RDC. Sécurité et économie au centre des échanges entre le Chef de l’État et le Président de l’Assemblée nationale
Après son retour à Kinshasa, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a accordé une première audience au Président de la Chambre basse du parlement Vital Kamerhe, ce mercredi à la Cité de l’Union africaine. Des questions sécuritaires et économiques étaient au menu de leurs discussions. Sur la crise sécuritaire dans l’Est du pays, ils se sont convenus de faire une évaluation régulière de la situation sur le terrain. « Le Chef de l’État n’a pas lésiné sur les moyens. Il a recruté des hommes, les a formés et dotés d’équipements pour faire face à cette guerre », a dit Vital Kamerhe. Concernant la gestion des moyens fournis à l’armée congolaise, le Président de l’Assemblée nationale rappelle que le Chef de l’État veut la transparence totale dans la chaîne de livraison de la nourriture afin d’éviter les plaintes incessantes des soldats sur le terrain. Par ailleurs, la dépréciation du franc congolais par rapport aux devises étrangères a été abordée. « Il est temps que le programme de transformation et de diversification de notre économie nationale soit mis en exécution et qu’il y ait un suivi permanent », a relevé M. Kamerhe. « Le Président de la République met en garde tous les grossistes qui pratiquent des prix fantaisistes. Le contrôle dans ce secteur sera régulier et rigoureux », a poursuivi Vital Kamerhe. Une autre réunion est prévue à ce sujet avec la participation de la Première ministre et de quelques membres de son gouvernement parmi lesquels le vice-Premier ministre, ministre l’Économie nationale. Avant de clore leurs échanges, le Chef de l’État et le Président de la Chambre basse du parlement ont survolé la question liée au fonctionnement de l’Assemblée nationale. L’entretien s’est terminé par le message de condoléances du Président de la République à la population du Sud-Kivu à la suite du décès du Mwami et Chef de la chefferie de Kabare, Désiré Kabare Rugemaninzi II.
Maurice : la Banque africaine de développement accorde un prêt de 240 millions de dollars pour soutenir la diversification et la compétitivité de l’économie
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé le 22 mai 2024 à Abidjan, un prêt de 240 millions de dollars américains à l’île Maurice pour mettre en œuvre la deuxième phase du Programme d’appui à la compétitivité et à la résilience économiques. « Après l’approbation et la réalisation de la première phase du Programme en 2023, cette deuxième phase a pour objectif de continuer à appuyer l’amélioration de la diversification et la compétitivité de l’économie, en vue de renforcer la résilience et parvenir à une croissance plus inclusive et durable. Le programme proposé doit ainsi soutenir la reprise économique après la pandémie de Covid-19, à travers de vastes réformes pour améliorer l’environnement des affaires et dans le secteur réel », a déclaré Kennedy Mbekeani, responsable pays de la Banque africaine de développement à Maurice. Le programme prévoit de soutenir plusieurs mesures gouvernementales. Il s’agit de l’approbation par le gouvernement du projet de loi sur la pêche, un projet de loi-cadre visant à combler les lacunes de la législation actuelle, en particulier dans les domaines de la pêche non réglementée et de l’application des sanctions. Cela contribuera à dynamiser le secteur de la pêche et offrira aux Mauriciens de nouvelles opportunités d’emploi et de revenus. Une autre mesure concerne l’approbation de la Feuille de route et du Plan stratégique pour les secteurs relevant de l’agriculture et de l’élevage 2024-2030. Cette mesure se concentre sur trois domaines principaux : augmenter la production pour une sécurité alimentaire résiliente ; promouvoir une production durable et résiliente et ; promouvoir l’entreprenariat et l’agro-industrie. La deuxième phase du programme accompagnera également l’installation de panneaux solaires sur les toits (kits solaires de 1,5 kilowattheure) pour les ménages modestes. Les bénéficiaires obtiendront une réduction de 75 kWh sur leur facture d’électricité mensuelle pendant 20 ans. L’objectif est non seulement de promouvoir la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais également de contribuer à réduire la pauvreté pour ce type de clients. Les bénéficiaires directs du programme sont le ministère mauricien des Finances, de l’Économie, du Plan et du Développement et plusieurs autres ministères en charge des domaines couverts par l’opération. Le secteur privé, pour sa part, bénéficiera de meilleures opportunités d’investissement dans l’agro-industrie.
Niger. Le pétrole arrive en janvier, une bouffée d’oxygène pour l’économie
Le Niger va commencer à exporter son pétrole brut sur le marché international en janvier. Cette nouvelle est une véritable bouffée d’oxygène pour l’économie du pays, qui est en proie à de nombreuses difficultés. Le pétrole brut sera acheminé depuis Agadem, dans l’est du Niger, jusqu’au Bénin voisin par un oléoduc géant. Les premières exportations devraient débuter en janvier, avec une production initiale de 90 000 barils par jour. AES
La Namibie assouplit le crédit immobilier pour stimuler l’économie
La banque centrale de Namibie a annoncé mercredi qu’elle assouplissait davantage les restrictions sur les prêts immobiliers afin de revitaliser les secteurs du logement et de la construction, longtemps déprimés. La Banque de Namibie (BoN) a noté que le secteur de la construction avait connu de longues périodes de croissance déprimée, aggravées par la réduction de l’extension du crédit au marché de l’immobilier. Elle prévoit que la croissance du PIB tombera à 3% cette année, contre 4,6% en 2022, en raison de mauvaises performances du secteur de la construction. « Ces développements ont contraint le comité à reconsidérer la réglementation existante sur le rapport prêt-valeur, qui a été mise en œuvre en tant qu’outil macroprudentiel pour contenir les comportements spéculatifs sur le marché du logement », a déclaré la banque centrale. La BoN a annoncé en 2017 que les acheteurs de logement en Namibie seraient tenus de verser des dépôts plus importants pour les propriétés secondaires et ultérieures afin de freiner les achats spéculatifs. Le ratio prêt-valeur pour une deuxième propriété résidentielle a été fixé à 80% du prix d’achat ou de la valeur marchande, tandis que les banques commerciales ont soutenu 70% à 50% des troisièmes prêts et des prêts ultérieurs. La banque centrale namibienne a également interdit aux propriétaires d’utiliser les fonds propres de leur première maison pour en acheter une deuxième. Ces limites ont été assouplies en 2019, lorsque la BoN a annoncé que les acheteurs ne devraient plus verser que 20% de leur mise de fonds pour l’achat d’une troisième propriété ou d’une propriété subséquente.
Niger : l’économie a fortement rebondi en 2022 à la faveur d’une bonne saison agricole
Après deux années marquées par une croissance terne, l’économie nigérienne s’est fortement redressée en 2022. Un rebond qui s’explique principalement par une bonne saison agricole, à la faveur de précipitations favorables et d’une expansion des terres irriguées. Cependant, un degré élevé d’incertitude et des risques pourraient à l’avenir affecter la croissance, comme la situation sécuritaire et les chocs climatiques. Telles sont les conclusions de la dernière note sur la situation économique du Niger publiée aujourd’hui (19 juin, dnr) par la Banque mondiale. Ce rapport présente une vue d’ensemble de la conjoncture économique et des niveaux de pauvreté au Niger en 2022, ainsi que les perspectives de croissance pour les trois prochaines années. Dans un dossier spécial intitulé Renforcer la résilience financière des éleveurs face à la sécheresse, les auteurs analysent également l’intérêt pour les éleveurs de recourir à des instruments de financement et d’assurance des risques de catastrophe afin d’atténuer les conséquences socio-économiques néfastes des chocs climatiques. « L’élevage occupe une place prédominante dans l’économie nigérienne, avec une contribution de près de 15 % au PIB. Or, ce secteur est fortement exposé aux chocs climatiques, explique Han Fraeters, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger. Les solutions de financement et d’assurance des risques de catastrophe peuvent contribuer de manière décisive à atténuer les effets néfastes des chocs climatiques sur les éleveurs, qui constituent l’une des populations les plus pauvres et les plus vulnérables du pays. Ces communautés sont très exposées à ces chocs et peinent à les gérer et à s’en remettre. » La campagne agricole favorable de 2022 a tiré la croissance économique, entraînant une augmentation de 7,5 % du revenu moyen par habitant. Cette hausse a fait diminuer le taux de pauvreté de 6,4 points de pourcentage entre 2021 et 2022, entraînant une réduction du nombre de pauvres. Ce taux devrait continuer à baisser pour s’établir à 45,2 % en 2025. La croissance économique nigérienne devrait suivre une tendance positive en 2023, pour atteindre un taux de 6,9 %, et pratiquement doubler à l’horizon 2024 (12,5 %) si les autorités réalisent leurs objectifs de production pétrolière. Le déficit budgétaire devrait se réduire en 2023 pour ressortir à 5,3 %. Cependant, pour ramener le déficit à 3 % du PIB, conformément au critère de convergence fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le gouvernement devra assurer une gestion rigoureuse des revenus pétroliers attendus, mobiliser des recettes non pétrolières et gérer avec efficacité les pressions sur les dépenses dans un contexte de chocs fréquents. « Il faut améliorer de toute urgence la gestion du secteur pétrolier et des recettes futures en adoptant une stratégie assortie d’une feuille de route précise pour la mise en place et en œuvre d’un fonds de stabilisation. Ce fonds devra être basé, entre autres, sur un prix de référence. Son objectif sera de protéger le budget contre la volatilité des prix du pétrole et de garantir une utilisation des nouvelles ressources de manière efficace pour réduire la pauvreté et renforcer la croissance à long terme », affirme Blaise Ehowe Nguem, économiste à la Banque mondiale en charge du Niger et coauteur du rapport. Le Niger est fortement exposé aux chocs climatiques, ainsi qu’au risque de détérioration de la situation sécuritaire. Ces facteurs pourraient susciter un fort mécontentement social et entraîner des dépenses publiques supplémentaires, ce qui compromettrait la réalisation des objectifs budgétaires. « Le gouvernement du Niger déploie des efforts considérables pour mettre en œuvre des réformes pour soutenir une croissance durable, note Paolo Di Lorenzo, économiste senior à la Banque mondiale et coauteur du rapport. Toutefois, compte tenu des multiples incertitudes causées par diverses crises, dont le changement climatique, les priorités doivent être redéfinies et renforcées. Il faut notamment améliorer la mobilisation et la gestion des recettes publiques afin de tirer pleinement profit des possibilités de croissance et de progression du bien-être social, mais aussi renforcer la résilience aux chocs. »
Congo/Economie : La deuxième édition de la FIAC prévue pour 2024
La fin de la première édition la Foire internationale de l’artisanat du Congo (FIAC) a été annoncée par la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel, Jacqueline Lydia Mikolo, qui a ensuite prévu la tenue de la seconde édition pour 2024. Pour elle, la normalisation, le brevetage, l’emballage des produits artisanaux sans oublier le statut social des artisans ont été les principaux défis. La première édition de la Foire internationale de l’artisanat du Congo (FIAC) a connu la participation d’environ 5000 artisans de plusieurs pays du continent sur le thème « L’artisanat pilier de redynamisation des économies des pays africains ». Le ministère des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat envisage de faire de ce rendez-vous l’un des plus grands rendez-vous des artisans africains, à l’image du Marché ivoirien de l’artisanat et du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou. La première édition a pris fin le 20 août 2022 à Brazzaville avec à la clé des recommandations pour formuler et favoriser le développement du secteur créateur d’emploi et de richesse. Il s’agit de la mise en place d’un organisme panafricain chargé du contrôle des normes et qualités des produits artisanaux africains ; de la création d’une banque de développement et de la promotion de l’artisanat pour pallier les contraintes des banques commerciales ; de mener une étude de faisabilité sur la couverture sociale des artisans en vue de la création des régimes spécifiques se rapportant à leur statut font partie des recommandations formulées par le Comité d’organisation de la FIAC. Il s’agit également de définir une stratégie commune de vente des produits artisanaux ; de former les artisans aux nouvelles technologies de l’information et de la communication pour ne pas être en marge des ventes en ligne dans le cadre du e-commerce. Cette édition a réuni des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, la République démocratique du Congo, le Niger, le Bénin. Il y a eu plus de 500 exposants avec une affluence journalière de plus de 1000 visiteurs en moyenne attirés par les expositions ventes, de formations, de panels, de défilés de mode, de vente aux enchères des produits artisanaux qui ont ponctué les dix jours de la foire. Au Congo, le secteur de l’artisanat représente 20% du Produit intérieur brut et 80% du secteur informel national. L’ambition des autorités est de préparer les artisans locaux au marché commun de la Zone de libre-échange continentale africaine, de renforcer la vocation panafricaine de la foire, de promouvoir les produits du terroir, de faciliter le partage d’expériences entre différents acteurs du continent et la formation dans les métiers de l’artisanat. Cette activité est une manière de valoriser les produits locaux avec pour objectifs, aux dires de la présidente du comité d’organisation de la FIAC, Mireille Opa Elion, qui a souligné que c’est une manière pour le gouvernement congolais de mettre en valeur les produits fabriqués localement, d’inciter les populations à consommer congolais et une manière pour le gouvernement de dire aux artisans leur place dans le Programme national de développement 2022-2026 (P.N.D) Florent Sogni Zaou
Économie en Tunisie : reprise des investissements étrangers au 1er trimestre 2022
Rwanda : L’économie enregistre une croissance rigoureuse de 10,9% en 2021 (FMI)
Le produit intérieur brut (PIB) réel du Rwanda a enregistré une croissance rigoureuse de 10,9% en 2021, selon le Fonds monétaire international (FMI).Cette reprise qui intervient après une contraction de 3,4% de l’économie rwandaise est due à une « réponse politique rapide à la pandémie, notamment une campagne de vaccination accélérée », indique l’institution dans un communiqué de fin de mission publié cette semaine à l’occasion d’une revue-programme économique soutenue par l’instrument de coordination des politiques économiques (ICPE) du FMI. Malgré cette croissance spectaculaire, le Fonds indique que pour 2022, de nombreux risques continuent de peser sur l’économie, notamment la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie qui ont déjà fait grimper l’inflation à 5,8% en février dernier. « L’évolution rapide de l’environnement mondial et les retombées liées à la guerre en Ukraine posent des défis importants aux pays du monde entier, y compris au Rwanda. On s’attend à ce qu’ils pèsent sur la reprise économique du Rwanda, en plus des effets persistants de la pandémie par la détérioration des conditions extérieures, notamment une reprise plus faible que prévu chez les partenaires commerciaux et de nouvelles augmentations des prix internationaux des denrées alimentaires et de l’énergie », indique le FMI. L’institution mondiale annonce également vouloir réviser à la baisse les projections de croissance du pays est-africain par rapport à l’examen précédent, expliquant que « les priorités politiques immédiates consistent à préserver la stabilité budgétaire et financière et à atténuer l’impact du choc externe en cours sur les plus vulnérables ». « La Banque nationale du Rwanda (NBR) doit se tenir prête à prendre les mesures appropriées pour contenir les effets de l’inflation, tout en tenant compte de l’évolution des perspectives de croissance », insiste le FMI. Malgré ces pressions, le Fonds indique que le Rwanda a montré des signes de nature à atténuer l’impact de ces risques sur son économie. Face à la hausse de l’inflation, la Banque centrale a relevé son taux directeur de 50 points de base, et les résultats budgétaires du premier semestre de l’exercice 21/22 ont été conformes aux attentes. Quant au taux de change du franc rwandais, il est resté stable et les réserves de change actuelles permettent de couvrir plus de 4 mois d’importation. L’ICPE est un instrument introduit par le Fonds en 2017 pour soutenir les pays qui peuvent bénéficier de son accompagnement dans le cadre d’un programme, mais qui n’ont toutefois pas besoin d’un soutien financier de l’institution.