France. Le monde de Bolloré

OPINION. Dans mon enquête sur la percée des idées d’extrême-droite je commence à croire que l’influence de Bolloré depuis 20 ans a joué de beaucoup. Inquiétant de constater que le dernier projet de ce cher Vincent Bolloré avant de passer la main à ses fils a été d’acheter le plus important groupe d’édition français alors qu’il possédait déjà le second, Editis, qui rassemblait des maisons comme Grasset, Fayard, Stock, Calmann-Levy, Le Livre de poche, Larousse, Hatier et bien d’autres encore, acheté à Lagardère en 2002. S’ajoute donc en plus dans son escarcelle, des références comme Plon, Julliard, La Découverte, Le Cherche Midi, Nathan, Perrin, Bordas, Bouquins, et surtout Hachette. Ce dernier premier éditeur de livres scolaires (après Bordas qu’il avait déjà) et ce dans de nombreux pays occidentaux dont la Grande Bretagne, va lui permettre d’asseoir insidieusement mais totalement l’idéologie raciste, religieuse et conservatrice en général. Bolloré est le financier de Zemmour tout de même, et est un catho intégriste reconnu. A ça il faut ajouter qu’il détient le groupe de communication Havas, et les médias audiovisuels qui regroupent Canal+, Europe1, CNews, C8… Il a de quoi orienter une bonne partie de l’opinion populaire. S’il n’est pas étroitement contrôlé par une société civile alerte, si les freins de l’Union européenne contre la concentration des pouvoirs ne jouent pas, je crains une vague conservatrice encore plus forte dans les prochaines années. La montée du RN et la banalisation des extrêmes droites n’est pas qu’à rechercher dans les résultats des pouvoirs passés. Le mode de pensée Bolloré y est pour beaucoup. J’ose espérer que le fils repreneur est bien moins radical que le père qui est devenu franchement sectaire à la fin de sa vie. Mais je crois que s’il était différent, il ne lui aurait pas cédé les reines. Restons vigilants. Par Hervé Mahicka

Affaire Bolloré/Port autonome de Douala : Olivier Bilé réagit

Depuis quelques temps, le Terminal à conteneurs du Port autonome de Douala (PAD) est au cœur des batailles opposant le Groupe Bolloré au nouveau concessionnaire, l’opérateur Terminal Investment Limited (TIL). Depuis jeudi dernier, un document en circulation venant de la présidence de la République fait état de ce que le Chef de l’Etat a instruit la suspension du processus de cette nouvelle concession, celle-ci sensé pourtant être effective à compter de janvier 2020. Dans le document émanant de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de cette institution précise d’emblée, qu’il s’agit d’un ordre du Président de la République Paul Biya. En effet, celui-ci instruit au Directeur général du PAD à, « suspendre les travaux de finalisation des termes du contrat de concession avec la Société Terminal Investment Limited ». Il est question par cette suspension, d’attendre « les conclusions définitives de l’affaire opposant le groupement APMT/Bolloré au PAD, l’affaire étant pendante au tribunal administratif du Littoral à Douala », peut-on lire dans le document.  L’UFP, quelques jours après, réagit non seulement sur la question mais, aussi sur la visite de Jean Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française au Cameroun. Et voici l’intégralité la réaction. L’avis de l’UFP sur la rencontre avec Jean Yves Le Drian  « Qu’il s’agisse de Bolloré, Le Drian et les autres vendeurs d’illusions, tous sont du bonnet blanc blanc bonnet. Tant que l’Africain et le Camerounais en particulier ne choisira pas des représentants porteurs de véritables projets civilisationnels détachés de cet occident colonisateur et exsangue économique, le peuple en paiera encore et encore le prix fort. C’est dans cette perspective de détachement que l’exigence préalable d’enquêter SERIEUSEMENT sur le PROFIL OCCULTISTE de nos leaders politiques s’impose à nous, PEUPLE SOUVERAIN pour le choix objectif de nos futurs dirigeants. Aussi, tant qu’il est irréfutable que l’allégeance servile et esclavagiste de nos politiciens fraters encore sous le diktat colonial occidental par des manœuvres occultes et démagogie monétaire sagement dissimulé dans le franc CFA depuis près d’un siècle et aujourd’hui en voie d’être rééditée dans cette supercherie nommée ECO de la CEDEAO qu’ils projettent étendre sur toute la zone Franc, à en croire Rfi ce matin, donc selon nous à l’Union pour la Fraternité et la Prospérité (UFP), les mêmes causes produiront les mêmes effets.  Les leaders affilés et affidés des courants rosicrucien et maçonnique sont et seront toujours au service du colon qui n’a de cesse de s’engraisser sur l’Afrique. A bon entendeur… », estime l’UFP par l’entre genre de son Président Olivier Bilé.  Innocent D H (ACP)

France: le groupe Bolloré poursuivi pour le non-respect d’un plan signé au Cameroun

Dix ONG et syndicats camerounais et français assignent le groupe Bolloré devant la justice française. Ils veulent obtenir l’application d’un plan d’amélioration des conditions de vie des travailleurs et des populations des plantations d’huile de palme exploitées par le groupe et ses filiales au Cameroun. L’affaire remonte à 2013, sous la pression de Sherpa, Bolloré avait accepté de mettre en place sous l’égide de l’OCDE une série de mesure visant à combattre les pollutions inhérentes à l’exploitation des plantations, mais aussi à améliorer la vie des travailleurs. Le plan a connu un début d’application en 2014 avant d’être abandonné quelques mois plus tard. Désormais, c’est le tribunal de grande instance de Nanterre qui devra déterminer si la promesse prise par le groupe Bolloré envers les populations du Cameroun et leurs ONG partenaires a valeur de contrat, et si ce contrat n’a pas été respecté. Lire la suite sur RFI

Congo : Le Port de Pointe-Noire devient plus attractif

Grâce aux investissements réalisés au Port Autonome de Pointe-Noire (PAPN), les cadences s’améliorent de manière significative. En effet, le trafic conteneurs est passé de 250 000 en 2009 à plus de 700 000 en 2016. Les financements consentis par le groupe Bolloré dans l’amélioration des infrastructures portuaires permettent au PAPN de manipuler 1,5 million de conteneurs chaque année. Dans le cadre de la concession du terminal à conteneurs du port de Pointe-Noire d’une durée de 27 ans, le groupe français a déjà investi quelque 350 milliards de francs CFA. Conclu en 2009 avec la partie congolaise, l’accord relatif à la concession du terminal à conteneurs du PAPN prévoyait l’extension et la modernisation des quais avec l’installation des portiques, l’amélioration des réseaux d’eau et d’électricité, ainsi que d’autres travaux connexes. Les fruits de la concession sont déjà là et le travail continue. C’est ainsi que Pierre Bellerose, directeur régional de Bolloré pour les deux Congo rassure : « Nous allons poursuivre nos engagements. Il est prévu dans nos investissements d’augmenter le nombre de portiques lorsque les volumes vont progresser. Aujourd’hui, on a quasiment atteint nos objectifs d’investissements. La concession a déjà fait 7 ans sur 27 ans. On va continuer à opérer et à accompagner le pays dans la diversification de son économie ». Selon Pierre B., les travaux effectués ont renforcé l’attractivité du port de Pointe-Noire, classé parmi les plus importants en eau profonde dans le Golfe de Guinée.