TRIBUNE. Avec l’autorisation de Joe Biden depuis la forêt amazonienne, l’Ukraine vient de FRAPPER la Russie avec des MISSILES AMÉRICAINS longue portée, marquant ainsi une « nouvelle phase » dans le conflit qui oppose la Russie à l’OTAN via l’Ukraine. Quelles peuvent être les retombées d’un tel acte? A mon avis il faut envisager deux scénarios.
Primo, Joe Biden tend un piège non à Poutine mais indirectement à son successeur à qui il veut imposer son schéma guerrier. En autorisant à l’Ukraine à lancer des missiles longue portée sur la Russie et en missionnant des experts de l’OTAN pour l’exécution de la sale besogne, Biden a allumé le feu devant lequel Trump n’aura que deux options : soit l’éteindre soit le rallumer pour une guerre totale.
En second lieu, la Russie et le BRICS ont trouvé dans le retour de Trump à la Maison Blanche, une grande aubaine pour fumer le calumet de paix et pour rétablir les échanges gagnant-gagnants du commerce mondial. Raison pour laquelle ils ont décidé il y a une semaine de retarder l’imminence de l’impression de la nouvelle monnaie BRICS en vue de ne pas mettre en difficulté et la stabilité du dollar américain, et les premiers pas de l’administration Trump et les nouveaux équilibres géopolitiques que peut générer la néo-élection de Trump.
Ceci dit, Poutine pour son propre intérêt et celui de son allié stratégique américain, ne tombera sûrement pas dans le piège de la provocation de Joe Biden et du complexe militaro-industriel américain.
Comme « réponse appropriée » promise hier par Serguei Lavrov, le puissant Ministre des Affaires Étrangères russe, la Russie semble prendre l’option de faire des bombardements ciblés sur l’Ukraine ( sûrement sur l’emplacement des stocks desdits missiles) mais rien de plus. Elle ne mettra pas en œuvre sa nouvelle doctrine nucléaire rendue publique en septembre 2024. Elle n’utilisera pas encore l’arme nucléaire dans sa grande certitude que la période post-investiture de D. Trump ouvrira une nouvelle ère de politique internationale.
Germain Nzinga