Réagissant à la levée de mandat d’arrêt contre le pasteur Ntoumi, Vivien Manangou a déclaré aux Dépêches de Brazzaville que « pour gagner la paix, il faut prendre des mesures qui peuvent être choquantes, qui ne plaisent pas à tout le monde ; mais il faut les prendre ».
Dans une interview exclusive accordée à notre confrère Roger Ngombé, l’enseignant de droit à l’Université Marien-Ngouabi de Brazzaville et homme politique a indiqué que s’il y a eu un abandon des charges contre Ntoumi qui a été un belligérant dans la crise du Pool, « cependant, il n’est pas bon de relativiser la puissance judiciaire par des accords politiques ».
Poursuivant son propos, Vivien Manangou a estimé qu’«il faut faire attention à ce qu’on se dit, que l’on peut s’exonérer de sa responsabilité pénale sous prétexte qu’il y a eu un accord politique ».
Par ailleurs, « si on part du principe qu’on peut exonérer de leur responsabilité pénale les belligérants, je m’interroge pourquoi on ne prend pas cette mesure pour tout le monde », s’est-t-il interrogé, avant de citer le général Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa et les autres.
« Ainsi, a affirmé Vivien Manangou, on aurait gagné dans cette dynamique du pardon ou d’absolution de tout le monde ».
Adrien Thyg