Lancement des activités de l’Association « Les Compagnons de Valence KITENDA KENGA » en RDC dans le cadre de la mise en œuvre des ODD
SOCIETE. Les activités de l’association « Les Compagnons de Valence KITENDA KENGA », COVAKK en sigle, à l’instar de la France, sont bel et bien lancées en République Démocratique du Congo dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD). En effet, le lancement officiel des activités de COVAKK a eu lieu le samedi 25 juin 2022 à la Salle de fête « Le Chandelier » située au croisement des avenues Assossa et Bongandanga dans la Commune de Kasa-Vubu à Kinshasa. Ce lancement officiel a bénéficié du partenariat de : CCSTV, Centre d’études et de promotion de la culture et de la communication en Afrique (CEPROCOM), Association des Femmes pour le Développement du Kongo Central (AFDEV-KC), Khair & Co, BELIUM Music, Muasi Telema ONG (MT). C’est dans une ambiance cordiale qu’a eu lieu le lancement officiel des activités de l’association COVAKK. La manifestation a été agrémentée du début à la fin par l’orchestre « Chic Elégance » qui a interprété les meilleures chansons de la Rumba congolaise. Parce qu’il s’agissait de lier l’utile à l’agréable en célébrant de manière tacite aussi l’inscription de la Rumba Congolaise sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture). La modération de la manifestation a été assurée par Madame Prisca MBONGOVIEL, Secrétaire Générale de COVAKK et Monsieur Cédric AUNDU, un invité de COVAKK. La Présidente de COVAKK est née et a grandi dans une grande famille croyante. C’est ainsi que la cérémonie du lancement officiel des activités de l’association a été introduite par la prière faite par le Président du Centre d’études et de promotion de la culture et de la communication en Afrique (CEPROCOM), Monsieur Armand MAVINGA TSAFUNENGA qui est aussi un serviteur de Dieu. La prière a été suivie par la présentation du programme du jour par Mme Prisca MBONGOVIEL, Secrétaire générale de COVAKK, avec l’accompagnement de Mr Cédric AUNDU. Une invitée de marque a pris la parole en qualité de marraine de l’association COVAKK. Il s’agit de Madame Marie-Josée IFOKU MPUTA MPUNGA, Présidente de l’Alliance des Elites pour un Nouveau Congo (AENC) et de l’ONG EKOKI INATOSHA, ex gouverneur de la TSHUAPA et candidate à l’élection présidentielle de 2018 en République Démocratique du Congo. Prenant la parole, la marraine de l’association COVAKK, en sa qualité de servante de Dieu, a préféré tout simplement prier pour remettre l’association entre les mains de Dieu pour que cette dernière puisse grandir comme il se doit, conformément à la Parole sacrée dans le Psaumes 127 :1 qui dit : « Si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; si l’Eternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain. » Il était donc important de mettre l’association sous la protection et la bénédiction de Dieu. Mais avant la prière de Madame Marie-Josée IFOKU MPUTA MPUNGA, la Présidente de l’association COVAKK, Mme Glodie Valence KENGA MBUMBA KITENDA, a pris la parole pour circonscrire la cérémonie du jour et procédé au lancement officiel des activités de COVAKK, association qui est déjà opérationnelle sur le terrain. Elle n’a pas omis de souligner le rôle important joué par son mari, Monsieur Guylain KENGA, Vice-Président, dans la création et le lancement des activités de COVAKK. Elle a présenté brièvement l’association et ses activités. L’association « Les Compagnons de Valence Kitenda Kenga », COVAKK en sigle, est une association Loi 1901 créée le 17 janvier 2022 en France et en même temps installée en République Démocratique du Congo. La devise de COVAKK est « Notre avenir… ? », avenir représenté fondamentalement par les enfants et les jeunes. Tous les membres de l’association sont déterminés à contribuer à la construction d’un monde meilleur aujourd’hui et demain en s’investissant pour les enfants et les jeunes. Ils sont engagés pour une société d’hommes et de femmes égaux en dignité et en droits. Ils sont des porteurs d’amour et des agents constructeurs d’une Nation et d’une société des valeurs. COVAKK est donc une association active en France et en République Démocratique du Congo. La principale mission de COVAKK, association de solidarité nationale et internationale, est l’Assistance pour promouvoir des individus dignes, capables et responsables d’assumer leur avenir et de contribuer au mieux vivre ensemble. Assister pour COVAKK, c’est un accompagnement global de solidarité et de responsabilité qui consiste à : accompagner, aider, épauler, bénir, collaborer, défendre,dépanner,entourer,participer,protéger,réconforter,secourir, servir, soutenir, veiller, stimuler…COVAKK est une école de l’égalité des droits et d’une véritable égalité des chances pour lutter contre les discriminations, les injustices, les exclusions, les clivages sociaux et les stéréotypes qui mettent en danger notre société. C’est un cadre de coaching des jeunes de milieux pauvres et défavorisés pour qu’ils prennent leur destin en main dans un esprit de responsabilité sans le moindre complexe. COVAKK étant une association de solidarité nationale et internationale, ses activités font écho aux Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’Organisation des Nations Unies ‘ONU) jusqu’à 2030 et portent notamment sur ses six premiers objectifs, à savoir : Objectif 1 : Eliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde ; Objectif 2 : Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable ; Objectif 3 : Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge ; Objectif 4 : Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ; Objectif 5 : Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et toutes les filles ; Objectif 6 : Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable ; Toutefois, dans les activités d’appui au développement durable, l’association COVAKK accorde aussi une importance aux questions environnementales et en particulier aux problèmes inquiétants de changements climatiques dans le monde, eu égard à leur impact sur l’économie et notre qualité de vie. C’est ainsi que les objectifs 13 et 15 méritent aussi notre attention. Il s’agit de : Objectif 13 : Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions ; Objectif 15 : Préserver et
Maroc. Le HCP compte faire du NMD le référentiel stratégique de contextualisation et d’analyse des ODD
Faire le point sur les activités du Haut-commissariat au plan (HCP) à travers son programme d’actions entre 2022 et 2025. Tel est l’objet de la rencontre tenue lundi au siège de l’organisme public à Rabat. Le Haut-commissariat au plan se doit de continuer à consolider sa culture institutionnelle, marquée par une exclusive allégeance aux valeurs de la science et une rigoureuse conformité opérationnelle à la pratique internationale, mises l’une et l’autre, au service des objectifs de développement de notre pays, a d’emblée martelé le haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami. Une fois cela dit, le haut-commissaire au plan est entré dans le vif du sujet en évoquant en premier le point sur le Nouveau modèle de développement (NMD) dont le HCP compte faire « le référentiel stratégique de contextualisation et d’analyse des ODD ». Des ODD qui déclinent un véritable modèle de développement, a-t-il souligné. Avant d’indiquer : « Aujourd’hui, le référentiel stratégique de nos activités d’enquêtes et d’études s’enrichit et se structure par les orientations économiques, sociales, environnementales et territoriales retenues par le NMD et actées par SM le Roi, que Dieu l’Assiste, comme une base du pacte national de développement de notre pays ». Pour Ahmed Lahlimi Alami, il ne fait aucun doute que « le NMD offre, dorénavant, le cadre stratégique et normatif de notre contextualisation du modèle international des ODD dans le but d’aboutir à une convergence dynamique des objectifs des deux modèles ». C’est donc dans ce contexte que le Haut-commissariat a « engagé une analyse rigoureuse du NMD pour en tester la cohérence interne et dégager les indicateurs et indices nécessaires au suivi et à l’évaluation des politiques publiques à la lumière de cette convergence », a-t-il fait savoir. Au cours de son intervention, le haut-commissaire au plan s’est aussi exprimé sur la nécessité d’«actualiser notre connaissance des structures économiques, sociales et environnementales de notre pays. Ainsi qu’il l’a relevé, « un état des lieux de notre appareil de production et de nos échanges économiques, sociaux et culturels avec notre environnement régional et international, permet, seul, de faire un bilan circonstancié des performances de nos politiques publiques et de planifier les ressorts de notre croissance économique, de notre cohésion sociale et de notre rayonnement culturel aux horizons dont les échéances deviennent de plus en plus contraignantes ». Autre point également abordé, celui consistant à réaliser de grandes enquêtes nationales de structure. A cet effet, il a annoncé que « des enquêtes de structure, particulièrement lourdes, sont en cours de préparation ou déjà amorcées, certaines à caractère économique et d’autres à vocation sociale, et seront couronnées par le grand chantier du recensement général de la population et de l’habitat ». A noter que ces enquêtes couvrent l’ensemble du territoire national avec des échantillons suffisamment larges et permettront d’éclairer la situation au niveau des unités administratives les plus pertinentes, comme il l’a précisé. Selon Ahmed Lahlimi Alami, ces enquêtes porteront sur les structures économiques pour apporter une actualisation des données sur l’investissement, la production et la consommation intermédiaire des entreprises ; l’informel afin de permettre de mieux cerner la sphère informelle qui traverse l’ensemble des activités économiques et sociales du pays et mieux connaître les mécanismes actuels de son extension ou les modes opératoires de son insertion dans le paysage de l’économie et de la société ainsi que sur les Institutions sans but lucratif (ISBL) pour donner une information plus circonstanciée sur la société civile dans notre pays pour en évaluer la contribution à la richesse nationale et appréhender ses caractéristiques socioéconomiques. Il a, par ailleurs, ajouté que les enquêtes à caractère social s’articuleront autour des dimensions suivantes des niveaux de vie des ménages, de la famille marocaine, de l’emploi du temps des Marocains ainsi que du recensement général de la population et de l’habitat. Le programme d’activité prévoit également de promouvoir la régionalisation de l’échange institutionnel de l’information statistique et économique. A titre de rappel, dans la perspective d’un «Maroc des régions», le HCP a entamé, depuis 2017, un grand chantier de mise en place des bases de données statistiques régionales. «Ces bases de données, qui comportent des plateformes dédiées aux indicateurs ODD, permettront aux différents acteurs régionaux et locaux d’élaborer leurs programmes de développement et de suivre et évaluer leurs réalisations », a expliqué le haut-commissaire au plan rappelant en outre que l’organisme dont il a la charge a amorcé le chantier de l’institutionnalisation des échanges de données produites par les unités déconcentrées de l’administration publique. Dans le cadre de son programme d’activité, il est aussi question de continuer à enrichir notre arsenal d’outils dédiés à nos analyses économiques et sociales et de parachever le processus de digitalisation de notre modèle de gestion. Sur ce dernier point, il sied de rappeler que le HCP a amorcé le processus de digitalisation depuis 2004. « Nous avons ainsi digitalisé l’ensemble de nos lignes de produits et services et mis en place une plateforme collaborative permettant des échanges documentés… Certaines enquêtes de conjoncture économique sont ainsi passées au mode internet (CAWI) avec l’ambition d’une généralisation de ce mode à l’ensemble des enquêtes entreprises », a-t-il relevé. Et d’ajouter qu’un processus d’automatisation des échanges de données, à travers une plateforme dédiée, est amorcé avec certains des partenaires du HCP. Derniers points et non des moindres du programme : élargir la gamme des modes de dissémination de nos produits et rénover notre site institutionnel et continuer à promouvoir le mode de partenariat pour valoriser nos relations extérieures. Sur ce dernier point, Ahmed Lahlimi Alami a regretté le fait que « jusqu’à présent, pour une raison ou une autre, les gouvernements n’ont souvent pas su percevoir l’intérêt de renforcer l’évaluation, par une institution indépendante, de leurs politiques économiques et sociales, et sur sa contribution à en améliorer les performances et l’attractivité auprès des partenaires internationaux ». S’inscrivant dans le cadre stratégique du nouveau modèle de développement et des objectifs du développement durable, cette rencontre a été organisée en perspective de la réforme institutionnelle du HCP. Alain Bouithy
Le renforcement des capacités d’ingénierie est essentiel à la réalisation des ODD, souligne un rapport de l’UNESCO
En dépit d’une forte demande en ingénierie, un effort mondial est nécessaire pour remédier à certaines disparités régionales particulières, et notamment en Afrique, recommande le deuxième rapport de l’UNESCO sur l’ingénierie. Intitulé l’Ingénierie au service du développement durable : réaliser les Objectifs de développement durable, il est publié aujourd’hui à l’occasion de la Journée mondiale de l’ingénierie pour le développement durable célébrée le 4 mars. L’étude met l’accent sur l’insuffisance des capacités d’ingénierie actuelles dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) fixés à l’échelle internationale et attire l’attention sur le manque de diversité dans ce domaine. Il explique en quoi l’égalité des chances est indispensable pour garantir l’inclusivité et l’égalité des sexes dans la profession et permettre à celle-ci de déployer tout son potentiel. « L’ingénierie est l’une des clés du développement durable de nos sociétés ; pour en exploiter tout le potentiel, le monde a besoin de plus d’ingénieurs et d’une meilleure égalité », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. Le Rapport souligne également que « la situation sans précédent vécue avec la pandémie de COVID-19 a révélé à quel point nos sociétés sont interconnectées et a montré comment les innovations scientifiques pouvaient permettre une meilleure résilience grâce à l’application concrète de l’ingénierie ». Le Rapport fournit un aperçu des innovations en ingénierie ainsi que des actions menées en vue de la réalisation des ODD, auxquelles ont contribué des acteurs originaires de toutes les régions du monde. Il met en évidence le rôle essentiel de l’ingénierie dans la réalisation de chacun des 17 ODD et explique en quoi la mobilisation de la profession est indispensable. Le document démontre également dans quelle mesure les innovations en ingénierie et dans les nouvelles technologies améliorent notre monde – particulièrement celles qui se basent sur les technologies et les données de l’information et de la communication. De manière plus importante encore, il donne la preuve du caractère vital de l’ingénierie dans la résolution des enjeux majeurs actuels, qu’il s’agisse par exemple du changement climatique, de l’urbanisation, ou encore de la préservation de la santé de nos océans et de nos forêts. « L’ingénierie elle-même a besoin d’évoluer et de devenir plus innovante, plus inclusive, plus coopérative et plus responsable », estiment les auteurs. Il est donc urgent d’adopter un nouveau paradigme dans le domaine, qui permettrait de surmonter les divisions traditionnelles entre les disciplines, qui présenterait une approche à la fois inter et multidisciplinaire, et grâce auquel l’ingénierie pourrait traiter les enjeux complexes, comme le changement climatique. En outre, les ingénieurs doivent comprendre et assumer leur responsabilité sociale en contribuant à l’évolution vers un monde plus durable, résilient et équitable pour tous. Le rapport a été conçu en collaboration avec l’Académie chinoise d’ingénierie, le Centre international de formation en ingénierie (ICEE), établi à l’Université Tsinghuan, la Fédération mondiale des organisations d’ingénieurs (FMOI/WFEO), et plusieurs autres organisations internationales pour l’ingénierie.
La pandémie de Covid-19 révèle l’immense potentiel que recèle la finance numérique
La finance numérique peut assurer le financement à long terme des Objectifs de développement durable (ODD), a affirmé un groupe de travail des Nations unies dans un nouveau rapport intitulé «L’argent des citoyens : Exploiter la numérisation pour financer un avenir durable». Selon cette équipe spéciale, mise sur pied par le Secrétaire général des Nations unies, elle pourrait avoir un impact transformationnel sur le développement durable, affirmant que le potentiel d’innovation de la numérisation dans la transformation de la finance est immense. Pour les auteurs de ce rapport, il est évident que la crise sociale et économique sans précédent provoquée par la pandémie de Covid-19 a mis en exergue le rôle de la finance numérique dans l’aide apportée à des millions de personnes à travers le monde, dans le soutien aux entreprises et dans la protection des emplois et des moyens de subsistance. « Notre réponse à l’actuelle crise sans précédent montre comment la numérisation peut être exploitée pour venir en aide aux plus vulnérables, réduire les inégalités, soutenir les moyens de subsistance et renforcer la solidarité », souligne le rapport assurant que la numérisation peut nous propulser vers l’atteinte des ODD. Pour s’en convaincre, l’équipe spéciale chargée de la question du financement numérique rappelle que les technologies de paiement mobile ont transformé les téléphones mobiles en outils financiers pour plus d’un milliard de personnes. Elle constate, par ailleurs, que le numérique aide le «big data» et l’intelligence artificielle à faire avancer les cryptomonnaies et les cryptoactifs, les prêts entre pairs, les plateformes de financement participatif et les marchés en ligne. Pour le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, il ne fait ainsi aucun doute que «les technologies numériques, qui transforment les marchés des capitaux de façon révolutionnaire, peuvent changer la donne dans la poursuite de nos objectifs communs». Ainsi, il explique que «l’Equipe spéciale chargée de la question du financement numérique des objectifs de développement durable montre la voie pour tirer parti de la révolution numérique». Comme le relève le rapport, la transformation numérique crée une opportunité historique pour remodeler le système financier. «Des dizaines de millions d’entreprises dépendent du fait que plus de 2 milliards de personnes dépensent chaque année des milliers de milliards de dollars en ligne». La preuve de son intérêt : les gouvernements sont en train de numériser les finances publiques, et une part croissante des transactions boursières mondiales sont exécutées par des fonds gérés par ordinateur, poursuit le rapport. Et d’ajouter que «la numérisation peut avoir un effet transformateur en donnant plus de pouvoir aux utilisateurs de services financiers». C’est dire, comme le souligne Maria Ramos, coprésidente du groupe de travail : «Nous avons là une occasion historique d’accélérer et d’accroître l’impact transformateur de la numérisation. Plus particulièrement, la finance numérique, qui dans cette crise est devenue la bouée de sauvetage pour des millions de personnes à travers le monde, repousse les limites de l’inclusion financière en donnant aux citoyens des moyens d’action en tant qu’épargnants, investisseurs, emprunteurs, prêteurs et contribuables d’une manière qui leur donne le choix et le pouvoir concernant leur argent». Pour sa part, Achim Steiner, administrateur du PNUD et coprésident de l’équipe spéciale chargée de la question du financement numérique, en plus de son immense potentiel, «les transferts numériques permettent aux pouvoirs publics d’apporter une aide aux personnes dans le besoin, les plateformes de financement participatif mobilisent des fonds pour des fournitures médicales et des secours d’urgence, et les prêts algorithmiques permettent aux petites entreprises d’accéder plus rapidement aux fonds». Précisons que «ce rapport explique comment la finance numérique peut être mise à contribution de manière à permettre aux citoyens, en leur qualité de contribuables et d’investisseurs, d’envisager une transformation numérique à grande échelle qui assure une meilleure mise en phase de l’argent des citoyens et de leurs besoins, exprimés collectivement à travers les Objectifs de développement durable (ODD)», peut-on lire dans un communiqué publié sur le site officiel du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement). S’appuyant sur le rapport d’activité du groupe de travail intitulé «Exploiter la numérisation dans le cadre du financement des objectifs de développement durable», publié à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2019, il montre comment la finance numérique peut être mise à contribution de manière à permettre aux citoyens, en leur qualité de contribuables et d’investisseurs, d’envisager une transformation numérique à grande échelle qui assure une meilleure mise en phase de l’argent des citoyens et de leurs besoins, exprimés collectivement à travers les ODD. Pour exploiter la numérisation dans le cadre de la mise en correspondance des financements avec les ODD, le groupe de travail propose cinq mesures catalytiques possibles couvrant une grande partie de la finance mondiale. Il s’agit de mettre à contribution les importantes réserves de ressources qui circulent sur les marchés financiers mondiaux pour les ODD ; accroître l’efficacité des finances publiques et renforcer la responsabilité en la matière; orienter l’épargne intérieure accumulée numériquement vers le financement du développement à long terme ; informer les citoyens sur comment lier leurs dépenses de consommation aux ODD ainsi qu’accélérer les financements vitaux pour l’emploi et les activités génératrices de revenus des petites et moyennes entreprises. A noter que les banques ont investi plus de 1000 millions de dollars dans le développement, l’intégration et l’acquisition de technologies émergentes et que les investissements dans la «fintech» ont atteint 120 milliards de dollars en 2018. Ce qui correspond à un tiers du financement mondial en capital-risque. Alain Bouithy
Fondation Mo Ibrahim: Il est essentiel d’améliorer la disponibilité des données sur les pays africains si l’on veut réaliser les ODD
Le Rapport sur la gouvernance en Afrique, publié dernièrement par la Fondation Mo Ibrahim, s’appuie sur les données de l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) pour apporter de nouveaux éclairages sur les progrès accomplis vers la réalisation tant de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) que des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Il met en évidence les efforts qui restent à accomplir afin d’améliorer la gouvernance en Afrique, et souligne de façon générale la nécessité urgente de combler le « data gap » sur le continent, si l’on veut être à même d’évaluer les progrès accomplis et les efforts qui restent à mettre en œuvre. Le rapport est publié alors même que le continent s’apprête à entamer la dernière décennie de l’Agenda 2030 (ODDs) et se trouve à mi-parcours du Premier Plan décennal de Mise en œuvre de l’Agenda 2063. L’IIAG, qui constitue l’ensemble de données le plus complet sur la gouvernance publique en Afrique, relève d’abord l’existence d’une corrélation forte entre les scores obtenus en matière de Gouvernance globale et les résultats de l’Africa SDG Index, soulignant l’importance de la gouvernance publique pour assurer un développement durable. Le rapport met ensuite en évidence les priorités à aborder dans les différents domaines ciblés conjointement par les deux Agendas 2030 et 2063 et couverts par l’IIAG : Accès à l’éducation et éducation de qualité, Santé et nutrition, Inclusion des femmes et des jeunes, Prospérité et opportunités économiques, Sécurité, justice et institutions fortes. Ainsi, en matière d’éducation, même si des progrès incontestables ont été accomplis en termes d’accès à l’enseignement, le décalage entre l’offre d’enseignement et les besoins du marché de l’emploi est un sujet de préoccupation croissante. Dans le domaine de la santé, la disponibilité et l’accessibilité, notamment financière, des services de santé de base appellent une attention particulière. La détérioration des indicateurs en matière de sécurité alimentaire est également un sujet. En matière de prospérité et d’opportunités économiques, les progrès restent encore notoirement insuffisants en ce qui concerne la diversification des exportations, l’accès de tous à l’électricité, les infrastructures de transport, les investissements en secteur rural et l’intégration régionale. Les données de l’IIAG mettent également en valeur d’intéressantes corrélations, entre l’accès à l’électricité et les performances en matière de santé et d’éducation par exemple. Le rapport met enfin en exergue, de façon générale, le caractère inquiétant du manque de données constaté à l’échelle du continent. Près de la moitié des objectifs de l’Agenda 2063 ne sont pas directement quantifiables et, à ce jour, moins de 20 % d’entre eux s’accompagnent d’un indicateur permettant de mesurer les progrès accomplis. Moins de 40 % des indicateurs relatifs aux ODD disposent de suffisamment de données pour suivre avec précision les progrès réalisés sur le continent. En outre, plus de la moitié des données sur les indicateurs des ODD concernant l’Afrique proviennent d’estimations, ou de modélisations. La capacité de suivi des progrès réalisés, vers les objectifs de développement en Afrique, et, partant, de ceux qui restent à accomplir, est donc en question. Depuis l’adoption des deux Agendas 2030 et 2063, la couverture et l’accessibilité des données dans des domaines clés se sont détériorées en Afrique. Cette évolution préoccupante touche en particulier les statistiques démographiques et l’état civil. Huit pays africains seulement disposent d’un système d’enregistrement des naissances couvrant au minimum 90 % de la population, et trois seulement d’un système d’enregistrement des décès couvrant au minimum 90 % de la population. Le manque de données d’état civil présente un contraste frappant avec la croissance démographique d’un continent qui pourrait compter 1,68 milliard d’habitants en 2030. En l’absence de statistiques démographiques précises et exhaustives, il est impossible de mettre en œuvre des politiques de développement efficaces et adaptées aux populations effectivement concernées. Depuis 2008, selon l’IIAG, très peu d’améliorations ont été obtenues d’une manière générale en matière de capacités statistiques. Le problème est aggravé par la faible autonomie des Instituts nationaux de statistique. En conclusion, le rapport plaide pour la mise en place prioritaire de données solides. L’Obtention des Données de Développement (Sound Data for Governance) constituerait en quelque sorte un ODD (SDG) « chapeau », préalable indispensable à la réalisation effective de tous les autres. Mo Ibrahim, président de la Fondation Mo Ibrahim : « Nous nous félicitons des efforts constants pour améliorer la gouvernance, facteur crucial pour la réalisation des ODD et de l’Agenda 2063. Nous sommes toutefois préoccupés par l’incapacité dans la plupart des cas de suivre avec précision les progrès accomplis. Il n’est pas de politiques efficaces sans données solides. Sinon, nous avançons à l’aveuglette : les politiques sont inadéquates, les ressources mal orientées, et les progrès incertains. Il faut conjuguer les efforts pour combler en urgence ce data gap, si nous voulons effectivement achever nos ambitions sans laisser personne sur le bord de la route ». Ci-dessous, les réflexions de Mo Ibrahim autour du Rapport sur la gouvernance en Afrique ici: https://www.youtube.com/watch?v=O3LYUA-D4Dc
Signature d’un accord de partenariat relatif aux ODD entre le HCP, le PNUD et 10 agences des Nations Unies au Maroc
Le Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami et la Représentante Résidente du PNUD au Maroc, Martine Therer ont présidé, le mardi 22 janvier au siège du HCP, une cérémonie au cours de laquelle ils ont signé, ainsi que 10 agences des Nations Unies au Maroc, un accord de partenariat pour l’appui et le suivi des Objectifs de développement durable au Maroc. Cet accord qui s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le Développement Durable et du Plan Cadre des Nations Unies d’Aide au Développement (UNDAF) 2017-2021, se fixe comme objectif l’élaboration d’un cadre de référence pour le suivi et le reporting des ODD au Maroc et de contribuer à l’éclairage des décideurs politiques et de l’opinion publique sur les réalisations nationales dans ce domaine. D’une durée de 3 ans, il s’articule autour de quatre composantes portant sur l’exploitation des données statistiques et des indicateurs de performance relatifs aux programmes de réalisation des ODD, l’élaboration de rapports périodiques de suivi et de reporting qui rendent comptent de ces derniers, aux niveaux national et territorial avec l’appui des dispositifs de coordination et de concertation nécessaires à cet effet, et la promotion, dans ce domaine, des performances du Maroc à travers les réseaux sud-sud et triangulaires de coopération. Le présent accord fait suite à celui de 2012-2016, relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), conclu en décembre 2012 entre le HCP, le PNUD et les autres agences des Nations Unies, lequel avait posé les principaux jalons de la démarche intersectorielle dans la réalisation des OMD au Maroc et a permis un reporting régulier sur l’état d’avancement de la réalisation de ces derniers dans ce pays, aux niveaux national et régional, et ce dans une démarche participative incluant les départements ministériels, les acteurs de la société civile, le secteur privé et les agences des Nations Unies au Maroc. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Représentant du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdellah Ben Mellouk, Directeur de la Coopération multilatérale et des Affaires économiques internationales et du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Maroc, Philippe Poinsot. L’accord a été signé au nom du HCP par Ahmed Lahlimi Alami, au nom du PNUD par Martine Therer et paraphé par Lilia Naas Hachem, Directrice du Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord, Florence Rolle, Représentante de la FAO au Maroc, Ana Fonseca, Chef de Mission de l’OIM, Maryam Bigdeli, Représentante Résidente de l’OMS, Leila Rhiwi, Représentante du Bureau Multi-pays de l’ONU Femmes Maghreb, Kamal Alami, Directeur Pays de l’ONUSIDA, Golda El Khoury, Représentante du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Abdel-Ilah Yaakoubd, Représentant Assistant et Coordonateur Programme du FNUAP, Mme Giovanna Barberis, Représentante Résidente de l’UNICEF et Zena Ali Ahmad, Directeur du bureau régional des Etats Arabes de l’ONU-Habitat.
DEPF: Les performances comparées des 12 régions du Royaume du Maroc
L’examen des efforts consentis au niveau des 12 régions du Royaume en matière d’ancrage aux Objectifs de développement durable (ODD) met clairement en relief les capacités différenciées de ces régions à atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030, a relevé dans une étude la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). « Un tel constat témoigne de la persistance des disparités territoriales, qui affectent non seulement les perspectives des régions vulnérables mais se répercutent aussi sur le développement du pays dans son ensemble», a souligné ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances. L’étude, intitulée « Inégalités régionales sous le prisme des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », s’inscrit dans le cadre de la contribution de la DEPF au débat national sur la question de la réévaluation du modèle de développement. Dès lors, ce document « se veut une contribution additionnelle de la DEPF au débat à l’œuvre sur le modèle de développement national, particulièrement dans sa dimension territoriale », a précisé la DEPF. Axée sur une approche analytique similaire à celle adoptée par les Nations unies pour l’élaboration de son SDG index, l’étude a permis de cerner la dynamique de convergence des 12 régions du Royaume en termes de progrès accomplis dans les domaines économique, social et environnemental et de gaps à rattraper en la matière », a indiqué le département dans sa note de synthèse. L’approche analytique, qui se base sur un indice synthétique des objectifs de développement durable (ISODD), intégrant 56 indicateurs relevant de 11 ODD, a ainsi permis de relever les performances remarquables affichées par les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et de Dakhla-Oued Eddahab, qui se positionnent respectivement au premier et au deuxième rangs au titre de l’ISODD. Pour les analystes de la DEPF, « ces performances traduisent dans leur substrat l’ampleur des efforts de développement consentis par les pouvoirs publics en faveur de cette partie intégrante du territoire national, notamment en ce qui concerne les domaines de l’éducation, de la santé, des infrastructures ainsi qu’en matière de lutte contre la pauvreté et de promotion de la durabilité environnementale ». La région de Casablanca-Settat, qui se positionne au troisième rang au niveau de l’ISODD, se distingue, de par son positionnement économique de choix, par ses performances dans les domaines de l’énergie, de l’industrie et des infrastructures. Ainsi, « la région occupe des positions, somme toute, favorables au titre de certains volets clés du développement humain dont notamment l’amélioration des conditions de vie de ses habitants ». Pourtant, si l’on en croit la DEPF, cette région demeure néanmoins pénalisée, en particulier, au niveau des indicateurs liés à la qualité de l’environnement au même titre que la santé et le bien-être des populations. Dans son rapport, la DEPF relève que les régions comme Guelmim-Oued Noun et Souss-Massa figurent parmi les régions dont les performances demeurent dans l’ensemble encourageantes. Ce n’est pas le cas pour d’autres régions, à l’instar de Drâa-Tafilalet et de Béni Mellal-Khénifra qui « peinent à s’inscrire dans une réelle dynamique de convergence leur permettant de rattraper le gap qui les sépare des régions performantes », selon l’étude. S’il s’est avéré que les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Marrakech-Safi ont le plus progressé au point de se hisser, respectivement, à la 6ème et à la 9ème positions en 2014, force est de constater que certaines régions à l’instar de Rabat-Salé-Kénitra et de l’Oriental ont vu leur positionnement s’affaiblir. En effet, entre 2004 et 2014, ces deux régions ont perdu de précieuses places pour se situer respectivement au 7ème et au 10ème rangs. Au regard des enseignements portés par cette étude, la DEPF estime que le nouvel élan insufflé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour accélérer l’opérationnalisation de la déconcentration administrative, serait opportun pour résorber les multiples entraves qui s’opposent à un développement régional harmonieux. Ce n’est qu’ainsi, a-t-elle soutenu, que « le Maroc pourrait mobiliser à bon escient les multiples potentialités de ses territoires et en faire autant un vecteur de cohésion sociale qu’un puissant levier de compétitivité structurelle de son économie ». Alain Bouithy
La révolution des données au service des ODD
Les données deviennent partie intégrante du développement, ont relevé mercredi 19 à Marrakech les participants à une rencontre sur « La révolution des données au service des objectifs du développement durable », organisée en marge du 61ème Congrès mondial des statistiques. Les intervenants à ce panel, organisé conjointement par le Haut-commissariat au plan (HCP) et le ministère de la Planification, du Développement et des Statistiques (MDPS) du Qatar ont plaidé pour le renforcement des compétences dans le domaine de la statistique, une large diffusion des meilleures pratiques et le développement de partenariats intégrant y compris le secteur privé, entre autres. « L’évaluation est dorénavant un engagement national et international après l’adoption des objectifs du développement durable », a déclaré le secrétaire général du HCP, Abdelhak Allalat, à l’ouverture de cet atelier. S’exprimant au nom du Haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, il a indiqué que « le renforcement des capacités statistiques est une nécessité vitale pour les secteurs d’importance capitale mais aussi une nécessité qui exige des infrastructures ». « Cette révolution représente un facteur principal pour la production des objectifs du développement durable et sa transformation en réalité sur le terrain est nécessaire », a-t-il poursuivi. Sultan Ali Al Kouari, sous-secrétaire aux Affaires statistiques au ministère de la Planification, du Développement et de la Statistique (Qatar), a pour sa part estimé que « rendre cette révolution possible est l’une des conditions pour renforcer la résolution sur les ODD», affirmant que l’utilisation de technologies nouvelles et de l’innovation permettent de parvenir à des données importantes. De son côté, Francesca Perucci, chef des services statistiques de la division de la statistique des Nations unies, a plaidé pour que personne ne soit exclu des bénéfices engendrés par le traitement des données et appelé à un meilleur usage des technologies dans ce domaine. « Nous devons faire la meilleure utilisation des technologies, renforcer la collecte des données et leur interopérabilité», a-t-elle lancé. Avant de plaider pour une redéfinition des tâches et des fonctions des offices nationaux de statistiques, soulignant que « les données deviennent partie intégrante du développement». Professeur de statistiques économiques à l’Université Tor Vergata à Rome, et président de l’Alliance italienne pour le développement durable, Enrico Giovannini a souligné que le rythme auquel le monde de la statistique bouge n’est pas assez rapide. A propos de la question des données, il a déploré que les pays travaillent encore chacun dans son coin et que des investissements conjoints n’aient pas encore été mis en place. « La production des données n’est pas la fin de l’histoire, elle n’est plutôt que le début. Nous devons partager les meilleures pratiques », a-t-il prévenu. Intervenant à son tour, l’ambassadeur Musa Kulaklikaya a d’emblée présenté les principales activités du Centre de recherche et de formation statistique, économique et sociale pour les pays islamiques (SESRIC) dont il est le directeur général, avant de souligner l’importance des statistiques officielles et l’intérêt de les faire connaître au niveau du citoyen lambda. « Nous espérons que tous les outils disponibles et notamment les réseaux sociaux peuvent les rendre abordables», a-t-il souhaité. Autre point abordé, celui des attitudes et des mentalités qu’il appelle à changer dans la prise de décision. Il a aussi soutenu que l’on continue à former afin de renforcer les capacités des intervenants, améliorer les capacités des données et les mécanismes de ce domaine. Directeur général du centre statistique du Conseil de coopération pour les pays du Golfe (GCC-STAT), Sabir Said Al Harbi a axé son intervention sur les approches pratiques développées dans sa région. Si l’avancée de la technologie est une opportunité à portée de main, il a estimé qu’il faudra tendre la main au secteur privé qui est très en avance dans l’utilisation de big data. « Nous avons besoin d’avoir ce type de partenariat avec le secteur privé, mais aussi avec les universitaires pour passer d’un nouveau système à un système meilleur », a-t-il expliqué. Le Dr Ola Awad, présidente du Bureau central des statistiques de la Palestine (PCBS) et de l’Association internationale pour les statistiques officielles (IAOS), a de son côté déploré le fait que « nous perdons (souvent) beaucoup d’énergie et de temps. Si nous voulons vraiment améliorer nos capacités, nous devons harmoniser et partager notre travail », a-t-elle préconisé. A propos de l’environnement du travail au niveau de la région, elle a expliqué que « nous devons faire face aux barrières et obstacles légaux et législatifs ». Par contre, au niveau national, les progrès sont plutôt encourageants. Pour Molla Hunegnaw Asmare de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, la thématique du panel arrive à point nommé. Et pour cause : « Il y a beaucoup de questions dans lesquelles la région Afrique est impliquée », précisant toutefois qu’en ce qui concerne ce continent, « nous avons besoin de voir les choses et de les étudier au cas par cas ». Quoi qu’il en soit, pour ce représentant africain, « la révolution des données exige un nouvel ensemble de compétences » et le développement de partenariats pour la capture de données est une des réponses à cette problématique.