Cameroun : l’UNESCO mobilise 44,5 M$ pour l’éducation
En visite officielle à Yaoundé, Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a annoncé la mobilisation de 44,5 M$ pour l’éducation au Cameroun. Ils financeront notamment la modernisation des programmes scolaires et la formation de plus de 28 000 professionnels de l’éducation. « Le Cameroun a fait de l’éducation une priorité et il était essentiel pour l’UNESCO de lui apporter son soutien. Grâce au Partenariat mondial pour l’éducation, nous mobilisons aujourd’hui un montant de 44,5M$ pour donner un véritable coup d’accélérateur à l’amélioration du système scolaire du pays », a déclaré lundi Audrey Azoulay, en marge des célébrations de la Journée internationale de l’alphabétisation à Yaoundé. « C’est un nouvel exemple de l’engagement résolu de l’UNESCO à accompagner tous ses Etats membres vers l’accès universel à l’éducation », a-t-elle ajouté. Avec ces financements, l’UNESCO et le Cameroun travailleront ensemble à moderniser les programmes scolaires avec une priorité donnée à l’enseignement multilingue. L’Organisation fournira plus de 4 millions de manuels scolaires et de guides pédagogiques. Elle soutiendra également la formation de 15 000 enseignants, de 13 000 directeurs d’école, de formateurs et de responsables pédagogiques. Enfin, cette réforme prioritaire prévoit la distribution de repas scolaires aux enfants des familles les plus modestes pour soutenir leur scolarisation. Cette initiative au Cameroun vient s’ajouter à celles déjà engagées par l’UNESCO dans de nombreux autres pays d’Afrique. Ces dernières années, l’Organisation a notamment mobilisé 15,7M$ pour l’éducation au Burundi, 39,5M$ en Côte d’Ivoire, 10,7M$ au Congo et 48,2M$ au Tchad, là encore dans le cadre du Partenariat mondial pour l’éducation. Alors que l’Union africaine a dédié l’année 2024 à l’éducation, l’UNESCO confirme ainsi son rôle de partenaire de premier plan des Etats africains dans ce domaine. 20 pays d’Afrique vont avoir accès à la chaîne TV éducative de l’UNESCO Dans le cadre de sa visite, Audrey Azoulay s’est également rendue au Centre d’éducation à distance de Yaoundé, créé en 2020 pour assurer la continuité des apprentissages au cœur de la pandémie de COVID-19. L’urgence passée, ce centre a trouvé une nouvelle vocation en diffusant des contenus éducatifs qui bénéficient aux élèves qui résident dans les zones les plus reculées du pays. Il compte aujourd’hui plus de 300 enseignants qui ont déjà produit plus de 1800 cours multilingues couvrant toutes les disciplines de l’enseignement secondaire général et technique et qui sont diffusés en ligne. Le Centre de Yaoundé va prendre un nouvel essor cette année, en accueillant les premiers studios d’enregistrement d’EDUCA-TV, la nouvelle chaîne éducative de l’UNESCO. Diffusée 24h/24 et 7j/7, cette chaine de télévision proposera deux grands types de programmes : des contenus scolaires pour préparer les examens et des contenus d’éducation non-formelle sur des enjeux comme la santé publique, la protection de l’environnement ou encore l’éducation aux médias et à l’information. Elle sera accessible gratuitement dans vingt pays de la région. Le Cameroun salué pour son éducation multilingue La Directrice générale de l’UNESCO a également participé aux célébrations de la Journée internationale de l’alphabétisation, accueillies cette année par le Cameroun à l’initiative du Président Paul Biya. L’évènement a été l’occasion pour Audrey Azoulay de saluer l’action du Cameroun pour une éducation multilingue, tout en rappelant que 40% des citoyens à travers le monde n’ont toujours pas accès à une éducation dans leur langue natale. Ces célébrations ont été marquées par la remise des Prix internationaux de l’alphabétisation de l’UNESCO qui distinguent chaque année des projets modèles à travers le monde. Les six lauréats – originaires d’Autriche, d’Egypte, du Ghana, d’Indonésie, du Nigéria et du Panama – ont reçu des dotations allant de 20.000 à 30.000$ pour soutenir la poursuite de leur projet. L’alphabétisation reste un défi mondial majeur : 754 millions d’adultes aujourd’hui (plus de 15 ans) ne savent ni lire ni écrire, dont près de deux tiers des femmes. Et trois quarts des enfants âgés de 10 ans dans les pays en développement ne sont pas en mesure de lire et de comprendre un texte simple. L’UNESCO en appelle ainsi à la mobilisation de tous les Etats pour faire de l’éducation une réalité pour toutes et tous.
EDUCATION. La France à l’épreuve d’une tenue scolaire
TRIBUNE. L’expérimentation d’une tenue commune à tous les élèves de France est lancée, en 2024, auprès des collectivités territoriales et établissements scolaires. La tenue est sobre, confortable et mixte. Cent établissements volontaires testent l’uniforme dès la rentrée 2024, à l’école primaire, au collège et au lycée. L’opération vise plusieurs objectifs. Principalement, renforcer la cohésion entre élèves et améliorer le climat scolaire. Réduire les différences sociales, lutter contre le règne de l’apparence et contre toutes formes d’inégalités et prosélytismes. Contribuer à créer une atmosphère de travail et d’égalité au sein de l’établissement, valoriser son image en créant un sentiment d’appartenance et d’unité entre les élèves. Deux comités spécialisés sont instaurés pour piloter le projet et suivre l’expérimentation. Cent établissements testent la tenue. Financée par l’Etat et les Collectivités locales, si le projet est concluant, l’expérimentation conduira à une généralisation en 2026, dans toutes les écoles et les établissements scolaires de France. Au Congo Brazzaville, la tenue scolaire, chemise et pantalon kaki, pour les garçons, bleu clair, au corsage et bleu foncé à la jupe, pour les filles, date de l’institution des Collèges Populaires. C’était la période chaude, aux idées avant-gardistes et progressistes de gauche, des lendemains de la Révolution des 13-14-15 aout 1963. Le Président Fulbert Youlou venait d’être destitué. Et s’installait, au pouvoir, le Président Alphonse Massamba Débat. L’ancien Ministre du Président Pascal Lissouba, à l’époque de la Révolution des 13-14-15 août 1963, Directeur des Collèges Populaires, a été l’une des figures majeures, à la base de cette idée de tenue scolaire. Dans une vision totalement identique à celle, aujourd’hui, recherchée par la France. Depuis la Révolution, la tenue scolaire est toujours de mise, au Congo Brazzaville. Mais, il n’est pas sûr que les principes édictés par ses créateurs soient respectés à la lettre. Une évaluation s’y impose. Paris 1er septembre 2024 Par Ouabari Mariotti
L’autonomisation des femmes : « l’éducation est la clé de tout ce que nous faisons », dixit Arlette Mvondo
Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé, le mercredi 17 juillet dernier, un webinaire sur l’autonomisation des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), avec comme invitée Mme Arlette MVONDO, conseillère régionale Violences à l’égard des femmes et des filles, au Bureau régionale de l’ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. L’autonomisation des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre est un enjeu crucial pour le développement durable et la réduction de la pauvreté dans la région. Pour relever ce défi, l’accès à une éducation de qualité est fondamental. Cela inclut non seulement l’accès à l’école primaire et secondaire, mais aussi l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. « Si on insiste sur la question d’autonomisation des femmes, c’est parce que, de manière générale, lorsque vous regardez la population est à 52% de femmes dans le monde. Cela veut dire qu’on doit faire des investissements sur les femmes si on veut parvenir à un haut niveau de développement souhaité. D’où la prise en compte de ces questions de genre au niveau de l’élaboration des politiques de développement », a déclaré Mme Arlette Mvondo. Des avancées significatives : contexte et incidences Selon Mme Arlette Mvondo, avant de parler des incidences, il faut parler du contexte, parce que pour comprendre pourquoi on doit investir sur les questions de d’autonomisation des femmes, il faut comprendre le contexte. « Depuis la première édition de la conférence de Beijing, Il y a eu énormément d’avancées sur tous les plans. Mais je pourrais dire qu’au niveau de notre région, Afrique de l’Ouest et du Centre, la principale avancée a été l’amélioration du cadre normatif, c’est-à-dire l’adoption des conventions internationales, régionales. Et au niveau pays, des lois qui ont donné un cadrage et ont permis de promouvoir, de respecter et de protéger les droits des femmes », soutient Mme Arlette Mvondo. « Lorsque je parle des droits des femmes ici, c’est vraiment les droits fondamentaux, donc l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi décent et à une rémunération au regard de ce que nous offrons en matière de droit de travail, dans ses droits fondamentaux, sont importants et ça a permis de revoir à la hausse, par exemple, l’âge du mariage, donc, ce n’est plus forcément douze ans dans certains pays. Ça permet de revoir l’accès, par exemple, aux offres de méthodes contraceptives » ajoute-t-elle. A noter qu’en dépit d’une situation alarmante qui demeure dans notre région, il y a eu des avancées significatives sur les cas de violences faites aux femmes et aux filles au regard des défis que la région. L’on peut dire que ce cadre normatif a été très important. Au nombre des avancées figure aussi il y a des ministères qui sont dédiés spécifiquement pour travailler sur les questions d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation des femmes. Le financement, un goulot d’étranglement Selon Arlette Mvondo, « les budgets alloués à ces différents ministères, cela ne permet pas d’avancer de manière significative tel qu’on le souhaite, mais n’oublions pas que nous travaillons sur des questions de changement social qui prennent du temps ». Elle a des problèmes structurels qui sont ancrés dans les normes sociales, dans les questions de tradition, dans les questions de culture. Mais ce n’est pas un obstacle, c’est juste pour dire que ça va prendre du temps, ça demande des investissements et ça demande une collaboration et une implication de tous. L’éducation, l’élément central « Lorsqu’on parle de questions d’incidence et d’impact véritable, j’ai envie de dire que l’éducation est la clé de tout ce que nous faisons », martèle Arlette Mvondo. Elle ajoute que « si nous avons des taux ou si nous arrivons à atteindre et surpasser même les minimums standards en matière qui sont requis en matière d’éducation, vous voyez déjà l’incidence…une forte représentation des femmes dans tous les secteurs de la vie et cela contribue immédiatement au relèvement du produit intérieur brut. Les dépenses que nous faisons sur le plan, par exemple, de la violence à l’égard des femmes sont énormes et je peux vous dire que ça représente 0,4% du PIB, dont vous voyez déjà l’impact. Donc, si on arrive à réduire les violences à l’égard des femmes qui sont faites dans notre région, on arrive à faire des gains au niveau du produit intérieur brut. Les questions de mortalité maternelle que nous avons et pour lesquelles les pays de l’Afrique Subsaharienne, notamment les pays de notre région, ont des taux également assez alarmants. Je bois ici le Nigéria et Tchad ». « Donc, si nous investissons sur les femmes en matière d’éducation, de santé, au niveau économique, nous allons pouvoir récupérer toutes ces dividendes et donc travailler main dans la main. Mais avec les autres acteurs de la société, justement pour permettre à nos pays de se développer sur le plan économique, social, culturel, politique et technologique. Qu’elles puissent terminer l’enseignement primaire, terminer l’enseignement secondaire, aller à l’université, réaliser leur rêve de devenir médecin, magistrats, femmes d’affaires, etc. Dont c’est cette capacité dont nous parlons, qui permet donc, plus tard, de pouvoir faire des choix conséquents. Et ces choix qui permettent maintenant de contribuer à la vie économique et, pourquoi pas, de relever le produit intérieur brut », a conclu Arlette Mvondo. Wilfrid Lawilla Diankabakana
Santé/Point de vue : Renforcer l’autonomie des filles : La clé de l’éradication du SIDA par l’éducation et les droits à la santé
Aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale de l’enfant africain dans des circonstances difficiles, nos communautés et nos pays étant confrontés à de multiples crises. Bien que nous ayons fait plusieurs progrès, de nombreux obstacles empêchent encore tous les enfants africains de jouir de leurs droits et de mener une vie pleine et en bonne santé. Malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies, on estime que 58 % des enfants en âge de fréquenter le deuxième cycle du secondaire en Afrique subsaharienne ne sont pas scolarisés. En Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), seuls 65% des filles et 69% des garçons terminent l’école primaire, les filles sont moins nombreuses que les garçons à achever leur scolarité et cet écart s’accroît avec l’âge. Dans le même temps, une adolescente sur quatre et près d’un adolescent sur cinq ne reçoivent aucune éducation ou formation formelle. Notre région est confrontée à une crise avec le taux de natalité le plus élevé au monde : 33 % des femmes accouchent avant l’âge de 18 ans, et 3,5 % avant l’âge de 15 ans. Le mariage des enfants est endémique : plus d’une fille sur sept est mariée avant l’âge de 14 ans, voire trois sur dix dans certains pays. Il est alarmant de constater que seulement 15 % des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, ou leurs partenaires, utilisent des contraceptifs modernes. Ce manque d’accès à la santé reproductive aggrave les problèmes, car près de la moitié des adolescentes et plus d’un tiers des garçons justifient de manière choquante le fait de battre leur femme. Le fléau des mutilations génitales féminines persiste également, sa prévalence chez les filles âgées de 15 à 19 ans variant considérablement de moins de 1 % à plus de 90 % dans la région. Ces dures réalités exigent une attention et une action urgentes. Ces sombres statistiques représentent la vie de jeunes filles dont le potentiel est bafoué et l’avenir détourné. Nombre d’entre elles ne retourneront jamais à l’école, reléguant leur participation économique à des emplois mal rémunérés et perpétuant un cycle de pauvreté pour leurs enfants. Maintenir les filles à l’école est un défi majeur qui exige des investissements urgents. Les femmes plus instruites sont en meilleure santé, ont des revenus plus élevés, se marient plus tard et contribuent à la santé et à l’éducation de leur famille. Ces facteurs combinés peuvent permettre à des millions de personnes de sortir de la pauvreté. L’éducation est également essentielle pour lutter contre les taux élevés de VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Il est temps de renouveler l’engagement en faveur de cette cause. Malgré une baisse substantielle des nouvelles infections par le VIH au niveau mondial, l’épidémie continue de toucher de manière disproportionnée les adolescentes et les jeunes femmes, en particulier en Afrique.Les adolescentes et les femmes (âgées de 15 à 49 ans), qui représentent 43 % des nouvelles infections par le VIH dans la région en 2022, continuent de se heurter à des obstacles juridiques et sociétaux, tels que les limites liées à l’âge du consentement pour l’accès au dépistage du VIH. Ces obstacles entravent leur accès au VIH et à d’autres services vitaux, notamment en ce qui concerne la violence sexiste, ainsi que les efforts visant à réduire la stigmatisation et la discrimination. 4,8 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre, et plus d’un quart (26 %) de tous les enfants séropositifs dans le monde résident dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. En outre, 38% des nouvelles infections chez les enfants se produisent dans cette région. Nos données montrent que le maintien d’une fille à l’école secondaire peut réduire son risque de contracter le VIH jusqu’à 50 % dans certains pays. L’éducation est un facteur de protection contre les mariages d’enfants et les mariages précoces, les grossesses non désirées chez les adolescentes, la violence, la stigmatisation et la discrimination liées au genre. L’engagement de l’AOC, approuvé par les ministères de l’éducation et de la santé en 2023, envisage une Afrique subsaharienne où les adolescents et les jeunes obtiennent des résultats positifs en matière de santé, d’éducation et d’égalité des sexes. Il vise à améliorer les résultats des jeunes en matière de santé et d’éducation en renforçant le plaidoyer, en fournissant un cadre politique, en renforçant les mécanismes de coordination, en encourageant la collaboration entre les secteurs de l’éducation et de la santé, et en mobilisant les donateurs autour d’un programme commun, avec des rapports périodiques par rapport aux objectifs convenus pour assurer une mise en œuvre cohérente. À l’occasion du premier anniversaire de l’engagement de l’AOC, il est louable que l’Union africaine ait désigné 2024 comme l’année de l’éducation pour le continent. Cinq agences des Nations unies – ONUSIDA, UNESCO, UNFPA, UNICEF et ONU Femmes – collaborent avec les gouvernements, l’Union africaine, la société civile, les réseaux de femmes et de filles et les partenaires du développement, dans le cadre de l’initiative Education Plus, afin de déployer des efforts délibérés pour investir dans l’éducation des adolescentes et dans des programmes de transition entre l’école et le travail, de manière à réduire le risque de contracter le VIH/sida et à leur assurer un avenir indépendant sur le plan économique. Alors que nous célébrons la Journée de l’enfant africain, unissons-nous pour garantir le droit de chaque enfant à l’éducation et à un avenir meilleur. Nous ne devons pas laisser tomber nos jeunes. Nous devons investir dans leur vie et protéger leurs droits. Investir dans l’éducation, ce n’est pas seulement mettre fin à la pauvreté et aux disparités entre les sexes ; c’est aussi donner à chaque enfant la possibilité de s’épanouir et nous aider tous à lutter contre le sida d’ici à 2030. Par Berthilde Gahongayire Directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du programme commun des Nations unies sur la lutte contre le sida (ONUSIDA).
RDC : la CENI invite la CENCO à se « concentrer sur l’évangélisation et l’éducation » de la population
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a invité, vendredi 19 janvier, les évêques de la CENCO à se concentrer sur l’évangélisation et l’éducation de la population. Cette institution d’appui à la démocratie répondait ainsi au message de la CENCO ayant qualifié les scrutins du 20 décembre dernier d’ « une catastrophe électorale ». Dans son message parvenu à Radio Okapi, la CENI a regretté que la CENCO ait appliqué la politique de l’autriche, consistant à ne pas aborder les vrais problèmes et leurs causes. Cette institution a également affirmé avoir constaté que les évêques catholiques se sont livrés à une analyse superficielle, basée sur les symptômes du problème et pour enfin proposer des pistes de solutions qui ne remédieraient pas de manière sérieuse et durable à aucun des maux décriés. Selon elle, « avant d’être des faits matériels, la fraude et la corruption, deux concepts qui transparaissent en filigrane dans le message de la CENCO, sont des actes délibérés qui relèvent fondamentalement de l’éthique et de la morale ». La CENI a jugé injuste que la CENCO puisse imputer la fraude électorale au pouvoir organisateur des élections en RDC, dans une situation où il est clairement établi qu’au lieu d’être organisatrice de ces actes, la CENI a été victime des comportements et agissements de certains acteurs bien identifiés. « Pour la toute première fois, la CENI n’a pas hésité à diligenter des enquêtes et à prendre des sanctions exemplaires contre les délinquants électoraux, notamment les candidats, les autorités politico-administratives ainsi que son personnel », a souligné la CENI dans son communiqué. La CENI a en outre indiqué avoir réussi à organiser le processus électoral le plus inclusif, le plus transparent et le plus apaisé de l’histoire contemporaine de notre pays. « Il n’y a indubitablement aucun terme de comparaison par rapport aux cycles électoraux précédents », a ajouté la CENI dans son document.
Bloomberg New Economy Gateway Africa : L’Afrique est en mesure de s’ériger en un pôle de talents
L’Afrique est en mesure de s’ériger en un pôle de talents dans tous les domaines, ont souligné mercredi, à Marrakech, les participants à un panel organisé dans le cadre de la Conférence Bloomberg New Economy Gateway Africa. Les intervenants lors de ce Panel autour du thème « la prochaine génération : L’Afrique peut-elle être un pôle mondial de talents ? », ont relevé que l’Afrique, dont 70 % de la population sont âgés de moins de 30 ans, représente un grand gisement de talents, qui ont besoin d’une formation de qualité. Dans ce cadre, les participants ont tenu à souligner que l’éducation et l’emploi représentent deux grands défis auxquels fait face le Continent, mettant l’accent sur le besoin pressant pour une formation de qualité en vue de doter les générations futures de compétences compétitives, à même de leur garantir une insertion fluide dans un marché mondial d’emploi en constante mutation. Les participants ont cité plusieurs programmes qui ont donné des résultats concrets, notamment dans le domaine des industries et qui présentent les meilleures opportunités en vue de la création de postes d’emploi pour les jeunes du Continent. Intervenant à cette occasion, la présidente directrice générale et fondatrice de « AZA Finance », Elizabeth Rossiello, a fait remarquer que plusieurs multinationales ont compris les enjeux relatifs à l’investissement dans la formation des talents africains dans le domaine technologique, notant que les géants des nouvelles technologies ont investi dans des Centres de détection de talents dans le Continent. De même, plusieurs sociétés africaines opérant dans les high Tech recrutent de jeunes compétences africaines, a-t-il ajouté, relevant que le Continent enregistre une « évolution palpable » dans la qualité de la formation des compétences et des talents ,de nature à permettre à l’Afrique de bien se positionner à l’avenir sur le plan mondial. Elle a aussi mis l’accent sur l’importance de l’investissement dans les PME ainsi que dans la mise en place d’académies de formation qui contribuent à former une main-d’œuvre compétente, faisant remarquer que les compétences africaines dotées d’une formation de qualité, ont réussi à briller et à exceller dans plusieurs domaines. Pour sa part, la directrice associée de « Impact Fund for African Creatives », Roberta Annan, a estimé que l’Afrique représente un gisement de talents et de compétences, notant que les gouvernements s’acquittent d’un grand rôle dans le cadre de la promotion des investissements de nature à encourager les jeunes talents à la création. Mme Annan a aussi abordé la question du mérite intellectuel dans des domaines, tels que la musique et l’art ainsi que le sujet de la protection des droits intellectuels des créateurs et auteurs, appelant à la création de fonds dédiés au soutien et à l’appui des jeunes créateurs, et la mise en place de plateformes dédiées à la formation. Mme Annan n’a pas manqué de citer son expérience dans le domaine de la création de plateformes dédiées aux talents et compétences et la promotion des industries culturelles et de création, appelant à la fédération des efforts des secteurs public et privé et des autres acteurs pour encourager les nouveaux domaines créatifs prometteurs. Le vice-président senior et directeur de l’impact social au sein de « Cisco Systems, Inc », Brian Tippens, a, de son côté, relevé que les high tech constituent l’avenir du monde en général et du Continent africain en particulier, d’où la nécessité de veiller à fournir une formation de qualité dans le domaine technologique. Dans ce sillage, il a souligné la nécessité de la promotion des compétences dans des secteurs, tels que la cybersécurité et la protection des données et l’intelligence artificielle, qui présentent d’énormes opportunités économiques pour les jeunes, faisant remarquer que le Continent africain représente un champ fertile pour les multinationales pour l’investissement, notamment dans le secteur des technologies. La première édition africaine du Bloomberg New Economy s’est tenue sous le thème « Gateway Africa », à l’initiative du groupe Média Bloomberg, leader de l’information économique et financière, en partenariat avec l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE). Après une étape américaine et européenne, c’est le Maroc qui a été désigné pays hôte pour la déclinaison africaine de ce forum économique, fort de son positionnement de leader régional grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Burkina Faso/Education : l’UNAPES-B apporte son soutien à la Transition pour un retour à la norme du système éducatif
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a reçu en audience, en fin de matinée (lundi 5, Dnr) une délégation de l’Union nationale des Associations des Parents d’élèves du post primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina. Conduite par son président Hector Ardent OUEDRAOGO, l’union est venue témoigner son soutien au Chef de l’Etat, pour la reconquête de l’intégrité de l’Etat et partant au retour à la norme du système éducatif. Le président de l’UNAPES-B a déclaré, à l’issue de l’audience, être venu échanger avec le Chef de l’Etat sur la « situation d’urgence qui prévaut dans le système éducatif burkinabè », en vue de trouver comment les parents d’élèves peuvent accompagner la Transition dans cette situation assez difficile. Selon lui, le Chef de l’Etat a eu une oreille attentive à leur propos et a « prodigué des conseils à nous parents d’élèves, par rapport à certaines valeurs qui existaient de par le passé mais qui aujourd’hui sont foulées aux pieds ». A ce jour, le Burkina Faso compte plusieurs écoles fermées et de nombreux élèves déplacés du fait de la situation sécuritaire. Aussi, « nous parents d’élèves et d’étudiants, sommes engagés auprès du Chef de l’Etat pour l’accompagner afin qu’il atteigne, les objectifs qu’il poursuit notamment la restauration du pays », a conclu Hector Ardent OUEDRAOGO. Retrouvez cet article sur RTB
Maroc: « inwiChallenge », le numérique au service de l’éducation
inwi lance le projet « inwiChallenge », un programme éducatif autour du jeu Minecraft, en partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique – Département de l’Education Nationale. Une compétition est prévue à l’issue de ce programme. « inwiChallenge », le programme éducatif initié par inwi et le Département de l’Education Nationale, en partenariat avec l’Association Injaz Al Maghrib, est basé sur des ateliers ludiques organisés autour du jeu Minecraft Education. Apprendre en s’amusant, grâce aux usages numériques, est l’objectif de ce programme encadré par les professeurs des écoles concernées et qui couvre plusieurs disciplines : mathématiques, histoire, langues, etc. Décliné auprès de 39 établissements scolaires au sein de 3 académies régionales différentes (Fès, Tanger et Rabat), inwiChallenge s’articule autour d’ateliers ludo-éducatifs, tous organisés autour du jeu Minecraft Education. Au total, 3000 élèves bénéficieront de ces ateliers sur une période de 4 mois. Une manière de marquer leurs esprits en mettant en valeur l’usage utile et bénéfique du numérique. Une compétition sera organisée à l’issue de ce programme pour mettre en lice les élèves des différents établissements bénéficiaires. Ces ateliers 100% digitaux sont dispensés par les professeurs avec le soutien de formateurs bénévoles de l’Association Injaz Al Maghrib. Ces derniers seront mobilisés pour animer 75 sessions de formations à travers ces ateliers ludo-éducatifs. Les élèves peuvent accéder à ces ateliers via le cloud inwi, mais aussi grâce à la solution internet inwi dont bénéficie leur établissement et la licence Minecraft Education qui est mise à leur disposition.