La CNC demande une enquête internationale pour le faux coup d’Etat en RDC
La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) demande une enquête internationale sur le faux coup d’Etat du 19 mai 2024 pour que la République Démocratique du Congo ne devienne pas un Etat voyou et criminel. « Nous n’accepterons jamais des scènes d’exécution publique sommaire sans jugement des êtres humains non offensifs et sans armes de ce lundi 19 mai 2024, quelles que soient les raisons avancées. Ces scènes n’ont qu’un seul objectif de terroriser la population, les opposants et les résistants qui décrient le régime médiocre et dictatorial qui se met en place en République Démocratique du Congo. Ce qui démontre clairement que la peine de mort a été rétablie pour réduire au silence toute opposition. La Coalition pour Nouveau Congo (CNC) demande une enquête internationale sur ce faux coup d’Etat. » La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) a suivi avec stupéfaction la scène du faux coup d’Etat mené par l’officier Christian Malanga et son petit groupe le dimanche de la Pentecôte du 19 mai 2024. Les cibles visés et le discours de ce dernier au Palais de la Nation doivent nous écarter du scénario d’un coup d’Etat, si nous voulons avoir la lumière sur ce théâtre macabre. Cette scène rappelle celle de la Pendaison de la Pentecôte du 1er juin 1966 justifiée par Mr Etienne Tshisekedi, le père du Président actuel de la RDC. Ce coup d’Etat a tout faux. L’histoire se répète tragiquement, comme à l’époque de Mobutu avec de faux coups d’Etat montés et manqués pour détruire toute opposition et liquider les opposants et des officiers d’autres tribus. Une tentative de coup d’Etat où l’on demande à la population de vaquer tranquillement à ses occupations et les autorités vont au stade des martyrs pour assister au concert de Moïse Mbiye ! Pourquoi avoir tué Christian Malanga et ses proches après les avoir arrêtés ? N’est-ce pas une opération d’effacer le tableau pour des témoins gênants ? Les autres ont eu la vie sauve tout simplement parce qu’ils ont la nationalité de pays puissants qui peuvent demander des comptes au régime dictatorial et médiocre de Félix Tshilombo Tshisekedi. 1. Pourquoi avoir commencé les attaques au domicile de Mr Vital Kamerhe ? Qui peut justifier le fait d’attaquer le domicile de Vital Kamerhe pour faire un coup d’Etat ? Un ancien Ministre de l’Economie qui était candidat à la Présidence de l’Assemblée Nationale ? Quand le ridicule ne tue plus, ce que nous sommes face à un pouvoir qui est en train de s’effondrer lentement et sûrement. Comment un petit groupe pas surarmé, avec quelques fusils, a pu entrer et opérer dans un secteur supposé ultrasécurisé de la capitale congolaise. Quelle était la motivation des assaillants en attaquant le domicile de Vital Kamerhe ? Pourquoi avoir assassiné Christian Malanga déjà maîtrisé ? Il n’y a pas d’enquête sérieuse sur les circonstances de la mort des policiers commis à la sécurité de Vital Kamerhe lors de ces attaques. 2. La facilité d’accès au Palais de la Nation du groupe de Christian Malanga et le discours de ce dernier au Palais de la Nation démentent le coup d’Etat Comment ce petit groupe pas surarmé a pu entrer avec une facilité étonnante digne d’un film d’Hollywood au cœur du Palais de la Nation qui sert de bureau de la Présidence de la République ? Nous sommes en face d’un scénario monté avec médiocrité qui a été suivi de l’exécution sommaire des exécutants du faux coup d’Etat et en particulier du témoin gênant Christian Malanga. Pourquoi avoir choisi le Palais de la Nation où le Président de la République n’y travaille pas ?Le discours de Christian Malanga au Palais de la Nation n’avait rien àavoir avec un discours d’un commando qui fait un coup d’Etat. Ces faits et gestes montrent clairement qu’il n’avait pas préparé son entrée avec son groupe dans ce lieu. Il s’est contenté de réciter une série d’ingeta qui signifie amen en langue kikongo. Ils ont gaspillé leur temps en se filmant et en envoyant des messages illisibles dans les réseaux sociaux. Soyons sérieux en voyant l’attitude de ce petit groupe au Palais de la Nation. Ils n’y sont pas allés pour faire un coup d’Etat. La vérité finira par triompher un jour. 3. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) se mobilise pour une enquête internationale sur ce faux coup d’Etat qui va plonger la RDC dans une dictature féroce pire que celle de Mobutu Si nous ne faisons pas attention, ce faux coup d’Etat va précipiter la mort de la République Démocratique du Congo qui tend à devenir un Etat voyou, criminel et tribal. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) demande aux instances internationales de la justice d’enquêter sur ce faux coup d’Etat et l’exécution publique sommaire des supposés assaillants arrêtés qui étaient inoffensifs et sans armes à la main. Une fois de plus, la Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) va mobiliser toutes les forces vives congolaises pour empêcher le pouvoir de l’UDPS et de l’Union Sacrée de terroriser la population congolaise et d’éliminer l’opposition et la résistance. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC), dans une vraie opposition réfléchie et radicale, arrive pour que la RDC devienne un vrai Etat de droit pacifique et prospère pour tous les Congolais. Peuple Congolais mobilise-toi derrière la CNC pour assumer ton grand destin. Ainsi fait à Kinshasa, le 24 mai 2024Pour la Coalition pour un Nouveau CongoIsidore EKOFO LOKENYOLe Porte-parole
RDC : Le secret du coup d’État se cache à Kinshasa et à Brazzaville…
ACTUALITE. 1. Par quelles frontières est entré ce commando atypique? Christian Malanga, l’homme qui a été en tête des assaillants qui ont pris d’assaut la maison de Vital Kamerhe et du Palais de la Nation n’est pas arrivé cette semaine sur Kinshasa. Il y séjourne depuis six mois et des photos existent où en tant que businessman et investisseur économique, il est reçu au palais de la Nation en compagnie d’une dizaine des sujets américains. Une autre photo le montre en séjour dans la ville de Brazzaville par où, selon beaucoup de sources crédibles, sont passées les armes dont ils se sont servis. La même voie de transit utilisée en 2017 par le même Malanda lorsqu’il combattait le régime de Joseph Kabila. Très connu des services de sécurité congolais qui l’avaient fiché depuis 2010 pour son activisme politique et surtout pour ses messages hostiles au régime de Kinshasa, Christian Malanga a pourtant pris l’avion de Kenyan Airways à partir de Nairobi, soit descendu à Brazzaville lui et quelques-uns de ses lieutenants, qu’ils soient reçus à Kinshasa comme étant des investisseurs par plusieurs responsables et des représentations diplomatiques qui savaient bien le dessus des cartes. L’étude minutieuse de cet itinéraire ( USA-Nairobi-Brazzaville-Kinshasa) devient intéressante quand l’on sait que le Kenya demeure le parrain du couple politique au pouvoir ( Tshisekedi et Kamerhe) car c’est à Nairobi qu’a été signé l’Accord qui les lie jusqu’à ce jour. Mais c’est également ce pays qui est le co-parrain de la rébellion Alliance du Fleuve Congo (AFC) car c’est de là que Corneille Nanga a lancé son mouvement rebelle allié de M23 et du FPR rwandais. Son passage par Brazzaville avant de rejoindre Kinshasa en dit long de flirts politiques de longue date que Malanga entretient avec le pouvoir de Sassou depuis 2017. Ceci expliquant cela. 2. L’étrange communiqué du gouvernement congolais Pendant que les congolaises et les congolais se perdent en conjectures sur la signification profonde de cette tentative de coup d’état, ils ont tort de ne pas voir l’enchaînement des événements de ce temps dernier : la visite du président Tshisekedi à Paris pour demander le soutien face à l’agression de Kigali suivie, à l’opposé, d’une deuxième réunion des armées française et rwandaise de la Commission Militaire Conjointe, signant une feuille de route guida t la coopération bilatérale jusqu’en 2025. Puis cette visite dite amicale de Fatshi au village natal de Sassou Nguesso qui a non seulement qualifié publiquement son hôte de “président itinérant” mais en plus n’a pas renoncé pour autant à intensifier sa coopération militaire et économique avec le Rwanda, ce coriace ennemi de la RDC depuis trois décennies. Au lendemain du putsch manqué de Kinshasa, grande a été la surprise des analystes de lire un communiqué officiel du gouvernement BRAZZAVILLOIS affirmant signalé “un obus en provenance de Kinshasa s’est malencontreusement abattu sur Brazzaville, d’à s l’arrondissement 2 Bacongo, précisément au quartier Mpissa dans la zone dite de Trois Francs.” Le communiqué a été lu à la télévision dans la matinée même du dimanche 19 mai 2024, au moment même où la situation sécuritaire était confuse au Palais de la Nation et à Kinshasa. Lorsque les soldats qui ont pris part à cette intervention racontent : “des troupes stationnées à Brazzaville étaient sur le point de venir en appui”, il faille ne pas prendre ces indices à la légère. Car les alliances contre-nature du gouvernement avec le Rwanda, l’emplacement stratégique de la base militaire rwandaise à Mindouli juste en face de la frontière avec la RDC fait du Congo Brazzaville, la présence des éléments américains, ougandais, kenyans et rwandais parmi les assaillants d’hier qui tentaient de fuir vers Brazzaville après la tuerie de leur chef de bande, tout cela démontre à suffisance combien Brazzaville est devenue une dangereuse base-arrière des armées ennemies du Congo décidées de monter et de téléguider des opérations de destabilisation contre le pouvoir de Kinshasa. 3. Qui a tiré les obus sur Brazzaville? Selon les témoignages des familles victimes de ces obus venus de Kinshasa, ils ont tirés et sont tombés sur Brazzaville à 5:00 du matin. La question de fond : qui a tiré ces obus? Et pour quel motif? Est-ce le groupe des assaillants ou l’armée congolaise? Ces questions sont fondamentales. Et aucune hypothèse n’est à exclure d’un revers de la main . Pourtant le mode de ravissement des véhicules des particuliers avant de lancer l’attaque contre le palais de la Nation prouve que le groupe des insurgés ne détenait ni la logistique minimale pour leur déplacement ni des engins lourds capables de lancer des obus sur un pays étranger. L’hypothèse d’attribuer la responsabilité aux putschistes est donc à éliminer. Reste alors de regarder du côté des FARDC demeurées aphones sur les accusations du gouvernement brazzavillois. L’attaque contre la maison de Vital Kamerhe est lancée vers 4:00 du matin et une heure plus tard, l’armée zaïroise lance des obus sur un pays voisin? Elle doit avoir des motifs pour vite lever l’option d’une pareille attaque contre une capitale limitrophe. Lesquels ces motifs? Seule la personne de Christian Malanga devrait détenir ce secret dans la mesure où il jouait sur deux claviers sécuritaires. D’abord sur le clavier de la politique interne en République Démocratique du Congo où ce bouillant congolais de la diaspora a pu être instrumentalisé dans un conflit qui déchire l’Union Sacrée de la Nation depuis que Vital Kamerhe a été pressenti à la tête du bureau de l’Assemblee Nationale et que la famille politique présidentielle conconcte un autre schéma de modification de la constitution à laquelle son allié politique ( successeur logique de Fatshi conformément à l’accord de Nairobi) ne peut ni ne pourra adhérer au risque de son propre suicide politique. Christian Malanda peut avoir été utilisé par un camp pour éliminer physiquement physiquement celui qui est plus considéré désormais comme un coriace adversaire et un rival à abattre pour parvenir à ses fins politiques en 2028. Christian Malanga a en même temps joué sur un deuxième clavier géopolitique, croyant naïvement
Sénégal/Nathalie Yamb : la famille des putschistes s’agrandit en Afrique de l’Ouest
INDISCRETION. La famille des putschistes s’est agrandi en Afrique de l’Ouest, selon la très populaire et charismatique activiste, militante et influenceuse panafricaine, Nathalie Yam. « Avec le coup d’Etat commis par Macky Sall au Sénégal », écrit la défenseure de la souveraineté africaine sur le réseau social X, le chef de l’Etat sénégalais a rejoint « son petit frère Umaro Sissoko Embalò, Alassane Dramane Ouattara, Assimi Goïta, Ibrahim Traoré, Abdourahmane Tiani, Faure Gnassingbe ». Sans oublier « Mamadi Doumbouya qui n’est pas Uemoa, mais bien de la CEDEAO ». Avec un brin d’ironie, l’activiste politique engagée pour une Afrique affranchie des tutelles souligne un « magnifique bilan pour l’UEMOA » et dit attendre la réaction de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Adrien Thyg
Willy Didié Foga Konefon : Le Gabon était un magma social latent attendant juste une étincelle pour faire jaillir un feu dévorant
L’Afrique renoue avec les régimes militaires et principalement avec le retour des « néo-souverains » en treillis sur la scène politique. Pour le Directeur Afrique du Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats de Dakhla (Maroc), Willy Didié Foga Konefon, l’irruption des militaires traduit « un malaise social générationnel profond ». Qu’il s’agisse de putschs militaires ou de « révolution de palais », ces irruptions traduisent les symptômes d’une véritable « pathologie politique » et un nouveau tournant historique de l’émancipation des peuples noirs, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Lopinion Ainsi, pour Willy Didié Foga Konefon, par ailleurs enseignant-chercheur au département d’Histoire (Spécialisation Relations Internationales) de l’Université de Douala et membre de plusieurs sociétés savantes, tout laisse croire que le continent africain renoue avec les régimes militaires et principalement avec le retour des « néo-souverains » en treillis (Général, colonels et capitaines) sur la scène politique. Analysant ce qui s’est passé avec l’éviction d’Ali Bongo à la tête du Gabon, le 30 août 2023 par la junte militaire portée par le Général Brice Oligui Nguema, le chercheur évoque plusieurs registres d’analyses à la fois historiques, sociaux, psychanalytiques soulignant d’emblée que « le Gabon était un magma social latent qui attendait juste une étincelle pour faire jaillir un feu dévorant ». En outre, poursuit-il, les manifestations dans la rue de Libreville et de Port-Gentil, ponctuées par la révolte des populations relativement aux évènements post-électoraux de 2016 après la « victoire du parti PDG » sur celui de son rival politique, Jean Ping, qui consacrait Ali Bongo comme vainqueur de l’élection présidentielle, étaient déjà fort révélatrices du complexe psychique des Gabonais dans ce temps social et politique agité. Par ailleurs, l’incapacité physique d’Ali Bongo, suite à son accident vasculaire cérébral survenu en octobre 2018, a constitué un handicap sérieux à sa puissance pour gouverner le Gabon ces dernières années. C’est dire que l’idée de briguer un troisième mandat était sur le plan analytique, la preuve d’une cécité politique et de tout son « brain-trust », a estimé Willy Didié Foga Konefon faisant par la suite remarquer que « les Gabonais en avaient assez de voir à la tête de leur pays un homme physiquement malade et incapable de répondre aux besoins sociaux urgents de son peuple ». Poursuivant son analyse, le chercheur a également évoqué « l’accentuation des inégalités sociales, le taux de chômage grandissant et le favoritisme qui étaient des traits caractéristiques de la gouvernance ces dernières années ». D’après ce dernier, tout ceci a constitué « un cocktail social explosif latent ». Car, les Gabonais ne comprenaient qu’un Etat pétrolier aussi riche que le leur et aux ressources naturelles très variées avec une population pas si importante puisse croupir dans la pauvreté, être en manque d’hôpitaux sérieux, d’infrastructures de pointe, d’Universités arrimées aux normes de la mondialisation. Rien donc de surprenant si « le renversement d’Ali Bongo et de ses proches a été accueilli avec enthousiasme par le peuple gabonais qui se sentait frustré et victime de l’ancien ordre », selon Willy Didié Foga Konefon persuadé que les liesses populaires observées dans les villes de Port-Gentil, Libreville, Lambaréné, Bitam et Oyem, le jour du renversement et les journées suivantes, ont témoigné des régimes pulsionnels des Gabonais. Adrien Thyg
Gabon : Ali Bongo renversé après sa victoire à l’élection présidentielle
Niger : la Cédéao rejette l’idée d’une transition de trois ans des militaires
Les pays ouest-africains opposés au coup d’Etat au Niger ont rejeté l’idée d’une transition de trois ans maximum lancée par les militaires qui ont pris le pouvoir, signe qu’une sortie de crise par la voie diplomatique semble encore lointaine. «Une période de transition de trois ans est inacceptable», a affirmé Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le 21 août. «Nous voulons que l’ordre constitutionnel soit restauré le plus rapidement possible» au Niger, a-t-il ajouté dans une interview à Al-Jazeera, réaffirmant la position inflexible de l’organisation régionale depuis le coup d’Etat du 26 juillet… En savoir plus sur RT France
Les événements commence à se précipiter en Afrique de l’Ouest
TRIBUNE. Le début de cette semaine semble très mouvementée et il convient de se donner un regard holistique pour voir d’une manière coordonnée les événements qui se déroulent au Sahel et qui ont tous un lien intrinsèque significatif sur la paix de tout le continent noir. Phase numéro 1. Deux jours après le coup d’état à Niamey, la France par la bouche de son président ne s’est pas contentée de condamner fermement le putsch, le président Emmanuel Macron a convoqué un Conseil de défense sur le Niger insinuant en des termes clairs sa volonté d’intervention militaire au Niger sous le fallacieux prétexte de sécuriser les ressortissants français. Après le soulèvement de la population de Niamey, brûlant les drapeaux français et allant jusqu’à mettre le feu à l’ambassade de France à Niamey, l’Elysée a menacé de répliquer de manière “immédiate et intraitable” contre quiconque s’attaquerait à la France et à ses intérêts. Phase numéro 2 La CEDEAO et l’UEMOA se réunissent à Abuja et annoncent une batterie de mesures de sanctions sur l’économie nigérienne et l’embargo sur la liberté de circuler des nouveaux officiels nigériens et de leurs familles. Exigeant en même temps le retour aux fonctions du président déchu Mohamed Bazoum avec un ultimatum d’une semaine faute de quoi l’usage de la force et l’intervention sur le territoire nigérien ne sont plus à exclure. Phase numéro 3 Le nouveau gouvernement nigérien voit la main cachée du pouvoir colonial derrière le sommet d’Abuja et met en garde la France contre toute volonté d’intervention militaire, lançant à l’occasion une mobilisation de l’armée nigérienne jusqu’à l’appel des réservistes. La tension devient palpable. Un autre communiqué à la radio nationale nigérienne suspend le commerce de l’Uranium avec la France. L’embargo, qualifié d’ »inhumain et immoral », a également été rejeté par l’Algérie et la Libye, qui ont manifesté leur désapprobation avec cette décision controversée de la CEDEAO. Dans un geste de solidarité envers le Niger, trois pays voisins, à savoir la Guinée, le Burkina Faso et le Mali, ont décidé de ne pas appliquer les sanctions imposées par la CEDEAO. Phase numéro 4. Au soir de ce lundi 31 juillet, trois événements sont annoncés qui risquent de mettre le feu aux poudres : La Guinée avertit que toute intervention militaire au Niger entraînera la dislocation de la Cedeao, réaffirme sa vision panafricaniste et invite la Cedeao à se focaliser sur les enjeux socio-économiques stratégiques plutôt que de se préoccuper du sort des présidents déchus. Secundo il y a le lancement d’une coalition militaire Mali-Burkina Faso-Niger qui rejette en bloc toutes les sanctions de la CEDEAO contre le Niger et rend claire sa position contre les velléités militaires de la France dans une déclaration conjointe lue par le Ministre d’Etat Abdoulaye Maïna et dont le point 4 stipule : « Toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ». En termes clairs le Mali et le Burkina Faso entreront conjointement en guerre si le Niger est attaqué militairement. S’il faut ajouter à cette donne la décision très risquée de Macky Sall d’avoir arrêté et jeté Ousmane Sonko en prison ce même lundi et d’avoir dissous son parti politique le Pastef, nous sommes là en face d’un enchaînement d’événements détonateurs qui risquent d’embraser tout le Sahel et d’entraîner la déstabilisation de toute la sous-région. Au moment même où l’unité africaine semble aller en lambeaux, les africains ignorent jusque là, que derrière ce qui se passe au Mali et au Niger, il se profile un autre conflit armé d’une plus grande envergure entre l’OTAN versus la Russie/Chine, lequel conflit peut se transformer en une guerre mondiale plus sanglante et plus meurtrière que celle qui se déroule en Ukraine. L’Occident faisant de la Cedeao son bras séculier en Afrique et la Russi/Chine derrière la coalition Mali/Burkina Faso. Les deux camps détenant déjà des bases militaires sur place s’y sont sérieusement préparés. Ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux marque le début d’un tournant géopolitique décisif en Afrique et dans le monde, capable d’entraîner inévitablement un renversement de rapports de force. La possibilité de perdre l’Afrique est devenue un cauchemar et une question de vie ou de mort pour l’Occident. Ce qui ne se passera pas sans grande casse. Il faudra s’attendre à une guerre meurtrière pour le contrôle de l’hégémonie mondiale et pour l’avènement d’un monde multipolaire dont le théâtre des opérations est en train de se dessiner en Afrique au Sahel. Les événements sont en train de se précipiter et l’euphorie populaire et panafricaniste ne suffira peut-être pas pour résister à l’adversaire. Une réflexion stratégique et la mise en place des dispositions tactiques devraient déjà être au centre de préoccupations des élites africaines. Par Germain Nzinga
Niger. C’était prévisible
POINT DE VUE. COUP D’ETAT, TRANSITION, ELECTIONS, COUP D’ETAT. L’Histoire se répète parce que les FEUILLES DE ROUTE ne sont plus valides. La menace des sanctions économiques ne fonctionne plus. Désormais il faut répondre aux aspirations de la JEUNESSE AFRICAINE totalement décomplexée. Lorsque la maison du voisin brûle, on ne se solidarise pas avec le PYROMANE. Il y a TERRORISME dans le SAHEL parce qu’il y a des SPONSORS étrangers qui attisent le feu. Le Président MOHAMED BAZOUM n’a pas vu venir le COUP D’ETAT qui vient de l’évincer du pouvoir, malgré plusieurs tentatives avortées depuis son investiture. Perçu par ses voisins sahéliens comme un LAQUAIS de l’Occident, il s’est cru sous PROTECTION en autorisant l’installation des troupes étrangères (indésirables ailleurs) sur le sol nigérien. Ses déclarations hostiles à l’encontre des régimes militaires au MALI et au BURKINA FASO ont fait tache. Si un gamin burkinabè a pu descendre un DRONE militaire avec un LANCE-PIERRE, les bases militaires ETRANGERES n’ont plus de raison d’être en AFRIQUE. Courage au peuple frère du NIGER. Par Nysymb Lascony