Le Niger, le Mali et le Burkina Faso entendent faire profiter leurs populations de l’exportation du brut d’Agadem

Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP), Chef de l’État, le Général de Brigade ABDOURAHAMANE TIANI, s’est entretenu, ce jeudi 02 Novembre 2023, avec le Ministre burkinabè de l’Energie, des Mines et des Carrières, M. Simon Pierre Boussim et avec la Ministre malienne en charge de l’Énergie et de l’Eau, Mme Bintou Camara. Les deux responsables politiques burkinabè et malien sont venus au Niger pour participer au lancement de la mise en production du projet intégré de la phase 2 du bloc Agadem, présidée le 1er Novembre 2023 par le Premier Ministre de la Transition, M. Ali Mahamane Lamine Zeine. A l’issue de l’audience avec le Président du CNSP, le Ministre burkinabè de l’Energie, des Mines et des Carrières, M. Simon Pierre Boussim a remercié les autorités nigériennes pour cette invitation à être témoins du lancement de la phase d’exportation de la production pétrolière du Niger. Selon lui, le Président du CNSP les a conseillés, en tant que techniciens du domaine, « de voir comment mutualiser les efforts pour que ce bien précieux puisse bénéficier à l’ensemble des populations des trois pays ». L’objectif, a-t-il précisé, est que ces genres d’investissements profitent le mieux aux populations. Notons que c’est le mercredi 1er Novembre 2023 que le Premier Ministre Ali Mahamane Lamine Zeine a procédé au lancement officiel de la mise en production du projet intégré amont et aval de la phase II d’Agadem, une zone pétrolière du Niger située dans la Région de Diffa, à l’extrême sud-est du pays. Le Niger devait désormais mettre sur le marché 90.000 barils de pétrole brut par jour, qui s’ajoutent aux quelque 20.000 barils/jour qui sont déjà produits et raffinés depuis 2011 à la SORAZ. Cette audience s’est déroulée en présence du Ministre, Directeur de Cabinet du Président du CNSP, Dr Soumana Boubacar et du Ministre nigérien du Pétrole, des Mines et de l’Energie, M. Mahaman Moustapha Barké Bako. KPM/AS/ANP
Pr Wanyaka Virginie : la majeure partie des États francophones n’ont pas toujours eu à leur tête des leaders plébiscités par les populations

ACTUALITE. « La majeure partie des États francophones, au lendemain de leurs indépendances, n’ont pas toujours eu à leur tête des leaders plébiscités par les populations mais ceux-là que l’Occident avait choisis », affirme Pr Wanyaka Bonguen Oyongmen Virginie. « De ce fait, les armées furent des structures au service du politique et non des populations », a-t-elle estimé dans un entretien accordé au journal L’Opinion rappelant le « fameux plan raisonnable mis sur pied par la France dont les desseins et les objectifs ne permettaient aucune distinction entre sécurité intérieure et sécurité extérieure ». Selon la spécialiste en Histoire militaire contemporaine, Histoire générale de l’Afrique, conflits et résolutions, problématique du genre, « tous ces faits peuvent être l’une des cause des coups d’Etat « auxquels on assiste ces dernières années. Mais attention: « l’explication en est parfois plus profonde quoique certains veuillent se limiter à l’appât du gain des hommes en tenue », a-t-elle toutefois déclaré au journal marocain. Au cours de cette interview, Pr Wanyaka Bonguen Oyongmen Virginie s’est également exprimée sur la question de savoir si la CEDEAO ne doit-elle pas s’attaquer aux causes des coups d’Etat (la mal gouvernance) qu’aux conséquences (les coups de force militaire) ? Comment s’attaquer aux coups d’Etat militaire alors que l’on ferme les yeux sur ceux institutionnels ? Pour l’experte en Histoire générale de l’Afrique d’origine camerounaise, par ailleurs conférencière à l’Ecole des officiers de Gendarmerie, à l’Ecole d’Etat-major (EEM), et à l’Ecole supérieure internationale de guerre (ESIG) (Cameroun), »il s’agit d’un tout ! Comment s’attaquer aux coups d’Etat militaire alors que l’on ferme les yeux sur ceux institutionnels ? Comment la CEDEAO pourrait-elle s’attaquer à la gouvernance des États ? Difficile ! Qui représente les États au sein de cet organe ? Ce sont les chefs d’État et de gouvernement alors, comment voulez-vous qu’ils s’attaquent aux causes qu’ils ont mises en place ? », s’est-elle interrogée. Autant dire : « Difficile ! ». Pour autant, a-t-elle confié, « si chaque État pouvait gérer ses problèmes de mal gouvernance alors, en ce moment, on aurait des organisations fiables sur lesquelles les populations s’appuieraient sans crainte, or, pour l’instant, ce n’est pas le cas ». En cas d’intervention militaire au Niger, le pays sera irrémédiablement divisé et de grandes rancœurs s’y installeront A propos de l’intervention militaire éventuelle de l’organisation régionale au Niger, Pr Wanyaka Bonguen Oyongmen prévient : « je pense qu’en cas d’intervention militaire, le Niger sera irrémédiablement divisé et de grandes rancœurs s’installeront dans ce pays qui a besoin de toutes ses forces vives pour se projeter vers l’avenir ». Pour éviter l’embrasement de la sous-région, « pourquoi ne pas revenir à nos schèmes ancestraux pour résoudre cette crise ? La voie militaire doit être exclue car elle ne fera qu’empirer un problème existant. Dialogue politique et médiations diplomatiques, oui ! Mais à l’africaine en mettant en avant certains de nos principes clés en matière de résolution de conflit », a-t-elle prôné. La méthode dite internationale n’ayant pas beaucoup porté ses fruits en Afrique, l’experte camerounaise plaide pour « une synergie de compétence ou, alors, simplement une valorisation de l’approche africaine ». Vice-Présidente Afrique Centrale de l’Association des Historiens Africains (AHA) et enseignante permanente au Département d’Histoire de l’Université de Yaoundé I, Pr Wanyaka Bonguen Oyongmen Virginie est au Master Professionnel Genre et Développement au Département de sociologie, superviseure internationale du Programme « German Colonial Rule ». Martin Kam
RDC : le Fonds africain de développement contribue à l’aménagement du tronçon routier Lovua-Tshikapa et améliore les conditions de vie des populations

Débutés en 2016, les travaux du tronçon routier Lovua-Tshikapa (en République démocratique du Congo), long de 56 kilomètres sont quasiment achevés. La distance, parcourue par le passé en huit heures, l’est désormais en une heure, indique un rapport de la Banque africaine de développement, publié le 19 janvier La route Lovua-Tshikapa est une section du Projet d’aménagement de la route Batshamba-Tshikapa. Pour les travaux d’aménagements de la route et la réhabilitation/construction des infrastructures connexes, elle a bénéficié d’un don de 68,82 millions de dollars américains et d’un prêt de 660 000 dollars du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel pour des prêts à taux préférentiel du Groupe de la Banque. « Les travaux de l’axe principal entre Lovua et Tshikapa sont exécutés à 100%. Les nouveaux ponts sur les rivières Kasaï et Tshikapa ainsi que le Bac à treille mis en service par l’Office des routes sont opérationnels. La réception technique de la route, ainsi que celle du pont de Kasaï et son essai de chargement sont intervenus en mars 2022 », note le rapport. Aussi des infrastructures connexes, telles que le linéaire de 100 kilomètres des pistes rurales, les cinq écoles primaires et un institut, le marché rural de Katanga, les équipements de la station fixe de pesage et les deux pèses-essieux sont achevés. Reste désormais la réhabilitation du marché moderne du Dibumba, la station fixe de pesage de Menkao en vue d’évaluer la charge à l’essieu sur la route nationale 1 ainsi que les équipements et matériels destinés aux centres de santé des sections Loange-Pont Lovua (64,4 km), Lovua-Tshikapa (56 km) et de l’hôpital général de référence de Tshikapa. Les travaux y sont réalisés à environ 70 %. Par ailleurs, les travaux de réhabilitation de cinq centres de santé et de pavillons de chirurgie et de maternité de l’hôpital général de référence de Tshikapa ainsi que les 18 forages au niveau de 14 villages, sont en phase d’être relancés, après un léger coup d’arrêt. Avec la fin des travaux de l’axe principal, outre l’amélioration du temps de parcours sur le trajet Lovua-Tshikapa, le coût d’exploitation des véhicules par kilomètre a baissé de 0,82 dollar à 0,36 dollar. Quelque 2 000 emplois, dont 500 pour les femmes, ont été créés au cours des travaux d’aménagement de la section Lovua-Tshikapa. L’achèvement définitif du projet est prévu à la fin de l’année 2023.
En Centrafrique, le viol pour terrifier les populations

Les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre dans de nombreux conflits. En Centrafrique, une victime livre un témoignage accablant. La Cour pénale internationale vient à la rencontre des victimes des crises qui ont ensanglanté la République centrafricaine. Son président, le juge Piotr Hofmanski, est en visite de travail à Bangui. L’occasion pour lui de discuter avec les autorités mais surtout d’échanger avec les victimes des crimes de guerre relevant de la compétence de la CPI. Cette cour met d’ailleurs en œuvre un fonds au profit des victimes. Agnès Yangakola est l’une des bénéficiaires de ce fonds, elle vivait à Bambari, dans le centre du pays, au moment des faits et elle explique, dans un témoignage terrible, comment les Séléka l’ont violé, ont tué son mari, son garçon et sa sœur… Lire la suite sur DW
La flambée des prix des denrées de première nécessité au Congo-Brazzaville et ses conséquences sur les populations

TRIBUNE. Le Congo-Brazzaville vit aujourd’hui une des périodes les plus insoutenables de son histoire récente, en raison de l’explosion des prix des produits alimentaires essentiels. Non seulement le panier de la ménagère est lourdement impacté, mais aussi et surtout, la crise multidimensionnelle qui plombe le pays depuis quelques années s’est davantage approfondie. En effet, déjà miné par une crise économique, financière, sociale, sanitaire, politique, électorale et sécuritaire sans précédent, le Congo-Brazzaville est actuellement dévasté par une flambée exponentielle des prix des denrées de base. A titre d’illustration, les prix du poisson fumé, du poisson d’eau douce, du foufou (farine de manioc), de l’igname, de la pomme de terre, de la banane plantain, de l’ananas, de la papaye, etc., pourtant produits au Congo, ont flambé de façon vertigineuse. Il en va de même des produits importés (poisson de mer, viande, volaille, huile, farine de blé, etc.). Les populations qui vivent déjà une situation sociale épouvantable n’en peuvent plus. Pour masquer sa responsabilité dans cette flambée des prix des denrées de base, l’Etat/PCT met en avant la pandémie du COVID-19 et la guerre d’Ukraine. Ces deux événements ont certes impacté les coûts d’importation de certaines denrées alimentaires de première nécessité dans le monde, mais les causes premières de la montée en flèche des prix des denrées de base au Congo-Brazzaville, sont d’abord et avant tout, l’absence d’une véritable politique économique et la mal-gouvernance des affaires publiques par l’Etat-PCT. Comme chacun le sait, l’économie congolaise n’est pas diversifiée ; elle repose sur deux produits : le pétrole et le bois. Il n’y a, ni agriculture locale, ni industrie agro-alimentaire dignes de ce nom. L’économie nationale ne produit pas ce que les Congolais consomment. Ces derniers le savent, l’essentiel de ce qu’ils consomment est issu de l’importation pour près de 70%. Chaque année, l’Etat congolais dépense plus de 700 milliards de francs CFA au titre des importations des produits alimentaires et agricoles, ce, malgré les slogans enchanteurs : « Agriculture, priorité des priorités ; Autosuffisance alimentaire d’ici à l’an 2000 », slogans lancés depuis plus de 40 ans par le président Denis Sassou Nguesso, lors du plan quinquennal 1982-1986. Les marchés des grands centres urbains sont alimentés, non pas par la production nationale, mais surtout par des produits d’importation. Au moment où les dérèglements internationaux aggravés par la crise ukrainienne ont généré une forte inflation dans les grands pays d’Amérique, d’Europe et d’Asie, le Congo ne pouvait qu’être frappé de pleins fouets. Il n’est donc pas étonnant qu’il subisse aussi fortement les contrecoups du COVID-19 et de la guerre d’Ukraine qui sévissent dans les pays exportateurs des denrées alimentaires consommées par les populations congolaises. Cependant, la flambée actuelle des prix des denrées de base au Congo-Brazzaville a pour causes principales, les nombreuses taxes illégales instituées par différents services de l’Etat dans les ports et les marchés, ainsi que les nombreux péages qui jalonnent la route nationale n° 1 et les commissions occultes exigées par des fonctionnaires véreux à chaque barrage routier dressé le long de la route nationale n° 2. Il faut encore ajouter à ces causes internes, la spéculation organisée par certains commerçants véreux, l’impunité dont ils jouissent et surtout, le manque total de politique de contrôle des prix par les services compétents du ministère du Commerce et la corruption de la plupart des agents de ces services. Comme l’écrivait il y a déjà plusieurs années, le journal français, Le Monde, dans son numéro du 26 mars 1970 : (…) De l’aveu d’un des principaux hommes d’affaires établis sur place, au Congo-Brazzaville, une règlementation exceptionnellement tolérante, appliquée par des fonctionnaires courtois, permet aux exportateurs étrangers d’acheter n’importe quoi, n’importe où et de vendre n’importe comment, à n’importe quel prix, à n’importe qui (…). On le sait, la formation des prix intègre plusieurs variables. Les premiers déterminants sont liés aux coûts de production et de fabrication auxquels il convient d’ajouter toutes les autres charges connexes comme le transport, la taxation, etc. Les deux composantes de l’effet du marché déterminent le prix effectif de sortie suivant l’état de l’une et l’autre composante, c’est-à-dire, l’état de l’offre et de la demande, l’équilibre se traduisant par une hausse ou une baisse des prix. Le traitement de l’offre et de la demande dans un pays est un élément important de toute politique économique, financière et monétaire, car : – la politique économique vise à pourvoir le marché des biens matériels et immatériels nécessaires à la vie de la nation et des hommes qui y résident ; – la politique financière par définition, s’attache à l’optimisation et la gestion des impôts et taxes, des comptes internes et externes, etc. ; – la politique monétaire se préoccupe de la gestion optimale des moyens de paiement pour la circulation équilibrée des biens et services. Malgré l’appartenance du Congo à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le gouvernement n’a pas mis en place une politique générale qui s’appuie et tire grand profit des règles et dispositions de la Communauté. Le Congo demeure largement un pays importateur net, s’exposant alors aux nombreux aléas du marché international, couplés aux énormes déficiences nationales à tous les niveaux. Alors que sous d’autres cieux, des politiques vigoureuses de contrôle, voire de blocage des prix de certaines denrées de base sont mises en œuvre, au Congo-Brazzaville, l’Etat-PCT se complaît dans l’incantation, l’immobilisme et la démission. Comme à son habitude, il demeure insensible aux souffrances sociales des populations. Il n’a aucun remords sur le cœur. Il passe le plus clair de son temps, tantôt dans des manifestations festives, tantôt à fourbir des manœuvres visant à imposer par la force le dauphin désigné, tantôt à affiner des stratégies de tricherie électorale, aux fins de se fabriquer une majorité mécanique au Parlement et dans les Assemblées locales, à l’occasion des élections législatives et locales trafiquées d’avance de juillet 2022. Les nombreux Conseils des ministres qui se suivent ne proposent aucune politique visant l’offre et la demande. Aucune véritable politique économique, financière et sociale n’est mise en œuvre.
Un mécanisme en France pour restituer les biens mal acquis aux populations

Un projet de loi est sur la table des députés français qui devaient l’examiner et l’adopter ce mardi (13.07.2021). La semaine prochaine, ce sera le tour du Sénat de voter la mesure. Celle-ci prévoit un mécanisme de financement de projets de développement avec les fonds issus de la vente desdits biens mal acquis. La société civile en France comme en Afrique, dans les pays concernés, devrait avoir un rôle à jouer. Faire profiter directement les populations L’idée à travers ce projet de loi, est de faire des populations des Etats concernés, les bénéficiaires directes de la restitution des biens mal acquis par leurs dirigeants ou leurs proches. Concrètement, il s’agira d’abord de prélever les avoirs sur les comptes en banque et mettre en vente les biens immobiliers luxueux, voitures, montres. Ensuite, une ligne budgétaire sera créé dans le budget français et placée sous la responsabilité du ministère des Affaires étrangères. Cette ligne budgétaire servira à financer des actions de coopération et de développement. L’Ong Sherpa est l’une des organisations en pointe dans la lutte contre les biens mal acquis… Lire la suite sur DW
Maroc: ACWA Power distribuera 47 tonnes de produits de première nécessité aux populations avoisinant le Complexe NOOR Ouarzazate

Pleinement inscrits dans l’élan de solidarité nationale face à la pandémie du COVID-19, ACWA Power Maroc, opérateur du Complexe NOOR Ouarzazate, apporte sa contribution et son soutien aux riverains avec notamment l’achat et la distribution de 47 tonnes de produits de première nécessité (denrées alimentaires et produits d’hygiène). Menée en étroite collaboration avec les Autorités Locales de la Province Ouarzazate, cette opération se traduira par la distribution de paniers complets comprenant des produits alimentaires. Il s’agit en l’occurrence de l’huile, de la farine, de la semoule, du sucre, des légumineuses ainsi que des produits d’entretiens et de nettoyage (Javel, détergents, …) Soulignons que ladite opération concerne 920 ménages de la commune de Ghassate. L’acheminement au sein des différents ménages a été opéré en collaboration avec le Caïdat de Ghassate.