Congo-Littérature. Les rideaux de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO) tombent sur Juste Désiré Mondélé, Louis Bakabadio et Nicole Mballa

La septième édition de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO 024), organisée par le Pen centre Congo Brazzaville, s’est close le 21 septembre 2024 à la librairie Les Manguiers du journal Les Dépêches de Brazzaville par la remise du Grand prix Jean Malonga aux lauréats Juste Désiré Mondélé, Louis Bakabadio et Nicole Mballa. Cette édition a eu lieu sur le thème, « Ouvrir un livre, le lire est un droit ». Il sied de signaler que les trois récipiendaires sont des écrivains. Le premier, Juste Désiré Mondélé, est membre du gouvernement, le second, est conseiller spécial du Chef de l’Etat et la dernière est agent d’une société privée à Pointe-Noire. Cette édition était sous la houlette du président de l’Union Nationale des Ecrivains et Artistes Congolais (UNEAC), l’écrivain Henri Djombo qui a salué cette initiative du Pen Centre de Brazzaville et de son président, Florent Sogni Zaou. Cette septième édition a connu la participation de deux écrivains de la ville océane, Hugues Eta et Nicole Mballa et d’un de la République démocratique du Congo en la personne de Martin Pape. Le récipiendaire Juste Désiré Mondélé est auteur de titres comme « Evolutions et mutations de l’Etat en République du Congo » sorti des ateliers de l’Harmattan en 2021 et « Enjeux et perspectives : diversification économique au Congo-Brazzaville » publié par les éditions Picolec. Le second récipiendaire n’est autre que l’universitaire Louis Bakabadio, économiste et auteur de plusieurs ouvrages dont « Le grand remplacement. Le nouveau paradigme de l’émergence économique en Afrique » paru en 2017 et « Leçons d’économie politique dans la poésie parabolique Kongo » géré par les éditions l’Harmattan en 2003. Madame Nicole Mballa est quant à elle, auteure d’un recueil de poèmes, « L’étoile est ma demeure » en 2020 et d’un roman, « Les calebasses brisées » en 2016 sans oublier. Son second roman est, « Le silence des infortunes » sorti des éditions Les lettres mouchetées en juillet 2024 à Paris en France. Quatre écrivains ont animé chacune des sept tables rondes qui ont connu une ambiance particulière, soit un total de plus de 25 écrivains. Cette édition s’est ouverte par l’artiste Fortuné Batéza qui a tenu en haleine toute la salle par une liste d’écrivains congolais présents ou non dans la salle. Il y a été également noté la présence de l’animateur des éditions Hémar, le professeur Mukala Kadima Nzuji. Cette foule était aussi constituée des élèves des niveaux Seconde, Première et Terminale de l’école Emmanuel située au quartier Moukondo de Brazzaville. Les élèves de Terminale en ont profité pour rencontrer l’auteur du roman, Sarah, ma belle cousine, qui vient d’entrer dans les programmes scolaires. Les tables rondes ont été animées par les écrivains Pérez Etienne Epagna, Eugenie Opou, Octave Mouandza et Jean Rodrigue Ngakosso, sous la modération de Willy Gom ; de Rosin Loemba, Malachie Ngouloubi et Moïse Bobongo sous l’œil de Rémy Mongo-Etsion pour la première journée. La deuxième et la troisième ont reçu Martin Pape de la RDC, Florent Sogni Zaou, Daniel Isaac Itoua et Ken Phinéas sous le contrôle du représentant de Léwalet Mandah ; de Chardin Nkala, de Hugues Etat, de Willy Gom et Emile Gankama dirigés par Rosin Loemba. La dernière de la journée qui a été gérée par Fidèle Biakoro a connu la participation d’Henri Djombo, la jeune Candide Yoka et Ferréol Gassackys. La dernière table ronde a reçu les écrivains Juste Désiré Mondélé, Nicole Mballa et Télémine Kiongo sous la coordination de Guli Tsoumou Gavoka. Il y a été également présenté, une fois encore, « Le manguier, le fleuve et la souris » de Denis Sassou-N’guesso par Grégoire Lefouoba et Valère Mabiala-Mapa qui y ont tenu le public en haleine. La huitième édition est programmée pour septembre 2025, selon le président du Pen et responsable de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO). Prodeo Baptiste 

CONGO-LITTERATURE. La septième édition de la Rentrée Littéraire du Congo pour les 19, 20 et 21 septembre 2024

La septième édition de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO 2024) se tient du 19 au 21 septembre 2024 à Brazzaville sur le thème « Ouvrir un livre, le lire est un droit ». Plus d’une vingtaine d’écrivains prennent part à cet événement littéraire qui rassemblera des écrivains de Brazzaville, de la capitale économique, Pointe-Noire et de Kinshasa (République démocratique du Congo). Certains écrivains viennent avec leur première publication à cette fête littéraire et espère bien se tenir devant les spectateurs. Ils auront de ce fait l’occasion de se faire connaitre et de faire connaitre leurs ouvrages. La première journée prévue pour le lancement sera placée sous la responsabilité de l’écrivain et ancien ministre d’Etat, Henri Djombo, en présence du président du Pen Centre Congo Brazzaville et responsable de la RELICO, Florent Sogni Zaou. Le programme de travail des trois jours prévoit, pour le premier, la rencontre avec le public, du journaliste Etienne Perez Epagna, de Marie Eugenie Opou et d’Octave Mouanda qui seront sous la modération de l’écrivain Willy Gom avant de passer à la seconde que modérera l’artiste et écrivain Rémy Mongo Etsion avec Rosin Loemba, Mildred Moukenga et Malachie Cyrille Ngouloubi comme écrivains. Elle sera placée sur le thème : « La littérature : une amie et une confidente ». La seconde journée se déroulera sur le thème : « Voyage avec la littérature ». Trois tables-rondes auront lieu. La première sera patronnée par l’écrivain Lewa-Let Mandah de Pointe-Noire, qui aura autour de lui les brazzavillois Jean Rodrigue Ngakosso, Florent Sogni Zaou, Itoua-Itoua et le congolais de RDC Martin Pape. Cette journée recevra aussi le modérateur Rosin Loemba qui posera ses questions à Chardin Nkala, Hugues Eta de la ville économique, Willy Gom et Emile Gankama avant de céder la place à Fidèle Biakoro qui gèrera Henri Djombo, Candide Yoka et Ferréol Gassackys. Au cours de ces deux journées, le médiateur culturel des jeunes, Ken Phinéas animera pendant une dizaine de minutes une activité dénommée : « Littérature congolaise et médiation culturelle des jeunes ». « La littérature, le savoir » est le thème de la troisième journée qui traitera du livre du Président de la république, Denis Sassou Nguesso, « le Manguier, le fleuve et la souris ». Quatre techniciens du livre, à savoir, Grégoire Lefouoba, Chardin Nkala, Moukouami Mouendo et Mabiala Mapa, débattront de ce titre. La dernière table-ronde rassemblera le ministre Juste Désiré Mondélé, Nicole Mballa et Télémine Kiongo avant la remise du grand prix Jean Malonga par le doyen Henri Djombo, le PDG Mahmoudi et le président de la Rentrée Littéraire du Congo. Baptiste Prodeo 

Congo-Littérature : Remise en selle de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO) 

La sixième édition de la Rentrée Littéraire du Congo (Relico 2023), a eu lieu le 24 août 2023 à Brazzaville, en présence de plusieurs personnalités dont le ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault. Cette activité littéraire dénommée RELICO avait cessé de vivre du fait de l’impact de la Covid-19, après cinq éditions. Celle qui vient d’avoir lieu a été rendue possible grâce à Mme Bénédicte de Capelle. Six ouvrages ont été au centre de cette édition de relance de ce rendez-vous littéraire. Il s’est agi de « La poésie congolaise en mouvement » de Noël Ramata Kodia ; « Les jeunes années d’un producteur, la gomme, le pouvoir, énigmes et les genoux de la grand-mère » d’Abdallah Denis Sassou ; « Gahi ou l’affaire autochtone » d’Henri Djombo ; « Pouvoir, tradition, modernité-l’Ecole de Denis Sassou N’Guesso » d’Emile Gankama ; « Les stigmates » de Fidèle Lenormeux Biakoro et « Paul Pascal Gassackys, mon père » de Ferréol Gassackys. Après le mot d’ouverture, le président du Pen Centre Congo Brazzaville, Florent Sogni Zaou, a accordé la parole aux animateurs de la première table-ronde. C’est en effet le livre de Noël Ramata Kodia, intitulé, « La poésie congolaise en mouvement », qui a ouvert les hostilités. Ce livre, selon le présentateur Fidèle Lenormeux Biakoro, concerne une vingtaine d’auteurs. Il aborde les questions liées à l’amour, la mer, le lyrisme et le surréalisme, ajoutant que tous les poètes sont lyriques mais que certains parodiant les philosophes ont quitté la terre pour se réfugier dans les mots et pour évoquer une sorte d’insatisfaction de la vie. Florent Sogni Zaou, en ce qui le concerne, a fait la lecture du livre d’Abdallah Denis Nguesso titré « Les jeunes années d’un producteur, la gomme, le pouvoir, énigmes et les genoux de la grand-mère ». Il s’est appesanti sur la culture, l’art et la création contemporaines qui peuvent contribuer au développement. Dans « Gahi ou l’affaire autochtone » d’Henri Djombo, le lecteur, Rosin Loemba, a dit en substance, que l’autochtone dans la littérature congolaise s’inscrit avant tout dans une dynamique du vivre-ensemble au-delà des divergences sociologiques et culturelles.  Présentant le livre d’Emile Gankama, Ferréol Gassackys a indiqué que cette biographie comporte neuf chapitres et plusieurs annexes. Celui de Ferréol Gassackys « Paul Pascal Gassackys » a été présenté par Obambé Gakosso. Cette activité ne s’est pas tenue en trois jours comme les précédentes. Avant de quitter la salle, le ministre de l’Industrie Culturelle, Touristique, Artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, s’est réjouie de la reprise de cette activité. Elle a annoncé la reprise prochaine des bibliothèques qui ne sont pas réhabilitées dans les départements avant d’annoncer l’achat de vingt-cinq exemplaires de chaque titre présenté à cette édition.   Florent Sogni Zaou

Congo/Livre : Dominique Douma ; « L’assistant metteur en scène : chronique d’une tragédie »

Après Mwégni paru en 2021 et 2018 et Vokuna en 2013, Dominique Douma est revenu avec « L’assistant metteur en scène : chronique d’une tragédie » qu’il a présenté à l’occasion de la cinquième édition de la rentrée littéraire du Congo (RELICO), du 7 au 9 octobre 2021 à Brazzaville au Congo. Dans ce troisième roman, Dominique Douma ramène ses lecteurs à ce malheureux accident de cet avion d’UTA qui a eu lieu en  1989 et qui a marqué l’histoire de la navigation aérienne franco-africaine et politique du Congo à travers certaines figures politiques du Congo ou encore vivante dont les investigations ont suscité moult débats de clarification sans débat. L’ouvrage que Dominique Douma commet a donc un grand intérêt pour l’histoire littéraire théâtrale, les apparats du festival de Limoges de 1989, l’exploration de la personnalité de Sony Labou Tansi et celle de Jean Pierre Klein, mort pour la soif de brasser les cultures et de connaître l’Afrique. A la question de savoir ce qui unit Sony Labou Tansi et Dominique Douma, l’auteur répond qu’ils se reconnaissent d’abord dans la culture Vili et, ensuite dans la ville de Pointe-Noire. Et Douma qui est originaire de la région linguistique dont est le père spirituel de Sony Labou Tansi, le patriarche Tchicaya U Tam’si, Tati Loutard, Mambou Aimé Gnali et Alain Mabanckou. Sony Labou Tansi a enseigné au collège Jean Félix Tchicaya de Pointe-Noire. Il faut dire que l’auteur de La vie et demie, Sony Labou Tansi,  est né au Zaïre et Dominique Douma est né au Congo.    «L’assistant metteur en scène : chronique d’une tragédie» est un témoignage d’une grande richesse de la dramaturgie de Sony Labou Tansi. Elle s’écarte de celle de Shakespeare et de Molière pour s’enraciner dans sa dimension Kongo. Le métissage culturel a des réussites et des échecs. L’intervention de Sony Labou Tansi est décrite comme un passage dans l’autre monde. D’entrée de jeu, son travail sursoit le travail cérébral du texte. Il est à signaler que la préface porte la signature de Jean Rufin Moussaoudji-Boussamba qui est membre du CREDUF, département de lettres modernes à l’Université Omar Bongo de Libreville au Gabon. Le livre de Dominique Douma compte 158 pages. Il y conte l’histoire de sa vie théâtrale et de son arrivée à Brazzaville. « Ce mois de juillet 1989, à Libreville, Yves de La croix  mefait venir dans son bureau – Ça y est, tu peux faire ta valise, tout est fin prêt pour ton départ imminent pour Brazzaville ». A la page 153, Dominique Douma ajoute une fibre poétique à son livre. Aux âmes d’emmenés et la République en sont les titres. Dominique Douma est né le 4 août 1953 à Mayoumba au Gabon. Auteur, chanteur et compositeur, il est très connu au Gabon et dans les grands festivals internationaux de théâtre. Il est titulaire d’un certifical européen d’écriture  et d’analyse cinématographique et d’un diplôme complémentaire de troisième cycle en art du spectacle européen en Belgique en 1995, d’un Master et d’un Doctorat en théâtre et arts du spectacle vivant à l’Université Sorbonne-Nouvelle à Paris 3 en 2005-2010 ainsi qu’un autre en Sciences sociales (option anthropologie de la faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Omar Bongo au Gabon de 2005-2010. Florent Sogni Zaou

Congo/INTERVIEW. Florent Sogni Zaou : La cinquième RELICO prévue les 7, 8 et 9 octobre 2021

PAGESAFRIK – La cinquième édition de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO) aura lieu les 7, 8 et 9 octobre 2021 à Brazzaville sur le thème : « Littérature, citoyenneté et responsabilité ». Entretien. PAGESAFRIK : La cinquième édition de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO) se tiendra les 7, 8 et 9 octobre prochain à Brazzaville. Le confirmez-vous ? Florent Sogni Zaou : La cinquième édition de la Rentrée Littéraire du Congo aura en effet lieu les 7, 8 et 9 octobre 2021 sur le thème « Littérature, citoyenneté et responsabilité ». Nous avons déjà reçu une vingtaine d’adhésions d’écrivains dont des anciens ministres. Nous pouvons dire que nous sommes déjà sur les escaliers. La cinquième édition est donc confirmée à ces dates. PAGESAFRIK : Quelles sont les grandes articulations de cette nouvelle édition et à quoi doit-on s’attendre ? FSZ : Pour parler de grandes articulations dans cette édition, je puis affirmer que nous sommes prêts. Nous allons jouer avec une cinquantaine d’assistants et de participants ?  Je pense que s’il n’y avait pas cette pandémie de Covid-19 qui coince autant l’humanité, on serait très loin. Qu’à cela ne tienne, il nous faut avancer. Vous ne pouvez pas vous imaginer la douleur que je ressens mais la santé commande tout.     PAGESAFRIK : Le Congo a perdu cette année une des figures de la littérature congolaise, je veux parler de Dominique Ngoï Ngalla. Un hommage est-il prévu ?  FSZ : Un hommage au véritable sens du terme. Je ne le pense pas. Mais nous poserons un acte à l’ouverture. Il est prévu une minute de silence et la lecture de son plus que célèbre poème intitulé, « Prière pour être enterré à Mandou ». C’est douloureux de penser à cet aîné aux côtés de qui j’ai passé quelques moments de ma vie. Qu’il repose en paix. Je le revois à l’hôpital militaire et à la maison, souffrant. Je le revois dans son lit, un jour avant son départ à Paris, gémissant et nous demandant de trouver rapidement un médicament pour calmer la douleur. Difficile. Dominique Ngoîe Ngalla était un homme très ouvert. Il suffisait d’arriver chez lui pour le vivre. PAGESAFRIK : Deux prix Jean Malonga du mécénat et de création ont été décernés lors de la précédente édition. Qu’en sera-t-il cette année ?   FSZ : Nous y pensons mais celui du mécénat risque de n’être pas attribué à cause des participants pas disponibles. Nous y pensons jusqu’à la veille. Nous y pensons. PAGESAFRIK : La RELICO est organisée par le Pen dont vous êtes le président. Un mot sur cette organisation ? FSZ : La Rentrée Littéraire du Congo est en effet organisée par le Pen centre Congo Brazzaville mais vous savez qu’un doigt ne peut pas laver la face. C’est pour cette raison que nous travaillons avec des partenaires à qui nous adressons nos remerciements pour leur assistance. Nous avons donc, La librairie Les Manguiers du journal Les Dépêches de Brazzaville, l’Association Culture Elongo que dirige le pharmacien Jean Blaise Bilombo Samba et la Fondation Mfumu Fylla « L’Altruiste» du fils de l’écrivain et aîné, Mfumu. PAGESAFRIK : Un appel aux autorités ? FSZ : Pourquoi pas ? Mais je pense que nous l’avons fait depuis que nous existons,  depuis la naissance de cette activité. Au Sénégal, c’est une activité budgétisée et c’est pour cela que les choses sont organisées avec une certaine force. Toutefois, nous ne désespérons pas, nous savons que ce dossier sera lu et regardé avec une certaine attention un jour ou une  année. Le Congo est un grand pays de culture. Tout le monde écrit. Tout le monde chante. C’est la preuve. Propos recueillis par Martin Kam

3è édition de la Rencontre littéraire du Congo: Les participants penchent sur la distribution du livre en Afrique Centrale

La circulation du livre dans la sous région Afrique centrale préoccupe les écrivains congolais de Brazzaville qui se réunissent à Brazzaville à l’occasion de la 3è édition de la Rentrée littéraire du Congo (Relico). Au cours de ces échanges placés sous le thème « La circulation du livre en Afrique centrale, un réel défi », il est question de réfléchir pendant trois (3) sur la levée des barrières afin de rendre le livre plus accessible à tous les pays de cette partie du continent. Pour percer l’abcès, les organisateurs ont retenu une série d’activités pour diagnostiquer le mal. Des tables rondes sont prévues autour des genres littéraires à savoir le roman, l’essai, la poésie et la nouvelle. Lors de sa leçon inaugurale Bienvenu Boudimbou, professeur à l’université Marien Ngouabi a relevé avec fermeté les obstacles dans la distribution dans l’espace Afrique Centrale en mettant un accent entre autre sur  l’internet qui, aujourd’hui, empêche les écrivains de transporter les ouvrages dans leurs bagages. L’internet n’étant pas à la portée de toutes les bourses. Henri Djombo, président de l’Union des artistes et écrivains du Congo (UNEAC) a relevé la chaine de valeur qui intervient dans la distribution du livre. Il pense qu’elle part de là, avant d’atteindre le dernier consommateur. Il a interpelé les participants à penser à la relève en soutenant les jeunes écrivains en herbe en enlevant les obstacles qui se dressent sur leur chemin. Aussi doivent-t-ils réfléchir sur la langue  avec laquelle écrire. Il a remercié les organisateurs de l’avoir invité à cette manifestation et de lui avoir remis le Grand Prix littéraire  Jean Malonga auteur de « Cœur d’Aryenne » ouvrage écrit en 1954 pour l’avoir réédité en 2004. « Ce prix fait honneur aux lettres congolaises par son instauration. Avec ce prix nous allons créer une émulation littéraire au Congo. Je pense qu’il y aura beaucoup de parution et la Relico aura du mal à attribuer ce Prix à la prochaine édition », a expliqué le récipiendaire, l’invité d’honneur. Florent Sogni Zaou, coordonnateur de la Rencontre littéraire au Congo (RELICO) et président du Pen Centre Congo Brazzaville qui venait de donner naissance à ce Grand Prix littéraire, s’est félicité de l’avancée de la littérature congolaise avec les différents prix remportés à travers le monde par la plupart des écrivains congolais. En organisant donc cette édition, « cela permet de croire en nous ». Il s’est félicité de ce que le concept est entrain de s’affirmer dans les têtes de tous, leurs esprits et agendas. « Le livre que nous célébrons ce jour, est un puissant manuel de communication intergénérationnel. Le Congo a donc son bonheur d’être un véritable foyer ardent de ce produit qu’est le livre dont se servent les formateurs et les apprenants, les hommes pour transmettre le savoir, les autres pour l’acquérir », a déclaré Dieudonné Moyongo, ministre congolais de la culture et des arts. Il a émis des interrogations sur la non disponibilité des livres parus à Brazzaville dans les autres localités du Congo soit à par exemple à Kinkala, à quelques  kilomètres de Brazzaville. Le défi de l’heure consistant à faire que le livre soit distribué au Congo et au-delà des frontières, demeure une équation à multiples inconnus. Il espère qu’au sortir de ces trois jours de rencontre, des pistes de solutions seront trouvées pour que la distribution des livres au Congo et au-delà ne pose plus de problèmes.   Le ministre de la culture et des arts a encouragé l’initiative de la création de ce Grand Prix tout en relevant qu’il faut aller plus loin en définissant le cadre juridique et le mode de financement des activités culturelles. Achille Privat

Rentrée littéraire du Congo : La troisième édition programmée pour octobre 2019

Le président du Pen Centre Congo Brazzaville (PCCB), Florent Sogni Zaou, a annoncé le 13 octobre 2018 à Brazzaville, la tenue de la troisième édition de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO 2019), en octobre 2019. Cette deuxième édition, dont l’invitée d’honneur était le lieutenant-colonel Aline Olga Lonzaniabeka, auteure d’un essai, était placée sous le thème :«La littérature, un outil de cohésion nationale et du mieux vivre ensemble», a fait l’objet d’une leçon inaugurale présentée par le Professeur Bellarmin Etienne Iloki. Les participants ont ensuite eu droit à des tables rondes sur les essais littéraires, avec comme sous thème : «L’essai littéraire pour réécrire l’histoire et marquer l’histoire». Ces tables rondes ont réuni les écrivains Aline Olga Lonzaniabeka avec son essai «La femme congolaise et la défense de la nation » et Jean Jacques Bouya représenté par son directeur de la communication, Pharaise Iloki avec son «Discours pour un Congo en chantier». La seconde table ronde a reçu les écrivains Sauve Gérard Ngoma Malanda et Ephrem Bakana Ntondele qui défendu leurs recueils de nouvelles «Même les nuits denses ont leur lumière» et «Désert tropical» ainsi que Virginie Awé avec son roman «Une robe pour deux». Cette table ronde a eu pour sous-thème «La Nouvelle et le roman pour dire la société». Les poètes ont également eu droit à une table ronde sous le thème «La Nouvelle et le roman pour dire la société» avec pour animateurs, Winner Dimixson Perfection (Pages factuelles) et Tristell Mouanda Moussoki (Tes larmes, ô mon peuple). Un café littéraire animé par le poète Rémy Mongo-Etsion intitulé «Parallèles et passerelles entre le roman, la nouvelle et le conte» a retenu l’attention des participants. Intervenant à cette table ronde, le professeur Mukala Kadima Nzuji a expliqué que le roman mettait en scène plusieurs personnages et plusieurs intrigues jusqu’au dénouement à partir d’une situation de départ. L’orateur a également évoqué l’existence d’une crise de genre littéraire dans laquelle plusieurs romans intègrent les autres genres. La nouvelle, a-t-il ajouté, tourne autour d’une situation, une action qui se déroule, se développe et n’aboutit pas sur un dénouement. La fin d’une nouvelle est toujours une surprise. Le contre en outre est une narration linéaire avec un héros qui naît, qui grandit et qui meurt. «Clôturant cette édition au nom du ministre de la culture et des arts, le Conseiller Claure Kombo a dit la fierté de l’institution qu’il représentait quant au succès de la leçon inaugurale, des tables rondes et du café littéraire lors de ces travaux. M. Kombo a en effet salué la tenue de cette édition qui a connu la participation de 334 visiteurs. Il est à rappeler que la cérémonie d’ouverture de cette rentrée littéraire a été patronnée par le directeur du cabinet du ministre de la Culture et des arts, Emmanuel Douma. Plus de cent titres publiés entre octobre 2017-2018 Le président du Pen Centre Congo Brazzaville, Florent Sogni Zaou a annoncé à cette occasion que 141 titres, soit une moyenne de publication de douze titres par mois ont été mis sur le marché du livre entre les deux mois d’octobre des années 2017 et 2018. Ainsi, à Brazzaville, les éditions L’harmattan Congo : 60 titres ; les éditions Hémar : 08 titres ; les éditions Ngouvou Académie Sonica : 01 titre ; les éditions Renaissance : 30 titres ; les éditions ADCLF : 08 titre et autres éditions sans référence : 14. Dans la ville de Pointe-Noire, les éditions les lettres mouchetées ont publié dix titres et les éditions LMI en ont placé huit sur la place publique. Baptiste Prodeo

Littérature : La deuxième édition de la RELICO prévue les 12 et 13 octobre 2018

La seconde édition de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO 2018), aura lieu les 12 et 13 octobre 2018 sous le thème : «La littérature, un outil de cohésion nationale et du mieux vivre ensemble» à la librairie Les Dépêches de Brazzaville. Cette deuxième édition est le fruit d’un partenariat entre le Pen Centre Congo Brazzaville, la librairie les Manguiers ou les Dépêches de Brazzaville et l’Association Culture Elongo, prix des cinq continents. Il y est prévu, des tables rondes thématiques sur la poésie, le roman, la nouvelle, le théâtre et l’essai. Il y est également inscrit au programme, des débats, des expositions-ventes et dédicaces des œuvres des écrivains et auteurs présents. Elle s’ouvrira par une leçon inaugurale sur le thème général. Ensuite suivront des tables rondes sur l’essai avec pour sous-thème : «L’essai littéraire pour réécrire l’histoire et marquer l’histoire» ; une table ronde commune sur le roman et la nouvelle dont le sous-thème porte sur «La Nouvelle et le roman pour dire la société» ; deux autres sur la poésie et sur les écrivains de Pointe-Noire avec pour sous-thèmes «La poésie pour sacraliser les mots» et «Le livre, outil de renforcement de la phratrie intergénérationnelle» par les écrivains de l’anthologie «Ecrire à Pointe-Noire» publiée sous la direction de Gabriel Mwéné Okoundji. Elle se terminera par un café littéraire ayant pour sous-thème : «Parallèles et passerelles entre le roman, la nouvelle et le conte ». La première édition de la Rentrée Littéraire du Congo avait eu lieu du 26 au 28 octobre 2017 sous le thème : «Découvrir le livre et l’auteur congolais». Elle avait connu la participation de trente écrivains et six associations venus de Brazzaville, de Pointe-Noire et de Sibiti. Environ 400 visiteurs de tous niveaux et toutes catégories sociales avaient pris part aux activités de cette première édition. Florent Sogni Zaou