément personnel. C’est aussi ce que l’on retiendra de ce premier soloshow de l’artiste « Monoscape». Il s’agit d’un espace qui se veut l’antre secret de sa créativité, un lieu où le froid et l’obscurité nourrissent mes idées les plus étincelantes. Dans ce décor monochrome, il règne en maître, et façonne passionnément des scènes et des histoires méticuleusement pensées. «Comme les rêves, les tableaux de Saad Nazih ont une fonction cathartique pour notre cerveau. En superposant des objets dispersés sans connections logiques apparentes, ils constituent des rébus, des énigmes dont la signification est à chercher dans leur symbolisme, qui tourne essentiellement autour des nombreuses formes de pouvoir, religieux, politique, militaire, médiatique et capitaliste, ainsi que de l’oppression qu’elles exercent sur les hommes et le reste du vivant. Au centre de ces compositions, l’oncle de l’artiste, le corps à nu et vulnérable, est au cœur de ces visions et des questions qu’elles posent », indique à ce propos le curateur d’art contemporain Aurélien Simon. La précision des mouvements artistiques et les empreintes laissées par ce talentueux plasticien révèlent une harmonie, une originalité et une analyse surprenantes. Les motifs lyriques, saturés de couleurs parfois audacieuses, caractérisent les œuvres généreuses de cet artiste. Leur subtile sensualité ne manque pas de nous toucher, apportant ainsi une dimension supplémentaire à leur profondeur impressionnante. Ces créations enveloppantes nous introduisent dans un monde artistique plein d’émotions intenses et de réflexions sages. «Animant des paysages allégoriques, l’œuvre de Saad Nazih nous saisit à la fois par son opacité et son expression suggestive. Entre l’explicite et l’énigmatique, ses toiles nous transposent dans un monde fictif, aux confins de l’imagination et de la prédiction. À l’intérieur de ses paysages obscurs, les objets-symboles surgissent comme des rebus matérialisés, ressuscitant des images enfouies. Oeuvre-miroir, Monoscape reflète un imaginaire intime où pensées et vécus s’immiscent dans des scènes aux aspects surréels», explique la critique d’art Hannah Hartz. Pour elle, au fil de leur progression artistique, les peintures se débarrassent des détails inutiles et se transforment en paysages épurés. Elles mettent en vedette l’harmonie recherchée entre forme et texture, récit et composition. En jouant avec le vide et son pouvoir évocateur, les contours s’estompent pour laisser émerger des formes de plus en plus abstraites, évoquant ainsi une atmosphère mystérieuse et suggestive. «Décliné en nuances monochromes, le Noir devient la teinte emblématique agissant comme matrice silencieuse et apaisante. Rendant toute son éloquence à la substance-même de la peinture, Monoscape nous donne à voir l’échange tacite entre l’artiste et son œuvre, la transition de l’image mentale vers la représentation picturale. Le monde révélé par Saad Nazih se déploie dès lors dans un espace suspendu, cosmique, se constituant depuis des fragments multiples», poursuit-elle. Et si dans un monde où la société moderne nous pousse à une course effrénée vers le matérialisme et la superficialité, Saad Nazih, lui, se distingue en valorisant l’importance des petits plaisirs simples de la vie. Pour lui, la peinture n’est pas qu’une simple pratique artistique, c’est un refuge où il trouve la paix et la sérénité nécessaires pour préserver la pureté de son âme et sublimer le quotidien. A travers ses œuvres, on ressent une profonde connexion avec la solitude intérieure de l’être humain.
Maroc: l’Exposition fascinante de Mohammed Arrhioui à la Galerie African Arty Casablanca
La galerie African Arty dévoile son exposition estivale, « Formes & Matériaux », mettant en lumière les œuvres récentes de trois artistes marocains exceptionnels : Zouhair Chihad, Mohamed Arrhioui et Noureddine Rejraji. Chaque artiste apporte une perspective unique, explorant l’interaction entre les matériaux et les formes, illustrant ainsi la richesse de l’art contemporain marocain. Parmi ces artistes, Mohammed Arrhioui se distingue par la profondeur et la stimulation de ses œuvres.Diplômé de la prestigieuse École des Beaux-Arts de Casablanca, Arrhioui plonge dans l’âme humaine, traduisant des émotions complexes en formes visuelles captivantes. Son utilisation unique des coquilles d’œufs comme médium révèle des blessures personnelles intimes, offrant un puissant commentaire sur la fragilité de l’existence. Les œuvres d’Arrhioui se caractérisent par leur utilisation métaphorique des coquilles d’œufs, symbolisant la vulnérabilité humaine face à la souffrance. Ces coquilles délicates, avec leurs fractures complexes, résonnent avec la fragilité que chacun peut éprouver, dévoilant les blessures cachées sous la surface. À travers son art, Arrhioui invite les spectateurs à entreprendre un voyage intérieur, explorant leurs propres paysages émotionnels. L’exposition propose un voyage à travers l’exploration de la fragilité humaine par Arrhioui. Chaque pièce capture l’équilibre délicat entre force et vulnérabilité, avec des coquilles d’œufs fissurées symbolisant la résilience trouvée dans la fragilité. Le jeu subtil de la lumière et de l’ombre sur ces coquilles renforce la profondeur et la complexité de son travail, créant une expérience visuelle dynamique qui résonne profondément avec le public. L’art d’Arrhioui transmet puissamment l’idée qu’une force profonde réside dans la reconnaissance et l’acceptation de ses blessures intérieures. Ses œuvres incitent les spectateurs à affronter leurs propres émotions et traumatismes, favorisant l’introspection et la guérison. Dans le contexte de « Formes & Matériaux », les créations d’Arrhioui mettent en lumière les interactions entre les matériaux et les formes de manière profondément personnelle. Son utilisation des coquilles d’œufs comme médium et dispositif narratif distingue son travail, offrant une perspective unique sur la condition humaine. Cette exposition n’est pas seulement une démonstration de prouesse artistique, mais une exploration fascinante de la vulnérabilité et de la résilience, présentant une perspective nuancée sur l’expérience humaine. L’exposition « Formes & Matériaux » d’African Arty, présentant les œuvres de Mohamed Arrhioui, Zouhair Chihad et Noureddine Rejraji, célèbre l’art contemporain marocain. Les contributions d’Arrhioui rappellent puissamment la beauté et la complexité des émotions humaines, offrant un voyage poignant et transformateur à travers la nature délicate mais résiliente de l’existence.
Rabat/Exposition. Les œuvres des lauréats de l’ESBAC s’invitent à la CDG
L’Espace d’Art de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) de Rabat accueille une exposition d’art pluridisciplinaire des élèves artistes émergents de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Casablanca (ESBAC). Fruit d’un partenariat institutionnel entre la Fondation de la CDG et L’ESBAC, cette exposition d’envergure, dont le vernissage a eu lieu le 13 juin 2024, en présence d’hommes de lettres, artistes, passionnés d’art de tous bords, est orchestrée par Said Guihia, artiste designer et directeur actuel de l’ESBAC. L’exposition-événement met en lumière un maillage complexe de tendances et d’expériences artistiques contemporaines. Elle offre un panorama général qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit créatif de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Casablanca (ESBAC) et reflète ainsi la dynamique culturelle à différentes échelles, du local au national. Cette initiative représente une véritable carte blanche, offrant un espace privilégié pour présenter une sélection non exhaustive des œuvres réalisées par les lauréats de l’ESBAC dans le cadre de leurs projets de fin d’études, toutes filières confondues. Ce rendez-vous incontournable met en avant l’innovation et la diversité des créations issues de cette prestigieuse institution. La présence des professeurs éminents tels que Dr Mustapha Chafik, Dr Abdellah Cheikh, et l’artiste Abderrazak Dounnajah, parmi d’autres membres du corps pédagogique, souligne l’engagement et le soutien apportés aux jeunes talents de l’Ecole. La carte blanche accordée à cette exposition témoigne de la confiance accordée à ces artistes en herbe pour exprimer leur créativité de manière libre et innovante. «Une action /projet qui remplit consciemment trois missions complémentaires à sa : parrainer les futurs artistes, faire valoir leurs œuvres et donner une visibilité à leurs démarches stylistiques à travers une programmation pluridisciplinaire qui intègre tous les champs de leur création.L’enjeu est de répondre aux attentes des néophytes et des passionnés d’arts, et de traduire sur le terrain les valeurs afférentes à l’évolution remarquable de la société et de son environnement socioculturel. Il est également question de contribuer à l’essor de l’enseignement artistique comme support efficace et condition sine qua non pour l’éducation et la formation. Il s’agit donc d’une plateforme interactive globale qui fait recours à d’autres disciplines, dont les genres littéraires et les connaissances audiovisuelles, pour développer la réflexion, l’esprit critique et la réception esthétique», indique à ce propos le critique d’art Dr Abdallah Cheikh, Professeur de l’histoire de l’art à L’ESBAC. Chaque projet présenté lors de cette exposition a fait l’objet d’un travail minutieux, tant au niveau conceptuel que technique. Les élèves-plasticiens ont dû relever le défi de concrétiser leurs idées avec rigueur et précision, sachant que chaque réalisation est soumise à une soutenance exigeante. L’attention portée aux détails et l’effort déployé par ces jeunes artistes promettent une exposition riche en diversité et en qualité artistique. «Chapeau bas pour les étudiants exposants ! Ils ont fait preuve d’audace et de liberté, approfondissant les messages symboliques de leurs œuvres dont l’imaginaire tourne surtout autour des sujets d’ordre existentialiste, tout en survolant d’autres thématiques d’actualité. Les œuvres présentées pour la première fois à Rabat favorisent le développement émotionnel et éthique des publics. Elles suscitent notre curiosité intellectuelle par leurs sensibilités et leurs perceptions. Elles alimentent les débats contemporains approfondis et apportent une forte valeur ajoutée à la formation de citoyens responsables, conscients, intègres et empathiques, soucieux de rejeter l’intolérance et l’indifférence», poursuit Abdallah Cheikh.
Exposition. Les œuvres de Houda Benjelloun s’invitent à la Galerie Nadira de Rabat
Jusqu’au 15 décembre 2023, l’artiste-peintre Houda Benjelloun expose ses œuvres récentes à la galerie Nadira de Rabat sur le thème « Au-delà de l’imaginaire». Lors de cette exposition, dont le vernissage a eu lieu le 2 décembre 2023, la jeune plasticienne propose une quarantaine d’œuvres captivantes qui se distinguent par leur mélange complexe et délicat d’art surréaliste, expressionniste et néo-naïf. À travers des coups de pinceau subtils, ses peintures capturent à la fois l’expression directe du sujet représenté ainsi que les sensations ressenties par le spectateur. Les sirènes, les animaux amphibies et autres portraits évoqués dans ses tableaux peuvent être considérés comme appartenant au registre surréaliste. Ces créations jouent un rôle essentiel en permettant une fusion inimaginable entre deux univers : le réel et l’irréel. On peut également y percevoir une dimension fantastique même dans leurs aspects les plus extravagants, grâce à ce qui pourrait être qualifié d’«effet de liste » macabre. Dans ces compositions artistiques remarquables, Houda Benjelloun maîtrise avec brio la technique picturale pour donner vie à des scènes fascinantes où chaque élément est soigneusement choisi pour susciter différentes émotions chez le spectateur. Son utilisation habile des formes organiques et géométriques crée un contraste saisissant entre réalité tangible et monde imaginaire. L’esthétique unique de son travail repose également sur sa palette chromatique audacieuse qui ajoute une profondeur supplémentaire aux sujets abordés dans ses toiles. Les couleurs vives utilisées mettent en valeur non seulement la beauté intrinsèque des personnages représentés mais aussi leur essence intérieure souvent mystérieuse. En somme, les œuvres de Houda Benjelloun sont un témoignage de son talent exceptionnel et de sa capacité à capturer l’essence même du surréalisme, de l’expressionnisme et du néo-naïf. Son travail artistique transcende les frontières des genres pour offrir aux spectateurs une expérience visuelle unique où la réalité se mêle harmonieusement à l’imagination débordante. L’œuvre de Houda offre une exploration fascinante des aspects surréalistes de la nature et des visages humains qui sont étonnamment animalisés par les circonstances. Elle utilise toute une gamme de techniques pour capturer l’étrangeté de ces créatures, tout en conditionnant le spectateur d’art contemporain à suspendre momentanément son incrédulité. Les personnages qu’elle représente sont souvent décrits comme étant à mi-chemin entre l’humain et l’animal, surgissant au milieu des citadins modernes. Leur apparence est semblable à celle d’un être humain, mais avec une tendance marquée vers l’animalité qui se manifeste par certains traits régressifs. Ces personnages ne sont que rarement entièrement humains; la plupart ont un corps grossièrement bipède avec une physionomie vaguement canine. Ces créatures « immondes » et canines dévorent avidement les restes humains, ce qui nous permet facilement de nous identifier à elles en tant qu’hypotexte fonctionnel dans notre société actuelle. Au talent inégalable, Houda Benjelloun ne cesse de repousser les limites du possible dans le domaine de la peinture. Son dernier exploit ? Réaliser un tableau sous-marin et un autre suspendu à 900 mètres d’altitude dans le ciel. Avec une détermination sans faille, Houda a plongé dans les profondeurs marines pour créer un chef-d’œuvre unique en son genre. Armée de ses pinceaux et couleurs spécialement conçus pour résister à l’eau salée, elle a su capturer toute la beauté des fonds marins sur sa toile subaquatique. Mais ce n’est pas tout ! Houda s’est également aventurée dans les airs pour défier les lois de la gravité et réaliser une œuvre d’art céleste. À près d’un kilomètre du sol, elle a manié avec habileté ses outils de dessin afin de donner vie à un tableau époustouflant qui semble flotter entre terre et ciel. Cette prouesse technique témoigne non seulement du talent exceptionnel dont fait preuve Houda Benjelloun mais aussi de sa passion indéniable pour l’aventure artistique. Elle nous rappelle que rien n’est impossible lorsque l’on croit en soi-même et que l’on est prêt à relever tous les défis qui se présentent à nous. Ayoub Akil
Maroc. Première édition de l’Exposition «Escapades Picturales»
ARTS. Jusqu’au 7 décembre 2023, la Galerie d’exposition de la Médiathèque de la Mosquée Hassan II à Casablanca accueille la première édition de l’Exposition internationale «Escapades picturales». Organisée par l’Association «Art et Voyage», cet événement artistique réunira une cinquantaine d’artistes venus d’horizons divers et pratiquant différentes formes artistiques. Le vernissage de cette exposition a été rehaussé par la présence de plusieurs personnalités du monde des arts et des lettres dont Hicham Abkari, Directeur des Arts au ministère de la Culture «Plus qu’une simple exposition!». Voici le mot d’ordre de l’Association Art et voyage, organisatrice de cette première édition de l’Exposition internationale «Escapades picturales». Cette manifestation artistique et culturelle est d’autant plus remarquable qu’elle coïncide avec la commémoration de la Marche Verte, un événement historique majeur qui a marqué l’histoire du Maroc en symbolisant l’unification du territoire national. «Nous tentons de faire preuve d’une grande fierté nationale en choisissant de célébrer cet événement lors de cette exposition. Cette initiative témoigne ainsi de notre attachement profond à une cause commune partagée par tous les Marocains», a expliqué Asmaa Rochdi, présidente de l’Association «Art et Voyage». Cet événement est une célébration de l’art dans toute sa diversité et sa richesse, réunissant des talents venus d’horizons différents pour offrir une expérience visuelle unique. En plus des artistes marocains renommés, cette exposition accueille les œuvres artistiques de nombreux créateurs en provenance du monde entier. Toutes les formes d’expression artistique sont représentées : peinture, sculpture, photographie et d’autres formes créatives… Cette exposition collective offre aux visiteurs la possibilité de plonger dans un univers foisonnant. «C’est une magnifique initiative qui met en avant la diversité et la richesse des expressions artistiques, tout en favorisant les échanges culturels intergénérationnels. Cette célébration complète de toutes ces formes esthétiquement plaisantes offre également une opportunité unique de rencontrer les créateurs eux-mêmes, permettant ainsi de découvrir et d’apprécier les multiples talents locaux et internationaux présents sur la scène artistique actuelle.», indique à ce propos Monique Latouche, Commissaire de cette exposition. Mais ce n’est pas tout : cet événement va au-delà du simple fait de présenter des œuvres. Une conférence fascinante sur l’art contemporain a également été organisée pour permettre d’échanger et de discuter des défis actuels auxquels le domaine est confronté ainsi que son évolution au fil du temps. Modérée par le journaliste Yann Mehdi, cette conférence a été animée par le plasticien et écrivain Hammad Berrada, le président de la Fédération marocaine d’Art Photographique, Hassan Es-Siyade, l’artiste-peintre, sculptrice et photographe française Monique Latouche, le sculpteur sur bois Rachid Boumalki ainsi que l’artiste photographe franco-marocain Yann Bennis. Objectif : réunir différents intervenants autour d’une table ronde animée pour non seulement mettre en lumière l’état actuel de l’art contemporain marocain, mais aussi nourrir une réflexion collective afin de mieux comprendre ce domaine dynamique. De plus, plusieurs ateliers ont été organisés afin de permettre aux participants d’apprendre différentes techniques et approches. Il y a eu également plusieurs visites guidées spéciales pour sensibiliser les élèves scolaires ainsi que les enfants à mobilité réduite à l’importance cruciale de l’art dans nos vies. «Notre objectif principal est donc multiple: célébrer La Marche Verte qui symbolise fièrement notre histoire nationale ; présenter les dernières créations des nombreux talents marocains et internationaux participant à cette exposition ; sensibiliser le public à travers des ateliers interactifs et des visites guidées ; et enfin, promouvoir la diversité artistique pour encourager les échanges entre différentes générations d’artistes» poursuit Asmaa Rochdi. «Escapades picturales» transcende le simple cadre d’une exposition artistique pour se transformer en une véritable célébration de l’art sous toutes ses formes. Les visiteurs ont ainsi la chance inestimable de découvrir des peintures inspirantes, des sculptures fascinantes et des photographies surprenantes…. Ayoub Akil
Maroc/Exposition. Une convergence réussie entre innovation technologique, créativité artistique et conscience environnementale
ARTS. L’École supérieure des Beaux-Arts de Casablanca a abrité récemment une exposition unique d’œuvres captivantes revêtant une dimension éducative. Placées sous le thème « Arts Numériques, Regards sur l’Environnement », l’exposition donnait à voir de magnifiques créations présentées dans différentes catégories artistiques et technologiques : réalité virtuelle, réalité augmentée, sculpture numérique, installation immersive et interactive, vidéomapping. « Cette initiative cultive l’innovation technologique et la créativité artistique en les associant à la responsabilité et l’engagement pour l’environnement », a expliqué la société Epson, organisatrice de cet événement, en partenariat avec Morocco Numerica, une structure artistique et culturelle casablancaise qui participe activement à la démocratisation du numérique en favorisant l’accès de divers publics à l’art et la culture numériques. Comme l’a évoqué Mohamed Rachdi, directeur artistique de Morocco Numerica, au premier jour de l’exposition, « depuis toujours, les artistes se sont inspirés de la nature. Ils l’ont d’abord considérée comme motif à représenter sous divers aspects et comme thème à développer ». Les visions sur la nature se sont dès lors succédé au fil de l’histoire de l’art. C’est ainsi que « les peintres de l’Antiquité, les Classiques, les Réalistes, les Romantiques les Impressionnistes, les Expressionnistes, des Fauves, des Cubistes…, l’ont observée et traitée chacun à sa manière », a poursuivi l’artiste, critique d’art et commissaire d’exposition. Mais pour Mohamed Rachdi, par ailleurs, enseignant-chercheur en Art et Sciences de l’Art, « la prise de conscience de la fragilité de l’environnement s’avère l’affaire de l’artiste contemporain qui ne l’envisage plus dans sa dimension esthétique, mais surtout éthique, voire politique ». Il est évident que « la dégradation de la nature a changé profondément la relation de l’homme et son environnement naturel », a pour sa part souligné Majid Seddati, également directeur artistique de Morocco Numerica. « Bien évidemment, l’artiste ne saurait être indifférent à une telle situation. C’est ainsi que de nouvelles catégories artistiques émergent : l’art environnemental, l’art écologique. Ces derniers cherchent à militer pour le respect de l’environnement et la préservation de la nature », a ajouté l’enseignant, acteur culturel et critique de cinéma qu’il est par ailleurs. Comme l’ont souligné les organisateurs lors de leurs échanges avec la presse, une des particularités de l’initiative « Arts Numériques, Regards sur l’Environnement » réside dans le fait qu’elle a impliqué plus d’une centaine d’étudiants ayant joué le rôle de médiation lors de cet événement qui s’est étalé sur deux jours. Il faut dire que le volet éducatif de cette opération est d’une extrême importance pour le leader mondial du marché de la technologie, comme l’a affirmé Chorouq Machtache, Epson Business Account Manager Vidéoprojecteurs – Afrique francophone. «L’éducation est une question prioritaire pour Epson, nous sommes très engagés avec le ministère de l’Education et sommes en train d’équiper les classes. Mais l’idée de cette exposition est de sensibiliser les étudiants à la protection de l’environnement », a souligné. Il s’agit d’« interpeller la jeunesse étudiante de l’École des Beaux Arts de Casablanca et de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Ben Msik afin de leur rappeler notre responsabilité en tant qu’humains face à la menace que représente le réchauffement climatique pour notre écosystème et aux défis qui nous guettent quant à la préservation de notre environnement naturel », a-t-elle expliqué rappelant que l’engagement de l’entreprise en faveur du développement durable ne date pas d’aujourd’hui. Souvenons-nous qu’elle fut en 1988 la première entreprise au monde à annoncer qu’elle éliminait de ses activités les chlorofluorocarbones (CFC) qui attaquent la couche d’ozone et qu’elle a fait bien du chemin depuis cette date. Epson a adopté sa « vision environnementale 2050 » qui se décline en plusieurs objectifs tels que l’engagement de l’entreprise à atteindre 100 % d’électricité renouvelable dans l’ensemble du groupe Epson d’ici 2025; la réduction des émissions directes de 19 % et des émissions indirectes de 44 % avant la fin de l’année 2025, la réduction des émissions totales d’ici 2030 et à devenir neutre en carbone et ne plus utiliser de ressources souterraines d’ici 2050. Alain Bouithy