L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), en collaboration avec les services de la Gendarmerie nationale, a annoncé avoir procédé récemment au démantèlement d’un réseau de fraudeurs sur le trafic téléphonique.
« Ce démantèlement, le cinquième du genre, fait suite à un constat des services techniques de l’ARPCE, de l’exploitation d’un réseau illicitement installé à Brazzaville », a indiqué l’agence dans un communiqué.
D’après cette institution publique, chargée, entre autres, de lutter contre la fraude sur le trafic téléphonique, des réseaux pirates se seraient implantés sans autorisation, détournant le trafic téléphonique. Des pratiques qui, déplore-t-elle, « font perdre des centaines de millions à l’Etat congolais et aux opérateurs régulièrement installés ».
La même source ajoute que « ces réseaux illégaux consistent à transformer des appels internationaux en appels locaux, créant ainsi une confusion et un climat d’insécurité pour les abonnés qui reçoivent ce type d’appels ».
Pour mettre terme à ces agissements et rendre inopérant ces réseaux, l’Autorité de Régulation indique ainsi avoir saisi, le vendredi 22 mai dernier, « les services de Gendarmerie, lesquels ont mené une opération qui a abouti au démantèlement, le mardi 26 mai 2015, dudit réseau installé dans un appartement loué à cet effet par les fraudeurs, dans un quartier de Brazzaville ».
C’est ainsi que, explique l’ARPCE, « les investigations menées par les services de Gendarmerie dans cette enquête les ont conduits à interpeller puis à mettre aux arrêts les auteurs de ces actes, qui naturellement ont été déférés, par les officiers de Police Judiciaire en charge de ce dossier, devant le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville, le 29 mai dernier ».
Enfin, l’ARPCE rappelle que dans le cadre de la lutte contre la fraude téléphonique, elle « s’est dotée d’équipements performants qui lui permettent en temps réel, de tracer et de traquer tout réseau illicitement installé en quelque lieu que ce soit du territoire national ». Et que toutes ces dispositions visent à « protéger les investissements des opérateurs régulièrement installés dans notre pays et garantir ainsi les revenus de l’Etat congolais dans le secteur des télécommunications ».