Infrastructure numérique : Avec le CGIX-PN, l’ARPCE fait de Pointe-Noire le deuxième hub Internet stratégique du Congo
L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE) a officiellement inauguré le 20 septembre 2024, à Pointe-Noire, sous le patronage du Ministre en charge des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique, son deuxième Point d’échange Internet dénommé le CGIX-PN, marquant une étape majeure dans le développement de l’infrastructure numérique du pays. Ce deuxième point d’échange Internet du Congo après celui de Brazzaville lancé en 2013, est hébergé dans le nouveau datacenter de type Tier 3+ de l’ARPCE à Pointe-Noire. Cette infrastructure de pointe contribuera davantage à la rapidité des échanges de données au niveau local ; renforcera la souveraineté numérique du Congo en réduisant sa dépendance vis-à-vis des infrastructures étrangères et permettra, entre autres, de réduire les coûts des services de communications électroniques. Le Directeur Général de l’ARPCE, Louis-Marc SAKALA, a souligné que le choix de Pointe-Noire pour ce deuxième point d’échange n’est pas le fruit du hasard. « Cette ville, poumon économique de notre pays, bénéficie d’une position stratégique unique. L’arrivée du câble sous-marin à fibre optique 2Africa de Méta et la présence du câble WACS font de Pointe-Noire une porte d’entrée privilégiée pour les flux de données internationaux », a-t-il déclaré. Cinq acteurs majeurs du secteur des télécommunications sont déjà présents au CGIX-PN : Congo Telecom, MTN Congo, AIRTEL Congo, GVA, et Rofa Network, témoignant de la confiance de l’industrie dans cette initiative. Lors de l’inauguration officielle du CGIX PN, le Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique, Léon Juste IBOMBO a souligné l’importance capitale de ce projet dans le contexte plus large de la vision nationale. « L’ouverture de ce second nœud CGIX est une étape importante de l’engagement pris par la République du Congo, celui de faire bénéficier des avantages socio-économiques de l’économie numérique à tous. Le Président de la République a très tôt compris que disposer des infrastructures numériques de qualité est l’un des meilleurs atouts pour conduire le Congo vers l’émergence d’une véritable économie numérique », a-t-il déclaré. Le premier Point d’échange internet du Congo (CGIX-BZV) mis en place en 2013 etait retenu en mai 2017 par la Commission de l’Union Africaine, dans le cadre du projet AXIS, comme nœud internet de la sous-région Afrique centrale. En termes d’impact dans l’écosystème, le CGIX -BZV a permis, entre autres : L’interconnexion des opérateurs et entreprises, ce qui facilite les échanges locaux ; L’amélioration de la qualité des services avec notamment un gain de temps d’un peu plus de 8 secondes pour accéder aux services hébergés en local ; La baisse du prix du Mbps de 98,58% et une réduction de 30% des tarifs du Megaoctet pour les utilisateurs ; Le déploiement des plateformes locales dans un environnement numérique attractif. Le projet CGIX s’inscrit dans une stratégie nationale plus large visant à développer l’infrastructure numérique du Congo, avec un troisième point d’échange prévu à Oyo, dans le département de la Cuvette, pour compléter le maillage national. Avec le CGIX-PN, le Congo affirme sa position de leader numérique régional, ouvrant la voie à une nouvelle ère de connectivité et d’innovation pour l’ensemble du pays et au-delà. CP
Congo. L’ARPCE renforce ses compétences en supervision des réseaux à fibre optique
L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE) a envoyé une délégation à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, pour participer à une formation spécialisée sur la supervision et la qualité de service des réseaux à fibre optique, du 19 au 27 septembre 2024. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de mise en place d’un Centre de Supervision Réseau (NOC) dédié au monitoring du trafic et de la qualité des services des infrastructures en fibre optique. La délégation de la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE), conduite par son directeur, Benjamin MOUANDZA, est composée de Steve Mvouti, chef de service infrastructures et services de l’internet ; Abel Ongani, chef de service opérateurs et prestataires et Hermann Moundouta, chargé de la fibre optique. La formation, animée par des experts mondialement reconnus dans le domaine de l’analyse des performances des réseaux à fibre optique, permettra aux participants d’acquérir des compétences approfondies sur les meilleures pratiques en matière de gestion de la qualité de service et de supervision des infrastructures optiques. Ces compétences sont d’une importance stratégique dans le marché actuel des télécommunications. Benjamin MOUANDZA a souligné l’importance cruciale de cette formation pour l’ARPCE : « Elle permet à la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE) de rester à la pointe des évolutions technologiques et d’améliorer continuellement la qualité des services offerts par les opérateurs ». En investissant dans le développement des compétences de son personnel, l’ARPCE répond aux besoins croissants liés au développement des infrastructures à très haut débit au Congo. Ce projet s’inscrit dans une démarche proactive visant à renforcer les capacités techniques et opérationnelles de l’Autorité, garantissant ainsi une régulation efficace et adaptée aux défis contemporains du secteur des télécommunications. Cette initiative démontre l’engagement de l’ARPCE à maintenir un haut niveau d’expertise dans un domaine en constante évolution, contribuant ainsi à l’amélioration globale des services de télécommunication au Congo. CP
Congo/Economie numérique : Denis Sassou-N’Guesso met en service le data center de type TIER3
Le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso a posé deux actes de haute portée, ce 28 février à Pointe-Noire. Il s’agit de la mise en service du Data center de type TIER3 et de la connexion du Congo au Câble 2AFRICA de META (Facebook). Dans la foulée, le chef de l’Etat a inauguré le bâtiment de l’antenne départementale de l’Agence de régulation des postes et télécommunications électronique (ARPCE). Avec la mise en service du Data center, le Congo s’est doté d’un outil opérationnel de gestion de données numériques basées à Pointe-Noire, à quelques encablures du point de sortie du nouveau câble sous-marin qui met le Congo dans une position de hub en infrastructures numériques. Selon Louis-Marc Sakala, directeur général de l’Agence pour la régulation des postes et communications électroniques, sa structure joue modestement sa partition dans l’échiquier national et international. Institution publique, l’ARPCE s’est résolument inscrite dans la conduite de la marche pour le bien des Congolais selon la vision du président de la République : « Ensemble, poursuivons la marche » a ajouté le directeur général.Sa structure, a-t-il ajouté, « ne cesse d’œuvrer dans la promotion de l’inclusion numérique et de la réduction de la fracture numérique. En dix ans, les prix de vente des communications électroniques ont baissé de 79 francs Cfa à 19 francs cfa, soit 67%. Les appels voix ont quant à eux connu une baisse de 33 FCFA à 0,86 FRCA le mégaoctets, soit 97% de baisse pour l’internet mobile ». Le Congo, un Hub numérique de la sous-région D’une capacité de stockage de 18 racks par confinement, soit un total de 54 Racks, soutenu par un câblage technologique Gigabit Ethernet avec une architecture TOR (Top Of the Rack) et EOR (End Of the Power), le centre de données (Data center en Anglais) abrite l’infrastructure adéquate en termes d’énergie et de sécurité. Il dispose d’une climatisation de précision avec un système INROW (Blocs de climatisation intégrés au rack), soit une température de 18-20°C. La connexion de ce data center TIER 3+ aux deux câbles sous-marins à savoir le WACS et le 2AFRICA de META (ex Facebook) adossées sur deux Backbones permettra à l’Etat congolais de fluidifier les échanges, assurer sa souveraineté numérique et faire du Congo le Hub numérique de la sous-région. Le pays conforte ainsi sa position de pays de transit pour l’ensemble de la sous-région Afrique centrale, a affirmé le directeur général de l’ARPCE. En effet, le Congo figure, dès lors, parmi les 33 pays au monde connectés à ce nouveau câble sous-marin au câble 2 AFRICA. Data center, outils de souveraineté Son importance et son rôle dans le processus de diversification de l’économie congolaise font de ce Data center, un outil de souveraineté pour le pays, selon Louis-Marc Sakala. Pour lui, le Data center est aussi un instrument au service de la transformation digitale, qui va également héberger l’ensemble de données de l’Administration publique et celles du secteur prives. A travers ce Data center, le Congo offre à l’écosystème national un hébergement efficient de données en garantissant une meilleure implémentation des trois piliers de l’économie numérique, à savoir l’e-gouv ; l’e-citoyen et l’e-business. Ce qui est une véritable politique nationale de diversification de l’économie à travers le développement de l’économie numérique. Le Data center, le bâtiment abritant le siège de l’agence départemental de l’ARPCE, trois infrastructures qui traduisent la matérialisation l’ambition d’un grand homme d’Etat dont le cœur continue de battre pour le développement de notre pays, le Congo », a déclaré Léon Juste Ibombo, ministre des postes et télécommunications a entamé son propos de circonstance. Selon lui, « arrimer le Congo au développement de l’économie numérique introduit en priorité d’abord la construction des infrastructures critiques sans lesquelles, l’économie numérique ne serait vain mot… », a-t-il renchéri. Le siège de l’antenne départementale de l’ARPCE à Pointe-Noire est un immeuble R+6 qui abrite 80 bureaux, une salle de conférence de 75 places ainsi que des salles de réunion. Ses travaux de construction ont duré 24 mois, pour un coût global de 8.5 milliards de francs CFA, dont 3,8 milliards pour construction, l’aménagement, le mobilier et l’équipement, l’immeuble R+1 qui abrite le Data center de type TIER 3+. Le plus grand d’Afrique centrale et l’un des plus grands et robustes d’Afrique. Les 4,4 milliards ont servi à la construction, l’aménagement, le mobilier et l’équipement du siège de l’antenne départementale. Wilfrid Lawilla D.
Congo : Denis Sassou-N’Guesso à Pointe-Noire pour une visite de travail dense en activités
Les départements de Pointe-Noire et du Kouilou sont honorés par la visite de travail de plusieurs jours que le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, effectue à compter de ce 26 février 2024, pour une série d’activités à caractères socio-économiques. En compagnie de son épouse, Antoinette, le Chef de l’Etat a foulé le sol de la capitale économique par l’aéroport international Agostinho Neto en milieu de la journée où il a été accueilli par des honneurs militaires, des autorités départementales et quelques membres du gouvernement venus le saluer sur le tarmac de l’aéroport. Le séjour de travail du président Denis Sassou-N’Guesso à Pointe-Noire et au Kouilou prévoit le démarrage du projet gaz naturel liquéfié (GNL) du groupe ENI, dont la première pierre des travaux de construction des installations servant à la mise en valeur du gaz a eu lieu en avril 2023. La cérémonie y relative aura lieu le 27 février. Le 28 février, Denis Sassou-N’Guesso procèdera à l’inauguration du siège de l’agence départementale et du Data center de l’Autorité de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE). Cet événement sera suivi de la mise en service du nouveau câble sous-marin du consortium 2 Africa de Facebook au Congo. Il s’agit de doter le Congo d’autres instruments qui renforcent sa souveraineté en tant qu’Etat et d’assurer la résilience nationale en internet. Ce même 28 février, dans l’après-midi, le chef de l’Etat congolais donnera dans l’après-midi, le coup de pelle pour la construction et réhabilitation des voiries urbaines de la ville océane et de la route nationale n°5. Le séjour présidentiel au bord de l’océan sera bouclé le 29 février par la pose de la première pour la construction de l’université de Loango. Un établissement d’enseignements supérieurs qui permettra au Congo de s’ouvrir vers la formation d’une élite aux métiers de la mer, de la logistique et transit, ainsi que de relever les nombreux défis du millénaire. A l’évidence, la visite de Denis Sassou-N’Guesso à Pointe-Noire et au Kouilou revêt un grand d’intérêt. Elle permet au pays de se positionner comme un hub dans la sous-région dans l’économie numérique et renforcer la dynamique de diversification de l’économie nationale. Wilfrid Lawilla D.
Télécommunications : L’ARPCE échange avec les associations de défense des droits des consommateurs
Le Directeur Général de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (Arpce), Louis Marc SAKALA, a rencontré, mercredi 31 janvier 2024 au siège de l’institution, les associations de défense des droits des consommateurs pour discuter de l’ajustement des offres internet des opérateurs de la téléphonie mobile. L’objectif de cette invite du Régulateur a été de sensibiliser les associations des consommateurs sur l’ajustement des tarifs afin qu’ils servent à leur tour de relais d’informations auprès des consommateurs lorsque ces nouveaux couts entreront en vigueur en république du Congo. Elle fait suite à la rencontre ARPCE-opérateurs télécoms. « En tant que régulateur, nous défendons les intérêts tant des consommateurs, de l’Etat que des opérateurs. Concernant les consommateurs, nous nous arrangeons à ce qu’ils paient ce qu’ils consomment », a indiqué Louis-Marc SAKALA. Lors des échanges, l’accent a été mis sur la clarification du calcul des coûts de l’internet et sur l’étude en cours des prochaines tranches tarifaires. Louis-Marc SAKALA a assuré qu’un retour serait fait aux présidents des associations de défense des droits des consommateurs pour les rassurer quant au processus de calcul. Par ailleurs, le Président de l’association des consommateurs des services des postes et télécommunications, Idriss Antonin Bossoto, a saisi cette occasion pour exprimer sa satisfaction tout en appréciant l’initiative. « L’échange a répondu à nos attentes. Dans son allocution le Directeur Général a déclaré que les intérêts des consommateurs ne devraient pas être mis de côté mais aussi s’assurer d’une part de la protection du business des opérateurs », a-t-il déclaré. Il sied de noter que l’Autorité de Régulation a pour, entre autres, missions de veiller sur les droits des consommateurs. Elle reste donc déterminée à garantir un service de Communications Électroniques de qualité et accessible à tous, tout en tenant compte des contraintes auxquelles sont confrontés les opérateurs. CP
Congo/Télécommunications : Face au Régulateur, les opérateurs énumèrent les difficultés qui entravent une fourniture de qualité de leurs différents services
Les problèmes d’énergie, les forfaits inadéquats, les transferts de fonds pour des achats sur les marchés internationaux, la dégradation des infrastructures routières ayant un fort impact sur les câbles à fibres optiques, tels sont les écueils auxquels font face les opérateurs, mettant ainsi à mal leur « volontés et leur capacité à servir au mieux les consommateurs ». C’est ce qui ressort de la réunion qu’a eu le Directeur Général de l’ARPCE, Louis Marc SAKALA, ce 18 janvier 2024 au siège de son institution et les dirigeants des principaux opérateurs télécoms dans le pays, à savoir Congo Telecom, Hélios Towers Congo, Airtel Congo et MTN Congo. Cette réunion qui fait suite au rappel à l’ordre aux opérateurs par le Régulateur a permis à Louis Marc SAKALA de rappeler à chacun l’obligation de respect de leurs différents cahiers de charges. Revenant sur la question des ajustements tarifaires, le Directeur Général de l’Autorité de Régulation a indiqué : « Notre entretien a porté sur l’augmentation des tarifs internet que nous avons observée pendant le mois de décembre, qui nous avait permis de rappeler les opérateurs de téléphonie mobile à l’ordre afin qu’ils reviennent aux tarifs précédents que nous avons fixés ensemble pendant la covid-19 ». Les opérateurs qui ont salué l’initiative de cette rencontre ont étalé au Directeur Général de l’ARPCE les difficultés qui sont les leurs et s’expriment en termes d’indisponibilité de l’énergie poussant jusqu’au démantèlement de certains sites dont les coûts d’exploitation dépassent les revenus. La question de l’augmentation du prix de carburant n’a pas échappé aux opérateurs qui l’ont montré comme un véritable point d’achoppement quand on sait ce coût a augmenté de près de 25% en une année. « Les difficultés sont rencontrées sont liées à l’électricité, à la route et aux conditions climatiques », a fait savoir Yves Castanou, directeur général de Congo Telecom. En somme, les quatre dirigeants des opérateurs télécomms ont éclairé leur hôte sur les difficultés quotidiennes qu’ils rencontrent dans le cadre de leur activité. CP
Télécommunications/2Africa. L’Arpce en première ligne (Congo)
Ceux qui ont pris le projet de connexion du Congo au câble sous marin 2Africa pour du bluff en ont été pour leur frais. Avec l’arrivée de ce deuxième câble, propriété du géant américain Facebook rebaptisé Meta, dont le déploiement d’infrastructures de backbone à fibre optique vient d’être lancé à Pointe-Noire, l’optimisme est de saison aussi bien au ministère de tutelle qu’à l’autorité de régulation. Enquête. Comment permettre au Congo d’être connecté au reste du monde par le biais d’un deuxième câble plus puissant que le câble West Africa Cables system( Wacs), d’une capacité de 14 , 5 terabits/s seulement, mis en service en 2012? Comment booster l’économie numérique au Congo sans un accès à l’ internet avec un très haut débit? Peut-on offrir de meilleurs services inhérents à la 5G, dont la licence d’exploitation vient d’être accordée à Mtn Congo, sans un très haut débit? Trois questions pour un seul et unique problème: comment permettre au Congo de jouer efficacement son rôle de pays de transit -cette fois-ci en matière de télécommunications- tout en tirant meilleur profit du câble 2AFRICA, propriété de Facebook rebaptisé Meta? Telle était la bataille menée, en toute discrétion, par le directeur général de L’Arpce, Louis- Marc Ervely Sakala. Le processus est alors veritablement enclenché en mai 2020 pour que la politique du Net, telle développée dans le programme de société du président Denis Sassou Nguesso, se traduise par un véritable boom du net afin de propulser le Congo dans le top 5 des pays africains. Pour y parvenir, Marc Sakala a dû user de tact et d’opiniâtreté pour convaincre Facebook. Mission quasi impossible. Surtout que le Congo ne faisait pas partie des pays africains retenus par Facebook dans le cadre du déploiement de son câble 2Africa, 10 fois plus puissant que le câble Wacs. Le directeur général de L’Arpce, qui bénéficie dans sa démarche, de l’onction du Chef, met alors à contribution son riche carnet d’adresses dans le secteur des télécommunications, pour mener à bien cette mission de haute portée. Pour la petite histoire, l’homme, ingénieur multicartes formé en France, a travaillé chez European Aeronautic and space defense and space, chez Airbus defense , Thales communication… Ainsi, sans tambour ni trompette, Sakala et son équipe réussissent, au terme d’âpres négociations en mai et juillet 2020 à Dubaï, à arracher le précieux accord avec Facebook, permettant ainsi au Congo de sortir de « son isolement en matière télécommunications », selon les termes d’un expert. Incroyable mais vrai! Le Congo est relié à 2Africa sans le paiement d’ un seul dollar à Facebook. Quelle aubaine! Toutefois, le géant américain pose tout de même deux conditions: le concessionnaire congolais ne doit pas être une société à capitaux publics voire mixte. Une exigence de Facebook qui écarte de fait Congo Télécom, l’opérateur historique. Et pour cause, le benchmark effectué par Facebook sur les différents câbles déployés sur le continent fait ressortir des coûts surfaits. Congo Télécom est donc trahi par son passé… Airtel saisit la balle au bond et se positionne comme concessionnaire. La deuxième condition imposée par Facebook fait obligation à l’Arpce d’assurer la régulation de cet important projet. Retombées socio-économiques et financières 2 Africa présente des atouts considérables et est le premier câble sous marin conçu pour servir l’Afrique. Il va améliorer la connectivité pour plus 3 milliards de personnes, soit 36% de la population du monde. Pour les exégètes en matière de télécommunications, son arrivée au Congo positionnera le pays dans le village planétaire. Car, projettent-ils, « 2Africa offrira aux entreprises et aux consommateurs locaux une meilleure expérience et une meilleure connectivité entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen Orient. » Une connectivité conjuguée à une réduction drastique des coûts des data. Ce câble, d’une capacité normale allant jusqu’à 180tbit/s, soit 10 fois supérieure à celle de l’unique câble Wacs, devrait, en sus du boost du net sur le plan local, positionner le Congo comme « hub » en matière de télécommunications pour les pays voisins( Rdc, RCA, Cameroun, Gabon…). À en croire les experts, Brazzaville devrait engranger d’importantes recettes issues des taxes de transit. Tout autant que la maintenance du réseau, le long de la première phase du tronçon Pointe-Noire-Brazzaville, offrira des emplois. Autres retombées, la construction de ce câble, confiée à Congo Câbles, pour un coût des travaux de 20 millions de dollars pour une durée des travaux fixée à 4 mois, augmentera la valeur ajoutée dans le circuit économique national, notamment l’accroissement des ressources fiscales de l’État et l’amélioration du PIB(Produit intérieur brut). Congo Câbles devrait, selon certaines indiscrétions, pour des raisons de sécurité du réseau, s’appuyer sur l’américain Corning, le numéro un mondial en matière de développement de la fibre optique ayant permis une révolution des télécommunications. » La fourniture et l’installation de 540 km de fibre optique se fera par la technique de soufflage mécanique pour le backbone principal Pointe-Noire-Brazzaville », rassure la direction générale de Congo Câbles. Last but no least, l’amélioration du taux de pénétration du net et d’interconnectivité sur la population va réduire la fracture numérique. En rapport avec l’arrivée de 2Africa, l’Arpce est entrain redimentionner ses infrastructures, avec la construction du deuxieme réseau de transport de données backbone, à Matombi, dans le département du Kouilou, ainsi que celle de son Data center dont les travaux sont en cours à son siège interdépartemental à Pointe-Noire. L’ optimisme est donc de saison. 2Africa va permettre au Congo de décoller en matière de télécommunications. Par A. Ndongo Journaliste économique et financier, Brazzaville Congo.
Congo/Postes : Les opérateurs privés sommés de se mettre en règle sous peine de mise en demeure
Dans le cadre de la Régulation des activités des opérateurs postaux privés, l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE) a lancé, le 31 juillet à Brazzaville, une mission de contrôle de régularité desdits opérateurs par une Taskforce constituée des agents assermentés de l’ARPCE et des agents de la Police administrative. Au total, 13 opérateurs postaux ont été visité par la Taskforce, et aucun n’a présenté des documents conformes. « Nous constatons que malgré les efforts de communication de l’ARPCE vis-à-vis de ces opérateurs postaux, ces derniers ne se sont toujours pas mis en règle. Pire encore, ils continuent d’exercer dans l’irrégularité, en toute conscience. D’un côté, ce sont des opérateurs qui n’ont jamais demandé d’autorisation, de l’autre ce sont des opérateurs qui n’ont daigné renouveler leurs autorisations d’exercer », a fait savoir Mme Solange GATERA, cheffe de service autres prestataires à l’ARPCE, qui a conduit l’équipe de la Taskforce. En effet, en dépit de l’existence d’une réglementation postale légale au Congo, la loi n°10-2009 du 25 novembre 2009 portant règlementation du secteur des postes et le décret n°2015-245 du 4 février 2015 émanant de ladite loi, qui fixent les conditions d’installation et d’exploitation des réseaux et services postaux en République du Congo, ce contrôle inopiné met en lumière le fait que certaines entreprises, établissements et particuliers exercent des activités postales sans autorisation préalable du Régulateur, et des invitations à la conformité et la régularisation lancées par le Régulateur n’ont jamais été suivies par ces acteurs. Pour le Directeur des Affaires Juridiques et Internationales de l’ARPCE, Jean Célestin ENDOKE « la taskforce mise en place vise à faire respecter la loi et surtout protéger les usagers des opérateurs illégaux ». Et d’ajouter : « Nous voulons rendre notre secteur postal aussi fort et dynamique que le sont les communications électroniques. Les opérateurs, suivant le cahier de charge qui a été remis à chacun à la suite de l’autorisation, sont tenus de servir au mieux les usagers. Servir au mieux pour nous, c’est avoir les préalables requis pour l’exercice de l’activité postale : avoir un siège social, un entrepôt, etc. » Il sied de souligner que parmi les opérateurs contrôlés, l’on compte aussi un transporteur interurbain : TransBony. « Ce dernier exerce dans l’illégalité, nous lui avons sommé, tout comme les autres d’ailleurs, de se conformer. Nous nous gardons le droit de servir des mises en demeure de 30 jours ou encore d’ester en justice les contrevenants à la loi », a renchéri Mme Solange GATERA. L’opération menée à Brazzaville se poursuivra dans quelques jours à Pointe-Noire. Celle-ci s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation qui vise à éduquer et à informer tous les opérateurs postaux au respect de la réglementation postale en vigueur. CP/Arpce