MAROC. Après un démarrage difficile, la campagne agricole connait un relatif redressement grâce aux dernières précipitations, selon Bank Al-Maghrib.
La production des trois principales céréales serait toutefois limitée par la superficie emblavée qui n’aurait pas dépassé 3,65 millions d’hectares a indiqué la Banque centrale à l’issue de son premier Conseil de l’année 2023 tenu mardi 21 mars dernier, citant le Département de l’Agriculture soulignant que les cultures hors céréales pâtiraient de surcroît des restrictions sur l’eau d’irrigation et de la cherté des intrants.
Elaborées sur la base des données disponibles au 10 mars 2023, les projections de Bank Al-Maghrib tablent ainsi sur une récolte céréalière autour de 55 millions de quintaux.
Ainsi, poursuit l’organisme public, « après une contraction de 15% en 2022, la valeur ajoutée agricole augmenterait de 1,6% en 2023, avant de s’améliorer de 6,9% en 2024 sous l’hypothèse d’un retour à une production moyenne de 75 millions de quintaux ».
Toujours selon ses projections, pâtissant en particulier de la détérioration de l’environnement externe, les activités non agricoles devraient pour leur part poursuivre leur ralentissement en 2023, avec une progression de leur valeur ajoutée de 2,7% au lieu de 3,4% en 2022.
D’après les projections de BAM, elles connaîtraient en 2024 un relatif redressement avec un accroissement de 3,2%. Au total, après une forte décélération à 1,2% prévue en 2022, la croissance de l’économie nationale devrait se consolider à 2,6% cette année et s’accélérer à 3,5% en 2024.
Martin Kam