Un haut législateur chinois rencontre une délégation du Parti congolais du travail

Li Hongzhong, vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, a rencontré mardi (30 mai, DNR) à Beijing une délégation du Parti congolais du travail conduite par son secrétaire général, Pierre Moussa. M. Li, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a déclaré que les chefs d’Etat des deux pays avaient maintenu une communication étroite et atteint un consensus important, indiquant la direction à suivre pour le développement des relations entre la Chine et la République du Congo dans la nouvelle ère. La Chine est prête à travailler avec la partie congolaise pour renforcer les échanges amicaux entre les partis politiques et les organes législatifs des deux pays, approfondir la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines, et porter le partenariat stratégique global de coopération entre les deux pays à un nouveau niveau, a ajouté M. Li. M. Moussa a indiqué pour sa part que la partie congolaise était disposée à apprendre des expériences de gouvernance du PCC, à renforcer les échanges amicaux entre les partis politiques et les organes législatifs des deux pays, et à promouvoir la coopération amicale entre les deux pays. 

Congo/Législatives 2022 : Fin de course pour Léonidas Mottom Mamoni

Le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbacka, a rendu publique, le 2 juillet 2022 à Brazzaville, la fin de la course à la députation du candidat du Parti congolais du travail (PCT), Léonidas Carrel Mottom Mamoni aux élections législatives des 4 et 10 juillet 2022 dans la deuxième circonscription de Ouesso dans le département de la Sangha. Les déclarations de Mottom Mamoni ont été jugés contraires à l’article 27 de la loi électorale qui stipule que les réunions électorales sont pour faire connaître un candidat ou une liste des candidats, de présenter les programmes ou les arguments d’un candidat d’une liste dans les conditions fixées par la loi. Pour le ministre Mbacka, le candidat aux législatives à Ouesso 2 a eu des écarts de langage à travers des propos portant sérieusement atteinte à l’unité et à la cohésion nationales, enfreignant certaines dispositions de la loi électorale. Pour Mottom Mamoni, le fief de l’Upads n’est pas dans le département de la Sangha, ni celui du PCAP, du PRL et que les neuf circonscriptions du département de la Sangha sont pour les députés du PCT. Seuls ces derniers peuvent être élus dans ce département, pas d’autres, se demandant si un ressortissant de la Sangha pourrait chercher à se faire élire à Dolisie ou à Mouyondzi.   Ces propos ont permis au PCT qui l’avait investi de le lâcher. Dans une déclaration du 1er juillet 2022 à Brazzaville, le secrétariat permanent du bureau politique du Comité central du PCT a condamné toute attitude et propos non républicains frisant la division, l’ethnocentrisme et le repli identitaire. Le ministre Mbacka a condamné ces propos qui ne reconnaissent pas la force des orientations du 23 juin 2022 aux différents candidats. Il a rappelé le caractère des propos de ce candidat à Ouesso dans le département de la Sangha, le 29 juin 2022, au cours de la campagne électorale en cours. Ces propos dans lesquels ce candidat prônait la désunion nationale tout en vantant la haine tribale et le régionalisme, ont envahi les réseaux sociaux. Selon lui, cette déclaration qui porte gravement atteinte à l’unité et à la cohésion nationales enfreint manifestement à certaines dispositions de la loi électorale. Il s’agit notamment des articles 42-1 nouveau et 42-2. Le ministre Mbacka a, en effet, rappelé que la loi électorale prévoit des sanctions sévères contre tout candidat qui trouble la sérénité de la campagne électorale ou met en péril le scrutin. Florent Sogni Zaou

ACTUALITE DU LIVRE : Parti Congolais du Travail Le jubilé (1) d’Anatole Collinet Makosso ou le PCT, 50 ans après

50 ans de vie, le plus vieux parti politique du Congo Brazzaville, le Parti congolais du travail (PCT) vient d’être honoré par un de ses membres à travers un ouvrage riche en informations socio-historico-politiques de son pays. Jamais depuis sa fondation, ce parti  n’a été l’objet d’une réflexion approfondie comme nous le constatons dans l’ouvrage d’Anatole Collinet Makosso. Le mérite de ce dernier, c’est d’avoir fait un travail de bénédictin en traçant dans cet ouvrage de 348 pages, le trajet du PCT, de sa fondation à nos jours. Un ouvrage de référence qui pourra servir à la nouvelle génération des membres de ce parti qui est passé du monopartisme au pluripartisme en subissant quelques secousses sociaux et sociétaux. De Marien Ngouabi à Denis Sassou Nguesso, le PCT a connu des hauts et des bas avant d’être de nouveau au firmament de l’histoire du Congo Brazzaville. Aussi, la triste parenthèse du général Jacques Yhombi Opango à la tête de l’Etat après la mort du président Marien Ngouabi et l’historique mouvement du M22 de février 1972 mené par le lieutenant Ange Diawara apparaissent comme deux points névralgiques qui ont marqué la vie du PCT. Et comme le stipule son préfacier, « le PCT fut par la suite en proie à de profondes dissensions internes qui conduisirent au mouvement du 22 février 1972 d’Ange Diawara ; à la radicalisation du 12 décembre 1975 lancée par Marien Ngouabi ; au mouvement du 5 février 1979 qui destitua le président du Comité militaire du parti (CMP), Jacques Joachim Yhombi Opango, et porta le camarade Denis Sassou Nguesso au pouvoir » (p.7). On peut dire que le PCT est né après une longue lutte dans l’histoire du Congo Brazzaville. Il remplace le précédent parti politique qui se déclare plutôt comme un mouvement politique, le MNR (Mouvement National de la Révolution) dont les dirigeants sont au confluent de l’indépendance néocoloniale et du réveil idéologique de quelques intellectuels ayant des idées « éclairées » : « Le Parti congolais du travail est crée en 1969 pour poursuivre une lutte menée par les ancêtres face aux forces ayant en prise sur nos terres depuis la période précoloniale. L’influence de ces forces « prédatrices » a survécu à la décolonisation avec « la trahison des élites » en pleine période néocoloniale » (p.17). Aussi, se révèle dans le parcours du PCT quelques points pertinents qui se fondent sur des grands débats tels le débat idéologique : le M22, le débat politique : la refondation, le débat institutionnel : le changement de la constitution et le débat des courants. Dans ce livre, où l’on peut aussi découvrir quelques allocutions de quelques ténors du PCT, se révèlent les tenants et les aboutissants d’une longue lutte politique avec des tragédies « accidentelle » de quelques-uns de ses enfants à partir des contradictions internes. Presque toute l’histoire du PCT se trouve condensée dans ce livre qui, par sa documentation, apparait comme l’un des meilleurs ouvrages écrit jusqu’aujourd’hui sur le Parti congolais du travail. Un livre qui révèle à la nouvelle génération des membres du PCT les fondements politiques de leur parti pour le connaitre et pour mieux le servir. De 1969, date de sa fondation à nos jours, le PCT suit inexorablement son évolution qui, parfois, se transforme en révolution. Beaucoup d’allocutions prononcées à moult circonstances politiques sont reprises dans cet ouvrage, des allocutions qui, souvent reflètent certaines situations politiques spécifiques tels que meetings populaires, ouverture des congrès, message du président de fin d’année… Mais parmi ces discours, deux semblent pertinents, en fonction des situations sociopolitiques qui ont mis le PCT à l’épreuve de l’histoire du pays. Dans le rapport au congrès constitutif du PCT, alors qu’il est encore à la tête du CNR (Conseil National de la Révolution), le commandant Marien Ngouabi déclarait le 15 août 1969 : « (…) Le Congrès du parti interviendra et les membres du Comité central et du Gouvernement dans un tel parti, seront les gestionnaires des biens du peuple, c’est-à-dire ses serviteurs prêts à tout sacrifice pour la cause des dignes fils de notre pays » (p.211). Les biens du peuple sont-ils bien gérés comme le voulait Marien Ngouabi ? Les gestionnaires des biens du peuple, comme le voulait Marien ngouabi, se sont-ils montrés comme des serviteurs prêts à se sacrifier pour le pays ? Deux questions fondamentales que devraient se poser les membres du PCT. À ce discours incisif et plein de patriotisme de Marien Ngouabi, il faut ajouter l’historique allocution d’ouverture du troisième congrès extraordinaire prononcée par le président Denis Sassou Nguesso le 26 mars 1979. Notons que ce congrès préparé par Marien Ngouabi se tiendra sans ce dernier car victime d’un grand complot de l’impérialisme qui va entrainer sa mort. Dans un discours fleuve, d’une profondeur indéniable, Denis Sassou Nguesso donnait un autre élan au PCT qu’il dirige jusqu’aujourd’hui. En 1979, il déclarait : « (…) Le troisième congrès extraordinaire a donc une mission hautement historique. Il doit, prolongeant en cela la déclaration du 1é décombre 1975 et l’historique conférence du parti, se pencher sans complaisance sur la situation politique, économique et culturelle de notre révolution, analyser les causes fondamentales du blocage du processus révolutionnaire dans notre pays, en conformité avec les dernières volontés politiques du camarade Marien Ngouabi (…) » (p.240). De Marien Ngouabi à Denis Sassou Nguesso, le PCT poursuit sa marche malgré quelques contradictions qui minent son noyau quand on se réfère, par exemple, à la lettre ouverte de Charles Zacharie Bawao (« Je récuse ! » qui aura pour réponse « Je rétorque » de l’auteur. Contradictions qui sont aussi manifestes au sein du peuple congolais qui, depuis la Conférence nationale, expérimente le multipartisme. Vieux parti ayant eu ses tentacules dans presque toutes les régions du pays, au cours de l’époque du parti unique, le PCT semble prendre le dessus sur les autres formations politiques, des partis formés, pour la plupart, par certains transfuges du PCT.. Parti Congolais du travail : le jubilé, un livre écrit par un grand membre du PCT (2) pour les autres membres du parti. Un livre que les nouveaux membres de cette formation politique doivent s’approprier pour bien connaitre l’histoire de leur parti. Noël Kodia-Ramata Notes Anatole Collinet Makosso,

Parti Congolais du Travail : Pierre Moussa, nouveau Secrétaire général depuis le 30 décembre 2019

Les participants au cinquième congrès du Parti Congolais du Travail, du 27 au 30 décembre 2019 à Brazzaville, ont élu, le 30 décembre, à l’unanimité, le camarade Pierre Moussa aux fonctions de Secrétaire général du Parti, en remplacement du camarade Pierre Ngolo.   Ouvert le 27 décembre à Brazzaville, le congrès a doté le parti de nouvelles instances, soit un comité central dont le nombre de membres est passé de 471 à 727 et un bureau politique passé lui également de 51 à 75 membres. A la fin des travaux du cinquième congrès, le Parti congolais du travail a célébré, le 31 décembre 2019, ses 50 ans d’existence. Les participants ont mis à profit cet événement pour appeler à la candidature de Denis Sassou Nguesso à l’élection présidentielle de mars 2021. Pour le secrétaire général sortant, Pierre Ngolo, il fallait un homme d’expérience à ce poste. Pierre Moussa est un homme d’expérience. Il a été plusieurs mois membre de gouvernements avant d’occuper la présidence de la Commission de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) de 2012 à 2017.   Pierre Moussa est né en 1941 à Brazzaville. Il a également occupé la fonction de Premier ministre de la République populaire du Congo, du 3 décembre 1990 au 8 janvier 1991, avant la tenue de la Conférence Nationale Souveraine de 1991. Florent Sogni Zaou