C’est arrivé en 1964 – La création de l’orchestre Africa Mod « Matata ».

Ce sont les transfuges de l’orchestre Novelty, séparé en bloc de leur chef Joseph Mountou Typoa, qui sont à l’origine de la création de l’orchestre Africa Mod. En réalité, c’est Novelty qui a changé de nom.

Sauf que pour Africa Mod, c’est Jean-Baptiste Miyouna Yano qui en devient le chef. Avec lui les mêmes compagnons : Paul Ngombé « Pincky », Benjamin Massamba « Baby », Hilarion Malemba, Simon Kieya, Bernard Kibangani et Toussaint Moumbenza, chez qui ont lieu les séances de répétitions (79, rue Monzombo à Moungali).

Le premier concert du groupe qui a eu lieu chez « Elysée Bar » à Moungali (Avenue des Trois martyrs) fut un succès. De fil en aiguille, Africa Mod apparait désormais comme un grand groupe dont la forme rythmique va rapidement capter l’attention du public et recueillir absolument son adhésion.

Participation aux Premiers Jeux Africains en 1965

Le résultat de son évolution lui permet de gagner le rôle d’animer le mouvements gymniques des Premiers Jeux Africains au stade omnisport de la Révolution ( aujourd’hui, Massamba Débat) en 1965 à Brazzaville. Le nouveau format musical du groupe sera aussi novateur que populaire, car son style tiendra lieu d’un nouveau schéma aux harmonies, aux rythmes et aux timbres bien définis.

Installation à Pointe-Noire/Appellation « Matata »/Succès « Méleli Méleli »

Sur l’invitation du Commissaire du Gouvernement de la région du Kouilou à Pointe-Noire, l’orchestre est appelé à animer le grand bal traditionnel de la fête du 1er Mai 1966. Dès lors l’orchestre va s’installer à Pointe-Noire pour avoir gagné l’enthousiasme des citoyens de cette ville. Mais sa plus grande notoriété, il le devra à son chef-d’œuvre « Méleli Méleli », qui enregistrera en 1967, une rumba toute particulière exprimée dans la langue « Téké » de la région de la Lékoumou.

Cette mélodie débordante de gaieté, va rencontrer une extraordinaire popularité. Citons par ailleurs, les chansons « Maté », « V. Club », « Chérie nazongi », « Sois tranquille » qui ont symbolisé également l’apparition du nouveau format « Matata », d’où l’appellation « Africa Mod Matata ».

Dislocation en 1970

Africa Mod, comme bon nombre de groupes des années 60, ne connaîtra pas une longue vie. Avec les départs conflictuels des piliers du groupe, Jean-Baptiste Miyouna Yano, Toussaint Moumbenza et Paul Ngombé « Pincky », la dislocation de l’Africa Mod « Matata » intervient malheureusement au cours de l’année 1970.

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