Congo. Le chanteur Audifax Bemba, plus brillant que jamais !
ALBUM. Figure emblématique du mouvement de la Word Music dans les orchestres amateurs congolais des années 70, Audifax Bemba, ancien sociétaire du Groupe Rouge de Brazzaville revient en force avec la sortie d’un album qui réunit toutes les générations. Disons-le tout net, il s’agit de l’album « Lampedusa » dont les six morceaux sont uniquement disponibles sur les plateformes numériques, notamment : « Bus’oli », « Bidulu », « Kuna na Katanga », « Pasi ya bato », « Du côté du Katanga (poème Henri Lopès) et « Lampedusa ». Des œuvres colorées, et qui constituent le sommet d’un admirable d’un travail comme seul Audifax sait en créer. Pour la petite histoire : Audifax Bemba est issu de l’ensemble « Le Group’rouge » précurseur de la Word music dans le mouvement des orchestres amateurs du Congo au cours des années 1971-1974. En effet, si l’expression anglo-saxonne Word Music ou (musique du monde) désigne les musiques résultant d’un métissage culturel des patrimoines variés, empruntant des éléments musicaux à diverses cultures du monde, souvent occidentaux contemporains, tel le jazz, le rock, la pop, etc. Au Congo-Brazzaville et en 1971, c’est au « Group’rouge » que nous devons la version rythmique d’une musique qui fait référence à un métissage entre divers genres ou style. Ainsi le mouvement initié par Audifax Bemba fait école, un foisonnement culturel s’empare de la capitale congolaise. Audifax Bemba remporte cette année-là le Prix « Révélation » de l’année de la jeunesse. Et en 1973 Le Group’rouge gagne la médaille de la « Performance artistique » au 10eme Festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Berlin (RDA) Enfin, en 1974, le Group’rouge participe à la fête de l’Humanité à la Courneuve en France, en délégation officielle. C’est l’année de la sortie de l’unique disque 45 tours du groupe avec le titre « Alliance des opprimés », repris plus tard dans « l’anthologie de la musique congolaise » Une chanson-culte des années 70. Audifax qui vit en France depuis 1974, à la suite de l’octroi d’une bourse d’études, est demeuré constant dans la production musicale tous azimuts. L’album « Lampedusa » est d’une importance artistique et historique considérable. Il pose la question de savoir pourquoi l’île italienne de Lampedusa est-elle devenue la porte de l’Europe ? (Disponible sur les plateformes numériques). Clément OSSINONDE
Congo. Fredy MASSAMBA : une des étoiles qui illuminent la musique africaine
ZOOM. A 30 ans de carrière musicale, Fredy Massamba – cet ancien adepte de la chorale grégorienne qui en 1991 intègre « Les Tambours de Brazza », avant de quitter son pays en 1997 pour l’Europe – demeure l’un des chanteurs congolais les plus impressionnants et les plus spectaculaires. Il compte parmi les grands actuels de la chanson qui s’illustrent dans la soul, le blues, le hip-hop, le funk, etc. ainsi que dans les polyphonies africaines. Actuellement aux frontières du génie, ce célébrissime chanteur congolais évoluant en Europe, a pris une part considérable dans la genèse de ce qu’on peut appeler « l’Afro-jazz » ou le « Blues-rumba » Fredy Massamba s’exprime dans son jeu comme dans son chant, d’une manière relativement policée, et plus « fini ». On peut dire de lui qu’il est parmi les premiers à réaliser cette synthèse « bues/rumba », style musical repris par quelques chanteurs-guitaristes afro. Voyageant beaucoup à travers le monde, Fredy Massamba est particulièrement apprécié par ses thèmes très rythmés, des chansons au goût du jour, etc. Sa voix magnifique, forte, nourrie d’inflexions, tendres ou rugueuses à souhait, lui permet d’aborder tous les genres. Enfin, A l’aise aussi bien aux côtés de musiciens plus « classiques » comme Ballou Canta, Rodrigo Viana ou Ray Lema, que dans des musiques expérimentales, Fredy Massamba est doué d’une personnalité sonore très particulière : un timbre encore plus acéré et une vigueur qui l’apparente aux grands du jazz classique. Stimulé par des soutiens inhabituels, l’année 2021 sera l’année du déploiement de lumineuses variations sur des thèmes délicieusement nostalgiques. En attendant, on savoure le nouveau single « NKEMBO » Clément Ossinondé
Melbourne (Australie), dernière demeure du chanteur congolais Passi Jo il y a quatre ans
SOUVENIR. Vendredi 06 novembre 2016 marque le quatrième anniversaire de la mort du chanteur congolais Joseph PASSI « Passi Jo », ancien sociétaire de l’orchestre Super Boboto « SBB » à l’âge de 67 ans. Passi Jo s’imaginait encore chanter pendant des mois, dans quelques villes d’Australie, mais hélas ! C’est une triste nouvelle qui nous est parvenue, au moment où on s ‘y attendait le moins. Véritable passionné de la chanson, « Passi Jo », qui était très connu pour sa collaboration efficace avec les groupes congolais des deux rives et de la diaspora, vivait en Australie où il s’était installé depuis de nombreuses années. Les causes de sa mort « Passi Jo » qui a longtemps connu de problèmes de santé, a mené une bataille féroce et courageuse, en mourant comme il a vécu avec dignité, force et honneur. Le chanteur n’a pas remporté le combat face à un cancer foudroyant. Passi Jo, un des chanteurs les plus doués Sa déduction tranquille dans la voix bien posée, juste et belle, Passi Jo aura été du début des années 1960 au début des années 2000 l’un des interprètes populaires de la chanson congolaise. Il restera le compositeur d’une bonnetrentaine des chansons à succès, souvent des jolies rumbas nostalgiques, dont les textes, allant aux mélodies bien tournées. Jusqu’au bout il aura donné de la voix : le chanteur « Passi Jo » a succombé au moment où l’on s’y attendait le moins, alors qu’il venait de passer cette année-là, un séjour à Brazzaville en compagnie de son épouse australienne, et qui s’est terminé en beauté. Hélas ! Un séjour qui n’était alors qu’un adieu. Un parcours atypique Né à Kinshasa en 1949 d’un père angolais et d’une mère congolaise de Brazzaville, « Passi Jo » avait choisi Brazzaville pour se lancer dans une carrière musicale. Il a commencé à chanter très jeune, en 1966 dans l’orchestre « Les Frères Siamois » de Brazzaville, avant d’intégrer successivement, entre 1967 et 1971 les orchestres « OK Band » et « Jeunes Bantous ». En 1971, il fait son apparition dans l’orchestre SBB (Super Boboto), groupe dans lequel il s’affirme comme une grande vedette de la chanson. « Passi Jo » va émerveiller le public congolais avec ses toutes premières compositions qui sont des véritables chefs-d’œuvre. Au sommet de sa gloire, « Passi Jo » quitte le SBB avec fracas, pour faire partie de l’orchestre VEVE de Verckys Kiamuangana à Kinshasa. La suite se résume comme suit : – Retour plusieurs mois après, dans l’orchestre SBB suivi en 1980 de la carrière internationale en Afrique, dans le groupe « Africa All Stars » de Sam Mangwana. Arrivé en France en 1982, « Passi Jo » entame une carrière solo, jusqu’à la création en 1984 de l’orchestre « Les Officiers of African Music » avec Nianzi Gaulard, Tchico Tchicaya, Denis Loubassou et autres. Ce qui ne l’empêche pas de se produire successivement avec les groupes « Les quatre étoiles » (Bopol Masiamina, Nyboma, Wuta Mayi, Syran Mbenza), « Kass Kass Band » (Syran Mbenza, Bumba Massa…) entre 1984-1989. Au début des années 1990, l’orchestre « Les Officiers of African Music » effectue un voyage triomphal en Australie. Au moment de regagner la France, « Passi Jo » refuse de repartir. Il décide ainsi, de s’installer en Australie. Il sera rejoint en 1994 par le chanteur Tchico Tchicaya avec qui, il forme en 1998, le groupe « Weraco Musica ». Australie : s’imposer comme les véritables précurseurs En effet, en 1994 Tchico-Tchicaya et Passi Jo font partie de ces rares musiciens congolais ayant participé au petit mouvement migratoire qui devait amener quelques musiciens congolais en Australie. Le décès de « Passi Jo » a bouleversé le monde, mais surtout sa famille, les anciens membres du groupe « Les Officiers of African Music » et surtout les nouveaux sociétaires de son groupe australien « Weraco Musica » qui en très peu de temps a pu conquérir les publics mélomanes de Sydney et de Melbourne, à travers des grands festivals au cours desquels ils ont su parfaitement mettre en valeur, l’éternelle modernité du style « Rumba-Soukous ». « Passi Jo » a continué à faire une brillante carrière musicale, après le retour en France de Tchico Tchicaya à la tête de son « Maloango Mucica » qui a succédé à « Soukous Machine »des années 1980. Hommage mérité « Passi Jo », le chanteur à la voix mélodieuse a laissé dernière lui au Congo, en France et en Australie de nombreux tubes mais aussi des centaines de fans attristés par sa disparition. Les musiciens congolais des deux rives s’apprêtent à lui rendre un vibrant hommage. Sur les réseaux sociaux et notamment sur Face book. Musiciens, artistes, mélomanes, producteurs… Tous ont salué la carrière du célèbre chanteur-auteur-compositeur-interprète en publiant un simple message ou une photo, notamment avec l’orchestre SBB. Notons que la veuve « Passi Jo » l’australienne Paméla Kleeman Passi vient d’éditer l’album posthume de Passi Jo avec son groupe australien « Warako ». L’album de neuf titres porte le titre : « Tosepela Esengo ». Il est disponible à partir du lien ci-après : https://www.facebook.com/pamela.kleemann/posts/10160088703023942 Clément Ossinondé
Congo. Mort de Dieudonné SAMBADIO : un hommage national au chanteur congolais
Hospitalisé au CHU de Brazzaville le 16 mai 2020, Sambadio est décédé le Mercredi 3 juin 2020 des suites d’une longue maladie. SAMBADIO jouissait d’une renommée nationale et était certainement le jeune talent le plus adulé à Pointe-Noire. Surtout, pour son style vocal, basé à la fois sur une virtuosité rythmique et sur un timbre d’une étonnante maturité. A Brazzaville de nombreux hommages lui sont déjà rendus en attendant le jour des obsèques. IMPORTANT Enfin, le décès de SAMBADIO avec toutes ses péripéties nous ramène une fois de plus sur la nécessité d’instituer un Statut d’Artiste dans notre pays. Soit : La mise en place d’un organisme qui prend en charge les cotisations et la protection sociale des artistes auteurs et des artistes créateurs. L’affiliation à cet organisme étant en théorie obligatoire. Définir la cotisation de l’artiste, l’apport de l’Etat (subvention) et celui du Bureau National des droits d’auteur. Cette question devrait être le véritable leitmotiv des Unions des Musiciens Congolais. Clément Ossinondé
RD Congo. Mort du chanteur Paul MIZELE
Le chanteur Paul MIZELE est mort le mercredi 20 Mai à l’hôpital du Camp Lufungula de la commune de Lingwala à Kinshasa, des suites d’une longue maladie. Malgré le dévouement sans faille des équipes soignantes, ses forces l’ont abandonné L’annonce de la mort de Paul MIZELE a bouleversé le monde de la musique du bassin du Congo. Paul MIZELE, qui avait rendu des services importants dans ce que l’on peut appeler « La Famille Fiesta » a écrit et chanté les textes de trois de ses morceaux phares : « Pablito », « Saouda » et « Marie Pauline ». MIZELE : C’était plus qu’un chanteur, c’était un couturier de la chanson, Avec sa disparition, la chanson congolaise perd une part de son âme. MIZELE fait partie des artistes congolais très humbles, et qui n’aimait pas s’afficher au grand public. Il a surtout auparavant vécu dans l’ombre de Tabu Ley « Rochereau » et Nico Kasanda pour lesquels il a fourni avec plaisir des compositions à succès. Sa carrière commence vers la fin de l’année 1959 dans l’orchestre « Jazz Africain » de LUTULA « Edo Clary », puis dans l’African Fiesta en 1964 en duo avec Rochereau. Après l’éclatement de l’African Fiesta, il intègre en 1967 l’African Fiesta Sukisa du Dr Nico Kasanda, où il constitue avec Sangana, Chantal, Dionga « Apôtre », et Vigny, la meilleure attaque Chant. Par la suite MIZELE va successivement évolué dans « L’African Soul » (1968/69), GO Malebo en 1970, dans le groupe « Bisengo » de Gérard Madiata en 1972. Avant sa mort, il a compté parmi les fervents animateurs de l’orchestre du patriarche Jeannot Bobenga. Enfin, un appel qui demeure historique : Après l’expulsion en 1964 des ressortissants du Congo-Brazzaville, du Congo-Kinshasa par le 1er Ministre Moïse Tsombe, Mizele manifestera son grand chagrin, au point de composer une chanson « Pablito » pour prier le chanteur Pablito à regagner Kinshasa. Adieu l’artiste, que la terre de nos ancêtres te soit légère Clément OSSINONDE
LOKO MASSENGO “DJESKIN” : Quand toute la famille musicale congolaise est ravie de la sortie de l’aubaine du chanteur congolais, guéri du Covid-19
La pandémie de coronavirus peut sembler incontrôlable : elle a infecté plus de 1,5 million de personnes et en a tué plus de 85 000. Pourtant, plus de 300 000 personnes ayant été testées positives au Covid-19 se sont rétablies, ainsi que d’innombrables autres qui n’ont jamais été testées. Combattre un virus mortel est une épreuve terrifiante. Mais il n’y a pas que des mauvaises nouvelles. Parmi les personnes rétablies se trouve LOKO MASSENGO chef de l’International orchestre « RUMBAYA » et Président de l’UMCD (Union des Musiciens Congolais de la Diaspora). En effet, hospitalisé le 21 mars 2020, le grand artiste Loko Massengo, est sorti de l’hôpital jeudi 7 mai 2020. Pratiquement uu mois et demi, et presque trois semaines passées en réanimation. Et comme a dit un auteur, « Si Dieu le veut, tout ça fera partie de notre passé et les choses redeviendront normales » Qui est LOKO MASSENGO ? Nous avions saisi cette occasion pour présenter de A à Z, l’ancien enfant terrible de « SOSOLISO DU TRIO MADJESI » (Matadidi – Djeskin – Sinatra). 01 – UNE ENFANCE BERCE PAR LES MELODIES GRACIEUSES DE LA RUMBA LOKO-MASSENGO est né le 31 Juillet 1947 au Congo, dans une famille qui a pris une part active dans la genèse de la Rumba moderne, particulièrement son père qui a joué aux instruments et qui avait sa propre virtuosité mélodique, combinée avec la passion pour les œuvres des génies : Paul KAMBA, Antoine MOUNDANDA, Antoine KOLOSOY WENDO et ADOU ELENGA. C’est dans cette ambiance qu’il a été bercé dans son enfance par les mélodies gracieuses de la Rumba. Pourtant, la musique d’église est celle qui a vu peu à peu s’ouvrir sur son soleil, lorsqu’à dix ans il a commencé à chanter dans la chorale de Saint François à Kitambo (Kinshasa). LOKO se souvient toujours avec beaucoup d’affection de son premier maître, le frère DAMIEN qui lui a appris à chanter le « Grégorien », alors qu’il était à l’école primaire St Georges de Kitambo, avant de poursuivre ses études secondaires à l’école technique de Sainte Marie dans la commune de Saint Jean (Lingwala) entre 1961 à 1963. 02 – BRAZZAVILLE, UN REMARQUABLE CHOIX Né des parents originaires du Congo-Brazzaville, ces derniers l’envoient à Brazzaville pour achever ses études secondaires au Collège d’Enseignement général, Ganga Edouard. Un très bon choix, mais une aubaine pour LOKO qui arrive à Brazzaville à un moment où l’orchestre Les Bantous de la capitale traverse ses années de gloire, déversant en grande pompe des très belles Rumbas et une majorité de thèmes ultra « chauffants » composant plusieurs sélections de premier ordre. C’est ainsi que LOKO- MASSENGO est fortement influencé entre 1964-1965 par la mouvance de cette époque où il a commencé à faire l’école buissonnière pour aller voir Les Bantous à « Pigalle » de Bacongo. 03 – KINSHASA DEUX ANS APRES : LA DEROUTE 1965 – LOKO-MASSENGO est de retour à Kinshasa la ville de toutes les musiques. L’aventure de Brazzaville n’a pas cessé de le hanter. Néanmoins, pour ne pas décevoir ses parents, il continu à parfaire ses connaissances dans la structure scolaire I.N.P.P. de Kalina (Gombe) pour une formation liée à la diplomatie : Secrétaire d’Ambassade, mais peine perdue, car une année plus tard LOKO-MASSENGO décide de tout abandonner pour se consacrer à la musique, dont Brazzaville, voire l’orchestre Les Bantous de la capitale a été le moteur propulseur. La rupture est consommée avec ses parents qui voulaient absolument pour leur fils la réussite scolaire, mais en vain. 04 – 1966 – LOKO-MASSENGO CRAQUE SOUS LE COUP DE « JAMEL NATIONAL» 1966 – LOKO-MASSENGO choisi pour le début de sa carrière musicale, le « JAMEL NATIONAL », le creuset des jeunes talents. Un groupe qui a donné la vedette aux nombreux jeunes artistes, dont le chef Tony KABANGU (guitare solo) a su s’entourer et qu’il a eu en général lui-même découverts. Tels les noms : BAVON « Marie-Marie », Verckys KIAMUANGANA, EMPOMPO-LOWAY, BUMBA-MASSA, MAURO Maurice, Zozo AMBA, DEESSE, NEJOS, etc. 05 – 1967 – L’ORCHESTRE « NEGRO SUCCES » UN PASSAGE OBLIGE Sollicité par BAVON « Marie-Marie » en 1967, LOKO-MASSENGO quitte le JAMEL NATIONAL pour intégrer l’orchestre NEGRO SUCCES. Une promotion idéale pour gravir les marches du professionnalisme. Sa carrière, en effet, a commencé à prendre une véritable forme dans ce groupe, surtout après la tournée fracassante à Mbuji-Mayi et au Kasaï. LOKO garde de cette tournée un souvenir inoubliable, la première fois qu’il prenait l’avion. 06 – 1968 – JEANNOT BOBENGA (VOX AFRICA) : L’HOMME FATAL DE LA CHANSON Instabilité ou pas, LOKO-MASSENGO à un objectif ; devenir l’archétype et le maître à chanter dont le talent devrait aboutir à une importance expérimentale. Il quitte le NEGRO SUCCES pour chanter dans l’orchestre VOX AFRICA de Jeannot BOBENGA, un grand mélodiste, qui lui apprend quelques techniques harmoniques. Avec le VOX AFRICA, LOKO-MASSENGO effectue une tournée triomphale dans quelques pays de l’Est-Africain, puis en ZAMBIE, le pays qui particulièrement a contribué à sa notoriété. 07- 1968 – SOUS L’EGIDE DE VERCKYS KIAMUANGANA : L’ORCHESTRE « VEVE », UN NOUVEAU SOUFFLE 1968 – De retour à Kinshasa, LOKO-MASSENGO est devenu un brillant virtuose acclamé par un vaste public qui dépasse largement l’auditoire de la Rumba à KIN. Il est à coup sûr un chanteur magnifiquement doué, un très bon compositeur. D’où la préférence de Verckys KIAMUANGANA (nouvellement parti de l’OK Jazz) pour l’intégrer dans son orchestre « VEVE », un groupe qui s’annonçait promoteur. VERCKYS avait besoin des nouveaux talents pour s’inspirer du style OK JAZZ et lui faire véritablement l’ombre. L’orchestre VEVE va apporter un nouveau souffle à la musique congolaise. Tout Kinshasa sera conquis par les jeunes et talentueux musiciens qui avaient décidés à révolutionner la musique congolaise, avec comme acteurs potentiels, le chef KIAMUANGANA « l’homme aux poumons d’acier » et une attaque « bazooka » qui fera date dans l’histoire de la musique congolaise moderne : le trio SAAK SAKOUL, MARIO MATADIDI et LOKO-MASSENGO « Djeskin ». 1972, l’orchestre VEVE au sommet de sa gloire, après mieux que jamais s’être affirmé comme un inépuisable créateur des talents nouveaux perd l’attaque « bazooka » SAAK SAKOUL, MARIO MATADIDI et LOKO-MASSENGO « Djeskin » qui se sont vu léser dans leurs
Pont entre l’Amérique latine et l’Afrique du chanteur congolais Djoson Philosophe
Dans son nouvel album « Tobina », comme pour toute sa discographie, Djoson Philosophe et son super groupe « Nkolo mboka » s’autorise de nouvelles incursions en territoire latino-américain. Tout comme son répertoire de musique urbaine affiche par ailleurs une très bonne santé. Surnommé : « The winner, O vencedor, El caliente » le chanteur, auteur, compositeur, chorégraphe Djoson Philosophe mêle avec gaieté et persuasion la « Mère » Rumba congolaise et la samba brésilienne, le Son cubano et diverses variétés. Chaque composition se reconnaît dans un univers musical particulier. Or, l’unité entre danse et musique s’établit par le rythme, lien essentiel, définitoire du genre musico-chorégraphique dans le groupe « Nkolo mboka ». Pour avoir sillonné régulièrement l’Amérique latine, l’Europe, l’Afrique, Djoson Philosophe s’exprime particulièrement bien à travers les métissages musicaux afro-américains, africains et européens. Résultante d’enjeux symboliques entre groupes sociaux, ces patrons rythmiques ont pu générer, grâce à leur structuration interne au sein du groupe « Super Nkolo mboka », plusieurs genres musicaux. Evidemment, un style multicolore, et pour citer Djoson : « La musique n’a pas de langues, pas de couleurs, pas de races ». Ce que Djoson Philosophe a fait de mieux dans sa carrière Djoson Philosophe,« The winner, O vencedor, El caliente », artiste musicien congolais, chanteur, auteur compositeur, chorégraphe et leader de l’orchestre « Super Nkolo Mboka », a débuté sa carrière dans les genres folk moderne dénommé « Swèdè Swèdè », « Ibodo », avant d’aborder la « rumba moderne », puis évoluer dans une suite logique : « créer un pont entre l’Afrique et l’Amérique latine ». Un genre dont il revêt toujours, pour éliminer la monotonie qui tue à petit feu la musique congolaise. C’est vraiment un rêve qui a pu se réaliser grâce à un travail acharné et au soutien de son label. Djoson Philosophe : Un brillant parcours, une place à part, un peu unique. Il est récipiendaires de plusieurs distinctions et a participé à diverses rencontres culturelles aussi bien au Congo qu’à l’étranger. 1996 – 2ème prix du 1er concours chorégraphique de Brazzaville « Mabina Danse. » – 1997 – Lauréat du concours des meilleurs orchestres jeunes de kingabwa-Limete. – RDC – 1999 – Participation au Festival « Lokole. » – Crochet Musical du CCF Brazzaville. 2006 – Trophée « Libota » pont sur le Congo – 2009 – Prix d’Excellence de L’ARLNJC 2009. 2011 – Rencontre des professionnels des musiques d’Afrique centrale et des pays des grands lacs pour la francophonie, Kinshasa. 2015 – Rencontre musicale à la playa larga de Matanzas Cuba. – Spectacle de clôture des 11èmes jeux africains, Brazzaville. – 2016 Festival des musiques noires, Salvador de Bahia – Brésil.- 2017 – Participation au Festival MIA, Cotonou, Benin. 2018 – Distinction Honorifique par le Centre Culturel Russe – Brazzaville. – Participation à la 3ème session ordinaire de la conférence du comité technique spécialisé(CTS) sur la jeunesse,de la culture et des sports à Alger, Algérie. – Festival AFRIMA, Ghana, Accra.- Prix de la créativité Studio 210. – Mars 2019 – Prix d’excellence pour la visibilité de la musique congolaise à l’étranger par le RJCPEC. – Participation à toutes les éditions du FESPAM (Festival Panafricain de Musique) -Brazzaville. Discographie : Djoson Philosophe : Une petite discographie, mais incontournable pour les adeptes de la musique afro-caribéenne et une oeuvre inestimable pour la musique congolaise. 1999 – l’album « Sacrifice »- Production en images et en musique de Médard Moussodia 2001 – La chanson patriotique Dialogue = Réconciliation avec pembey Sheiro et Tamaris. 2005 – l’album « 10 sur 10 », une production de MB Saka Productions. 2013 – L’album « The Winner ». Une production de Scorpion productions et Anytha Ngapy Productions. Distribution Cyriaque Bassoka Productions. 2014 – Le single « Opaio »- Distribution digitale Cyriaque BassokaProductions. 2019 –l’album « Multicolore » – Distribution digitale de CyriaqueBassoka Production, dont les titres: « Rumba Na Piste », « Envoutement », « Efandza nteke » et « TO Bina » déjà disponibles en toutes formes de téléchargement digitale. Djoson Philosophe artiste de grande valeur dans le monde de la rumba et de l’Afro-caribéenne, enchante par sa performance subtile et sa créativité. Son chant harmonieux qui fait chaud au cœur, offre un charme spécial aux standards latino-américains et africains. Enfin, notons que Djoson Philosophe, accompagné par son super orchestre « Nkolo Mboka » se produit tous les samedi à Brazzaville en « Spectacle Show acoustique », à partir de 16 h au Resto-Bar « Massala »(25 rue Haoussa – Rond point Poto-poto). Clément Ossinondé
RD Congo: La star congolaise Koffi Olomidé condamnée à 2 ans de prison avec sursis
Le chanteur congolais et patron du célèbre groupe Quartier Latin Koffi Olomidé a été condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à 2 ans de prison avec sursis, pour « atteinte sexuelle sur mineure de 15 ans », en l’occurrence l’une de ses ex-danseuses, rapporte la chaîne de télévision France 24