ESSAOUIRA: Loubaba expose « Emergences fantastique » du 13 au 20 octobre courant à la galerie Tayeb Saddiki de Dar Souiri
A l’initiative de l’Association Essaouira -Mogador, l’artiste peintre et écrivaine Loubaba Laalej expose ses œuvres récentes sous le signe « émergence fantastique » du 13 au 20 octobre courant à la galerie Tayeb Saddiki de Dar Souiri. La cérémonie d’ouverture de cette exposition sera marquée par une rencontre esthétique avec l’artiste animée par des critiques d’art, des médiologues et des esthètes de renom. Sur cette exposition individuelle, l’artiste nous a confié : « Essaouira, carrefour des cultures et des civilisations. Ville historique des marins et des pêcheurs . C’est la ville des artistes par excellence. Cette ville sereine et sécurisante est celle des Chiadma Regraga arabophones au nord et des Haha berberophones au sud. Cette ville cosmopolite est symbolisée par le faucon d’ Eléonore qui a migré en son île pour nous rappeler que les frontières sont une notion humaine. Lui, qu’aucun obstacle n’ arrête, plane au dessus de la ville, la protège, tout en devenant son espèce protégée. Les gnaouis attirent à leur festival annuel le monde entier dont les maîtres de cette discipline artistique apportent leur note colorée. Cette ville m’a ouvert ses portes, je lui ouvre mon coeur de gratitude. J’ y exposerai du 13 au 20 octobre 2018 les toiles de ma période fantastique pour une ville si fantastique. ». Et d’ajouter : « Je suis ce qui se manifeste et qui s’expanse au-delà des au-delàs. Mon rêve est enfin libre des carcans de cette réalité. Je vis l’harmonie de sonates que moi seule peut entendre. Je touche les tréfonds de l’être. Je vibre les sons bas comme les aigus et je ne peux les exprimer qu’en dansant. Je suis là. Le travesti a disparu et les voiles se sont dévoilés. Mon nu est devenu si pur que la beauté l’a transcendé. « Je suis libre, libre, libre », s’est écrié mon écho intérieur. Ma joie est remontée. Mes larmes coulent. Je suis tout Amour. Je suis l’arbre aux bourgeons multiples. Je suis le jardin enchanté. Je suis la femme aux mille senteurs. Je contemple sereinement l’éternité. Je suis le couple intérieur ou l’androgyne réalisé.». Tantôt poétique, tantôt teinté de magie, l’univers unique de l’artiste-peintre Loubaba Laalej ne vous laissera pas de marbre. Fantasmagorique, son univers est fait de légendes qui cohabitent dans un espace à priori néo-réaliste en hommage à la ville mythique Essaouira, son imaginaire et son oiseau légendaire « Faucon de L’Eléonore». Comme tout artiste de l’art fantastique, Loubaba Laalej possède son propre terrain fertile en thèmes et en sujets mais la faculté première utilisée est son imagination débridée. Elle a dans son actif plusieurs expositions au Maroc et à l’étranger ainsi qu’un nombre représentatifs des livres d’art et des anthologies : Mes univers, fragments, Matière aux sons multiples, Malhoune et peinture… L.M
France 24: Le Paris des Arts pose ses caméras à Essaouira au Maroc
A l’occasion de la 21ème édition du festival Gnaoua et musiques du monde, qui a eu lieu du 21 au 23 juin dernier à Essaouira au Maroc, le Paris des Arts a posé ses caméras dans la cité des Alizés. L’occasion pour son animatrice Valérie Fayolle de proposer, ce samedi 14 à partir de 15h10 (heure de Paris), une émission spéciale en partant sur les pas de la communauté Gnaoua en compagnie de trois artistes qui vibrent au rythme de cette musique ancestrale. Ainsi, la peintre franco-marocaine Najia Mehadji fait découvrir le berceau de la confrérie, la Zaouïa Sidna Bilal, alors que la chanteuse et comédienne malienne Fatoumata Diawara, invitée cette année du festival parle de son lien si particulier avec cette musique. De son côté, Hassan Boussou, l’un des plus grands maâlems, revient sur ses débuts. On l’aura compris, cette émission spéciale d’une durée de 17 minutes est l’occasion de découvrir cette ville touristique située sur la côte atlantique du Maroc, du port avec ses remparts, ses goélands et ses barques multicolores en passant par la Médina jusqu’au berceau spirituel de la musique Gnaoua, la Zaouia Sidna Bilal.
Clôture du Festival gnaoua et musiques du monde 2018: La femme et la relève
Essaouira, le 24 juin 2018. Tombée de rideau sur une 21ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira qui a su tenir toutes ses promesses. Concerts d’exceptions, fusions habitées, débats et échanges passionnants, une relève assurée, l’Afrique assumée, le tout sublimé par un public fidèle et plein d’énergie. La 21ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde continue de porter ses valeurs et ses traditions tout en étant résolument moderne. C’est dans une ville des alizées à la météo clémente que le festival a réuni le monde autour de la musique et de l’art tagnaouite du 21 au 23 juin avec des moments de musique forts, des fusions aussi improbables que magiques où les maâlems gnaoua ont su démontrer l’étendue de leur talent face à des stars internationales, où le public a pu découvrir ou redécouvrir une relève gnaouie des plus prometteuses et des artistes qui proposent des concerts toujours plus habités. Une ouverture grandiose Ce 21 juin la fête de la musique rimait avec gnaoua en cette levée de rideau triomphante inaugurée par une parade de tous les maâlems participant à cette édition. Une belle entrée en matière qui allait laisser place à une ouverture proposée par le maâlem Hamid El Kasri et le groupe américain Snarky Puppy, résultat d’une résidence d’une semaine qui a nourrit une forte complicité entre les musiciens. « Je me suis penché sur la musique des Snarky Puppy, j’ai écouté plusieurs de leurs morceaux et j’en ai sélectionné quelques-uns qui pouvaient être compatibles avec la musique Gnaoua » a précisé le maâlem Hamid El Kasri, à la fin d’un concert d’ouverture fort réussi suivi. Des traditions à la modernité, le tourbillon Hoba Hoba Spirit n’est pas passé inaperçu sur la célèbre place Moulay Hassan. Le groupe de Hayha Music a livré un concert de plus de deux heures en passant en revue 20 ans de carrière et 8 albums. « Nous étions là il y a 15 ans pour un premier concert tout stressés. Aujourd’hui, nous sommes là et toujours aussi stressés » s’amuse Réda Allali, le leader du groupe, ému par un public conquis. Pendant ce temps-là, les concerts intimistes ont séduit un public en recherche de quiétude. Maâlem Haddada et Maâlem Ahmed Baqbou ont marqué Dar Loubane de leur énergie contagieuse, Maâlem Guadiri Hassan et Maâlem Omar Hayat ont fait le bonheur de Zaouia Issaoua. Quant à la Zaouia Sidna Blal, l’endroit authentique a rendu un vibrant hommage aux maâlems défunts de la confrérie d’Essaouira avec une nuit des plus colorées: Lila «Alwan Souira». Une édition féministe et féminine Au deuxième jour des festivités, les traditions continuent de prendre leur place et les grands rendez-vous du festival s’imposent d’eux même. La journée commence avec le Forum des droits de l’Homme sous le signe, cette année, de “l’impératif d’égalité”. Organisé en partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme pour la septième année consécutive, le Forum des droits de l’Homme a fait salle comble deux matinées de suite. Cette édition, qui a bénéficié du soutien d’ONU Femmes, a réuni des intervenant-e-s du Maroc, de Tunisie, du Mali, du Niger, de France et du Liban. La première séance a permis une clarification des notions d’égalité, de parité, et de discrimination. Les sessions suivantes ont notamment traité des voies de la réforme et des défis à venir en matière d’égalité entre hommes et femmes. Ouvert par une leçon inaugurale de Mme Rabéa Naciri, le forum a été conclu par le philosophe Ali Benmakhlouf qui a tiré les principaux enseignements des travaux. Du côté de la scène, la fusion entre Fatoumata Diawara et Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou), première femme à fouler la scène du Festival Gnaoua avec un guembri, restera dans les annales du festival. Un grand moment de musique et de partage offert par deux sublimes voix et deux artistes aux multiples talents qui a su réveiller les ancêtres maliens de la musique gnaoua. On retiendra la danse habitée d’une Fatoumata Diawara presque en transe sur les sons endiablés du guembri de la maâlema. Fusions, concerts et relève La fusion, label du Festival, était encore au rendez-vous lors de cette 21ème édition, plus forte que jamais. Sur la place Moulay Hassan ce vendredi 22 juin, place au mariage souvent réussit du Jazz avec la musique Gnaoua proposé par le trio de talent Holland / Hussain / Potter alors que la scène de la plage a assisté à la rencontre heureuse entre Maâlem Abdeslam Alikkane et Pepe Bao que la grand Maâlem Abdelkebir Merchane a clôturé avec beaucoup de grâce. Des concerts qui se sont suivis sans jamais se ressembler comme celui des Imarhan le groupe algérien d’origine Touareg qui a su apporter avec lui un bout de désert, ou comme ceux des Africa United et des Djmawi Africaqui ont célébré l’Afrique à leur manière le samedi 23 juin. Ce soir-là sur la grande place, le festival vivait un de ses temps fort, celui d’une fusion envoutante et envoutée entre Maâlem Hassan Boussou et le Benin International Musical (BIM), collectif de jeunes musiciens détonant plein d’énergie. Puis Michael League et son groupe Snarky Puppy, reviennent samedi soir rendre un dernier hommage à Essaouira, une ville qui a marqué le groupe. Michael League s’est d’ailleurs empressé d’écrire sur son compte Instagram “je ne remercierai jamais assez les organisateurs qui ont su créer une expérience qui va bien au-delà d’un festival”. Cette 21e édition a été traversée par l’espoir de la relève avec Hossam Gania d’une étonnante maturité face à Shabaka Hutchings, Nguyên Lê, David Aubaile et Omar El Barkaoui. Le fils de feu Mahmoud Guinéa qui a reçu le guembri des mains de son père a prouvé qu’il était son digne successeur. Charismatique, il a offert un concert de plus de 3 h ! Une relève, véritable noyau de cette édition, qui a démontré l’étendue de son talent avec des jeunes gnaoui respectueux de leur tradition, fiers de porter les couleurs de leur patrimoine qu’ils offrent au monde avec générosité. Des fusions
Ryanair lance ses premiers vols depuis deux nouveaux aéroports marocains
Ryanair a annoncé récemment ses premiers vols depuis Ouarzazate et son retour à Essaouira, portant à neuf le nombre total d’aéroports marocains. Dans le cadre de son programme d’hiver 2018, la compagnie aérienne européenne à bas prix indique qu’un service de deux vols par semaine depuis Essaouira vers Düsseldorf Weeze et depuis Ouarzazate vers Madrid débutera en octobre prochain. Ajoutons que le top management de Ryanair invite les clients marocains et les visiteurs à profiter de tarifs encore plus bas et des dernières améliorations de son programme « Always Getting Better ».
Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira: la relève Tagnaouite à l’honneur
Avec “la relève des Gnaoua”, le Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira croit en la force de la jeunesse créative. La nouvelle génération des maâlems ainsi sera au cœur de cette 21ème édition. En provenance d’Essaouira, Marrakech et Casablanca, une relève des maâlems foulera la scène Place Moulay Hassan pour perpétuer la tradition, avec une vision nouvelle et des projets d’avenir. Le Maâlem Abdeslam Alikkane directeur artistique et coach de la relève, propose des concerts tous les jours autour d’une nouvelle génération de maâlems issus de trois villes : La relève de Casablanca représentée par les maâlems Khalid Sansi, Ismael Rahil et Brahim Hamam. Jeudi 21 juin – Scène Place Moulay Hassan – 21H30. -MAÂLEM ISMAIL RAHIL Né en 1980 à Casablanca, Ismail Rahil a grandi dans une zaouia de Issawa et de Gnaoua où son père, le Moqaddem Haj Mustapha Rahil, l’a initié à l’art de la trance dès son plus jeune âge. A 14 ans, Ismail Rahil fait partie de plusieurs groupes locaux de musiques traditionnelles, pour finalement se dédier au Guembri. Ismail commença son parcours avec le défunt grand maâlem Hdmida Boussou, comme disciple, puis rejoint la troupe de maâlem Abdennabi El Gadari, jusqu’à en devenir maâlem lui-même et créer sa propre troupe « Oulad bambra ». Depuis, Ismail Rahil enchaîne les tournées dans le monde. Il a aussi été animateur pendant un an au Disneyland Epcot où il a battu un record de plus de 300 spectacles. Ismail Rahil a déjà enregistré son premier album « Aicha » qui a connu un franc succès chez les fans de la world music et prépare son prochain album qui coïncide avec le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira 2018. -MAÂLEM BRAHIM HAMAM Natif de Marrakech, ce grand voyageur s’imprègne des grands orchestres pour parfaire son apprentissage musical. Il travaille avec l’orchestre Oulad Lahssiri et décide de déménager à Casablanca pour apprendre des plus grands maâlems : Sam, Hmida Boussou, Abdelkader Benthami et Ouled Chrifa. Maâlem Hamam s’intéresse à la recherche musicale et à la fusion de l’art Gnaoua avec les musiques du monde. Il participe à de nombreux projets musicaux dans ce sens, notamment avec Amine Serraj, Vivier Lagneau ou encore Boddhi Satva. -MAÂLEM KHALID SANSI Né à Casablanca en 1987, maâlem Khalid Sansi a grandi dans une famille gnaouie. Il est le fils de Hassan Sansi « Moussandaw » grand moqaddem Gnaoua. Comme tout maâlem gnaoui, Khalid commence en tant que Koyo avec plusieurs maâlems dont Saïd & Abderrahim Oughassal « Benthami » qui sont aussi membres de sa famille. Plus tard, le jeune intègre d’autres groupes avec le maâlem Abdenbi el Gadari, Mustapha Baqbou et finalement Hassan Boussou, avant de créer sa propre troupe. Depuis son jeune âge, Khalid s’intéresse à la danse contemporaine et rejoint en 2006 la compagnie 2Kfar, avec qui il développe plusieurs projets de danse en y apportant sa touche Gnaoua. Khalid Sansi collabore aussi avec plusieurs artistes de renommée tel que Karim Ziad, feu Abdellatif Zine, Khalid Benghrib, Jacques Schwarz-Bart, Joss Stone, Oum, Lhiba Kingzoo, Mone Ekang…. En 2010, le maâlem Hassan Boussou lui remet le Guembri sur scène signe de reconnaissance de sa maitrise de la tradition Gnaoua. Khalid crée en 2014 en compagnie du fameux chanteur Malien Malik Diop le projet « Timbuktu » qui regroupe plusieurs artistes marocains et africains de renommée, avec lequel il fait une tournée nationale et participe au Festival Gnaoua et Musique du monde. Il participe aussi à d’autres festivals nationaux et internationaux tel que Elche Live Music Festival en Espagne, Festival de Casablanca, Festival Noujoum Gnaoua, Festival de la musique Diwane en Algérie, L’Boulevard des Jeunes Musiciens. La relève de Marrakech qui regroupe les maâlems Moulay El Taieb Adhbi, Tarik Ait Hmtti et Hicham Merchane. Vendredi 22 juin – Scène Place Moulay Hassan – 20H00. -MAÂLEM MOULAY EL TAYEB ADHBI Moulay El Tayeb Adhbi est né à Marrakech en 1979. Il a grandi dans une famille gnaoui, où il a été éduqué par son père, un maâlem nommé Moulay Abdellatif, et plusieurs maître Gnaoua, dont Mohamed Kouyou et Abdelkabir Ben Salloum connu par “Kabibir”, Mahjoub Al-Khlamousi, Zoukari Hassan et Haj Boujamaa… maâlem Moulay El Tayeb se distingue par les rythmes du patrimoine Gnaoua, ce qui lui a permis de participer à plusieurs festivals avec des artistes de renom. -MAÂLEM HICHAM MERCHANE Fils du maâlem Abdelkébir Merchane, Hicham Merchane est né en 1976 à Marrakech il a été initié à l’Art des Gnaoua dès l’âge de 7 ans, art qui s’hérite de père en fils, son parcours l’a amené à jouer avec plusieurs maâlems : Abdeslam Alikkane en France et en Belgique, Mahmoud Gania au Maroc est à l’étranger, ainsi qu’avec Hamid El Kasri. Il a également eu l’occasion de jouer au Brésil et en France avec Hassan Hakmoun, un maâlem qui vit aux États-Unis. Hicham Merchane marche dans les traces de son père avec lequel il a joué. Il a appris à chanter, danser et jouer de tous les instruments Gnaoua avec le grand maâlem Baqbou. Entre 2003 et 2004, il a participé à trois fêtes Gnaouies à Chicago, au Texas et à New York, où il a joué avec un groupe de jazz et s’est donc initié à l’art de la fusion. -MAÂLEM AIT HMITTI TARIQ Ait Hmitti Tariq, qui est née en 1982 le 23 février, dans la ville Antique de Marrakech, a grandi au sein d’une famille artistiquement particulière appartenant à la tradition de Gnaoua, qui s’hérite de père en fils. Son grand-père et son père étaient surnommés : M’qedmin Gnaoua. Son parcours artistique a débuté en 1998, sous les mains de son père et d’autres maîtres, à savoir : maâlem Mustapha Baqbou, maâlem Abdelkbir Merchan. Il a travaillé depuis, avec plusieurs maîtres et artistes à l’intérieur et à l’extérieur du pays. La diligence du maâlem Tariq le distingue des autres, et ce par le nom de célébrité “Hmitti” qui s’est fait, à travers l’innovation dans la fusion entre la musique Gnaoua et autres rythmes occidentaux, comme l’électro, sur laquelle il travaille depuis 2011, et a participé
Essaouira: la 7ème édition du Forum des droits de l’Homme consacrée à l’égalité et la parité
Pour la septième année consécutive, le Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) organisent le Forum des droits de l’Homme durant les matinées du 22 et 23 juin 2018. Organisé à l’occasion de la 21ème édition du Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, ce forum est depuis 2012 un espace de débat et d’échanges entre des intervenants nationaux et internationaux sur des problématiques actuelles de nos sociétés, soulignent les organisateurs. Soulignons qu’après deux premières éditions consacrées successivement à la jeunesse et à la culture, l’Afrique a constitué trois ans durant la thématique centrale du forum (histoire, femmes et diasporas africaines). Quant à l’édition 2017, elle était consacrée aux liens entre digital et culture. A noter que cette septième édition est consacrée à l’égalité et la parité. Questions transversales par excellence, l’égalité, la non-discrimination et la parité ont fait l’objet de débats passionnés ces dernières années. Pour rappel, le CNDH y a consacré plusieurs avis, rapports et activités en accompagnement du chantier de mise en œuvre des dispositions constitutionnelles relatives aux droits des femmes. Il faut dire que depuis l’adoption de la constitution de 2011, qui a consacré l’égalité et la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, plusieurs lois ont été adoptées. A titre de rappel, l’équipe d’organisation du Forum cite, entre autres, la loi n° 79.14 portant création de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination (APALD), la loi n° 103/13 relative à la lutte contre les violences faites à l’égard des femmes, loi n° 78.14 qui a établi le Conseil consultatif de la famille et de l’enfance (CCFE) et la loi n° 66-16 modifiant et complétant la loi n° 77-03 relative à la communication audiovisuelle, qui consacre la promotion de la culture de l’égalité entre les sexes et la lutte contre la discrimination basée sur le sexe. Par ailleurs, et en réponse aux mobilisations du mouvement des droits des femmes, elle rappelle que « les lois organiques relatives au Parlement et aux collectivités territoriales ont permis de hisser la représentation des femmes dans les instances élues au niveau national et territorial ». Toutefois, les organisateurs constatent que les avancées réelles enregistrées dans l’ordre juridique interne ne se traduisent malheureusement pas dans le quotidien des femmes, notamment les plus vulnérables à la pauvreté et à l’exclusion. Dans un rapport intitulé L’état de l’égalité et de la parité au Maroc publié en 2015, le CNDH avait rappelé ces avancées, mais avait noté une « évaporation progressive des promesses constitutionnelles » et la persistance de nombreuses discriminations légales et de fait, soulignent-ils. Dans ce document, le CNDH avait notamment mis en exergue le retard dans l’installation des deux instances constitutionnelles ayant pour objectif de contribuer à l’effectivité des dispositions relatives à l’égalité de genre et à la parité dans tous les domaines (l’APALD et le CCFE). En plus des écarts entre hommes et femmes dans l’accès à l’emploi et aux activités socio-économiques, de l’importante prévalence des violences subies par les femmes dans l’espace privé et public, du droit des femmes à mettre fin à une grossesse non désirée, de la liberté vestimentaire et du mariage des mineures, etc., des débats passionnés ont marqué l’actualité des dernières semaines. Considérée, dans un passé récent, comme tabou, la revendication de l’égalité successorale dans le cadre d’une refonte globale et profonde du Code de la famille et en conformité avec la constitution et les engagements internationaux du Maroc, État partie à la CEDAW, fait désormais partie du débat public. L’occurrence actuelle de ces débats, à la fois inédits et féconds, reflète les mutations profondes de la société marocaine dont, parmi les plus significatives, la baisse de la fécondité et son corollaire, la diminution de la taille des ménages, la prédominance de la famille nucléaire, l’important recul de l’âge au premier mariage et l’accès quasi paritaire des filles à l’éducation, notamment en milieu urbain. Mais ces débats sont également l’expression des injustices et discriminations criantes persistantes à la fois dans l’ordre juridique et dans les choix opérés par des politiques publiques aveugles à la dimension genre et encore fortement imprégnées du paradigme « Monsieur gagne-pain et madame au foyer ». Ce sont ces enjeux et défis que le Forum des droits de l’Homme qui se tient en marge de la 21ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, se propose de débattre en y consacrant plusieurs moments déclinés en quatre grandes questions.
Les fusions, tradition du festival Gnaoua pour des moments d’échanges et d’émotions
Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira n’a eu de cesse de mettre en avant tout le talent et l’héritage Gnaoua au profit du monde. Grâce à la fusion, label du festival, les maâlems rencontrent les plus grands musiciens du monde, toujours charmés par la richesse de cette musique envoûtante. 20 ans plus tard, la tradition continue… Les fusions programmées pour cette 21ème édition sont : Maâlem Abdeslam Alikkane & Pepe Bao (fusion des racines gnaoui et andalouses) Maroc / Espagne Vendredi 22 juin – Scène de la Plage – 22H00 Le maâlem et directeur artistique Abdeslam Alikkane montera sur scène avec le bassiste Pepe Bao, grand musicien du panorama musical espagnol, qui a codirigé avec Andreas Lutz le groupe O’Funk’illo, et a collaboré pendant de nombreuses années avec Raimundo Amador, Obús, Barón Rojo ou Medina Azahara. Maâlem Saïd Oughessal & le Trio Holland / Hussain / Potter (jazz gnaoui) Maroc / Royaume-Uni / Inde / Etats-Unis Vendredi 22 juin – Scène Moulay Hassan – 23H00 Maâlem Saïd Oughessal, un des plus talentueux de sa génération, rencontre le trio composé de Dave Holland (basse), Zakir Hussain (tablas), Chris Potter (saxophone). Dave Holland est un élément fondamental de l’évolution du jazz contemporain. Il a partagé des aventures musicales avec des grands noms tels que Miles Davis, Chick Corea, Herbie Hancock, Pat Metheny et bien d’autres. Les sonorités du guembri de Saïd Oughessal et les rythmes jazz du trio Holland / Hussain / Potter proposeront une fusion colorée, tout en finesse. Fatoumata Diawara & Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou, une fusion conjuguée au féminin) Maroc / Mali Vendredi 22 juin – Scène Moulay Hassan – 01H00 Elles ont le courage et la bravoure pour crédo, le talent et l’amour de l’héritage en commun et mènent aussi le même combat. D’un côté, Asma Hamzaoui joue au guembri en défiant les tabous, de l’autre, Fatoumata Diawara, chante malgré l’interdiction de pratiquer de la musique par les islamistes dans le nord du Mali. Asma Hamzaoui perpétue la tradition avec sa touche personnelle et Fatoumata Diawara préserve son héritage africain en tirant son inspiration de la tradition du chant wassoulou. La rencontre de ces deux grandes musiciennes promet d’être un moment de grande émotion. Maâlem Hassan Boussou & le collectif Benin international musical (sons Gnaoua et chants Vaudous, une histoire d’ancêtres) Maroc / Bénin Samedi 23 juin – Scène Moulay Hassan – 22H30 Le Festival Gnaoua fait escale au Bénin avec BIM (Benin International Musical), un collectif d’artistes béninois, en partenariat avec le groupe Radio France. Un tourbillon de folie qui rend hommage à la musique des ancêtres du Dahomey. Au programme : des rythmes vaudous, des chants traditionnels, avec des mélodies électriques bien pimentées et des sons modernes que le collectif partagera lors d’une fusion unique avec le maâlem Hassan Boussou. Les rythmes gnaoua et les danses du culte vaudou offriront un retour aux sources, avec des sonorités pleines d’énergie pour une fusion des plus impressionnantes. Maâlem Hossam Gania & Guests : Shabaka Hutchings, Nguyên Lê, David Aubaile & Omar Barkaoui (pour des projets d’avenir) Maroc / Royaume-Uni / Vietnam / France Samedi 23 juin – Scène Moulay Hassan – 01H15 Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde présente une fusion artistique des plus pointues avec maâlem Hossam Gania. Fils de l’indétrônable Feu maâlem Mahmoud Gania, maâlem Hossam Gania jouera aux côtés de la révélation du jazz anglais, le saxophoniste Shabaka Hutchings, le guitariste et bassiste français d’origine vietnamienne, le grand Nguyên Lê, le pianiste flûtiste attiré par les musiques maghrébines David Aubaile et le très prometteur Omar Barkaoui, un des batteurs marocains les plus doués de sa génération. Une création marocaine, française et anglaise pensée par le Festival Gnaoua afin d’encourager le jeune Gania dans sa démarche artistique. Le festival lui produit également un album composé de morceaux du répertoire des Gnaoua d’Essaouira. Sa réalisation est dirigée par le directeur artistique du festival : le batteur Karim Ziad. Cet album inclura la fusion interprétée lors de cette 21ème édition.
ESSAOUIRA : le 21ème Festival Gnaoua et musiques du monde promet des moments d’exception et de partage
Pour sa 21ème édition, le Festival Gnaoua promet comme chaque année des moments d’exception de musique et de partage, du 21 au 23 juin. Essaouira accueille les plus grands maâlems et musiciens du monde, le temps d’un week-end de fusions et d’émotions. Comme à son accoutumée, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira donne rendez-vous aux grands maâlems et aux meilleurs musiciens de la scène internationale pour une communion autour des musiques ancestrales et actuelles. Pour donner le ton à une belle programmation musicale, le plus international des maâlems, Hamid El Kasri, présentera le fruit d’une résidence d’une semaine avec les incroyables Snarky Puppy. Véritable révélation de ces dernières années, le groupe composé de musiciens américains métissés a pour habitude de proposer des featuring avec des musiques d’autres horizons et des chanteurs d’un tout autre univers que le leur. Groupe de jazz expérimental qui mise sur l’improvisation, les Snarky Puppy et leur leader Micheal League trouveront leur bonheur avec le maâlem Hamid El Kasri, lui aussi grand habitué des fusions et des résidences avec des musiciens de renommée internationale. Après une ouverture vitaminée, place à la fusion. Le festival propose cette année quatre concertsfusion inédits : la rencontre de deux grandes musiciennes qui ont, non seulement le talent et l’authenticité en commun, mais mènent aussi le même combat, celui des femmes et de l’égalité : Fatoumata Diawara et Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou) s’apprêtent à donner un concert inédit. Pendant ce temps, une autre fusion se prépare et pas des moindres, celle entre le plus groovy des maâlems, Hassan Boussou et le collectif Benin International Musical. Une formation pleine de fraicheur et d’énergie. Encore une fois, l’art ancestral qu’est la musique Gnaoua se mélangera aux chants traditionnels du Benin mariés à des rythmes actuels. La formation Benin International Musical est proposée en partenariat avec le Groupe Radio France. Et puisque deux ne s’annonce jamais sans trois, la fusion sera aussi au rendez-vous avec maâlem Said Oughessal et le Trio Holland/Hussain/Potter, celui-ci composé de Dave Holland (basse), Zakir Hussain (tablas), Chris Potter (saxophone). Dave Holland est un acteur fondamental de l’évolution du jazz contemporain. Il a partagé des expériences musicales avec Miles Davis, Chick Corea, John Scofield, Anthony Braxton, Betty Carter, Steve Coleman, Herbie Hancock, Pat Metheny et Chris Potter. Tout en finesse, à mi-chemin entre jazz, rythmes ganoua et sonorités indiennes, Dave Holland se propose de faire une fusion colorée avec le maâlem Said Oughessal. Virtuose du gembri, le maâlem s’inspire de ses nombreuses collaborations avec notamment, Randy Weston, Jorge Pardo ou encore Rubem Dantas et le percussionniste de Paco de Lucia. La dernière fusion et pas des moindres sera la rencontre des traditions Gnaoua avec ses racines andalouses ! Le maâlem et directeur artistique du festival Gnaoua et Musiques du Monde, Abdeslam Alikkane, partagera la scène avec le bassiste Pepe Bao. Musicien authentique du panorama musical espagnol, Pepe Bao a codirigé avec Andreas Lutz le groupe O’Funk’illo, et a collaboré pendant de nombreuses années avec Raimundo Amador, Obús, Barón Rojo et Medina Azahara. Des fusions, des résidences et pas moins de 14 concerts, repartis sur les deux grandes scènes : la scène Moulay Hassan et la scène de la Plage. La scène Moulay El Hassan accueillera le bouillonnant Hoba Hoba Spirit. Le groupe phare de sa génération qui fait groover les musiques populaires marocaines y présentera son dernier album « Kamayanbaghi ». Quant à la scène de la plage, elle accueillera les musiques du monde et les maâlems Gnaoua, à l’image de Djmawi Africa (Gnaoua – Algérie), Imarhan (Musique touareg – Algérie), Africa United (Formation musicale maroco-africaine), Maâlem Kbiber (Maroc), Maâlem Abdelkebir Merchane (Maroc) et Maâlem Mustapha Baqbou (Maroc). Le festival rassemble, fédère et propose des rencontres musicales inédites, certes, mais prépare aussi l’avenir. Avec « La relève Tagnaouite », le festival Gnaoua et Musiques du Monde pense à la transmission, à la relève et à la force de la jeunesse créative. Après le tremplin « Ouled Mogador Music Action », qui a puisé le talent à la source d’Essaouira, la relève Tagnaouite permet à cette nouvelle génération de fouler la scène Moulay Hassan, avec une vision et une ébauche de carrière. Cœur de la stratégie du festival, véritable acte de foi et de résistance depuis 1998, la jeunesse et la transmission du patrimoine sont primordiales. Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde mise ainsi sur Hossam Gania, qui s’est vu offrir sur scène le guembri de son père, l’indétrônable Mahmoud Guinéa, et ce peu de temps avant sa disparition il y a trois ans. Le maâlem jouera aux côtés de la nouvelle figure anglaise du jazz, le saxophoniste Shabaka Hutchings, le guitariste et bassiste français d’origine vietnamienne Nguyên Lê, le pianiste flutiste David Aubaile et le très prometteur Omar Barkaoui, un des batteurs marocains les plus doués de sa génération. Pensée par le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, cette création marocaine, française et anglaise sera sans doute un nouveau tremplin pour la démarche artistique de Hossam Gania. Le festival produit également pour le jeune artiste un album, composé de morceaux du répertoire des gnaouas d’Essaouira. Sa réalisation est menée par le directeur artistique du festival, le batteur et maître de la fusion : Karim Ziad. L’album inclut deux titres fusions qui seront interprétées lors de cette 21ème édition. Mais encore, le Maâlem Abdeslam Alikkane directeur artistique et coach de la relève, propose des concerts tous les jours autour d’une nouvelle génération de maâlems issus de trois villes : La relève de Casablanca, qui rassemble Khalid Sansi (mémorable fusion en 2017 avec Bill Laurence), Ismael Rahil et Brahim Hamam ; La relève de Marrakech, qui regroupe Moulay El Tayeb Adhbi, Tarik Ait Hmitti et Hicham Merchane (fils du maâlem Abdelkebir Merchane) ; La relève d’Essaouira, composée de Said Boulhimas (Band of Gnaoua), Abdelmalek El Kadiri et Mohamed Boumazzough. En parallèle, et fidèle aux rendez-vous qui font son succès, le festival Gnaoua et Musiques du Monde annonce la tenue du Forum des droits de l’Homme, pour la