Le Guichet d’action climatique de la Banque africaine de développement alloue 31 millions de dollars au renforcement de la résilience climatique dans quatre pays

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé un financement de plus de 31 millions de dollars par le biais de son Guichet d’action climatique (CAW) pour renforcer la résilience climatique en Sierra Leone, au Soudan du Sud, à Djibouti et à Madagascar. Le Guichet d’action climatique du Fonds africain de développement du Groupe de la Banque vise à mobiliser 4 milliards de dollars d’ici fin 2025 pour fournir un accès rapide et cohérent au financement climatique, soutenir le cofinancement et donner la priorité aux pays les plus vulnérables, aux États fragiles et à ceux touchés par les conflits. Le Fonds africain de développement est le guichet concessionnel du Groupe de la Banque. Le financement, approuvé en novembre et décembre 2024, soutiendra des projets innovants en réponse au premier appel à propositions de projets de la CAW. Quarante et un projets pionniers d’adaptation au changement climatique, d’une valeur de 321,75 millions de dollars, ont été sélectionnés lors de la première vague de financement, l’accent étant mis sur la lutte contre le changement climatique, le renforcement des moyens de subsistance des communautés vulnérables, notamment des femmes et des jeunes, et l’amélioration des systèmes d’information climatique. Les projets bénéficieront également d’un cofinancement climatique de 28,13 millions de dollars provenant de sources telles que le Fonds vert pour le climat. En Sierra Leone, le projet WASH (Water, Sanitation and Hygiene) et de rénovation de l’environnement aquatique de Freetown recevra 5 millions de dollars pour améliorer l’accès à des services durables d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) et introduire des réseaux d’observation hydrométéorologique modernisés et des systèmes d’alerte précoce, au bénéfice d’environ 700 000 personnes. Un autre élément clé du projet est la création d’une carte interactive des inondations pour la péninsule de Freetown, un outil essentiel pour la réduction des risques de catastrophe. Au Soudan du Sud, le Projet de transformation des systèmes agroalimentaires résilients au climat a reçu 9,4 millions de dollars pour développer des technologies d’adaptation au changement climatique qui améliorent la productivité agricole et la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ce programme comprend également un volet de réhabilitation axé sur 1 200 hectares de terres ainsi que sur des infrastructures rurales et offrira une formation à environ 8 000 personnes. Parmi les bénéfices attendus, on compte une réduction prévue d’environ 720 000 tonnes d’émissions de CO2 et la création de 180 000 emplois directs, avec un accent particulier mis sur les femmes et les jeunes ; en outre, 90 000 agriculteurs seront formés aux pratiques agricoles climato-intelligentes. À Djibouti, le Projet d’entrepreneuriat des jeunes pour l’adaptation au changement climatique recevra 7,5 millions de dollars pour renforcer la résilience de la productivité des systèmes agricoles, en particulier dans les domaines de l’horticulture et du pastoralisme, notamment en augmentant le taux d’autosuffisance de certaines cultures maraîchères de 10 % à 30 %. Il devrait également générer environ 3 500 emplois permanents, dont une part importante pour les jeunes et les femmes, et créer 200 nouvelles micros, petites et moyennes entreprises. Le projet de résilience climatique par la préservation de la biodiversité des parcs, à Madagascar, a reçu 9,4 millions de dollars pour investir dans la conservation de la biodiversité en protégeant les parcs nationaux de Lokobe, Nozy Hara et Andringitra. Le projet restaurera 100 % de ces zones protégées, séquestrant 10 millions de tonnes de CO2 et créant 1 500 emplois verts, dont 500 réservés aux femmes. Outre la conservation de l’environnement, il permettra de booster la production agricole dans les communautés environnantes, augmentant ainsi la production de riz de 24 000 tonnes et celle de céréales, de légumineuses et d’autres cultures de 14 000 tonnes. De plus, 24 000 agriculteurs recevront une formation en irrigation et 12 groupes d’agriculteurs dirigés par des femmes recevront des kits agricoles. Kevin Kariuki, vice-président chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement, a déclaré : « Le Guichet d’action climatique catalyse des solutions transformatrices dans les régions d’Afrique les plus vulnérables au climat. Qu’il s’agisse de renforcer la sécurité de l’approvisionnement en eau en Sierra Leone, de faire progresser l’agro-industrie dirigée par des jeunes à Djibouti ou de restaurer la biodiversité à Madagascar, ces initiatives vont au-delà de l’adaptation : ce sont des moteurs de prospérité. Grâce à ces investissements, nous donnons aux communautés les moyens de résister aux chocs climatiques, de créer des emplois et d’accélérer une croissance économique inclusive. » Anthony Nyong, directeur du changement climatique et de la croissance verte à la Banque mondiale, a déclaré : « Ces initiatives ne se contentent pas d’apporter une réponse au changement climatique, elles donnent aux communautés les moyens de prendre leur avenir en main. Elles montrent que le financement de l’adaptation peut et doit être dirigé vers les communautés vulnérables qui en ont le plus besoin. Le Guichet d’action climatique est plus qu’un simple mécanisme de financement, c’est une bouée de sauvetage pour les communautés qui sont confrontées chaque jour aux dures réalités du changement climatique. » Depuis, le Guichet a lancé deux autres appels, respectivement axés sur l’atténuation et l’assistance technique. BAD
Un nouveau projet pour améliorer les finances publiques et les services numériques à Djibouti

La Banque mondiale a approuvé un financement de 20 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) pour soutenir un nouveau projet visant à renforcer la gouvernance des finances publiques et les services numériques à Djibouti, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions économiques de la population. Le Projet de gouvernance économique et financière a pour objectif d’améliorer l’efficacité de l’administration fiscale, de renforcer la transparence dans la gestion des dépenses publiques et d’élargir l’accès des citoyens aux services numériques. Pour ce faire, le projet mettra l’accent sur le renforcement de la formulation des politiques et de l’administration fiscales, ainsi que sur le développement d’autres systèmes fondamentaux de gestion gouvernementale, la surveillance des finances publiques et l’implication de la société civile. La mise en œuvre du projet devrait bénéficier à une large proportion de la population ainsi qu’à plusieurs institutions publiques. Le gouvernement djiboutien a réalisé des progrès dans la modernisation de son administration publique, bien que des efforts supplémentaires soient nécessaires pour accélérer la numérisation. Les activités soutenues par ce projet visent à améliorer l’accessibilité des services publics via des plateformes en ligne, renforçant ainsi les interactions entre les citoyens et le gouvernement tout en optimisant l’efficacité de la prestation des services. « Ce projet vise à transformer l’administration fiscale en la rendant plus efficiente tout en élargissant l’accès aux services électroniques. En optimisant l’utilisation des fonds publics, nous espérons générer un impact positif sur la santé budgétaire du gouvernement et améliorer le bien-être des Djiboutiens, tout en garantissant des avantages socioéconomiques durables, a déclaré Fatou Fall, représentante résidente conjointe du Groupe de la Banque mondiale à Djibouti. Les progrès réalisés dans la gestion des dépenses publiques et le recouvrement des impôts offriront également une plus grande marge de manœuvre financière, permettant au gouvernement de préserver et d’intensifier les investissements dans le pays. » En raison de sa position stratégique et de sa stabilité politique, le port de Djibouti joue un rôle clé dans l’économie nationale. Ces dernières années, toutefois, le pays a été mis à rude épreuve par des crises simultanées, telles que la COVID-19, le changement climatique et des conflits régionaux, notamment celui de l’Éthiopie. Ces crises ont freiné la croissance du pays et ont eu un impact négatif sur la population, en particulier les habitants des zones rurales, qui ont un accès limité aux services publics et aux programmes de protection sociale. Le projet s’inscrit dans la stratégie à moyen terme du gouvernement, la stratégie de réforme de la gestion des finances publiques (GFP) 2024-2030, la Vision 2035, ainsi que dans le Cadre de partenariat-pays (CPF) du Groupe de la Banque mondiale et la Stratégie du Groupe de la Banque mondiale en matière de genre. BM
Djibouti : la Banque mondiale approuve un financement additionnel en faveur de la gestion économique et du développement statistique

La Banque mondiale a approuvé un financement additionnel d’un montant de 5 millions de dollars en faveur du projet de gestion économique et de développement statistique pour la prise de décision à Djibouti. Le projet vise à renforcer la capacité de l’Institut national de la statistique de Djibouti (INSTAD) à produire et diffuser des statistiques fiables et régulières, ainsi qu’à moderniser un certain nombre d’outils et de processus de gestion de l’économie et des finances publiques. Les fonds supplémentaires soutiendront la réalisation d’un recensement démographique, mais aussi d’un recensement économique et d’enquêtes sur le budget des ménages, qui fourniront des informations actualisées et fiables sur la population du pays, ses entreprises et les caractéristiques des ménages. Ces données seront cruciales pour guider l’action publique en matière de développement économique et d’adaptation au changement climatique à Djibouti. Le projet comprend également des mesures visant à évaluer les risques climatiques auxquels est exposée la population et son degré de vulnérabilité, ce qui permettra d’apporter des éléments essentiels à l’appui du programme d’action pour l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets. En outre, une assistance technique sera fournie pour renforcer les capacités de la division de l’INSTAD chargée des statistiques environnementales. Ces activités viendront consolider et poursuivre les réalisations obtenues dans le cadre du projet initial, qui était axé sur le renforcement du système statistique national. Elles prévoient notamment l’octroi de bourses d’études en faveur de 20 nouveaux ingénieurs statisticiens, ainsi que l’amélioration des statistiques économiques et macro-budgétaires, soit autant d’efforts qui contribuent à une prise de décision fondée sur des données probantes et plus éclairée. « Nous sommes heureux d’annoncer l’approbation d’un financement additionnel en faveur du projet de gestion économique et de développement statistique pour la prise de décision à Djibouti, commente Fatou Fall, représentante résidente de la Banque mondiale à Djibouti. Ce projet jouera un rôle crucial dans le renforcement des capacités statistiques du pays et la mise en place des conditions indispensables à l’élaboration de politiques publiques informées en faveur d’une croissance économique durable et d’un développement inclusif. » La mise en œuvre de cette opération sera supervisée par l’unité de gestion déjà en place, le ministère des Finances jouant un rôle clé dans la coordination et l’exécution du projet. L’INSTAD sera responsable de la mise en œuvre des activités du projet, aux côtés de quatre départements techniques. « Grâce à notre partenariat avec la Banque mondiale, nous renforçons notre écosystème statistique national, en passant de la réalisation d’enquêtes sporadiques à une démarche de collecte de données systématique, souligne Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances de Djibouti, chargé de l’Industrie. Cette évolution va fortifier nos institutions statistiques, ce qui nous permettra de tirer parti d’outils avancés au profit d’une prise de décision plus judicieuse et éclairée. Il s’agit d’une avancée importante dans notre engagement à promouvoir une gouvernance par les données et à œuvrer ainsi pour un avenir meilleur. » La Banque mondiale à Djibouti Le portefeuille de la Banque mondiale à Djibouti comprend 22 projets financés par l’IDA et des fonds fiduciaires, pour un montant total de 463 millions de dollars. Il porte sur l’éducation, la santé, les filets sociaux, l’énergie, le développement rural et urbain, la modernisation de l’administration publique, le développement numérique, le renforcement de la gouvernance, les infrastructures et le développement du secteur privé, et accorde une attention particulière aux femmes et aux jeunes.
La réduction des coûts de l’électricité et des télécommunications à Djibouti pourrait stimuler la croissance et créer des emplois, selon un rapport de la Banque mondiale

Au cours des vingt dernières années, Djibouti a connu une croissance économique impressionnante, grâce à des investissements stratégiques dans les infrastructures, à sa position géographique avantageuse et à la stabilité politique dans une région instable. Entre 2000 et 2021, le PIB du pays a augmenté en moyenne de 4.4 % par an, ce qui a permis de doubler le revenu réel par habitant, atteignant plus de 3200 USD en 2021. Malgré ces avancées significatives dans la réduction de la pauvreté, passant de 22,3 % en 2013 à 17 % en 2019, le nouveau rapport de la Banque mondiale publié aujourd’hui souligne qu’il reste encore beaucoup à faire pour assurer une répartition équitable des avantages dans l’ensemble de la société. Intitulé « Djibouti au-delà des ports et des bases : une voie vers la prospérité pour tous », le rapport met en lumière le potentiel économique du pays. Cependant, pour exploiter pleinement ce potentiel, Djibouti doit relever plusieurs défis économiques, notamment un marché intérieur limité, des coûts élevés dans le secteur de l’électricité et des télécommunications, une diversification économique restreinte et le défi croissant du changement climatique. Le rapport met en avant l’approche proactive du gouvernement, notamment à travers la « Vision Djibouti 2035 » et le Plan national de développement (PND) pour 2020‑2024. Le gouvernement, conscient du potentiel de croissance future, a ajusté sa stratégie de développement pour aborder les défis structurels liés à l’inclusion sociale, au développement durable, aux infrastructures et à la gouvernance. « Djibouti occupe une position unique, avec des atouts qui peuvent être exploités pour élargir son marché et attirer des investisseurs privés internationaux », a déclaré Stéphane Guimbert, directeur pays de la Banque mondiale pour Djibouti, l’Égypte et le Yémen. « Alors que Djibouti entre dans une nouvelle phase de développement, il est essentiel que le secteur privé soit le moteur de la croissance et que les bénéfices de la croissance soient partagés de manière inclusive, en particulier en faveur des femmes et des jeunes », a-t-il ajouté. Le rapport propose des recommandations politiques visant à accroître les opportunités d’emploi et à réduire la pauvreté. Notamment, la réduction des coûts de l’électricité et des télécommunications pourrait augmenter le PIB réel de 39,1 % d’ici 2030, générer 23 000 emplois et considérablement augmenter les revenus des ménages, tout en réduisant la pauvreté. Il suggère également des investissements ciblés dans le capital humain, notamment en élargissant l’accès à une éducation de qualité, en promouvant la santé et l’alphabétisation des adultes, ainsi qu’en développant des compétences utiles à l’emploi, en particulier dans des secteurs où la main‑d’œuvre prédomine, tels que le tourisme et l’industrie manufacturière. Ces initiatives renforceront les performances sur le marché du travail à Djibouti et favoriseront l’émergence d’un nouveau modèle de croissance bénéficiant à l’ensemble de la population djiboutienne. L’amélioration de l’efficacité et de la gouvernance des entreprises publiques est une étape cruciale pour créer un environnement favorable aux affaires. Le rapport souligne la nécessité d’améliorer les réglementations et les pratiques en matière de concurrence pour attirer davantage d’investissements étrangers et de stimuler le développement des entreprises locales. Le renforcement de la surveillance financière contribuera également à atténuer les risques budgétaires associés aux entreprises publiques. La Banque mondiale à Djibouti Le portefeuille de la Banque mondiale à Djibouti comprend 22 projets, pour un montant total de 458 millions de dollars, financés par les différents guichets l’IDA et des fonds fiduciaires. Ce portefeuille couvre divers secteurs tels que l’éducation, la santé, les filets sociaux, l’énergie, le développement rural et urbain, la modernisation de l’administration publique, le développement numérique, le renforcement de la gouvernance et des infrastructures régionales ainsi que sur le développement du secteur privé. Une attention particulière est accordée aux femmes et aux jeunes.
Le plus haut législateur chinois s’entretient avec le président de l’Assemblée nationale de Djibouti
Zhao Leji, président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN), s’est entretenu mardi à Beijing avec Dileita Mohamed Dileita, président de l’Assemblée nationale de Djibouti. M. Zhao a déclaré que sous l’orientation stratégique des chefs d’Etat des deux pays, la Chine et Djibouti ont approfondi la confiance politique mutuelle, promu régulièrement la coopération pratique et effectué des échanges fructueux entre les personnes. Il a déclaré que la Chine était prête à travailler avec Djibouti pour promouvoir leur partenariat stratégique, et qu’elle avait toujours considéré et développé ses relations avec Djibouti dans une perspective stratégique et à long terme. La Chine apprécie Djibouti pour son soutien précieux à des questions liées à Taiwan, au Xinjiang, à Hong Kong et aux droits de l’homme. La Chine continuera à soutenir Djibouti à sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et sa stabilité nationales, à explorer indépendamment une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, et à jouer un rôle plus important dans les affaires internationales et régionales, a noté M. Zhao. La Chine est prête à approfondir sa coopération avec le pays africain dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et à élargir la coopération dans les domaines notamment des ports, des parcs de libre-échange, de l’investissement et de la construction des infrastructures, a indiqué M. Zhao. Il a noté que la Chine appréciait le soutien de Djibouti envers l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale et que la Chine était prête à réaliser de nouvelles contributions à la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau. M. Zhao a déclaré que l’APN de la Chine était prête à travailler avec l’Assemblée nationale de Djibouti pour renforcer la coopération entre les organes législatifs, les comités spéciaux et les groupes d’amitié bilatéraux, approfondir les échanges de l’expérience en législation et le travail de supervision, et promouvoir la coopération dans les domaines tels que l’éducation, la culture, la santé et les affaires locales. M. Dileita a déclaré que depuis l’établissement des relations diplomatiques Djibouti-Chine il y a 45 ans, la coopération bilatérale en matière de politique, d’économie, de culture et de vie des peuples a produit des résultats fructueux. Djibouti a toujours adhéré fermement au principe d’une seule Chine, et l’Assemblée nationale de Djibouti est prête à renforcer les échanges amicaux avec l’APN de la Chine, à partager l’expérience législative, et à faire de positives contributions législatives pour promouvoir le développement en profondeur des relations bilatérales, a ajouté M. Dileita.
Afrique : Djibouti inaugure son premier parc éolien
Le président Ismaïl Omar Guelleh devrait procéder dimanche 10 septembre à l’inauguration historique du tout premier parc éolien de Djibouti, incarnant ainsi son ambition annoncée de faire du pays le premier d’Afrique à s’appuyer exclusivement sur des sources renouvelables pour son électricité d’ici 2035. Le parc éolien Red Sea Power (RSP), à proximité de la baie de Ghoubet, fournira 60 mégawatts d’énergie propre, augmentant de 50 % la capacité globale et évitant annuellement 252 500 tonnes d’émissions de CO² soit l’équivalent de plus 55 000 bus. Le projet, premier investissement international notable dans le secteur énergétique à Djibouti d’un montant de 122 millions USD, crée le premier producteur indépendant d’électricité (IPP) du pays et servira de modèle aux futurs investissements privés. Une capacité supplémentaire de 45 MW d’énergie renouvelable est déjà attendue par le consortium d’investisseurs dirigé par RSP et composé du fournisseur de solutions d’infrastructures Africa Finance Corporation (AFC) en tant que développeur principal ; de la banque néerlandaise de développement entrepreneurial FMO ; du gestionnaire de fonds de financements mixtes Climate Fund Managers (CFM) ; et de Great Horn Investment Holding (GHIH), une société d’investissement détenue par une unité de l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti et du Fonds Souverain de Djibouti. Jusqu’à aujourd’hui, Djibouti dépendait entièrement d’une électricité produite à partir de combustibles fossiles importés, ainsi que de l’électricité produite à l’hydrogène importée de l’Éthiopie voisine. Moins de la moitié des 123 MW de la capacité nationale installée est opérationnelle en raison de l’ancienneté des centrales au diesel. La nouvelle centrale éolienne stimulera l’industrialisation, la création d’emplois et la stabilité économique alors que Djibouti cherche à tirer parti de sa position stratégique en tant que plaque tournante mondiale du transbordement. Avec son vaste littoral et ses installations portuaires positionnées stratégiquement le long de la mer Rouge et du golfe d’Aden, Djibouti a un rôle central à jouer sur le marché mondiale de l’énergie. Le pays dispose de suffisamment de ressources éoliennes, solaires et géothermiques pour tripler sa capacité actuelle et dépasser les 300 MW. Le pays accueille également la plus forte concentration au monde de bases militaires étrangères en raison de sa situation géographique à l’entrée du détroit de Bab el-Mandab, le corridor emprunté par 30 % du commerce mondial. Le nouveau parc éolien de Djibouti fournit une opportunité pour ces bases et d’autres entreprises actuellement hors réseau de se décarboner et de remplacer leur électricité produite principalement par du diesel par une énergie propre. Tirant parti de ses ports maritimes pour diversifier l’économie, Djibouti a entrepris de construire une zone industrielle en 2017, suscitant au passage des discussions préliminaires sur le renforcement des capacités énergétiques. Le consortium du parc éolien a été créé en 2018 et a par la suite fourni un prêt-relais par capitaux propres via AFC, FMO, le Fonds Climate Investor One de CFM, et GHIH, qui ont permis au projet de boucler son financement en un temps record (22 mois). Les travaux ont débuté en janvier 2020 et se sont poursuivies à un rythme soutenu malgré les défis d’approvisionnement mondiaux causés par les confinements de la période Covid. Le parc éolien s’étend sur 387 hectares, soit l’équivalent de plus de 700 terrains de football. Les 17 turbines Siemens du site produisent chacune 3,4 MW, desservies par une sous-station de 220 mégavolts ampères (MVA) et reliées par une ligne de transmission aérienne de 5 km au gestionnaire de réseau local et aux installations d’entreposage. L’électricité produite sera vendue dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité à long terme à Electricité de Djibouti (EDD), l’entreprise publique nationale. Utilisant le projet comme modèle pour les futures IPP, le gouvernement de Djibouti travaille déjà sur plusieurs autres centrales en vue d’accroître la capacité géothermique et solaire. Le projet est l’illustration même de l’utilisation de financements innovants par capitaux propres pour accélérer l’impact du développement via la réduction des risques, tout en mettant en avant la viabilité commerciale des projets de transformation en Afrique, en mutualisant des sources variées de capitaux et en permettant la reproduction de projets similaires à des coûts de financement réduits. Samaila Zubairu, président et CEO d’Africa Finance Corporation : « Nous félicitons le président Ismaïl Omar Guelleh et les Djiboutiens ainsi que nos partenaires pour cette étape importante vers l’amélioration de l’accès à l’énergie à Djibouti grâce à l’énergie éolienne renouvelable. La solution de prêt-relais par capitaux propres que nous avons déployée a atténué les risques de construction et d’achèvement, démontrant clairement les capacités d’AFC axées sur les solutions, la réduction des risques et l’exécution, ainsi que l’introduction d’une méthode pragmatique pour accélérer la clôture financière des projets en Afrique. » « Djibouti dispose d’abondantes ressources renouvelables pour une production d’énergie durable et propre », déclare Aboubaker Omar Hadi, président de Great Horn Investment Holding (GHIH). « Notre objectif est d’être le premier pays d’Afrique à utiliser 100 % d’énergie verte d’ici 2035. L’investissement dans les infrastructures d’énergie renouvelable est la clé de nos ambitions, et l’inauguration du parc éolien révolutionnaire Red Sea Power est une étape importante. Une solution énergétique fiable et rentable est essentielle pour stimuler la croissance des infrastructures de Djibouti. Avec le développement de projets de zones franches industrielles, nous estimons que le pays devrait faire face à une demande de 3 700 MW au cours de la prochaine décennie. Il est essentiel d’exploiter des ressources renouvelables telles que l’énergie solaire, géothermique, éolienne et marémotrice pour répondre à cette demande. » « L’inauguration d’aujourd’hui marque un bond en avant pour combler le déficit énergétique et assurer la souveraineté énergétique de Djibouti, en soutenant le développement socio-économique à long terme du pays », déclare Michael Jongeneel, CEO de FMO. En plus des impacts socio-économiques du projet, l’innovation dans la structure transactionnelle elle-même a le potentiel de créer des retombées systémiques en encourageant les investissements dans la région. La structure transactionnelle a considérablement réduit le risque lié à l’investissement. Les obligations de paiement d’EDD en vertu de l’accord d’achat d’électricité (PPA) sont adossées à une garantie gouvernementale, et les obligations du gouvernement sont à leur tour soutenues par
Djibouti : un nouveau projet de la Banque mondiale élargira l’accès au logement abordable

La Banque mondiale a récemment approuvé un crédit de 15 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, afin d’élargir l’accès au logement abordable à Djibouti, où la croissance démographique et l’urbanisation rapides rendent plus difficile l’accession à la propriété. Le projet vise à développer le marché du crédit immobilier au profit des ménages modestes en étendant le champ d’application d’un fonds de garantie partielle existant aux prêts à l’habitat, en soutenant l’offre de microfinancements et en convertissant les contrats de location-accession en prêts hypothécaires. Il mettra en place des solutions de financement innovantes pour permettre aux ménages défavorisés de bâtir leur propre habitation, tout en soutenant des réformes qui permettront de réduire les coûts de construction. Ces logements devront respecter un certain nombre de normes de construction afin de garantir leur résistance aux incendies et aux inondations d’origine climatique. « Le manque de financements disponibles constitue un obstacle majeur pour les familles à faibles revenus qui souhaitent accéder à la propriété. Ce nouveau crédit, conjugué aux financements apportés par les banques privées, aidera ces ménages à édifier une vie meilleure pour leurs familles et leurs communautés, souligne Boubacar-Sid Barry, représentant résident de la Banque mondiale à Djibouti. Si posséder son logement est synonyme de sécurité, c’est aussi une manière de disposer de la garantie nécessaire pour obtenir des crédits et se forger de nouvelles opportunités économiques, avec à la clé une augmentation de revenus. » Depuis les années 1960, la population de Djibouti a augmenté d’environ 4,2 % chaque année et cette croissance rapide s’est accompagnée d’un essor de l’urbanisation : plus de 78 % des habitants du pays vivent actuellement en milieu urbain. Cette dynamique est venue exercer une pression accrue sur le marché du logement, les ménages à faibles revenus étant largement exclus du secteur de l’immobilier et de la construction résidentielle. « L’essentiel dans ce projet, c’est que les solutions à la crise du logement viennent essentiellement du secteur privé, une configuration plus durable à long terme, et qui allège la charge sur les finances publiques », ajoute Caroline Cerruti, spécialiste senior du secteur financier à la Banque mondiale. Le volet du projet portant sur le fonds de garantie partielle des crédits (7 millions de dollars) devrait permettre de lever environ 70 millions de dollars de capitaux privés auprès des banques afin de financer des prêts immobiliers à un coût abordable. Environ 2 000 foyers à revenu faible ou intermédiaire devraient en bénéficier, tandis que quelque 450 ménages pauvres auront accès à des financements pour construire leur logement. Le projet s’emploiera parallèlement à combler les inégalités entre les sexes en matière de financement immobilier et d’autoconstruction. Ce nouveau crédit vient s’ajouter à d’autres projets du Groupe de la Banque mondiale qui traitent déjà des problèmes de logement abordable à Djibouti. Le Projet intégré de réhabilitation des bidonvilles porte notamment sur les difficultés d’attribution de titres fonciers et autres obstacles liés à l’offre de logements auxquels sont confrontés les ménages pauvres.
DJIBOUTI. LE PETIT TIMONIER

TRIBUNE. ISMAIL OMAR GUELLEH alias PETIT TIMONIER, Président à VIE de la République de DJIBOUTI, s’est octroyé un nouveau MANDAT avec un score qui frise le RIDICULE (98,59 %). Si l’on s’en tient au résultat de cette MASCARADE électorale, TOUT VA BIEN à Djibouti. Les DJIBOUTIENS peuvent donc ranger leur tapis de prière et leur chapelet puisqu’ils sont déjà au PARADIS. Depuis une décennie, le GANGSTERISME politique revient en force en Afrique. DENIS SASSOU-NGUESSO, le POL POT congolais « réélu » avec 88,40 % de voix , fait des EMULES même sur la CORNE d’Afrique. Désormais tous les regards sont tournés vers le TCHAD où le maréchal en carton IDRISS DEBY ITNO a promis publiquement d’améliorer son score. Il ne serait pas surprenant qu’il atteigne les 100 %. La GUERRE est la PIRE des options. Mais quand des MINORITES s’arrogent le MONOPOLE du pouvoir, le bas peuple est obligé de recourir aux ARMES pour briser les cycles de TYRANIE. L’ALTERNANCE garantit la vitalité DEMOCRATIQUE. Même la FERRAILLE finit par se rouiller. Il faut savoir partir au BON moment. Par Nysymb Lascony