La rumba cubano- congolaise : Regard sur le passé
RETRO. La rumba, la vraie, est celle qu’on joue, chante et danse aujourd’hui encore à Cuba, essentiellement dans les régions de la Havane et de Matanzas.Elle réunit le Chant, la Danse et la Percussion. Le chant possède une structure antiphonale ; un chœur à l’unisson et un interprète soliste se répondent. Les tambours sont à l’origine des caisses de morue en bois de tailles diverses (cayones) situées sur les trois registres : La Basse (tumbador) qui donne un rythme fixe, le médium (tres, dos) qui fait des variations sur ce rythme-base et l’aigu (quinto) qui se lance dans des improvisations. A Cuba, la rumba se divise en trois genres : Le Yambu, la Columbia et le Guanguanco, la forme la plus récente et qui est de loin la plus répandue. (sur un tempo rapide de tambours…) Nota : le Yambu étant le genre musical de la rumba congolaise actuelle . Mais revenons à la Rumba-Guanguanco et voici : » Los Munequitos de Matanzas « Clément Ossinondé
Congo : le Premier ministre reçoit un certificat de l’Unesco pour la rumba
Congo/Roland Armel Makoumbou : Retour aux sources de la Rumba et du vocal Bantou
Son nouvel album « Gê Dia Buila » de six titres est conçu dans une formule qui a réussi à Roland Armel Makoumbou. Il renouvelle avec bonheur deux standards anciens et de qualité. Sur le jeu du leader, il y a lieu tout d’abord de s’étonner : Roland Armel Makoumbou démontre qu’il est désormais l’un des phénomènes musicaux de cette période qui a vu la Rumba gagner ses lettres de noblesse à l’Unesco. Son invention mélodique demeure ce que nous avions connu de meilleur au cours des années de gloire de la musique congolaise. Les six titres que Roland Armel Makoumbou interprète prouvent avec clarté que les ans n’avaient point endommagé une dextérité aussi admirable. Enfin cet album rend justice à l’immense talent de Roland Armel. Il prouve à qui veut l’écouter, son style vocal, basé à la fois sur une virtuosité rythmique et sur un timbre d’une étonnante performance. Qui est Roland Armel Makoumbou ? Auteur-compositeur-interprète, il est un artiste complet qui a débuté sa carrière à Brazzaville (Congo). Il perfectionne son chant dans différentes chorales. La formule qu’il aime le plus c’est quand il a la responsabilité d’un groupe : une grande chorale bien structurée. Prêter son expérience à différentes formations pour la réalisation de plusieurs albums est un travail passionnant auquel il se livre régulièrement. Un beau travail salué par plusieurs grands spécialistes. A l’initiative d’Echoram, un groupe de 20 artistes, Roland Armel intervient dans de nombreux évènements et bien à l’aise sur un répertoire très varié : chants traditionnels, rumba, salsa, zouk, reggae ou encore les variétés françaises. Roland Armel connait son job sur le bout des doigts, polyglotte, il peut interpréter des titres en français, espagnol, anglais, italien et en lari, sa langue natale. Ne cherchant jamais à s’imposer par les artifices, exigeant envers lui-même, il mérite d’être écouté avec plus d’attention et de trouver un public plus large. Clément Ossinondé
France. La Guinguette africaine de Suresnes est de retour
C’est une inscription qui tombe à point nommé. La rumba congolaise, en effet, sera diffusée non-stop au cours du grand évènement pour marquer plusieurs générations autour d’une histoire de musique, de danse, de gastronomie, mode, élection miss, etc. L’établissement de Suresnes, commune française du département des Hauts-de Seine en région Ile-de- France ouvre ses portes pour la 11éme édition, le samedi 09 juillet 2022 et tous les weekends (samedi et dimanche) du mois de juillet de 12 à 00 heure. La Guinguette Africaine comme à l’accoutumée sera un lieu, un moment unique de convivialité. En effet, La Guinguette, est une longue histoire d’amitié : Deux hommes, d’origines congolaises – Messieurs Stewart et Babin – avec des parcours différents, mais liés par une amitié indéfectible de plus de 30 ans qui ont créé le 17 février 2011 l’association « La Guinguette Africaines » Une association née de l’expression de leurs valeurs d’humanité et de générosité envers ceux qui souffrent et de leur fort attachement au Continent Africain, en général et à leur pays le Congo-Brazzaville, en particulier. Ainsi, les premières actions de l’association furent de venir en aide, à travers des dons financiers et matérielles, aux orphelins du Congo et des enfants vulnérables du continent et des Caraïbes. Plus tard en 2018 se joindra à cette équipe Cyriaque Bassoka producteur de musique qui a servi l’association de tout son cœur jusqu’à sa disparition en 2019. On lui doit beaucoup de reconnaissance. Conservant son idéal de départ, la promotion du continent africain et des caraïbes, La Guinguette est devenue un lieu incontournable de rencontre et d’échanges de toutes les diasporas, sans distinction de race. Comment participer à « La Guinguette Africaine de Suresnes « du 09 au 31 Juillet 2022. Une seule adresse : Inscrivez-vous : « La Guinguette Africaine de Suresnes » (3, rue de la Poterie – 92150 Suresnes. BP 74 – Suresnes Cedex – France Tel. +33 641862032. Mail : soundacelestin@gmail.com) Sont concernés : Musiciens individuels, Orchestres, Groupes vocaux, groupes tradi-modernes… (africains, caribéens, divers…) Gastronomes, créateurs artistiques (mode), Sapologie, sponsors, conférences, Médias audio-visuel… avant que le programme définitif ne soit arrêté. Venez nombreux et à Bientôt ! Clément Ossinondé
RD Congo. Le retour du poète kinois Richard Kasongo et avec lui « Mopanga » Gospel
Le grand public le connaît surtout à travers ses quatre derniers albums réalisés à Londres (Grande-Bretagne) et dans lesquels il nous a donné tranquillement quelques-uns de ses sommets : un étonnant style d’arrangement, une délirante voix avec une virtuosité rythmique qui stabilisent l’ensemble de l’œuvre. Le présent “Mopanga“ Gospel, qui est le cinquième album de Richard Kasongo est superbement enregistré avec la participation d’un groupe qui fait entendre ici une musique belle et construite avec des standards tirés de derrière la rumba dite “Gospel”. Ce disque au rythme très rarement réalisé vient enfin témoigner d’une nouvelle facette du grand chanteur : Richard Kasongo chanteur, compositeur et arrangeur. Sur un répertoire merveilleusement bien choisi. Clément Ossinondé
Congo/RDC. L’air du temps. La rumba (kumba)
L’étude du rythme, de la danse, et des instruments au Royaume du Kongo ont permis de comprendre le genre de musique qui a existé chez les Kongo avant la douloureuse traversée de l’Atlantique vers les Amériques dans les bateaux des esclaves, notamment à Cuba. Si on considère que la « Kumba »(devenue Rumba par la suite) a été la danse la plus populaire de toutes celles qui s’exécutaient à Cuba dans les cercles Kongo (cabildos) Ceci étant, où est donc née la « Kumba » dans sa version Rumba ? La Rumba est née à Matanza, capitale de la province du même nom, à la fin du 18ème siècle notamment dans les cercles cabildos-congo. Fondée en 1693, Matanza à été le port d’entrée de la main d’œuvre venant d’Afrique, principalement des deux Congo, de l’Angola et de la côte ouest-africaine. La Rumba s’est ensuite propagée dans la province de la Havane et bien après dans la province de Santiago. Certes, la rumba qui existe à Cuba depuis plus d’un siècle, a subi des influences afro-cubaines et a été reconnue pour la première fois en 1913. A l’origine, elles se caractérisaient par des mouvements des hanches, des épaules et du tronc et étaient dansées par les paysans lors des festivités. La danse perdit peu à peu son aspect rapide et rythmé pour gagner en raffinement et en lenteur dans une version appelée Son. La Rumba c’est aussi une attitude, un état d’esprit, une atmosphère. La Rumba est une fête à laquelle chacun participe. Enfin, La Rumba ou tout au moins la musique cubaine va naître de la rencontre progressive entre deux traditions principales: celle des esclaves noirs déportés d’Afrique, et celle des populations blanches, principalement d’Espagne. Les caractéristiques de la Rumba cubaine selon sa codification : 1° Son style : Cette danse est reconnue pour ses mouvements de hanches sensuels et précis. En Rumba, la femme est mis en valeur et devient le centre d’attention, équilibre, déhanchement en contrôle, sensibilité, grâce. 2° Son Tempo : 28 à 31 barres à la minute – Son rythme lent – vite – vite – Sa Valeur (4/4); 4 temps par mesur, 2-1-1 3° Quelque soit sa forme la Rumba comporte un Chant , une Danse et des percussions. Elle est définitivement l’un des plus beaux fleurons du folklore Afro-cubain. 4° La paternité rythmique est Bantoue sans le moindre doute. La Rumba est apparentée à la “Yuka”, danse de fertilité kongo, mais également la “Macuta”, autre danse kongo, mais guerrière. Cependant la danse la plus populaire demeure la “Kumba”, danse rituelle kongo qui intervient dans plusieurs circonstances de la vie (procréation, initiation, jumeaux, réjouissances… et dominée par conséquent par le motif sexuel. Notamment, à partir du mouvement des hanches et par l’accouplement. L’homme et la femme dansent en se frottant les nombrils). Clément OSSINONDE
Centrafrique : A l’exemple de la Rumba, les artistes centrafricains veulent aussi promouvoir des originalités nationales
L’inscription, le 14 décembre dernier, de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco fait réagir les pratiquants de ce genre musical en République centrafricaine. Ce style musical, né en Afrique centrale, précisément dans les deux Congo, est exporté dans le monde entier et fait aujourd’hui la fierté de l’Afrique. La rumba est ce genre musical qui facilite la transmission des valeurs sociales et culturelles africaines ; à travers la musique jouée avec des instruments tradi-modernes. Pour le ministère centrafricain des Arts et de la culture, cette reconnaissance au niveau mondial est une bonne nouvelle, non seulement pour les deux Congo mais également pour les valeurs culturelles centrafricaines. Un avis partagé par certains artistes locaux. « Cette inscription me donne le courage de travailler davantage » « Nous louons cette initiative. Aujourd’hui, la rumba congolaise est inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco. C’est pour nous une fierté car nous faisons également la rumba. Cette inscription me donne le courage de travailler davantage dans ce sens » affirme Vanostar Van, artiste musicien centrafricain. D’autres icones de la musique centrafricaine par contre, comptent militer davantage pour l’intégration, un jour, des valeurs centrafricaines au patrimoine mondial. A l’exemple du Motenguènè, un style musical centrafricain. « Nous centrafricains devons aussi valoriser notre identité musicale » « Mon plus grand souci, c’est de porter le Motenguènè au même niveau que la rumba. On connait déjà les congolais avec leur style de musique. Nous centrafricains, nous devons aussi valoriser notre identité musicale. On doit travailler dur pour que le Montènguènè fasse partie de ce patrimoine » déclare Losseba Ngoutiwa, artiste musicien. Tout comme la musique, plusieurs biens immatériels de la République centrafricaine peuvent être inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco selon le département des arts et de la culture. Un secteur délaissé faute de moyens « Je peux citer les mégalithes de Bouar. Nous avons également les huttes des pygmées et les mets que nous préparons localement. Notamment, le yabanda et kpokpongo. S’il y avait les moyens, on aurait inscrit toutes ces valeurs au patrimoine mondial » a invoqué Philippe Bokoula, directeur général des Arts et de la culture. La Nkoumba, comme on l’appelait à sa naissance, a pris sa source en Afrique centrale chez les Bantous, précisément dans le Royaume du Kongo au XVIIe siècle. Ce style de musique sera appelé plus tard la Rumba à Cuba au début des années 50. Elle est une musique accompagnée de chants et de danses rythmée, jouée sur des instruments de percussion et instruments à vents.
Les Congolais heureux de la reconnaissance de « leur » rumba
Sur les terrasses qui bordent les grandes avenues de Bacongo et de Moungali, à Brazzaville, on peut toujours écouter de la rumba. Autour d’une bière, les Brazzavillois se remémorent de beaux moments. Edo Mbongo, un grand mélomane de l’avenue Matsoua : « En dehors de la musique, il y a le texte qui vous flatte. On ne peut pas laisser la rumba, sinon c’est le chaos. Après les Papa Wemba, il y a beaucoup de successeurs, les Fally Ipupa, Roga Roga et autres », assure-t-il… Lire la suite sur DW