ESSAOUIRA : le 21ème Festival Gnaoua et musiques du monde promet des moments d’exception et de partage
Pour sa 21ème édition, le Festival Gnaoua promet comme chaque année des moments d’exception de musique et de partage, du 21 au 23 juin. Essaouira accueille les plus grands maâlems et musiciens du monde, le temps d’un week-end de fusions et d’émotions. Comme à son accoutumée, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira donne rendez-vous aux grands maâlems et aux meilleurs musiciens de la scène internationale pour une communion autour des musiques ancestrales et actuelles. Pour donner le ton à une belle programmation musicale, le plus international des maâlems, Hamid El Kasri, présentera le fruit d’une résidence d’une semaine avec les incroyables Snarky Puppy. Véritable révélation de ces dernières années, le groupe composé de musiciens américains métissés a pour habitude de proposer des featuring avec des musiques d’autres horizons et des chanteurs d’un tout autre univers que le leur. Groupe de jazz expérimental qui mise sur l’improvisation, les Snarky Puppy et leur leader Micheal League trouveront leur bonheur avec le maâlem Hamid El Kasri, lui aussi grand habitué des fusions et des résidences avec des musiciens de renommée internationale. Après une ouverture vitaminée, place à la fusion. Le festival propose cette année quatre concertsfusion inédits : la rencontre de deux grandes musiciennes qui ont, non seulement le talent et l’authenticité en commun, mais mènent aussi le même combat, celui des femmes et de l’égalité : Fatoumata Diawara et Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou) s’apprêtent à donner un concert inédit. Pendant ce temps, une autre fusion se prépare et pas des moindres, celle entre le plus groovy des maâlems, Hassan Boussou et le collectif Benin International Musical. Une formation pleine de fraicheur et d’énergie. Encore une fois, l’art ancestral qu’est la musique Gnaoua se mélangera aux chants traditionnels du Benin mariés à des rythmes actuels. La formation Benin International Musical est proposée en partenariat avec le Groupe Radio France. Et puisque deux ne s’annonce jamais sans trois, la fusion sera aussi au rendez-vous avec maâlem Said Oughessal et le Trio Holland/Hussain/Potter, celui-ci composé de Dave Holland (basse), Zakir Hussain (tablas), Chris Potter (saxophone). Dave Holland est un acteur fondamental de l’évolution du jazz contemporain. Il a partagé des expériences musicales avec Miles Davis, Chick Corea, John Scofield, Anthony Braxton, Betty Carter, Steve Coleman, Herbie Hancock, Pat Metheny et Chris Potter. Tout en finesse, à mi-chemin entre jazz, rythmes ganoua et sonorités indiennes, Dave Holland se propose de faire une fusion colorée avec le maâlem Said Oughessal. Virtuose du gembri, le maâlem s’inspire de ses nombreuses collaborations avec notamment, Randy Weston, Jorge Pardo ou encore Rubem Dantas et le percussionniste de Paco de Lucia. La dernière fusion et pas des moindres sera la rencontre des traditions Gnaoua avec ses racines andalouses ! Le maâlem et directeur artistique du festival Gnaoua et Musiques du Monde, Abdeslam Alikkane, partagera la scène avec le bassiste Pepe Bao. Musicien authentique du panorama musical espagnol, Pepe Bao a codirigé avec Andreas Lutz le groupe O’Funk’illo, et a collaboré pendant de nombreuses années avec Raimundo Amador, Obús, Barón Rojo et Medina Azahara. Des fusions, des résidences et pas moins de 14 concerts, repartis sur les deux grandes scènes : la scène Moulay Hassan et la scène de la Plage. La scène Moulay El Hassan accueillera le bouillonnant Hoba Hoba Spirit. Le groupe phare de sa génération qui fait groover les musiques populaires marocaines y présentera son dernier album « Kamayanbaghi ». Quant à la scène de la plage, elle accueillera les musiques du monde et les maâlems Gnaoua, à l’image de Djmawi Africa (Gnaoua – Algérie), Imarhan (Musique touareg – Algérie), Africa United (Formation musicale maroco-africaine), Maâlem Kbiber (Maroc), Maâlem Abdelkebir Merchane (Maroc) et Maâlem Mustapha Baqbou (Maroc). Le festival rassemble, fédère et propose des rencontres musicales inédites, certes, mais prépare aussi l’avenir. Avec « La relève Tagnaouite », le festival Gnaoua et Musiques du Monde pense à la transmission, à la relève et à la force de la jeunesse créative. Après le tremplin « Ouled Mogador Music Action », qui a puisé le talent à la source d’Essaouira, la relève Tagnaouite permet à cette nouvelle génération de fouler la scène Moulay Hassan, avec une vision et une ébauche de carrière. Cœur de la stratégie du festival, véritable acte de foi et de résistance depuis 1998, la jeunesse et la transmission du patrimoine sont primordiales. Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde mise ainsi sur Hossam Gania, qui s’est vu offrir sur scène le guembri de son père, l’indétrônable Mahmoud Guinéa, et ce peu de temps avant sa disparition il y a trois ans. Le maâlem jouera aux côtés de la nouvelle figure anglaise du jazz, le saxophoniste Shabaka Hutchings, le guitariste et bassiste français d’origine vietnamienne Nguyên Lê, le pianiste flutiste David Aubaile et le très prometteur Omar Barkaoui, un des batteurs marocains les plus doués de sa génération. Pensée par le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, cette création marocaine, française et anglaise sera sans doute un nouveau tremplin pour la démarche artistique de Hossam Gania. Le festival produit également pour le jeune artiste un album, composé de morceaux du répertoire des gnaouas d’Essaouira. Sa réalisation est menée par le directeur artistique du festival, le batteur et maître de la fusion : Karim Ziad. L’album inclut deux titres fusions qui seront interprétées lors de cette 21ème édition. Mais encore, le Maâlem Abdeslam Alikkane directeur artistique et coach de la relève, propose des concerts tous les jours autour d’une nouvelle génération de maâlems issus de trois villes : La relève de Casablanca, qui rassemble Khalid Sansi (mémorable fusion en 2017 avec Bill Laurence), Ismael Rahil et Brahim Hamam ; La relève de Marrakech, qui regroupe Moulay El Tayeb Adhbi, Tarik Ait Hmitti et Hicham Merchane (fils du maâlem Abdelkebir Merchane) ; La relève d’Essaouira, composée de Said Boulhimas (Band of Gnaoua), Abdelmalek El Kadiri et Mohamed Boumazzough. En parallèle, et fidèle aux rendez-vous qui font son succès, le festival Gnaoua et Musiques du Monde annonce la tenue du Forum des droits de l’Homme, pour la
Snarky Puppy et Maalem Hamid el Kasri en ouverture du 21è Festival Gnaoua
Le festival Gnaoua et musiques du monde revient du 21 au 23 juin pour une 21ème édition pleine de surprises. L’ouverture en témoigne : les incroyables Snarky Puppy vont investir la scène Moulay Hassan en offrant une fusion avec le grand maâlem Hamid El Kasri. Étincelles garanties. Pour sa 21ème édition, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira revient du 21 au 23 juin avec une programmation intense et qui promet de beaux moments de musique et de partage. L’ouverture du festival sera digne d’une fête de la musique avec les incroyables Snarky Puppy, groupe de Jazz Fusion Instrumentale. Ce collectif de grands musiciens de Brooklyn qui font le tour de monde, habitués à faire des featuring avec tout genre de musique, donne deux concerts à Essaouira : ils ouvrent le bal le 21 juin et clôturent les festivités le 23 juin. Connus pour des fusions instrumentales entre Jazz, Funk et Gospel, les Snarky Puppy comptent donner un concert plein de fraîcheur et d’énergie sous l’œil bienveillant de leur leader : le bassiste Michael League et de leur pianiste déjà célèbre, Bill Laurence. L’ouverture sera sublimée par une fusion avec le magnétique maâlem Hamid El Kasri. Le plus international des maâlems qui réussi admirablement à faire de la tagnaouite une invitation dans un univers musical muli-dimensionnel. Le Festival qui célèbre la musique, la rencontre entre les rythmes des Gnaoua et les musiques du Monde depuis plus de 20 ans a vu défiler les plus grands artistes de la scène internationale. Un festival qui met en avant ces rencontres fusionnelles entre les maîtres Gnaoua et les Jazzmen offre toujours d’intenses moments d’improvisation musicale. Cette année encore, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde ne déroge pas à la règle : une programmation puissante sera dévoilée dans les jours à venir, assurent les organisateurs. Pour rappel, Snarky Puppy est un collectif composé de plus de 25 musiciens en rotation, récompensé aux Grammy Awards à trois reprises! Ses membres ont joué avec beaucoup de grands noms de la musique comme Erykah Badu, Snoop Dogg, Kendrick Lamar, ou D’Angelo, des producteurs comme Kirk Franklin, David Crosby et Salif Keïta ou ont signés avec le label GroundUP Music en tant qu’artistes solo. Leur musique est une convergence entre la musique « white » et « black » américaine avec des accents et des influences du monde entier. Les membres du groupe ont des origines du Japon, d’Argentine, du Canada, de la Grand Bretagne et de Puerto Rico. Mais plus que les différentes origines des musiciens, Snarky Puppy c’est le bonheur de jouer ensemble et cette inventivité perpétuelle qui les caractérise. Le groupe a été créé en 2004 par le compositeur et bassiste Michael League, et réunissait au départ une joyeuse bande d’amis de l’université de North Texas, du Programme Etudes de Jazz. Grand habitué du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, Hamid El Kasri est né à Ksar El Kébir en 1961, dans le nord du Maroc. Il est formé dès l’âge de 7 ans par les maâlems Alouane et Abdelouahed Stitou, mais sa passion lui vient du mari de sa grand-mère, ancien esclave soudanais. Son talent lui permet de concilier les rythmes Gnaoua du Nord et du Sud du Maroc. Il doit sa réputation à sa voix, profonde et intense. Cette même voix fait de lui l’un des maâlems les plus appréciés et les plus sollicités. Pour rappel, Hamid El Kasri créa l’événement en 2004 avec feu Joe Zawinul, l’illustre pianiste autrichien, en présentant une des fusions les plus marquantes du Festival. Lors de l’édition 2010, Hamid El Kasri a présenté « Yobadi », un album de fusions, fruit d’une collaboration étroite avec Karim Ziad. Et en 2011 à Essaouira, il a enchanté le public du Borj lors de son concert exceptionnel avec Hamayun Kahn et Shahin Shahida. En mars 2017, il participe au Gnaoua Festival Tour, la tournée des 20 ans de Gnaoua à Washington et à New York.
Royal Air Maroc ouvre une nouvelle ligne Casablanca-Essaouira
A compter du 12 septembre courant, Royal Air Maroc desservira la ville d’Essaouira au départ de Casablanca à raison de trois fréquences par semaine. La nouvelle ligne aérienne Casablanca-Essaouira, mise en place dans le cadre d’une convention signée avec la région Marrakech-Safi, renforce le réseau domestique de la compagnie qui compte désormais 22 liaisons reliant les différentes villes du Royaume, a annoncé la direction de la compagnie aérienne marocaine. L’inauguration de cette ligne fait suite aux efforts conjoints de Royal Air Maroc, du ministère du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale ainsi que de l’ensemble des acteurs régionaux institutionnels et professionnels, a indiqué la compagnie dans un communiqué. « Elle va permettre de contribuer au développement d’une destination riche d’un fort potentiel touristique grâce à ses atouts naturels, historiques et culturels, notamment sa médina classée depuis 2001 au patrimoine mondial de l’UNESCO », a-t-elle expliqué. Grâce à cette ligne, Essaouira sera reliée directement à la métropole casablancaise et elle sera surtout connectée aux 90 destinations internationales du réseau de Royal Air Maroc. « L’ouverture de cette liaison s’inscrit dans la mission de Royal Air Maroc en tant qu’acteur majeur de la promotion et du développement touristique national. La compagnie renforce également son implication au service du développement territorial dans le cadre de la stratégie de régionalisation avancée du Royaume », souligne Abdelhamid Addou, président Directeur Général de Royal Air Maroc. A travers une série de conventions passées avec différentes régions du Royaume (Draa Tafilalet, Tanger- Tétouan- El Hoceima, Oriental, Laâyoune6 Sakia Elhamra, Dakhla- Oued Eddahab, Guelmim- Oued Noun, Marrakech-Safi), Royal Air Maroc entend ainsi contribuer au renforcement de l’attractivité des régions ainsi qu’à leur désenclavement et leur développement touristique. Par ailleurs, le renforcement de ces partenariats a permis de développer de manière notoire le transport aérien intérieur, a ajouté le document notant que la compagnie marocaine transporte près d’un million de passagers par an sur les vols domestiques. A souligner que les vols, qui seront opérés en ATR72 d’une capacité de 70 sièges, sont d’ores et déjà proposés à la vente sur le site www.royalairmaroc.com, dans les agences commerciales de la compagnie et sur le réseau des agences de voyages.
Ismaël Lô : Je n’ai plus l’âge d’être sur les routes tout le temps
Ismaël Lô n’a plus l’âge d’être sur les routes tout le temps. « C’est vrai qu’il y a des moments de saturation où on a envie de tout quitter pour se recentrer sur sa famille et son entourage », a dernièrement confié la star sénégalaise. L’artiste sénégalais s’intéresse de plus en plus au bricolage et construit désormais des choses pour sa maison. « J’ai un manguier, un citronnier, de la salade et de la menthe. J’ai un verger que j’aime entretenir », a-t-il expliqué au magazine Le Point Afrique. Mais que ses fans se rassurent. Ismaël Lô n’a pas totalement abandonné la musique : sa passion pour la scène est toujours aussi vive et il assure être encore heureux quand il est devant son public. A propos, rappelons que l’artiste était l’invité phare des vingt ans du Festival gnaoua et musiques du monde d’Essaouira au Maroc. Un véritable moment de bonheur pour celui l’artiste bricoleur et le public marocain très nombreux lors de sa prestation. « La soirée était incroyable, il y avait une énergie phénoménale, le public a été très réceptif, et j’ai senti que j’avais fait mon travail d’apporter de la joie et du bonheur aux gens », a-t-il confié à l’hebdomadaire français regrettant même de n’avoir pas pu faire de rappels faute temps. « J’ai l’habitude d’en faire 4 ou 5, mais j’ai été obligé d’arrêter à mon grand regret, car on m’a indiqué que c’était la fin du concert », a-t-il dit sans en vouloir aux organisateurs. A propos toujours de la musique, l’artiste estime qu’il n’est pas dans une nécessité de produire tout le temps un album. « Je choisis à présent le bon moment, quand l’envie et l’inspiration sont au rendez-vous, je me mets au travail et j’y prends plaisir. J’ai envie de sortir un nouvel album, il y a des titres dans mes cartons qui datent de 8 ans et même plus, que je souhaite dépoussiérer pour leur donner vie. J’ai découvert des vieilles chansons qui ont même 15 ans », a-t-il expliqué. Persuadé de n’avoir plus l’âge d’être sur les routes tout le temps, il pense qu’il y a un moment où «il faut savourer sa vie et faire ce qui nous fait du bien. Je profite également de mes 5 enfants et de mes 4 petits-enfants ». Comme pour assurer ses fans, il révèle qu’il a une chanson dédiée à sa première petite fille qui n’est jamais sortie qui date de 11 ans. Cette chanson « fera partie également de mon prochain album ». Décidément, Ismaël Lô ne les pas oubliés.
Pour les 20 ans du festival Gnaoua: Band of Gnawa sur la scène Moulay Hassan
L’annonce vaut le détour. Le jeudi 29 juin à 23H30, Essaouira vibrera aux rythmes et sonorités de l’ensemble Band of Gnawa. Pour les 20 ans du festival Gnaoua et musiques du monde, les magiciens de la fusion seront de retour sur la scène Moulay Hassan pour une soirée qui s’annonce riche en couleur. Créé en 2007, à l‘occasion des 10 ans du festival, l’ensemble musical revisite quelques mythiques standards rock des 70‘s (Come Together, Who knows, Gallows pole…) en une fusion Gnaoua-Rock inédite, rappellent les organisateurs. Comme le rappellent ces derniers, la formation rend hommage au fameux « Band of Gypsys », créé par Hendrix en 69 et qui, à l‘instar des Stones, des Beatles ou Led Zeppelin a été directement influencée par les musiques du Maghreb et plus particulièrement par celle des Gnaoua. Jeudi 29 juin à 23H30 Scène Moulay – Essaouira. Programmation : Loy Ehrlich : direction musicale, gumbasse (France/Maroc) Maâlem Saïd Boulhimas : chant gnawa, guembri (Maroc) Akram Sedkaoui : chant rock (France/Tunisie) Jean-Philippe Rykiel : claviers (France) Eric Löhrer : guitare (France) Cyril Atef : batterie, percussions (France) Tao Ehrlich : batterie, percussions (France) Abdellatif Ramni: karkabou, chœurs, danse (Maroc, France) Amine El Allouki : karkabou, chœurs, danse (Maroc) Hicham Ait Salah : karkabou, chœurs, danse (Maroc) Simo Boumazzough : karkabou, chœurs, danse (Maroc).
Essaouira fête les 20 ans de son magnifique festival Gnaoua et musiques du Monde
Le 29 juin courant sera donné le coup d’envoi du Festival Gnaoua et musiques du Monde d’Essaouira. La fête, qui s’annonce exceptionnelle, se tiendra jusqu’au 1er juillet prochain. Il faut dire que cette année, le festival Gnaoua célèbre ses 20 ans. Deux décennies fortes en émotions et riches en découvertes qui auront fait vibrer des centaines de milliers de festivaliers et curieux. La programmation des plus grands noms de la musique gnaoua et des artistes internationaux venant de plusieurs pays à cette 20ème édition promet, cette année encore, des moments particulièrement intenses et emprunts de nostalgie. Bref, on attend des monts et des merveilles. « Les artistes les plus talentueux sont invités à une rencontre fusionnelle avec les maîtres Gnaoua et, ensemble, créent d’intenses moments d’improvisation musicale », annoncent les organisateurs. Ces derniers promettent que les grands noms seront là, pour des concerts pleins d’énergie, ou le blues légendaire de Lucky Peterson côtoiera le jazz aérien de Bill Laurance, les rythmes endiablés de Carlinhos Brown ou la voix pleine de sagesse d’Ismaël Lô. Ce n’est pas tout. « Les musiciens, amis du festival, véritables acteurs et témoins de cette aventure si particulière, reviennent fouler les planches d’Essaouira pour des créations revisitées, à l’image de la résidence créée par le Maâlem Abdeslam Alikane et Ray Lema, complices depuis 20 ans », assure-t-on. Pour ses 20 ans, le festival promet aussi un spectacle tout en finesse pensé par Loy Ehrlich et sa troupe haute en couleurs de Band of Gnawa. Sans oublier l’énergie débridée d’Amazigh Kateb et de Gnawa Diffusion. Pour fêter les 20 ans, plusieurs résidences ont été spécialement conçues. Ils proposeront de véritables spectacles originaux, comme le mariage entre le soufisme indo-pakistanais et la tagnaouite proposé par Titi Robin, ou le voyage de Guinée à Sidi Ali Ben Hamdouch créé par le Maâlem Hassan Boussou et ses compagnons. Il n’y a pas de doute que ce rendez-vous fera encore vivre des émotions uniques, des moments privilégiés de communion à travers la musique. Pour rappel, le festival Gnaoua et musiques du Monde d’Essaouira est produit et organisé par l’agence A3 Communication.
Arts plastiques. «L’aube transfigurée» de Claude Senouf exposée à Essaouira
«L’aube transfigurée» est le thème que l’artiste-peintre marocain Claude Senouf a choisi pour sa dernière série d’œuvres qu’il expose du 24 avril jusqu’au 10 mai prochain au Musée Sidi Mohamed Ben Abdellah à Essaouira. Dans cette exposition, ce plasticien inspiré rend un vibrant hommage posthume au compositeur, peintre et théoricien autrichien Arnold Schönberg décédé à Los Angeles en 1951. L’artiste invite ainsi les passionnés d’art à découvrir le fruit de sa longue quête et de ses recherches plastiques. Dans son travail, l’artiste peintre Claude Senouf fait preuve d’une conception faite d’exigence et d’honnêteté foncière, mais aussi d’instinct immédiat, de rêve fugace et de poésie impalpable. Et ces deux aspects s’harmonisent pour s’incarner littéralement dans la matière, le pigment, le trait et la lumière. «La perfection dans la peinture est la toile blanche. Celui qui y laisse son empreinte s’y mesure. Soit qu’ils se conjuguent à l’unisson soit qu’ils se livrent a la confrontation, le regard de l’autre se chargera de déterminer la ligne de démarcation. Mais comme nous faisons aussi partie de cet univers on se mesure finalement à soi même. Par conséquence le vécu pourrait primer sur tous les autres paramètres de toute construction. La création renvoie à l’œdipe et elle constitue elle- même un sur-œdipe. Dans le silence bruissant de la nature ou dans le fracas tonitruant de la ville. Il s’agit donc d’un rapport à l’autre sublime et une tentative inconsciente ou consciente de substitution globale à la séduction. Mille rêves et mille transgressions!», explique Claude Senouf. Dans les œuvres qu’il expose actuellement au Musée Mohamed Ben Abdellah, il y a une sorte d’affinité spirituelle profonde avec son vécu. C’est une approche symbolique inédite qui rend un hommage sans cesse vivant au savoir-faire moderne préoccupé par la volonté minimaliste d’exprimer le maximum par le minimum et de mettre en valeur la profondeur du lieu d’appartenance. Et l’on peut avancer qu’une telle pratique n’a de cesse de réaliser un programme idéologique, en même temps qu’esthétique, de réhabilitation des notions d’identification et de reconnaissance. C’est là d’ailleurs la grande force de la forme constante de notre artiste, qui n’appelle pas à contestation interprétative. « «La rencontre des monothéismes n’a pas réussi à effacer les traces de cultes plus anciens. Claude Senouf voulait retrouver, par une sorte de dérive maîtrisée, un monde de totems surdéterminé par l’effort de l’imaginaire et habité de fantasmes originaires. Le bonheur quotidien du culte de la mer et de la terre rouge qui resurgissent constamment pour rappeler par une sorte de fièvre soudaine explosant au milieu de plages de calme une hâte d’exister par laquelle la modernité vient séjourner au milieu de la tradition», indique à ce propos le philosophe et le sociologue français George Lapassade, décédé en 2008. Il s’agit ici d’une sorte de quête intérieure en vue d’allier les sentiers nouveaux du volume et l’éclat-jaillissement d’une palette si riche. Cette logique esthétique transpose une âme d’artiste raffinée et emplie de verdure pour une envolée dans les cieux de l’imaginaire. Ce que constate également l’écrivain français Léon-Louis Grateloup. «Bientôt, personne ne saura plus déchiffrer les vieilles inscriptions. Le souvenir sera-t-il définitivement perdu des langues mortes, des temps anciens, et des anciens mythes ? Tous ceux qui avaient chanté le royaume d’Arcadie, son « âge d’or », ses bergers, sa paix bucolique, auront-ils entièrement disparu, sans laisser de traces de leur passage ? La mort, dira-t-on, n’ensevelit pas seulement la vie, mais la mémoire de la vie.» « L’aube transfigurée», du 24 avril au 10 mai au Musée Sidi Mohamed Ben Abdellah à Essaouira (Derb Laalouj). L.M Témoignages : Georges Lapassade «La rencontre des monothéismes n’a pas réussi à effacer les traces de cultes plus anciens. Claude Senouf voulait retrouver par une sorte de dérive maitrisée un monde de totems surdéterminé par l’effort de l’imaginaire et habité de fantasmes originaires. Le bonheur quotidien du culte de la mer et de la terre rouge qui ressurgissent constamment pour rappeler par une sorte de fièvre soudaine explosant au milieu de plages de calme une hâte d’exister par laquelle la modernité vient séjourner au milieu de la tradition.» Leon-Louis Grateloup «Bientôt, personne ne saura plus déchiffrer les vieilles inscriptions. Le souvenir sera-t-il définitivement perdu des langues mortes, des temps anciens, et des anciens mythes ? Tous ceux qui avaient chanté le royaume d’Arcadie, son « âge d’or », ses bergers, sa paix bucolique, auront-ils entièrement disparu, sans laisser de traces de leur passage ? La mort, dira-t-on, n’ensevelit pas seulement la vie, mais la mémoire de la vie.»
Festival Gnaoua, une histoire pleine de magie à inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco
Après 19 éditions toutes plus envoûtantes les unes que les autres, le rendez-vous des Maâlems gnaouas veut croire à la consécration de la musique gnaouie en tant que patrimoine oral et immatériel de l’humanité. La 19ème édition du Festival Gnoua et musiques du monde d’Essaouira s’est achevée dimanche soir en beauté. Grâce à une programmation généreuse, variée et exigeante, concoctée avec une certaine dextérité, les habitants de la cité des Alizés, les touristes et de nombreux fans ont pu vivre quatre magnifiques et inoubliables journées. L’année prochaine, le rendez-vous des maîtres gnaouas fêtera, à cette même période, le 20ème anniversaire de sa création. Cela fera donc deux décennies que le prestigieux rendez-vous, consacrant l’art et la culture gnaouis, aura vu le jour dans des circonstances qui ne laissaient guère augurer d’un bel avenir pour cet événement. Comme l’a rappelé, à maintes occasions, la productrice du Festival, Neila Tazi.Malgré les écueils inhérents à l’organisation d’un tel événement, la 20ème édition devrait encore drainer des foules immenses et faire rêver des dizaines de milliers de festivaliers venant des quatre coins du Maroc et d’ailleurs célébrer la richesse d’une tradition qui a traversé les frontières nationales. Sans être dans le secret de l’Association Yerma Gnaoua, organisatrice de ce prestigieux événement, tout porte à croire que la prochaine édition sera une véritable consécration. Sans doute la meilleure d’entre toutes! Et pour cause, « chaque édition doit être plus intense que la précédente. Nous devons persévérer dans notre capacité à surprendre et éveiller la curiosité du public, pour le fidéliser. Nous devons construire quelque chose de durable », concède Neila Tazi. L’édition 2017 devrait donc proposer de belles envolées et magnifiques chorégraphies, comme savent le faire les Maâlems en leur qualité de garants de la culture gnaouie et leurs musiciens. Une fois encore, fusions hautes en couleur et riches en émotions, hommages, rencontres et échanges feront battre le cœur des festivaliers. Tandis que les scènes, grandes comme petites, devraient rivaliser de sonorités les plus envoûtantes sous les ovations des nombreux festivaliers qui se bousculent d’ordinaire à longueur des concerts pour s’installer à la meilleure place. Tout comme leurs parents et grands-parents qui, malgré le poids de l’âge, viendront assister à cette grande fête, ils danseront à satiété, à la joie des musiciens dont les tenues vestimentaires brilleront de mille feux. Cette année-là, le tout Maroc se donnera rendez-vous à Essaouira pour dompter, une fois encore, les scènes du Festival dont celles de la Plage et Moulay Hassan. Il n’y a pas de doute que malgré les difficultés inhérentes à tous les festivals à boucler leur budget, la manifestation parviendra une fois encore à surprendre agréablement les festivaliers qui se compteront comme à chaque édition en dizaines de milliers autour et devant les sites du Festival. La ville devait se parer de ses plus beaux atours et briller de mille feux, comme pour signifier son attachement à une fête désormais inscrite à l’agenda de grands événements mondiaux à ne rater sous aucun prétexte. Précisons que le Festival a rapporté plus de 1,7 milliard de dirhams de recettes en 16 ans à la ville, selon une étude réalisée en 2014 en partenariat avec la Fondation Valyans. L’évaluation de l’impact socioéconomique pour la ville fait ressortir une évolution du chiffre d’affaires compris entre 2 et 7 fois pour certaines activités telles que la gastronomie, l’hôtellerie et les commerces. La même étude souligne aussi que chaque dirham investi par le Festival, en génère 17 pour la ville et près de 80 millions de dirhams de visibilité médiatique pour la ville.