2018 marque une étape importante dans la carrière de la brillante chanteuse congolaise Sheryl Gambo. Grâce au succès de son dernier album « O’Kerah », le niveau du travail de l’artiste pour atteindre son règne sur l’échiquier discographique des musiques du monde, commence à se concrétiser.
Aujourd’hui, plus populaire que jamais dans son Congo-Brazzaville natal, tout comme à l’international, Sheryl Gambo, qui allie mieux que quiconque la tradition musicale congolaise à l’univers sonore international actuel, est arrivée aussi à concevoir des compilations qu’elle appelle » New Afro Soul » ou « New Afro pop », sorte d’état des lieux de la scène hip-hop auxquelles elle a eu une fructueuse collaboration avec les grands noms de la musique africaine.
En effet, la diversité musicale reste son leitmotiv. C’est un grand plaisir pour elle de se retrouver dans le jazz, le Rnb, le Hip hop, la soul, le zouk, le makossa le folk et la rumba congolaise.
A son palmarès, cinq fois « Tam tam d’or », finaliste du prix RFI Découverte, plusieurs participations au Fespam (Festival panafricain de musique) et régulièrement présente sur les scènes nationales et internationales.
Dans son dernier album » O’Kerah » Sheryl Gambo nous révèle particulièrement deux aspects de sa galaxie musicale à travers deux titres absolument significatifs :
1 – O’Kerah ou O’kierah qui se rapporte aux pouvoirs sacrés que l’on attribue aux jumeaux dans la culture congolaise en général et particulièrement dans la tradition mbochi (ethnie au nord du Congo-Brazzaville).
Dans cette chanson, Sheryl Gambo en appelle aux pouvoirs des jumeaux, les invite à se réveiller et rend hommage à tous les jumeaux, parents de jumeaux et quelques personnes chères disparues.
2 – « Je dis stop », le titre a été inspiré par les différentes invitations aux conférences sur l’environnement, au point de composer une chanson sur ce thème et de réaliser un clip qui a été projeté à l’ouverture du Sommet sur le climat (One Planet Summit) à Paris.
Notons que les trois albums de Sheryl Gambo sont disponibles sur plusieurs plateformes de musique en ligne, (I.Tune, Deezer, streaming, Spotify, Apple music, You tube, etc..)
Pour 2018 fixons-nous de nouveaux défis et ayons foi dans ce que nous entreprenons, tel est le mot d’ordre de Sheryl Gambo en guise des vœux à ses fans et à tous les mélomanes.
Dans ce monde d’émulations et de compétitions de cultures, cette artiste devrait être mise en avant nationalement pour qu’elle puisse encore mieux peser internationalement. Il aujourd’hui assez rare de voir un(e) artiste aussi pétri(e) de talents, avec cette facilité dans l’innovation, cette puissance vocale tintée d’un trémolo à avoir la chaire de poule, cette technique de chant hors du commun. Dans ce monde où les musiques nigérianes, ivoiriennes et camerounaises tendent à dominer, le Congo gagnerait à promouvoir les artistes de ce calibre. Grâce à cet article, je me suis retrouvé embarqué dans son univers très diversifié. Merci à vous !
Il faut encore qu’elle apprenne à s’éloigner de temps à autre du pays pour aller tâter d’autres scènes. Elle pourrait bine avoir sa place ailleurs , mais pas au pays où ses prestations risques de se limiter à quelques shows…
@titi Calondatt, je crois qu’elle a souvent joué à l’étranger. Les infos que j’ai glanées à chaud font état de ses prestations à Antananarivo, Berlin, Cap Town, Rio, Varsovie, Doha… C’est déjà assez énorme. Mais, avec une perle pareille, il faut du soutien, du vrai. Je l’ai découverte au Festival mondial des arts nègres, en 2010, à Dakar. Mais quelle chanteuse ! Elle aurait été de chez nous au Sénégal, nous l’aurions propulsée encore plus loin.