Sur le plan musical au Congo, les années 50 sont marquées par le développement du disque 78 tours. Durant cette décennie, le phonographe passe à des milliers d’exemplaires, ce qui permet aux musiciens congolais d’entrer dans les foyers congolais des deux rives.
Les vedettes de la chanson se produisent désormais dans les grands bars dancing tels « Air France », OK Bar, Amouzou à Kinshasa et Chez Faignond, Beauté Brazza, Macédo à Brazzaville.
Au cours des années 50, le public découvre de nombreux musiciens dont le succès va dépasser les frontières du Congo et se confirmer durant les décennies suivantes. Certaines chansons créées dans les années 50 sont encore aujourd’hui sur plusieurs lèvres. C’est le cas de la chanson légendaire « Mariana » de Tino Mab en 1952 aux éditions Loningisa. (1)
Tino Mab de son vrai nom Pembellot – Brazzavillois d’origine, il est resté fidèle à la véritable Rumba. Avec son timbre clair et son articulation douce, Tino Mab fut la voix la plus directement émouvante du style de l’époque. Il a connu le succès en 1952, grâce à un premier disque suffisamment bien promotionné, qui mettait en valeur son grand talent de chanteur : la belle mélodie « Mariana » qui célébra l’association féminine « La Violetta » ayant son siège dans le haut lieu de la musique à Brazzaville : le bar dancing « Chez Faignond » et décida de l’orientation de sa carrière musicale dans la bonne direction de la Rumba. On lui doit effectivement, parmi les grands succès de 1952 chez Loningisa : Mariana », « Henrietta », « Mawa mingi », « Alobi nini », « Theresia » Banani wana » disque « Margarine », « Eina » et tant d’autres.
(1) Notons qu’il existe une seconde version de « Mariana » interprétée par le chanteur Franck Lassan.