Qu’est devenu Papy Tex le chanteur congolais de l’orchestre Empire Bakuba ?

Qu’est devenu Papy Tex le chanteur congolais  de l’orchestre Empire Bakuba ?

La star de la chanson congolaise que l’on n’avait plus vue sur scène depuis quelques années avec Empire Bakuba, a fait son retour sur les médias. Papy Tex qui a bien changé depuis la disparition de Pepe Kale Yampania, a livré sa ligne de conduite pour les prochains jours : « Je suis pour le moment en France. Mon projet, celui de relancer l’Empire Bakuba – notamment sur le marché du disque dans un premier temps – reste toujours d’actualité. Certes, Pépé Kalé est décédé voici 20 ans, paix à son âme et bravo à l’artiste ! Mais l’œuvre Empire Bakuba que nous avions façonné avec Pépé Kalé, Dilu et moi (Trio Kadima) est tellement immense qu’on ne peut s’en débarrasser. Empire Bakuba est depuis élevé au patrimoine culturel de la RDC. De génération en génération il vivra. Actuellement je suis en studio avec mes amis Doris, Elvis Nkunku, Solo Sita et plus tard l’intervention de Dilu avec sa voix métallique, pour vous offrir dans quelques mois, La chorale ya Empire, L’école ya Bayembi. C’est dire que ma carrière musicale continue avec l’aide de Dieu et le soutien du public. » Pour la petite histoire : Matolu Dode Jean alias Papy Tex est né à Kinshasa le 28 juin 1952 (RD Congo). Chanteur, auteur et compositeur, il s’initie à la musique à partir de 1967, période au cours de laquelle il a une grande admiration pour Joseph Kabasele dont il imite la manière de chanter. Plus tard, découvrant les œuvres de Tabu Ley Rochereau, il se passionne pour l’artiste lequel devient très vite sa source d’inspiration quant à la façon de chanter et de composer. Vivant dans la commune de Barumbu, Jean Matolu Dode est ami d’enfance de Kabasele Yampania dit Pépé Kallé. Ce dernier influence fortement Papy Tex à entreprendre en 1968 ses premiers pas au sein l’orchestre African Choc. Cet ensemble éphémère qui se produit de façon épisodique dans sa commune de Barumbu à Kinshasa, dévoile les talents de chanteur de Matolu Dode et aiguise définitivement son penchant de musicien professionnel. Sociétaire des Editions Vévé, Kabasele Yampania monte, en 1971, son propre groupe qu’il nomme Empire Bakuba. Matolu Dode est le premier camarade que Pépé Kallé fait entrer dans le groupe. Dilu Dilumona vient, ensuite, compléter le panorama et c’est la naissance d’une légende cristallisée par le trio Kadima (Ka pour Kabasele, Di pour Dilu et Ma pour Matolu). Depuis la disparition de Pépé Kalé le 28 novembre 1998, (disparition qui avait coïncidé avec l’accident de circulation que Papy Tex avait connu en Belgique) toutes les tentations de remettre l’orchestre Empire Bakuba sur les rails n’ont toujours pas aboutit, au point où Papy Tex a continué à évoluer cahin-caha et en solo dans la région parisienne. Il ne manque pas lors de ses productions et tour de chants de raviver, de réchauffer le passé de l’Empire Bakuba pour le grand bonheur et plaisirs des nostalgiques. Au palmarès discographique solo de Papy Tex on note particulièrement la sortie en 2004, d’un double album avec la participation du chanteur Madilu System. Papy Tex signe des titres absolument merveilleux, tels que : « Luzingu », « Eristoyo », « Tueyi Kuetu », « Mon Amour », « Ya Muanet », « Bomoyi ya moto », « Macedos », « Kindumbu », « Michel Nsungu », « Saloti », « Motema », « Charlène », « Flok Empire », « Plus jamais » ainsi que « Mon Amour » et « Saloti », deux morceaux de musique instrumentale. Enfin , Papy Tex qui a participé le 28 novembre 2018 à Kinshasa au souvenir du 20ème anniversaire de la mort de Pépé Kalé, continue à annoncer la reprise dans les prochains mois, la reprise des activités du groupe Empire Bakuba et la sortie d’un album, pour sceller la réconciliation avec son alter ego Dilu Dilumona. Clément Ossinondé

Concert : Le chanteur congolais Doudou Copa de retour sur scène à Paris

Concert : Le chanteur congolais Doudou Copa de retour sur scène à Paris

Après une traversée du désert mal vécue, Doudou Copa le chanteur populaire du Congo-Brazzaville a déjà prévu de revenir sur le devant de la scène pour redorer son image ternie par sa récente détention. La revanche s’annonce plus belle. Ça aura lieu le samedi 15 Décembre 2018 de 16 à 20 h au Club Vendôme (9 rue Daunou 75002 Paris). En effet, l’actualité musicale africaine est marquée cette fin d’année par le retour sur scène de celui qu’on surnomme « le prince de la Rumba » Doudou Copa de Mi Amor. L’ancien sociétaire d’Extra Musica nous a montré l’étendu de son talent depuis désormais prêt de 10 ans avec les désormais classiques « l’Oublier », « Palado », «Pondu ya Limbondo » pour ne citer que ces titres. Dominique Elenga alias Doudou Copa déclare «Ce concert acoustique est mon premier du genre sur Paris. Je veux que cette ambiance intimiste me permette de me rapprocher de mon public. C’est un vrai cadeau que je veux leur offrir ». Le concert acoustique est réalisé dans le cadre des rencontres culturelles So’Art Live. Il s’agit d’un rendez-vous qui permet de faire découvrir au public parisien les artistes africains confirmés ou prometteurs. Doudou Copa un come-back réjouissant, grâce à la programmation de plusieurs apparitions scéniques pour cette fin d’année 2018. C’est d’ailleurs ce que précise le chanteur : «A partir du So’Art Live du 15 décembre 2018, je poursuivrai une série de prestations sur Paris et la promotion de mon dernier single « Loba» loin des barreaux. Le ticket d’entrée donne droit à un album dédicacé Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, sachez que si le ticket d’entrée au concert du 15 décembre 2018 est fixé à 15 euros, il donnera droit au dernier album « Loba » dédicacé par celui que le chroniqueur musical de RFI Claudy Siar surnomme « the boss of rumba ».. Enfin, avec Doudou Copa « De mir Amor » plusieurs occasions devant vous de faire une belle et big fiesta pour marquer le coup, faire une pause entre l’année qui s’achève, avec ses soucis ou ses succès, et pour repartir du bon pied, tout festif avec le sourire ! Clément Ossinondé

L’ascension du jeune chanteur « LE GRAND G », révélation de l’année à Brazzaville

L’ascension du jeune chanteur « LE GRAND G », révélation de l’année à Brazzaville

Dans son nouvel album, « Ce Milieu », « Le GRAND G », de son vrai nom Yves Ernesto Gomez, n’a pas dérogé à la règle en gratifiant son public d’un produit fascinant… Avec le succès éclatant que connait cet album qui depuis peu de temps fait véritablement un tabac, le jeune chanteur « Le Grand G » tente de percer dans le milieu de la musique à écouter sur toutes les plates formes digitales mondiales. Il compte ainsi réaliser l’exploit, bien évidemment, en s’adressant à un distributeur expérimenté : La Production Cyriaque Bassoka pour pouvoir distribuer ses oeuvres dans le monde entier sur ITunes, Deezer, Spotify, Amazon Music, Google Play… Une occasion pour le jeune chanteur, de gagner de nouveaux fans et conserver le maximum de ses royalties. En effet, l’épatant chanteur « Le Grand G » veut justement se mettre, d’ores et déjà, au diapason des artistes ayant fait de la chanson rythmée une passion. Cet artiste qui monte, a bel et bien tenu sa promesse, celle de donner à son public un produit très raffiné en mesure de rivaliser même avec celui des chanteurs de renom. Il s’agit d’un exploit très remarquable et qui l´amènera, à coup sûr, vers un avenir flavescent. L’inspiration, « Le Grand G » la puise dans son quotidien, dans ses relations, ses déceptions. Il raconte la route d’un jeune talent : des textes touchants tournés vers la mélancolie et les histoires d’amour. Rapidement attiré par les musiques urbaines, c’est presque tout naturellement que le jeune s’installe derrière un micro et c’est seulement un peu plus de trois ans qu’il écrit des textes. Son premier album, sorti le 21 mai 2018, a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui. Un univers étonnant, un côté crooner hyper captivant et cette voix bien sûr qui procure des frémissements. Cet opus donne toutes les chances au jeune brazzavillois « Le Grand G » de séduire un public de plus en plus large. Clément Ossinondé

Josys Toungamani, chanteur parolier et auteur congolais, est mort mercredi 3 Janvier 2018

Josys Toungamani, chanteur parolier et auteur congolais, est mort mercredi 3 Janvier 2018

Agé de 76 ans, le chanteur qui a montré la voie à la génération « Groupe vocal » est mort à Brazzaville des suites d’une longue maladie. Grand parolier, Josys avait composé pour de nombreux musiciens à Brazzaville et à Kinshasa. Le 17 octobre 2012, Josys Toungamani a été présenté par Denis Malanda dans sa toute première émission en DVD « Les artistes inoubliables » et au cours de laquelle le présentateur avait tracé le portrait original du héros de la musique Jeune des années 60. Quand le mouvement musical « Groupe vocal » prend la route Personnalité considérable, Josys aura été le véritable précurseur de la musique dite « Jeune » à l’époque. Dans son parcours riche d’enseignements c’est un magnifique et copieux panorama démontrant la pérennité de l’impact des gospel songs sur la jeunesse congolaise des années 60. Son énorme influence s’étendra dans tout le pays et il deviendra le chef de file des guitaristes de gospel moderne et aura été en outre, un chanteur agréable et très personnel à la touchante voix à demi-volée Josys, un des personnages les plus étranges de la chanson congolaise contemporaine. Une inspiration délirante. Né le 22 septembre 1941 à Brazzaville au Congo, Joseph Toungamani Josys est l’un des derniers paroliers de la musique moderne du Congo. Enfant il participe à l’éclosion du Groupe musical de Paul Kamba à Poto-poto en frappant sur un tam-tam traditionnel (Patenge). Tour à tour, voit naître les talents congolais tels que Diaboua, Liberlin de Soryba Diop, Pella Lamontha etc. et bientôt les Essous, Nino, Pandi, Kouka, Ganga Edo… qui créeront plus tard le légendaire Orchestre Bantous. Sa chanson « Bana ya Congo mobimba » en 1964 est sacrée Hymne d’accueil populaire. Exécutée depuis par la fanfare de l’armée congolaise, elle est enseignée dans les établissements scolaires du primaire. On le considère comme le fondateur du style « Groupe vocal » Josys crée le premier chansonnier « Nzembo ya bana mboka » et lance le Groupe vocal « Les Anges », puis l’orchestre ballet Les Anges qui verra l’émergence des Clotaire Kimbolo, Casimir Zao, Philippe Sita, Pie Aubin, Gérard Kimbolo etc…Compositeur de la chanson à texte de la pure tradition du mouvement musicale « Groupe Vocal » dont il est l’un des principaux instigateurs et animateurs. Ce vaste mouvement musical qui trouve ses racines dans le negro-spiritual voit son apogée pendant les Semaines Culturelles de 1967 et 1968 avec la naissance des groupes comme Les Anges, Les Cheveux crépus, Les Echos noirs, Les Cols bleus… Josys préside aux destinés des Perles, actuellement Palata et réalise un album en 1988. Franklin Boukaka trouve en ce talentueux compositeur un compagnon de sa future carrière artistique. Quatre œuvres son mis en chantier dont deux de Josys pour un nouvel album. La tragique disparition de cet éminent chanteur vient briser le rêve. Le retour aux vieilles amours après un long silence. Dans le silence et l’oubli, Josys écrit ses chansons à texte. Après une longue éclipse, Josys se fait remarquer à la 3ème édition du Fespam 2001. Il ouvre solennellement ce haut moment culturel panafricain au palais du parlement à Brazzaville avec sa chanson « Congo elongi » et est sacré meilleur auteur compositeur avec la chanson « Kelly wapi yo » de son premier album. Il récidive en 2005 à Brazzaville à l’ouverture du Fespam au Stade Eboué et à la Fikin Kinshasa. Sa chanson « Fespam oyé » qu’il chante merveilleusement est sacrée une fois de plus « Hymne du Fespam ». Au cours de son dernier séjour à Paris (Octobre 2012 à Juillet 2013) et de sa rencontre avec Denis Malanda, Animateur de télévision, chroniqueur et critique de musique, maître de cérémonies est né un panaché des nouvelles créations de Josys merveilleusement enregistrées sur DVD dans l’émission d’anthologie « Les artistes inoubliables » Cette anthologie restitue Josys à sa vraie place – celle de l’un des créateurs les plus originaux et les plus prolifiques de la vague du mouvement des groupes vocaux. Ci-après sur You tube, l’indispensable volume  » Les artistes inoubliables »: Denis Malanda présente Joseph Toungamani « Josys ». Clément Ossinondé

Une fin d’année en musique : Le grand retour du chanteur congolais Théo Blaise Kounkou

Une fin d’année en musique : Le  grand retour du chanteur congolais Théo Blaise Kounkou

PUBLI-INFO. Cet hiver, venez vous mettre au chaud au Salon FOUGAJAZZ 1, rue du champ Pillard 77400 St Thibault des Vignes et profitez du grand show spectaculaire de fin d’année le 31 décembre 2017 à partir de 21 h avec Théo Blaise Kounkou. La beauté des chansons, les rythmes congolais, africains et afro-caribéens seront au rendez-vous pour des captivants moments de danse. De quoi partager un agréable moment musical des plus variés. La mélodie du bonheur. En effet, après avoir ravi les brazzavillois et ponténégrins les années dernières, Théo Blaise Kounkou revient chanté pour les mélomanes de la région parisienne. Le chanteur mémorable a travaillé depuis plusieurs mois avec des musiciens rompus aux show et prêts à vous éblouir en cette fin d’année. A la découverte de Théo Blaise Kounkou Chanteur et guitariste né le 24 Avril 1950, Théo Blaise KOUNKOU fait partie de cette espèce discrète des chanteurs congolais qui passent leur vie et leur art à raconter leur Congo dans divers albums à grand succès. Dans des styles différents, il sait toucher un public qui dépasse largement le cadre de la rumba. Des standards traditionnels qui lui font chanter ses grands espaces de la rumba à l’Afro-soul en passant par la musique mandingue, le Mbalax au folklore en témoigne son chef d’œuvre « Mwana Djambala ». Théo Blaise Kounkou est avant tout un poète qui est parvenu à atteindre le succès qu’il mérite. Il est sans doute l’un des rares artistes-musiciens ayant transporté outre atlantique et ce, avec fierté la musique congolaise. Son entrée fut fracassante chez «Les Grands As»,- l’orchestre de ses débuts- en lançant son premier tube fétiche dénommé «Amen Ledy». Il dédit cette merveilleuse chanson à son amour de lycée. Un cœur de jeunesse. Longtemps sur les antennes du Radio Congo, l’artiste né devient la coqueluche du moment. Au milieu des années 80, il sort contre toute attente un bijou musical: «Mwana Djambala». Une chanson hors pair qui va chambouler le monde musical. Une originale mélodie qui va accélérer sa carrière. Avec cette chanson TBK devient le musicien de l’unité et de la paix. Nos frères de Djambala singulièrement les Batékés sont propulsés sur le devant de la scène nationale. C’est la reconnaissance de la puissance et de la splendeur de notre célèbre royaume TEKE qui est soudain portée haut par l’écho unissant de ce sublime chant d’amour. Mais cet étonnant musicien Congolais a une autre facette musicale. Un auteur qui écrit et chante en français. Cette nouvelle casquette va faire de lui l’un des premiers chanteurs Congolais à composer des chansons en langue de Molière. Des véritables poèmes d’amour qui font de lui le «Rimbaud» Congolais. Avec sa musique qui s’exporte, il va sillonner les quatre coins du continent avec le groupe « Africa All stars », composé de Sam Mangwana, Lokasa ya Bongo, Mandjeku… et va s’installer plus tard en terre française. Pendant plusieurs années, ce chanteur de charme a fait les beaux jours dans le groupe «Kekele» avec ses frères musiciens de chemin tels que: Nyboma, Bumba Massa, Ringo Star, Locko Massengo, etc. Dans ses morceaux choisis de grande qualité, citons: Belle Amicha, Nzila ya ndolo, Mouni, Lina essie, Bibelo, Pepe Jolie, Kidiba, Liteya choc, Zenaba, Mbana, Celia, Ça c’est la vie, Sabina, Davi na ngai, Nadia soleil, Chérie à moi, Freedom Spirit, etc. Mais l’auteur atteint le summum de la gloire avec «Eden»….une chanson écrite en langue française…c’est l’amorce d’un tournant musical remarquable, qui vient illustrer ce talent indéniable musical, mais aussi sa grande culture, ses connaissances bibliques appréciables. Le Grand réveillon. Pour revenir à cet évènement, notons que plusieurs invités prestigieux avec des surprises seront de la partie. Tout comme la présentation par Dj’s des plus belles rumbas-Makossa des années 80 à ce jour. Une voiture à gagner pour 10€ le ticket par tirage au sort.- Info et réservation au 06 80 52 31 66 / 07 53 00 95 46. Prix : 40€ / pers. 60€ / Le couple.

Sortie du 4ème album du chanteur congolais Saint Patrick Azan’O

Sortie du 4ème album du chanteur congolais Saint Patrick Azan’O

Si vous adorez vous déhancher sur les belles compositions de la rumba bien rythmée de l’artiste congolais de Brazzaville Saint Patrick Azan’O, vous risquez bel et bien de frôler l’excès de bonheur. Alors que son dernier album date du mois d’octobre 2011, fans et mélomanes attendaient avec impatience le moindre indice quant à un quatrième album. Indice qui n’a pas tardé à tomber. A quelques semaines de Noël, Saint Patrick Azan’O fait un joli cadeau à ses fans avec la sortie de son 4ème album studio. Un album qui porte le nom « Cadeau » et une chanson phare « Elengi » qui a permis au chanteur de se faire connaître d’un nouveau public, principalement « rumbéros » et européen. Cela fait une vingtaine d’années que l’artiste est présent sur la scène musicale internationale, à travers ses albums et ses chansons, mais il lui aura fallu tout ce temps pour se faire une place de choix en Afrique et en Europe. Un succès tardif mais incontestable. Jeune talent de la chanson, cumulativement avec ses activités professionnelles, la carrière musicale de Saint Patrick Azan’O commence vers la fin des années 80 au sein du groupe amateur « Evènement choc ». Mais c’est en 1997 que le chanteur se fait véritablement connaître, lorsqu’il créé l’orchestre Watikanya. Il connaît un succès fou. C’est dans cette foulée que certains ensembles finissent par s’imposer, tels Patrouille des Sars, Impression des As, Front CFA, Top Musica, etc. La dissolution de l’orchestre Watikanya, oblige Azan’O à se lancer dans la carrière solo. A son palmarès : – Les opus : « Coup de marteau », « Mot de passe », « 3ème page » et « Cadeau ». – 1999, Saint Patrick Azan’O fait partie de l’orchestre national « Les Messagers de la paix », dirigé par Nino Malapet et à l’occasion du Méga concert pour la paix du 12 juin 1999. Meilleure performance solo de la rumba, Azan’0 est un artiste qui mise sur la qualité plus que sur la quantité. Une attente qui s’est avérée payante pour les fans, qui attendaient impatiemment la sortie du nouvel opus. Un véritable hommage à sa carrière.

Mort du chanteur congolais Pépé De Guimaraes, alias Bipoli na fulu

Mort du chanteur congolais Pépé De Guimaraes, alias Bipoli na fulu

Bipoli na Fulu, ancien chanteur emblématique et cofondateur des orchestres Viva la Musica (1977) et Victoria Eleyson (1982), est mort, le dimanche 01 octobre 2017 à Paris (France), des suites d’une longue maladie. Né dans la mouvance de la rumba rock alternatif de Papa Wemba et Viva la Musica, Bipoli na Fulu est devenu l’un des chanteur les plus populaires des années 1977 à 1985, en mélangeant savamment rumba, rock, folk, et diverses mélodies. « Zengo Luzizila » (Viva la Musica), « Amisi Clara » (chantée avec Dindo Yogo et King Kester Emeneya/Viva la Musica), « Kapangala » (Viva la Musica), « Bosey 1er « (Victoria Eleison) sont ses plus grands succès. En France depuis 1985, grâce à Papa Wemba qui a assuré son déplacement, Bipoli a depuis, opté pour une carrière solo qui a duré jusqu’à sa disparition. Nombreux hommages sur les réseaux sociaux Dès l’annonce de sa mort, les réactions se sont multipliées partout en République démocratique du Congo, en Afrique et en France, les réseaux sociaux saluant la mémoire d’une grande vedette de la chanson congolaise. « Je suis né chanteur. C’est un don de Dieu. La chanson coule dans mes veines. Je ne peux m’en passer. Si vous posez la question à n’importe quel chanteur, il vous donnera la même réponse », a déclaré Bipoli, lorsqu’il a repris à chanter, il n’y a pas si longtemps, en dépit de son état de santé. La planète rumba-rock est, en toute logique, particulièrement affligée par la mort du chanteur. Adieu l’artiste

Un livre en mémoire du chanteur congolais Papa Wemba

Un livre en mémoire du chanteur congolais Papa Wemba

Vibrant hommage à Papa Wemba, disparu il y a plus d’un an, le 24 avril 2016 à Abidjan (Côte d’Ivoire) où il s’est écroulé en plein concert. Un livre vient de lui être dédié : « Papa Wemba : A travers les ferveurs des pleurs et des fleurs « , sous la coordination de Herman Bayo (journaliste-écrivain), Jean-Paul B.Ilopi Bokanga (écrivain, journaliste, biographe officiel de Papa Wemba) et François Médard Mayengo (poète-philosophe). Une actualité dense accompagne ce livre, témoignant d’une envie partagée de découvrir « le chef coutumier du village Molokaï », notamment à travers les riches contributions de Joseph Ndundu Kiviula (professeur, dramaturge et DG honoraire de l’INA/Kinshasa), Clément Ossinondé (chroniqueur musical et opérateur culturel), François Médard Mayengo Kulonda (poète, philosophe, et critique d’art), Kä Mana et Tshiunza Mbiye (professeurs), Olivier Sangi Lutondo (Poète de la paix, chercheur au CERVA et à l’Institut national des travailleurs sociaux /INTS), Don de Lomela (Séraphin Otshudi -officier militaire, écrivain/poète), Herman Bangi Bayo (journaliste-écrivain) et Jean Claude Diyongo Pululu (Animateur culturel à l’Institut National des arts/INA). Dans sa préface, le professeur Kä-Mana (Directeur de recherche à l’Institut interculturel dans la région des Grands Lacs où il anime le programme « Université alternative pour l’éducation à la transformation sociale ») trouve ce livre comme étant une première sonde que les chercheurs lancent dans l’œuvre de Papa Wemba depuis la disparition de l’artiste en avril 2016. Il s’inscrit dans un vaste projet d’interroger la vie, le destin et l’œuvre d’un homme dont le peuple congolais a découvert la vraie dimension après sa mort brutale et inattendue. Jusqu’au jour fatidique où il s’est effondré en plein spectacle à Abidjan, en Côte d’Ivoire, on savait qu’il était un chanteur de talent dont la musique ressortissait à l’ordre de ce que les milieux populaires aiment comme mélodies pour les circonstances mondaines et pour la fulmination des émotions alimentées par les harmoniques multiples du vécu quotidien. On l’écoutait chanter, on dansait, on admirait les postures et les polémiques innombrables dont sa personne enchantait les multiples sphères de la société et la galerie des mélomanes fascinés ou agacés par ce que la musique congolaise charrie et colporte dans le fleuve de ragots de Kinshasa, cette ville où Wemba a grandi et dont il a fortement façonné l’imaginaire. Avec le retour inopiné de l’homme chez les ancêtres, le peuple congolais et l’Afrique entière découvrent qu’un gouffre immense de l’absence s’ouvre dans la vie de nos sociétés et que le manque ressenti par tous nos peuples, et bien au-delà de nos frontières africaines, a un sens qui pousse à situer la vie et l’œuvre de Papa Wemba dans une autre sphère de la réalité : la sphère de la pensée et de la réflexion. C’est cette sphère que le présent livre ouvre et donne à découvrir. Derrière l’émotion que la mort de Papa Wemba a suscitée, il cherche à creuser le message de la vie et de l’œuvre de l’artiste dans leurs dimensions profondes. Derrière la chaleur des rythmes populaires et les innovations musicales qui ont hissé cet homme vers les sommets de la musique africaine et de la musique mondiale, il cherche à découvrir le sens d’une destinée. Il nous fait pénétrer dans un univers musical où sont posées les questions qui taraudent les consciences et les esprits des hommes et des femmes bien au-delà des liesses et des exubérances populaires. On cherche ici à savoir ce que Papa Wemba donne à penser. Trois dimensions s’ouvrent et forment la trame des réflexions que les chercheurs déploient ici. Il y a d’abord la découverte de l’homme Wemba dont les grandes étapes de la vie sont interrogées depuis l’enfance jusqu’à la tragique aube du 24 avril 2016 où le souffle de l’artiste fut rendu au souffle, plus vaste, de l’éternité mystérieuse. Sur quelles valeurs cette existence a-t-elle été fondée ? Quelles quêtes a-t-elle portées et pour quel sens ultime des réalités qu’elle a fécondées ? Il y a ensuite l’abondante œuvre musicale qui a fait la célébrité de l’artiste. Que dit-elle ? Que cache-t-elle ? Que révèle-t-elle de la vie et du monde ? Quel horizon de sens ouvre-t-elle ? Il y a enfin la stature de l’homme et de l’œuvre dans la conscience de notre société congolaise et de toute l’Afrique. Quel héritage Wemba est-il désormais dans l’esprit du monde ? Que dvons-nous faire de la grandeur et des splendeurs de cet héritage ? On l’aura compris : nous disposons avec ce livre d’une première approche de la philosophie existentielle de Papa Wemba, sur la base de toute sa discographie que l’on interroge ici après les hommages publics et les discours noyés de larmes dont les plus émouvants ont été évoqués ou repris ici, pour l’Histoire. Après ce premier pas, d’autres pas suivront pour constituer autour de l’héritage de Wemba toute un courant de recherche et une discipline philosophique dont se nourriront les générations futures. Quand une nation a enfanté un homme de la dimension de celui auquel ce livre est consacré, elle ne peut pas se satisfaire de la tristesse et des évocations circonstancielles que le temps d’un deuil produit. Elle doit rendre sensible et visible la profondeur du destin qui a fait de cet homme un mythe national. Le présent ouvrage cisèle ce mythe et s’adresse aux jeunes pour qu’ils voient comment un enfant venu du fin fond d’un village congolais a construit sa propre légende au point d’incarner à lui seul l’esprit d’une ville comme Kinshasa et de s’élever à la gloire mondiale à laquelle rien ne le préparait. Je souhaite, conclu Kä Mana, que ce mythe devienne le limon de toute notre nation et contribue à l’invention d’un nouvel esprit congolais : l’ambition de faire de notre pays le centre d’un rayonnement mondial, comme disait Lumumba, dans un souffle dont l’horizon africain sera lumineux, forcément lumineux, selon le mot de Wolé Soyinka. Pratique : Editions : Atelier Beaudley