Des jours difficiles pour le Congo ?
TRIBUNE. Décidément, l’impréparation et le désordre sont les marques de fabrique du pouvoir de Brazzaville. Il est effarant de constater que la convocation du secrétariat général du Parti congolais du travail adressée au gouvernement Makosso pour s’expliquer sur les sujets d’actualité, n’a pas été préalablement mûrie à moins de vouloir humilier le premier ministre Anatole Collinet Makosso où de prouver que le Congo est une » democrature « . Le PCT est pris dans son propre piège ; il suffit de s’en tenir aux injonctions faites ( correspondance du 31 mai 2024) assénées au premier ministre Anatole Collinet Makosso (ACM) . Maladroitement, ACM à répondu aux injonctions ( lettre 0038/PM-CAB du 3/06/2024 signé par le ministre, directeur de Cabinet, Serge Blaise ZONIABA). Tout ceci taraude les esprits de plus d’un congolais. Un premier ministre et collabos responsables ne peuvent pas courber l’échine au dictat d’un parti fut-il, parti au pouvoir à moins de repartir dans l’ère monopartisme ou le parti dirigeait l’Etat.On en vient à croire que ACM n’est qu’un pantin. Comment peut-il répondre aux injonctions d’un parti politique alors qu’il sensé être au dessus de tous les partis ? Normalement c’est les Partis politique de venir auprès de lui comme cela se passe partout ailleurs au monde. Que font donc les conseillers de la primature ? Ces soit-disant cadres, habilités apporter une certaine expertise à la gestion des affaires publiques, n’ont pour nom que d’apparat. Sinon ce genre d’erreurs graves ne devraient pas se produire. Face à ce désordre , plusieurs congolais s’interrogent à juste titre sur le rôle et la fonction des gouvernants sinon celle qui consiste à piller le pays par diverses techniques. Certains citoyens interrogés sur cette cacophonie, disent qu’ils ne peuvent plus croire à l’argumentaire de ACM et Cie sur les accords entre le Congo et le Rwanda et bien d’autres sujets. Dans la foulée, ils demandent l’annulation pure et simple desdits accords, la démission des incompétents gouvernants qui jouent avec le feu. Ils refusent le référendum a venir que veulent organiser les gouvernants tricheurs et incompétents. Car, un tricheur n’accouchera que la tricherie, poursuivent plusieurs d’entre eux. Parlant de démission, il sied de dire haut et fort, même si la promesse aurait été faite à ACM d’occuper le poste de vice président de la République ou conserver celui du premier ministre, mais la dignité et l’honneur voudraient qu’il parte du gouvernement que de se faire continuellement humilier par des « machins ». Si les têtes ne tombent pas, alors, ce désordre est bien orchestré par Denis Sassou Nguesso, champion des intrigues et des coups d’États.Au peuple de prendre… Ghys Fortune BEMBA DOMBE
Congo/Rwanda. Cession des terres, les choses bougent
PARLONS-EN. Même si le Premier Ministre et ses petits camarades du PCT essayent de faire croire aux congolais que la bêtise qu’ils défendent est un bon projet, la réalité en est tout autre. En effet et puisqu’ils tentent d’enfermer le Président de la République dans une bulle, ce sont les services étrangers qui ont expliqué au Président Sassou Nguesso la dangerosité de ce projet morbide pour son pouvoir. Demandez donc au Premier Ministre s’il n’a pas reçu une soufflante de la part du Président, lui demandant de régler cette connerie. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Président de la République a interdit à tout ce beau monde de le suivre à Oyo. Tout ce que je pourrais vous dire à l’heure actuelle, c’est que ce projet ne passera jamais, et je suis même surpris que le Premier Ministre soit manipulé à ce point par des blancs becs politiques. Quoique vous fassiez, les congolais seront debout pour défendre leur terre. Aussi, puisque vous semblez surpris de tout, nous risquons de voir dans les tous prochains jours le Président de la République qui semble reprendre les choses en main, suspendre le fameux dialogue intergénérationnel. En somme, si vous tenez à accompagner le Président de la République comme nombreux congolais épuisés et désespérés semblent décider à le faire, arrêtez cette aventure sans lendemain. On en reparlera dans les jours et les mois à venir. Laurent Dzaba
Congo. Mon petit Café du jour (Tribune)
Dans un pays sérieux, Collinet Makosso et ses petits camarades du PCT qui parlent tranquillement des transactions faites avec des entreprises d’un pays étranger, sans un seul instant se dire que le principe fondamental en la matière, au sein de tout Etat digne de ce nom, c’est l’appel d’offres et que, de l’avoir esquivé systématiquement, cela signifie qu’un plan préalable et machiavélique a précédé, devraient savoir que ces transactions opaques pourraient les conduire, un jour ou l’autre, à la maison d’arrêt de Brazzaville. Une chose est sûre, ces transactions sont tout à fait l’arbre qui cache la forêt mais honnêtement, cela tout le monde s’en doute bien puisque toutes ces transactions sont focalisées dans les zones territoriales viscéralement allergiques au régime. Tout congolais sait qu’il y a bien dans la Cuvette et la Sangha, des étendues de terre inhabitées qui ne demandent qu’à recevoir des entreprises qui s’intéressent à l’agriculture. Pourquoi ne pas installer ces entreprises là-bas et vouloir le faire systématiquement dans les zones à forte densité de population, les privant ainsi de leur principal moyen de subsistance ? Je sais que les fragiles d’esprit parleront de tribalisme pour balayer d’un revers de main mon propos, mais au-delà de cette fuite en avant, ils devraient prendre le temps d’interroger leur subconscient. Bonne journée à toutes et à tous. Par Laurent Dzaba
Congo. Cession des terres aux Rwandais : La cachexie vésanique d’un pouvoir errant
LIBRES PROPOS. Depuis plusieurs semaines, toutes les feuilles de choux parues dans notre pays, titrent sur la cession des terres congolaises aux entreprises, mieux à l’Etat Rwandais. Au-delà des noms d’oiseaux et des diatribes caustiques qui fusent, les messages xénophobes et autres perditions dans la manière de faire comme ce fut le cas lors des interpellations superfétatoires sur le sujet des Ministres Hugues Ngouelondélé et Lydia Mikolo, ou encore du père Mikolo et de Monsieur Martin Mberi, n’apportent aucune valeur ajoutée à ce combat digne et hautement légitime. Concernant les deux dernières personnalités citées, la jeunesse congolaise devrait comprendre que juger le passé à l’aune des valeurs du présent, n’est nullement le meilleur socle stratégique pour une unité d’actions. L’exemple des coups d’Etat des années 70 est là pour nous édifier. Même si nous ne sommes pas des prophètes du droit à l’oubli et du lynchage sélectif, la rigueur intellectuelle devrait nous imposer de ne pas privilégier ces méthodes répulsives qui comportent de sérieux risques de suffocation et déperdition de notre engagement. Pour revenir à l’épineuse question des cessions des terres congolaises au Rwandais, il est difficile de comprendre les raisons qui pouvaient pousser un Président de la République à mettre en musique des idées aussi saugrenues. Céder des terres aux Rwandais, c’est abandonner un secteur considéré depuis des lustres comme la priorité des priorités ; c’est laisser un pan entier de notre économie être contrôlé par des étrangers ; c’est laisser des mouvements financiers, qui seront assurés par une banque Rwandaise, échapper au contrôle de notre pays ; en somme, c’est vouloir la destruction totale du Congo. Qu’adviendra-t-il des populations de l’arrière-pays, qui ne demandent et ne reçoivent rien de la part d’un pouvoir PCT qui a totalement démissionné, si elles sont privées du seul moyen qui leur permet de subvenir à leurs besoins vitaux ? L’installation des entrepreneurs Rwandais, guidés par le rêve d’expansion à travers une production de masse et des moyens de production plus performants, aura une incidence négative sur la production locale de nos paysans, ce qui entrainera de facto une baisse des coûts, donc l’appauvrissement de cette frange de la population, qui sera poussée à la mendicité et à une incapacité d’autofinancement (études de enfants et des étudiants, acquisition des biens et services, soins, …). Ainsi poussés à la survie, ces congolais vont s’appauvrir davantage et seront définitivement éloignés du monde du travail et donc à l’émancipation. Vouloir volontairement de l’effondrement de la production locale qui est l’incarnation de la principale source de revenus des populations pauvres, c’est aussi priver les congolais majoritairement du secteur informel, de l’essentiel de l’argent qui circule dans les différents marchés du pays. Seul l’idéal de détruire certains départements de notre pays peut pousser un pouvoir à ne pas vouloir financer des agriculteurs locaux et trouver mieux de les abandonner à la merci des carnassiers qui ont fait la démonstration dans de nombreux pays qu’ils manquent cruellement d’empathie. Ce n’est pas parce que ce pouvoir qui a dilapidé les 300 milliards alloués au Fonds de Soutien à l’Agriculture a échoué, qu’il lui faut désormais cacher sa kleptomanie, blotti derrière des trublions qui demain revendiqueront ces terres comme étant les leurs. Ce pouvoir qui semble appliquer à la lettre la théorie de l’obsolescence de l’homme en décidant de participer de façon indirecte à l’enfantement de congolais jetables, ne mérite aucune bienveillance de la part d’un peuple qui n’a plus rien à perdre. Tous les congolais doivent se lever pour arrêter ce projet infâme et fétide. Aussi, tout calcul politique derrière cette stratégie scélérate, est voué à l’échec. Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville. Laurent DZABAPrésident de la Dynamique VJ2R.
Congo. Réfléchir, trop fatiguant pour des systèmes limbiques défaillants
TRIBUNE. Les fêtes de fin d’année procèdent d’une symbolique forte, qu’elles pondèrent naturellement tout le monde. La famille retrouve tous ses droits et cette sorte de trêve est extraordinaire d’efficacité. Vraiment, on s’y plie tous. En tout cas, tel devrait être le cas si la nature ne se signalait pas par des sinistres qu’elle subit et qui se répercute sur l’habitant. D’où la nécessité d’établir des évidences. Le gouvernement et le PCT n’ont toujours pas résolu le problème de l’eau et de l’électricité stables. Quand il nous arrive d’avoir des rares canalisations, l’absence de voirie recycle celles-ci en dépotoirs et fosses septiques quand les torrents plus furieux que le pacifique fleuve Congo envahissent les habitations. Imaginez ce qui se déploie dans les quartiers. Le cas de notre capitale Brazzaville et de Pointe-Noire, où il est à signaler que des quartiers entiers deviennent des très grands lacs, devrait édifier nos dirigeants. Si en plus ils abritent les populations les plus pauvres, l’humiliation et la détresse s’en mêlent. Nos villes sont balafrées par une répugnante laideur. Les maires voient-ils cela ou pas du tout. De toutes les façons, qu’ils fassent nettoyer ou pas, leur bifteck coûte le même prix, l’absence de toute réprimande. Ces maires sont tous des galonnés du PCT avec des parapluies de la tête aux pieds. Ils s’en foutent et s’en contrefoutent. Leur conseil municipal qui relève du même PCT est bien-entendu d’un laxisme complice, suffit le per diem. Interrogeons à quoi servent ces maires ? Vu que la plupart du temps ils appartiennent au PCT. Peut-être, peut-on oser la question, à quoi sert ce parti qui n’a jamais rien à dire sauf à sortir de sa torpeur quand le président est interpellé. Comment leur expliquer qu’en démocratie c’est un exercice ordinaire qui veut que celui qui a été élu rende des comptes à ses concitoyens. Il y’a là comme une rédhibitoire incapacité à entrer dans la culture démocratique. La honte connait pas, mais les oreilles seraient aussi bouchées ? Trêve de questions. Pour ce qui est des évidences, affirmons simplement le refus de gérer. Trop fatiguant pour des cerveaux passionnés par la conservation du pouvoir. 2025 achèvera de nous convaincre car c’est bien l’année de l’émergence dont la venue très imminente souffre d’un silence qui annonce le supplice du désaveu. Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville. Laurent DZABA Président de la Dynamique VJ2R
Rentrée politique au Congo-Brazzaville, quoi de neuf ?
TRIBUNE. Au Congo-Brazzaville, la misère et la pauvreté continuent inexorablement leur progression, laissant derrière elles une population totalement démunie, qui rêvasse tous les jours sur les réseaux sociaux, d’un homme providentiel qui mettrait fin à son calvaire. Même si par l’intermédiaire de ses séides le pouvoir essaie de faire passer le message selon lequel, le Congo-Brazzaville ne serait pas le Gabon, on a bien vu qu’au lendemain du coup d’Etat qui a envoyé à la retraite le Président Ali Bongo du Gabon, le Président Sassou Nguesso a envoyé un jet privé à Pointe-Noire, embringuer le Premier Ministre Collinet Makosso qui s’y trouvait pour un voyage privé, afin qu’il participe au point sécurité boutiqué le vendredi dernier à Oyo. Sur le plan politique, le mois d’août a été marqué par l’immonde mascarade électorale qui s’est soldée par le plébiscite du parti au pouvoir, qui ne s’est pas gêné pour transformer le Sénat en un vaste hospice pour vieux muscles du système. Lors de cette comédie électorale, la comateuse opposition congolaise était conduite par M. Pascal Tsaty Mabiala secrétaire général de l’Upads, un quidam dont la passion pour le Congo serait versatile au gré du numéraire. Pour ce troupier du PCT pour lequel la banalisation de l’humiliation du politique congolais est une aubaine, montrer aux yeux de ses accipiens que son sort est étroitement lié à celui de son condisciple Denis Sassou Nguesso, est un apostolat. Il y a du Titanic dans la descente aux enfers du sublime parti que fût l’Upads. M. Pascal Tsaty Mabiala est bien malgré lui, depuis un moment déjà, quelqu’un qui liquide pour toujours l’image de Pascal Lissouba, un homme d’exception qui gagnât toutes les élections au début du processus démocratique au Congo-Brazzaville. Il est vrai qu’au lendemain de la chute du pouvoir, conduire une gigantesque machine comme l’Upads était à priori difficile, notamment pour un type arrimé à une culture politique qui soit chronique comme celle du PCT. Tout homme politique lucide privilégiant le discernement aurait compris que Pascal Lissouba chaque fois magnifié était la clé. Malheureusement, avoir constitué un petit groupe de profito-situationnistes et se commettre avec le parti majoritaire, c’était perpétuer le cycle de bérézinas. Pour installer le discrédit cruellement durant ce « Mboulou Comédie Show », le parti de M. Sassou Nguesso a donc facilité l’élection d’une dame issue des rangs de l’Upads, à qui on a exigé le remboursement des frais de campagne de son adversaire. C’était la condition pour s’adjuger le seul strapontin prévu pour les laquais au Sénat. Drôle de démocratie dans laquelle on trouve un parti comme l’Upads qui compte dans ses rangs, une sénatrice estampillée opposition et un Ministre au gouvernement estampillé majorité présidentielle. Même le Grec Solon qui a inventé la démocratie n’avait imaginé un tel schéma. Quoi qu’il en soit, le sort de l’Upads est entre les mains des cadres de ce parti, si cadres responsables il y a encore là-bas. Que Dieu délivre le Congo-Brazzaville. Laurent DZABAPrésident du Mouvement Panafricain et Citoyen
Mathias DZON et l’Alliance ARD: « l’Etat/PCT a plongé près de 95% de Congolais dans une extrême pauvreté »
Mathias DZON et l’Alliance ARD en sont persuadés: « l’Etat/PCT a plongé près de 95% de Congolais dans une extrême pauvreté », affirment-ils dans une tribune en réaction au message à la Nation du Président Congolais lors du 63e anniversaire de l’indépendance que nous publions ci-dessous. « Le mardi 15 août 2023, le Congo-Brazzaville a célébré le 63ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. A cette occasion, le président de la République, monsieur Denis Sassou Nguesso a fait une adresse au pays, articulée autour de quatre thèmes structurants majeurs: – L’hommage aux « Pères » de l’indépendance ; – Le futur Sommet des 3 bassins forestiers du Congo, de l’Amazonie et du Bornéo-Mékong ; – Le Panafricanisme ; – La paix. Le discours décliné par le président de la République est marqué par cinq tendances principales : 1- L’absence pour le moins incompréhensible et injustifiable de bilan de l’action gouvernementale et de perspectives d’avenir ; 2- Un contresens historique sur les « pères » de l’indépendance du Congo-Brazzaville ; 3- L’exaltation à des fins politiciennes du Bassin du Congo ; 4- La récupération éhontée de la revendication des activistes panafricains pour une indépendance réelle de l’Afrique ; 5- La reprise du disque, mille fois rayé, de l’affirmation selon laquelle le Congo-Brazzaville serait un havre de paix sous le leadership éclairé de l’actuel chef de l’Etat. A) De l’absence de bilan et de perspectives. Sous d’autres cieux, la célébration d’un anniversaire de l’indépendance d’un pays est l’occasion pour le chef de l’Etat, de dresser un bilan actualisé de l’action gouvernementale, bilan montrant les progrès réalisés dans la construction nationale, les faiblesses de l’action publique sur le terrain et traçant des perspectives d’avenir. Dans le discours prononcé par le président congolais, le 14 août 2023, il en a rien été. Le chef de l’Etat n’a pas daigné souffler un traître mot, ni sur la crise multidimensionnelle gravissime qui plombe le pays, ni sur le dialogue politique national inclusif, seule et unique bonne solution pour sortir le Congo-Brazzaville du gouffre où l’Etat/PCT l’a plongé, ni sur les accords scélérats et illégaux signés avec le Rwanda, ni sur la situation sociale dramatique des populations, notamment l’explosion exponentielle de la morbidité et de la mortalité sur l’ensemble du territoire national, et tout particulièrement, l’épidémie de choléra, de chilligelose et de fièvre typhoïde qui sévit à Dolisie actuellement et qui a entraîné l’hospitalisation de près de mille citoyens et plus de 15 morts. Face à cette épidémie ravageuse, le chef de l’Etat est resté étonnement muet et s’est contenté d’apporter, à titre personnel, une contribution financière de dix millions de francs CFA. Un président de la République ne devrait pas agir comme ça, car, ce que les Congolais attendaient du chef de l’Etat, ce n’est pas une aumône, mais bien plutôt, une riposte sanitaire nationale conséquente, qui passe par la détermination scientifique des causes de l’épidémie, aux fins de l’attaquer à ses racines, tant il est vrai que pour guérir un mal, il faut s’attaquer à ses causes. Comme on a pu le constater, la galère du peuple congolais est le cadet des soucis de celui là-même dont le slogan est : « Tout pour le peuple, rien que pour le peuple ». Si en parole, le chef de l’Etat congolais proclame son grand intérêt pour la cause du peuple, dans sa pratique quotidienne cependant, il n’est préoccupé que par deux choses : sa gloire personnelle et son maintien à vie au pouvoir, par la force, la manipulation et l’achat des consciences, la démagogie sociale, la ruse politique et la tricherie électorale. Il passe le plus clair de son temps dans de coûteux et nombreux voyages à l’étranger pour tenter de redorer son image écornée sur le plan international et dans des villégiatures à Oyo, son village natal, sous le fallacieux prétexte de séjours de travail. Le pays n’est plus gouverné. Le Conseil des ministres se tient très rarement et souvent pour ne rien décider d’important pour le Congo et son peuple. B) A propos de l’hommage aux « Pères » de l’indépendance Le chef de l’Etat congolais a présenté les premiers acteurs politiques congolais de la période coloniale (Fulbert Youlou, Jacques Opangault, Jean Félix Tchicaya), comme les pères de l’indépendance du Congo-Brazzaville. Cette affirmation nous paraît être un contresens historique, car, dans la langue française, le mot père signifie, géniteur, ou créateur ou promoteur, ou initiateur, c’est-à-dire, celui qui est à l’origine de quelque chose. Dans ce sens, il n’est pas exact de dire que Fulbert Youlou, Jacques Opangault, Jean Félix Tchicaya sont les pères de l’indépendance de l’actuel Congo-Brazzaville. En effet, si pendant la période coloniale et la première décennie des indépendances du Congo français, Fulbert Youlou, Jacques Opangault et Jean Félix Tchicaya ont été indiscutablement les principaux acteurs politiques du Congo, à travers leurs partis respectifs : l’Union démocratique pour ladéfense des intérêts africains (UDDIA), le Mouvement Socialiste Africain (MSA) et le Parti Progressiste Congolais (PPC), il n’est cependant pas exact de dire qu’ils sont les géniteurs de l’indépendance congolaise. Pour rappel, en 1958, l’UDDIA, le MSA et le PPC ont fait campagne pour le maintien du Moyen Congo dans la communauté française. A cette occasion, un seul pays africain avait voté pour l’indépendance : c’est la Guinée de Sékou Touré. Plus largement, s’agissant des indépendances africaines de 1960, elles sont une décision d’une grande habileté tactique du Général De Gaulle, le père de ce qu’il est convenu d’appeler « La Françafrique ». En effet, suite à la défaite de la France au Vietnam (Dien-Bien-Phu), et confronté à la montée en flèche de nombreux mouvements indépendantistes dans les anciennes colonies françaises d’Afrique, notamment le Parti africain de l’indépendance, en sigle PAI, l’Union des populations du Cameroun, en sigle l’UPC, la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France, en sigle FEANF, le Général De Gaulle, déclarait : « Des pays qui depuis plusieurs années aspirent à l’indépendance, la réclament avec insistance. Faut-il réprimer ce mouvement, ou au contraire, le comprendre, pour mieux le canaliser ? ». Pour répondre à cette interrogation, le général De Gaulle avait décidé d’octroyer des indépendances nominales aux anciennes possessions coloniales françaises d’Afrique. C’est dire que l’indépendance du Congo-Brazzaville n’est pas le fruit de la lutte de l’UDDIA, du MSA ou du PPC. Il ne suffit pas d’avoir été un acteur politique majeur pendant la période coloniale pour être qualifié de père de l’indépendance du Congo. Tout dépend du camp politique auquel on appartenait à cette époque. Du reste, l’accession à l’indépendance n’a pas fait disparaître la sujétion des colonies, car, les anciennes métropoles coloniales ont conservé des liens privilégiés avec leurs anciennes possessions. En tout état de cause, si un hommage devait être rendu aux vrais pères de l’indépendance du Congo, il irait, d’une part, aux résistants à la pénétration coloniale au Congo, c’est-à-dire, à tous ceux qui, sous la colonisation se sont levés pour défendre dans telle ou telle localité du Congo, la terre de leurs ancêtres contre la pénétration coloniale, et, d’autre part, à ceux qui, au niveau
Congo. Destin Gavet: Pascal Tsaty Mabiala n’est plus en mesure d’être le représentant de l’opposition politique
Pascal Tsaty Mabiala, premier Secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), un parti se réclamant de l’opposition, a adressée au Ministre de l’Intérieur et au Secrétaire Général du Parti congolais du travail (PCT), Pierre Moussa, une lettre dans laquelle il demande le retrait des candidats dissidents de son parti politique aux élections sénatoriales de 2023. Comme bon nombre de citoyens congolais, militants et sympathisants de l’UPADS, Destin Gavet, président du Mouvement républicain (MR), un parti de l’opposition, s’est interrogé sur l’intérêt et la raison d’adresser une telle correspondance au Secrétaire Général du PCT, parti gouvernemental, « qui n’est pas en ma connaissance le gestionnaire de l’organisation des élections au Congo », s’offusque-t-il. Pur lui, l’acte du chef de l’opposition congolaise révélerait « la vraie nature de l’alliance tenue secrète jusqu’à présent, entre le PCT et l’UPADS. Celle qui consisterait donc à faire valider par avance quelques candidats de l’UPADS, avec pour contrepartie : l’acceptation silencieuse du pillage du Congo et la suppression de la démocratie par le PCT ». En dehors du fait d’avoir un membre dans le gouvernement du PCT, Pascal Tsaty Mabiala vient de prouver que la formation qu’il dirige « continue d’avoir des relations obscures avec ce Parti sous l’œil impuissant des membres de ce Parti », écrit-il dans un message publié sur sa page Facebook. Le jeune opposant congolais en déduit que l’ »UPADS est complice de la gestion catastrophique et opaque du PCT depuis 50 ans et estime, par ailleurs, que cet acte « met en évidence les faiblesses, la peur et l’incapacité de Monsieur Pascal Tsaty Mabiala à gérer le parti politique si cher au Professeur Pascal Lissouba ». En conséquence, « Tsaty Mabiala n’est plus en mesure d’être le représentant de l’opposition politique; car il vient de démontrer au yeux de l’opinion nationale et internationale son allégeance au PCT, donc au pouvoir de Brazzaville », a-t-il estimé. Il invite ainsi tous les citoyens congolais éclairés (conscients de l’état actuel du pays), les militants et sympathisants de l’UPDAS, l’opposition politique congolaise et surtout le peuple congolais « à manifester de la vigilance, à boycotter la classe politique dirigeante actuelle et à soutenir le projet que nous avons pour la refondation de notre pays ». Précisons que la lettre en question demandait le retrait aux élections sénatoriales de 2023 des candidats dissidents de l’UPADS Gaspard Lingouala, Célestin Nzahou Tsimbi, Jeanne Catherine Louzolo, Fabrice Poungui Manda et Elton Nzahou. Adrien Thyg