OMC: la Directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala reconduit dans ses fonctions pour un second mandat

Le 29 novembre, le Conseil général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a décidé par consensus de reconduire Dre Ngozi Okonjo-Iweala dans ses fonctions de Directrice générale pour un deuxième mandat de quatre ans, qui commencera le 1er septembre 2025. Cette décision témoigne d’une large reconnaissance de son leadership exceptionnel et de sa vision stratégique pour l’avenir de l’OMC, a indiqué dans un communiqué l’organisation qui s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Le processus de renouvellement, lancé le 8 octobre 2024, a été supervisé par l’Ambassadeur Petter Ølberg de Norvège, Président du Conseil général. Aucune candidature supplémentaire n’ayant été soumise avant la date limite du 8 novembre, le Dr Okonjo-Iweala s’est présenté comme seul candidat, souligne la même source précisant que le processus a été mené de manière totalement ouverte et transparente, dans le respect des « Procédures de nomination des directeurs généraux » de l’OMC (WT/L/509). Lors d’une réunion extraordinaire du Conseil général les 28 et 29 novembre 2024, Mme Okonjo-Iweala a exposé sa vision prospective de l’OMC. Après sa présentation et une séance de questions-réponses avec les membres, le Conseil a officiellement approuvé sa reconduction par consensus. L’ambassadeur Ølberg a salué ses réalisations en déclarant : « Le Conseil général félicite Mme Ngozi Okonjo-Iweala pour son leadership exceptionnel au cours de son premier mandat. Face à d’importants défis économiques mondiaux, elle a renforcé la capacité de l’OMC à soutenir ses membres et à établir un programme d’avenir pour l’organisation. Son leadership a été déterminant pour obtenir des résultats significatifs à des moments charnières, notamment les 12e et 13e Conférences ministérielles (MC12 et MC13), où des étapes majeures ont été franchies. » Il a poursuivi : « Pour l’avenir, le Conseil soutient pleinement l’engagement de Mme Okonjo-Iweala de veiller à ce que l’OMC reste réactive, inclusive et axée sur les résultats. Son leadership sera essentiel à mesure que l’organisation continue de promouvoir une économie résiliente, fondée sur des règles et axée sur les résultats. système commercial mondial équitable. Le 28 novembre, la Directrice générale a fait une déclaration au Conseil général exposant ses réflexions et sa vision de l’OMC pour les quatre prochaines années. Pour rappel, Mme Ngozi Okonjo-Iweala a pris ses fonctions de Directrice générale le 1er mars 2021, devenant ainsi la première femme et la première Africaine à diriger l’OMC. Son premier mandat s’achève le 31 août 2025. Sa reconduction met en évidence le ferme soutien apporté à ses efforts visant à renforcer la pertinence et la capacité de l’OMC à relever les défis changeants du commerce mondial. Avec CP
Les restrictions au commerce s’accentuent à l’échelle internationale

Dans son dernier rapport de suivi du commerce, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) annonce avoir constaté une augmentation des restrictions au commerce mondial. D’après le document présenté mardi 6 décembre, à une réunion de l’Organe d’examen des politiques commerciales, des restrictions ont été introduites à un rythme accéléré dans un contexte d’incertitude économique exacerbée par la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et la crise de la sécurité alimentaire. L’augmentation des restrictions a été observée au niveau notamment des produits alimentaires, des aliments pour animaux et des engrais, a indiqué l’organisation internationale indiquant que le nombre de restrictions à l’importation en vigueur continue lui aussi de croître. Selon la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, des membres de cette institution définissant les règles régissant les échanges mondiaux, ont de plus en plus mis en place de nouvelles restrictions commerciales. Le recours à cette mesure a été observé « en particulier du côté des exportations, d’abord dans le contexte de la pandémie et plus récemment dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la crise de la sécurité alimentaire », a-t-elle fait savoir. Bien que certaines de ces restrictions à l’exportation aient été levées, de nombreuses autres persistent, a déploré la DG de l’organisation internationale affirmant que «sur les 78 mesures restrictives à l’exportation de denrées alimentaires, d’aliments pour animaux et d’engrais introduites depuis le début de la guerre fin février, 58 sont toujours en place, couvrant environ 56,6 milliards de dollars de commerce». La situation est d’autant plus préoccupante que ces chiffres ont augmenté depuis la mi-octobre, a fait savoir Ngozi Okonjo-Iweala estimant que « la levée de ces restrictions à l’exportation est fondamentale pour réduire les flambées de prix et la volatilité et pour permettre aux marchandises d’arriver là où elles sont nécessaires de toute urgence ». Elle a ainsi invité les membres de l’OMC à s’abstenir d’adopter de nouvelles mesures restrictives pour le commerce, en particulier des restrictions à l’exportation, susceptibles de contribuer davantage à la détérioration des perspectives économiques mondiales. La DG de l’OMC les a par la suite exhortés à coopérer pour maintenir les marchés ouverts et prévisibles afin de permettre aux marchandises de se déplacer dans le monde entier là où elles sont nécessaires. Rappelons qu’au cours de la période d’examen du rapport, de la mi-octobre 2021 à la mi-octobre 2022, les membres de l’OMC étaient parvenus pourtant à introduire plus de mesures de facilitation des échanges (376) que de mesures restrictives pour le commerce (214) sur les marchandises (sans rapport avec la pandémie). Le nombre moyen des mesures de facilitation des échanges par mois avait alors atteint son plus haut niveau depuis 2012. Comme le rappelle l’OMC sur son site Internet officiel, la plupart des mesures de facilitation s’étaient produites du côté des importations tandis que la plupart des restrictions avaient concerné les exportations. Il se trouve que, pour la première fois depuis le début de l’exercice de suivi en 2009, le nombre de restrictions à l’exportation a dépassé celui des restrictions à l’importation. Selon l’OMS, à la mi-octobre 2022, « plus de 9% des importations mondiales continuent d’être affectées par les restrictions à l’importation mises en place depuis 2009 et qui sont toujours en vigueur ». Toujours à la mi-octobre 2022, « 79,2% des restrictions commerciales liées à la Covid-19 avaient été abrogées, laissant en place 27 restrictions à l’exportation et 14 restrictions à l’importation », a poursuivi l’OMC estimant qu’en dépit de la baisse du nombre de restrictions commerciales liées à la pandémie encore en place, leur couverture commerciale reste importante à 134,6 milliards USD. Alain Bouithy
Le commerce mondial, un levier essentiel pour placer la planète sur une trajectoire durable

Le commerce international et le renforcement de la coopération peuvent amplifier l’action menée à l’échelle mondiale pour faire face au changement climatique et mettre la planète sur une trajectoire durable, affirme l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans son Rapport sur le commerce mondial-Edition 2022, rendu public en début de semaine – en marge de la 27ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), tenue à Charm el-Cheikh (Égypte), l’Organisation internationale estime que le commerce mondial doit être une pierre angulaire de l’action climatique. La publication phare de l’OMC, qui explore les différentes facettes de la relation entre le commerce international et le changement climatique, souligne l’OMC, « soutient que le commerce est une force positive pour le climat et une partie de la solution pour parvenir à une transition à faible émission de carbone, résiliente et juste », souligne la Directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala. « Il examine comment le commerce international est susceptible d’exacerber le changement climatique, comment les conséquences du changement climatique pourraient modifier la structure des échanges et les relations commerciales, et comment le commerce pourrait servir de catalyseur à la réponse mondiale à la crise climatique », explique l’Organisation internationale. S’il considère le commerce comme étant un levier essentiel pour transformer l’économie mondiale et placer la planète sur une trajectoire durable, le Rapport sur le commerce mondial s’articule autour de quatre messages principaux. Le premier message rappelle que le changement climatique est une menace majeure pour la croissance et la prospérité futures en raison des pertes de productivité potentielles, des pénuries de production, des infrastructures de transport endommagées et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Il soutient, en outre, que « sans réductions significatives des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), de nombreux pays verront probablement leurs avantages comparatifs changer, l’agriculture, le tourisme et certains secteurs manufacturiers étant particulièrement vulnérables aux impacts climatiques ». Le deuxième message sous-tend que le commerce est un multiplicateur de force pour les efforts d’adaptation des pays face aux perturbations climatiques, réduisant les coûts des technologies et des biens et services essentiels. L’OMC est certaine qu’ « à plus long terme, des marchés internationaux ouverts aideraient les pays à réaliser les ajustements économiques et la réaffectation des ressources nécessaires », notamment pour les économies les plus vulnérables – les pays les moins avancés, les petits États insulaires en développement et les pays en développement sans littoral. Le troisième message soutient que le commerce peut réduire le coût de l’atténuation du changement climatique – en soutenant la réduction ou la prévention des émissions de GES – et accélérer la transition vers une économie à faible émission de carbone et la création d’emplois verts. En effet, comme l’explique l’Organisation dans un communiqué, « les simulations de l’OMC présentées dans le rapport suggèrent que l’élimination des droits de douane et la réduction des mesures non tarifaires sur un sous-ensemble de biens environnementaux liés à l’énergie pourraient stimuler les exportations de 5 % d’ici 2030, tandis que les augmentations de l’efficacité énergétique et de l’adoption des énergies renouvelables qui en résulteraient réduiraient les émissions mondiales de 0,6% ». A retenir également, le quatrième message qui soutient que la coopération internationale sur les aspects commerciaux de la politique climatique est essentielle pour rendre les actions climatiques plus efficaces et la transition bas carbone plus juste, en minimisant les frictions commerciales et l’incertitude des investisseurs. Les auteurs du rapport sont persuadés que le monde n’atteindra pas l’objectif de l’Accord de Paris de limiter la hausse de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius sans coopération mondiale autour de politiques climatiques ambitieuses. Alain Bouithy
Une Nigériane prête à diriger l’OMC alors que son rival se retire (CGTN)
