Musique : Le premier anniversaire de l’inscription de la rumba au patrimoine de l’humanité célébré à Brazzaville  

Musique : Le premier anniversaire de l’inscription de la rumba au patrimoine de l’humanité célébré à Brazzaville  

Le ministère de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs a organisé, le 14 décembre 2022 à Brazzaville, une conférence-débat ouverte par Lydie Pongault en charge de ce département et une soirée dansante, les deux activités en lien avec la célébration du premier anniversaire de l’inscription de la rumba congolaise sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.   « Consécutivement à la célébration de l’an un de l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, ce matin, pendant plus de trois heures, nous avons parlé de ce genre musical et émis de beaux discours. Or, la rumba, ce n’est pas seulement de la théorie mais également de la pratique. D’où cette soirée dansante, a dit à haute et intelligible voix, Lis-Pascal Moussodji-Nziengui, directeur de cabinet, représentant la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs. L’artiste Djoson Philosophe et son orchestre Super Nkolo Mboka ont automatiquement ouvert le bal avec une série de chants dont le célébrissime « Rumba na piste » exécuté deux fois entre         « Indépendance tcha tcha » et « La vie est belle ». C’est par cette prestation que Djoson a en même temps procédé au réglage des instruments qui posaient quelques problèmes avant de céder la place l’orchestre Armée rouge qui a fait voyager le public venu nombreux avec des titres du seigneur Tabu Ley, Tshala Mwana qui est décédée le 10 décembre 2022 à Kinshasa et Papa Wemba.    Les Bantous de la capitale ont mis leur puissante main et fait vivre au public au rythme de cette rumba des premiers moments de la vie, depuis 1960 jusqu’à ce jour. Cette activité a commencé le matin de ce jour avec une forte conférence-débat ouverte par le ministre Pongault avant d’embarquer pour Libreville au Gabon. Des personnalités du comité scientifique comme le professeur Grégoire Lefouoba, Bouétoum Kiyindou, le professeur Joachim Goma-Théthet, Jean Omer Ntady et le Professeur Yoka Lye, se sont succédés sur la planche du Radisson Hôtel pour partager sur la Rumba avec le public venu nombreux. Alain Ngamona     

Après la rumba congolaise, la Sape veut être inscrite au patrimoine de l’humanité

Après la rumba congolaise, la Sape veut être inscrite au patrimoine de l’humanité

La rumba congolaise, ou la danse du nombril, a été inscrite en décembre 2021 par l’Unesco comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Les sapeurs des deux rives du fleuve Congo ont salué cette inscription, à Brazzaville, à l’occasion des manifestations culturelles marquant le mois de l’Europe. Désormais, ils souhaitent que la Sape bénéficie également de ce privilège, car elle et la rumba sont liées et se complètent. Ce soir le hall de l’Institut français du Congo a un autre décor, le public le dos tourné à l’entrée principale est réparti sur deux rangées. Le couloir est réservé aux sapeurs de Brazzaville et Kinshasa qui sont en compétition, ils partent du podium où se produit l’orchestre Les Bantous de la Capitale, pour exhiber leurs beaux vêtements. Soudain, Derick Boukaka, membre influent des diables rouges de la Sape, la sélection des sapeurs du Congo, se détache pour nous présenter ce qu’il a arboré. « Aujourd’hui je suis en dépareillé, j’ai une paire de chez Lory Torrenk, j’ai un pantalon Gucci, et j’ai une cravate Pierre Cardin, et j’ai un blazer de chez Richo Pipo de Manuela, et sur la tête j’ai un chapeau Kenzo »… Lire la suite sur RFI

RD Congo/Congo. L’évolution de la femme dans la rumba congolaise

RD Congo/Congo. L’évolution de la femme dans la rumba congolaise

RETRO. Si la femme a beaucoup inspiré les pionniers de la musique congolaise, cependant la présence féminine devant un micro pour chanter était encore une véritable curiosité dans les années 50. Si, on peut convenir qu’un petit effort a été fait depuis ces années, jusqu’à nos jours, il y a lieu tout de même de reconnaître que la présence féminine dans la musique congolaise demeure encore insuffisante. Pourtant la première conquête des femmes congolaises après les Indépendances a été certainement celle de la parole. Faire entendre sa voix, que ce soit dans les urnes, dans la rue ou dans un micro était la condition nécessaire à tous les autres combats. On découvrira ci-après donc quelques femmes qui n’ont pas voulu se taire. Ces femmes chanteuses qui ont marqué notre musique, voici un peu plus d’un demi-siècle Les années 1930 Au début des années 30, Kinshasa et Brazzaville comptent déjà de nombreuses femmes chanteuses, accordéonistes et guitaristes, mais faute de documentations, elles sont demeurées anonymes. Parmi celles qui sont connues ; citons : I – A Brazzaville : La guitariste Nathalie, épouse de Joseph Batokwa, Elle était de l’ethnie Mongo de Mbandaka (Congo-Belge). Quant à Joseph Botokwa, éminent musicien, il a été cofondateur en 1932 du groupe « Bonne Espérance » d’Albert Loboko, puis membre de Victoria Brazza de Paul Kamba. Les Années 1940 II – 1941 – A Kinshasa, c’est : Putu Okoko Emma Louise de nationalité gabonaise née en 1914 à Bansombo près de la ville d’Inongo. Elle quitte la ville natale en 1921 pour Léopoldville. Epouse de Pierre-Marie Sifflot elle est monitrice à l’école des filles Saint Pierre de Kinshasa. C’est à partir de 1941 qu’elle joint l’utile et l’agréable en apprenant à jouer à l’harmonica, l’accordéon et la guitare. Elle fera partie en 1944 de l’orchestre Vastoria de Maître Taureau. Cet orchestre qui s’est longtemps appuyé sur le groupe de jeunes filles dénommé « La Reine politesse », dirigée par la brazzavilloise Germaine Ngongolo, grande danseuse. III – 1942 – A Brazzaville et en 1942, tout commence avec Gabrielle Maleka (épouse Paul Kamba) – Anne Mbassou et Ibéa, respectivement membres des associations féminines et mutualistes : « Anonyme » et « Bonne Espérance ». Elles ont régulièrement évolué avec beaucoup de mérite, dans le groupe Victoria Brazza de Paul Kamba entre 1942 et 1950. Victoria Brazza, on le sait a enregistré huit chansons aux éditions Ngoma en 1950 « Victoria » ; « Marie-Thérèse » ; «Catherine» ; «Victoria ya mawa» ; «Obela mpoko» ; «Liwele ya Paulo» ; «Djigida» ; «Loma André» Les Années 1950 – 1959 IV – 1951 – 1959 – Editions Ngoma 1951, en effet peut être reconnue comme l’année qui active l’entrée des femmes chanteuses dans la musique congolaise et qui met en évidence un bon nombre de thèmes qui se révèlent de véritables messages. On cite parmi les plus populaires les noms ci-après : 1 – Martha Badibala, est l’une des pionnières talents féminins que la firme Ngoma a suscité la vocation. Elle a joué de sa voix avec une grande maîtrise. Elle a connu une audience bien méritée. Parmi ses succès aux éditions Ngoma, citons : « Marthe akéyi kotoka mayi » – « Ba dumba ya Kin » – « Ndako ya Ngoma » – « Babanda baswani » – « St Pierre Mongele ». 2 – Tekele Mokango. On a apprécié ses talents dans un certain nombre de disques chez Ngoma, parmi lesquels : « Ngando Empa » qui est parvenu à élever sa popularité. Elle reste une des grandes chanteuses de tous les temps. 3 – Anne Ako – Son art vocal a fait d’elle une des brillantes chanteuses de la Firme Ngoma. Elle a exercé une influence considérable tout au long de sa carrière. 4 – Esther Sudila et Léonine Mbongo. Ce duo a donné aux filles Baluba une place importante dans la Maison Ngoma, grâce aux titres « Territoire ya Bakuba » et « Ba Papa » chantés en Tshiluba 5 – Joséphine Sambeya, obtient un réel succès dans le peuple « Ngombe » de Lisala dont elle a chanté aux éditions Ngoma les titres : « Busa babokei » et « Iyaya Mboyo » 6 – Jeanne Ninin et Caroline Mpia. Elles ont accompagné Antoine Kasongo dans ses meilleures compositions des années 50, comme « Wa bolingo akéi », « Bomba bomba mabé », « Nzungu ya sika » qui se caractérisent par une grande habileté dans l’art de traiter les voix.  Elles ont assuré pendant longtemps leur renommée aux éditions Ngoma. Citons aussi celles qui ont su rester à l’esprit de l’idiôme traditionnel tout en adoptant un langage et des procédés moderne : Henriette Balako (Mongo) – Cécile Teno (Boende)– Germaine Bakonga (Tshuapa)– Bernadette (dans « Société ya kala kala », et « A la façon de kwa) – Marie Yamba (Mongwandi) V – 1950 – 1962 – Editions Loningisa 1 – Pauline Lisanga. Possédant un sens aigu du rythme, elle a été une des meilleures interprètes du groupe « Bana Loningisa », pour avoir surtout accompagné le guitariste Honoré Liengo dans ses grands succès « Laurence » et « Mwana alangwi ». Henri Bowane, puis De Saio dans « Souvenir ya Léopoldville ». Elle est reconnue aussi comme brillante animatrice à Radio Kinshasa pendant de nombreuses années. 2 – Marie Kitoto – Une voix vive et plus gaie, elle a connu la célébrité grâce à deux chefs-d’œuvre accompagnés par Henri Bowane aux éditions Loningisa et qui ont déchaîné pendant des nombreuses années l’enthousiasme des publics les plus froids : « Yo kolo ye kele » – « Ya bisu se malembe » (Avril 1951). VI – 1950 – 1959 – Editions Opika- Esengo 1 – Lucie Eyenga. Une place à part doit lui être réservée. Sa grande souplesse d’exécution et la pureté de timbre absolue de sa voix ont permis de la considérer comme l’une des plus grandes chanteuses de l’histoire de la musique congolaise. Découverte en 1954 par les virtuoses de la guitare, Zacharie Elenga « Jhimmy » et Tshilumba wa Baloji « Tino Baroza, elle a connu une fulgurante carrière dans l’African Jazz (Editions Opika) où elle a commencé en 1954 avec la chanson « Bolingo ba la joie », puis aux éditions Esengo, dans la fusion Rock-A-Mambo/African Jazz/Conga Jazz. Sa grande souplesse d’exécution et la pureté de timbre absolue de sa voix ont permis de la placer en tête de toutes les chanteuses de la musique congolaise moderne, de tous les temps. C’est avec enthousiasme que l’on réécoute sa voix dans ses grands succès avec le Rock-African, comme : « Brigitte » – « Mabe na yo moko » – « Dit moninga » – « Coco » – « Bolingo ba la joie » – Tout comme en 1962, avec « Georgette » et « Adoula » en compagnie de l’orchestre Negro Band de Brazzaville. Oubliée pendant

La Rumba à Owando. Diane Moukayat « Amazone »: Une star est née

La Rumba à Owando. Diane Moukayat « Amazone »: Une star est née

MUSIQUE. Repérée dans une chorale catholique, par un découvreur des talents, alors élève au Cm2 , Diane Moukayat finie par intégrer le groupe « Les Anges » dont faisaient partie Kimbolo Clotaire et Casimir Zoba « Zao », de 1996 à 2000, avant de poursuivre sa carrière dans l’orchestre « Bana Poto-poto » de 2000 à ce jour. Diane MOUKAYAT « Amazone » est désormais une star de la chanson et de la rumba congolaise et fait l’objet de nombreuses sollicitations. Après avoir emporté haut la main sa place effective dans le groupe « Bana Poto-poto » et constitué une des pièces maîtraisse du répertoire très varié de son groupe, fait ainsi mentir ceux qui lui prédisaient un succès éphémère. Accompagnée par Les Bantous de la capitale au grand concert d’Owando « Rumba jungle » du 23 avril 2022 (1ere édition) DIANE MOUKAYAT a prouvé qu’elle était devenue l’incontournable chanteuse de la rumba au sein de l’orchestre Bana Poto-poto. Son concert avec Les Bantous au « Mombo Beach » est une véritable immersion dans le monde des « rumberos ».surtout après l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel Immatériel de l’humanité. Bravo l’artiste ! Clément OSSINONDE

Maroc. La Rumba congolaise résonne sur les ondes de Radio 2M

Maroc. La Rumba congolaise résonne sur les ondes de Radio 2M

HOMMAGE. La Rumba congolaise s’est invitée dans les locaux de la chaîne nationale Radio 2M. Plus de deux mois après son entrée au patrimoine mondial de l’Unesco – Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture -, artistes-musiciens et amoureux de la Rumba congolaise se sont, en effet, donné rendez-vous sur les plateaux de l’émission de divertissement « Zik-Zap » de la station de radio marocaine pour un moment d’échange et de convivialité. Objectif : célébrer une musique dont les sonorités et les rythmes ont franchi depuis des lustres les frontières du fleuve Congo. Un voyage en musique ponctué d’histoires et d’anecdotes autour d’un genre musical reconnu le 14 décembre 2021 par l’institution spécialisée des Nations unies. Au cours de cette émission, présentée par l’animateur Teddy Patou, les artistes-musiciens congolais évoluant au Maroc ont ainsi pu échanger durant près de 2 heures sur les ondes de la radio. Ils ont notamment rendu chacun à sa manière un vibrant hommage aux pionniers de la Rumba congolaise, à l’instar de Paulo Kamba et Zacharie Elenga de la République du Congo, Antoine Wendo Kolosoy, Henry Bowane et Adou Elenga de la République démocratique congolaise. Des artistes qui ont apporté davantage de chaleur et de convivialité à l’émission en interprétant quelques chefs-d’œuvre de l’époque. Des instants magiques qui s’inscriront dans les annales de la station. Tony Le Best (batteur chanteur), Hyppolyte N’zoungou (bassiste), Bénis MB (clavier) Fiston Djaguer (chanteur) et Didi Pelekwa (guitariste) sont les auteurs de cette belle prestation musicale. Egalement présent sur le plateau, l’historien Walter Kandolo de la République démocratique du Congo résidant au Maroc. Ce dernier a dès l’entame de l’émission, retracé l’historicité de la Rumba congolaise permettant ainsi aux auditeurs et auditrices de la chaîne marocaine d’apprécier le parcours et la richesse d’une musique qui a bercé son enfance. Notons que des artistes congolais de l’extérieur ont également pris part à cette programmation spéciale qui se voulait haute en couleur. Comme leurs jeunes collègues du Maroc, les artistes musiciens confirmés que sont Felix Wazekwa et Canta Nyboma (président des artistes musiciens de la RDC en France) du Congo -Kinshasa et Kosmos Moutouari et Theo Blaise Nkounkou du Congo-Brazzaville ont exprimé, à cette occasion, toute leur satisfaction de voir enfin la Rumba congolaise inscrite au patrimoine culturel immatériel. Une reconnaissance intervenue six ans après la Rumba cubaine (2016), rappelons-le. L’artiste musicien Kosmos Moutuari a ainsi émis le vœu de voir les autorités des deux Congo améliorer le quotidien des artistes congolais en injectant plus de moyens et en construisant des infrastructures adéquates à même de contribuer à l’épanouissement de jeunes artistes. Pour sa part, Felix Wazekwa s’est félicité de cette distinction de l’UNESCO, estimant que la musique est l’autre grande richesse de son pays, la RDC. Allusion aux richesses minières dont regorge ce vaste pays d’Afrique. Il a par la suite demandé aux autorités d’être beaucoup plus regardantes sur les questions liées à la culture afin qu’elle rayonne davantage, persuadé qu’elle a du potentiel. Quant à Fredrich Gunther M’bemba, il a tenu d’emblée «à saluer les représentations diplomatiques des deux Congo pour leurs oreilles attentives quant à la promotion et la vulgarisation de notre patrimoine culturel commun qu’est la Rumba congolaise au Maroc». Il a, par la suite, émis « le vœu de les voir maintenir leur implication dans le processus qui a été initié à Casablanca en vue de promouvoir cette musique au-delà de nos frontières». Avant de saluer le professionnalisme des artistes lors de leur prestation à l’émission « Zik-Zap ».  Il est à souligner que cette programmation spéciale a pu réunir autant d’artistes grâce au soutien de Fredrich Gunther M’bemba, coordinateur de l’Union des artistes congolais au Maroc (UACM) et manager général du label « Look la Prod », qui a pesé de tout son poids en mobilisant les artistes des deux rives du Congo afin d’assurer un plein succès à l’émission. Alain Bouithy

Rumba congolaise, un gouffre sans fin pour les artistes ?

Rumba congolaise, un gouffre sans fin pour les artistes ?

TRIBUNE. La nouvelle de l’admission au patrimoine immatériel de l’humanité sous l’égide de l’UNESCO a fait plaisir à plus d’un. Que de chemin parcouru par un genre musical qui a traversé le temps et qui a permis l’éclosion des musiques dites urbaines. Mais une question se pose : les artistes congolais aiment-ils les symboles ou veulent-ils véritablement d’une rumba « gagne-pain » ? En effet l’artiste Rumbiste est dans une situation sociale et sociétale précaire. Il n’a aucun statut juridique, ce qui signifie qu’il reste dans l’informel : aucun droit social est à sa portée. Même sa carte d’artiste est un papier sans valeur. En général, l’artiste Rumbiste quitte cette terre dans l’extrême pauvreté. Si concert y a, les cachets versés sont symboliques et il est rare de voir un artiste faire même 10 dates de concerts par année. Les droits sont pour lui une équation chinoise. Ne connaissant ni les tenants et les aboutissants du droit d’auteur, il reste le maillon faible. Pourquoi donc l’artiste de Rumba Congolaise préfère se contenter des symboles administratifs au lieu se focaliser sur la reconnaissance DANS LES FAITS REELS de sa situation sociale ? A tous les Artistes, le débat est ouvert … Par Aly Moulady Auteur, compositeur et interprète.

La Rumba congolaise à l’UNESCO : Dieudonné NKOUNKOU “Marlot” chante “Kumba ngai na Mossaka”

La Rumba congolaise à l’UNESCO : Dieudonné NKOUNKOU “Marlot” chante “Kumba ngai na Mossaka”

Dieudonné Nkounkou “Marlot”, qui nous a quittés le 29 juillet 2019 à Kinshasa, a marqué une épopée de son génie créateur. Il s’est illustré dans plusieurs ficelles de son art. Avocat, il a exercé pendant longtemps à la Cour d’Appel de Montpellier en France, avant de poursuivre sa carrière à Brazzaville au Congo au cours des années 2000. Ecrivain (romancier), Marlot a publié aux Editions ICES d’Alain Kounzilat plusieurs ouvrages, parmi lesquels : “Le Lévirat”, “Le Sororat”, “L’histoire secrète de Kimpa Vita”, “L’assassin du pont du centenaire”; “Droit congolais de la famille”; “La filiation hors mariage en droit congolais de la famille”, etc… Musicien, Marlot fait partie de cette génération de jeunes stars découvertes par le mouvement des groupes vocaux, vers la fin des années 60. C’est précisément dans le groupe vocal « Les Ombres » de Pierre Mata, que les amateurs, en particulier les bienheureux spectateurs qui assistèrent aux semaines culturelles de Brazzaville en 1967-1968, découvrirent cette personnalité tout à fait inhabituelle. Il conquit peu après sa maturité musicale en 1972, par sa brillante participation avec son groupe à la 2ème Semaine soviéto-congolaise (ex-URSS) et au Premier Festival culturel pPanafricain de la jeunesse à Tunis. Dieudonné Nkounkou Marlot est récipiendaire de la médaille du dévouement congolais, remise par le Président Marien Ngouabi, et Prix d’honneur de l’ACAP (Association congolaise de l’amitié entre les peuples) pour son œuvre dans les années 70. – Titulaire du « Prix des arts et des lettres » pour sa production littéraire, remis en Novembre 2011 à l’Hôtel Saphir à Brazzaville. “Marlot” est devenu par la suite, grâce à ses nombreux albums réalisés en France, l’un des spécialistes de la Rumba, son genre de prédilection. A son palmarès, plusieurs œuvres qui se rapportent au genre qu’on y entend : “Rumba originale“, dans le style des précurseurs des années 50, une conversation impromptue, entre le chanteur et  le guitariste, puis le saxophoniste qui retrouve  la majesté et le souffle épique des grands jours. Ses albums portent la marque de la personnalité et de l’élégance rythmique du batteur : tempos lent puis bien dosé pour les principaux titres ci-après : “Botikela ye mobali”, “Marlot yo liwa”, “Nelly yoka”, “Horty Hortense”,”Kombo ya mboka”, “Mozindo ya liloba”,”Marlot Bonne année”, “Oya bo senzi”, “Yaka Céli”, “Amélina”, etc… Clément OSSINONDE