Rovias Adampoth, la grande révélation congolaise 2013 de la Salsa

Le nouvel album salsa « Bon gré Malgré » du crooner Rovias Adampoth paru en Eté 2013 est aujourd’hui plébiscité par tous les connaisseurs des rythmes caribéens, comme étant le meilleur album congolais 2013 de la salsa dans tous ses contours.

Cet album constitue un nouvel envol « roviasien » à la conquête des nouvelles contrées et de nouveaux cœurs à gagner. Rarement un album de la salsa a connu autant de réussite dans son interprétation, ses arrangements et dans son contenu depuis la disparition en 1999, de notre icone national, José Missamou.
« Bon gré Malgré », le meilleur album Salsa 2013 de Rovias Adampoth, confirme à tout point de vue la personnalité affirmée du crooner. Cet opus a pris des formes évidentes, plus ascendantes. Il classe désormais Rovias Adampoth dans le très clairsemé rang de l’effectif des salseros africains de premier plan.
Certes, après une période d’éclipse depuis son installation en France en 1998 pour des raisons de santé, l’année 2013 est à retenir comme celle de retour en force dans l’arène musical et particulièrement dans le domaine de la Salsa, où ses prestations dans diverses manifestations dans la région parisienne, ont confirmé l’épanouissement d’un art accompli.
Mais, on ne peut restreindre la carrière musicale de Rovias Adampoth, à travers la grande réussite de son dernier album. Son parcours qui n’est pas de moindre, se révèle à travers l’autopsie ci-après :

Son enfance et sa passion pour la musique.

Nul n’en douterait, la très cosmopolite et tumultueuse cité de Poto-Poto a semé les germes de l’éclosion de Rovias Adampoth. Des sonorités soufflées par des vents venus de divers horizons se sont faits concurrence amicalement dans les nombreux bistrots, bars dancing de ce quartier de la capitale congolaise dans lequel Roger Adampoth voit le pour et où il baigne sonorement au quotidien sans compter que la presse « people » qui envahit la ville dès l’aube des années 60, distille subtilement des ingrédients d’ouverture vers les musiques françaises, caribéennes, espagnoles, américaines à travers leurs stars. Le journal « Salut les copains » de l’époque en est la plus belle illustration. Toutes ces musiques se croisent , s’entrecroisent . Toutes ces sonorités disparates se mêlent, s’entremêlent au carrefour de l’esprit de l’adolescent qu’est Roger Adampoth et laissent forcément des traces. Des traces irrémédiablement indélébiles pareilles à des sillons de disque vynil éternellement imprimés dans sa mémoire.
Et la passion pour la musique se charge de faire le reste. Cette passion pour la musique l’escorte partout jusque sur le banc du lycée, le poursuit comme une ombre, le harcèle jalousement afin qu’il mette plus de promptitude à obéir à ses ordres qu’à ceux de ses obligations scolaires.

L’expérience dans les groupes professionnels et l’application de l’initiative du Dr Ingani.

« Fuka Feza »
C’est dans cette ambiance de rivalité saine entre études et dame musique (Dieu merci, il a pu admirablement concilier les deux) que Rovias s’ouvre une brèche. Une bande de copains élèves, étudiants pour la plupart créent en 1976 l’orchestre «Fuka Feza » il se révèle un talentueux auteur compositeur. Il signe l’un des titres phares de ce groupe musical. Les marches ascensionnelles entre cet orchestre amateur et un premier groupe professionnel sont alors gravies à une vitesse inouïe. Le talent aidant bien sûr.

« Rumbaya »
C »est donc sans surprise qu’en 1987 on le voit aligné dans l’attaque chant de l’orchestre professionnel « Rumbaya » tenu par le virevoltant Locko Massengo. L’une des figures de proue de la musique congolaise moderne.

Déjà cette inscription dans les effectifs très sélectifs de l’orchestre professionnel « Rumbaya » est vu par la presse culturelle locale non simplement comme un baptême rituel dans les eaux de l’océan musical congolais. Mais plutôt comme un grand plongeon dans les profondeurs des eaux « rumbifiées » qui charrient toutes les tendances toutes les subtilités « rum-béennes ».
Nourri par toutes ces sources, Rovias Adampoth en sort particulièrement enrichi. Fort de cette expérience, Rovias Adampoth comme un aigle impérial peut donc déployer ses propres ailes sans craindre quelque plomb qui réduirait la portée de la majesté de son envol vers sa propre destinée.

« Groupe Sida »
Ses dons explosent. Son talent éclate, il signe des titres ravageurs tels « bolingo coco » (tséte na motema) dont le clip est resté pendant 3 ans au classement des 5 meilleurs clips d’Afrique et des caraïbes à RFO. Sur l’initiative du docteur Ingani, Rovias crée le groupe « Sida » composé d’un parterre d’artistes congolais de renom, but de sa création ; conscientiser l’ensemble de la population face au désastre causé par ce fléau.

« Les Bantous de la capitale »
Les chroniqueurs de musique ne tarissent pas d’éloges pour saluer le talent de l’artiste, lorsqu’en 1989, il lance sur le marché l’album « Marja » qui vaut d’ailleurs le pseudonyme de chanteur à 8 voix. S’ouvrent à lui donc les portes des « Bantous de la capitale », le plus prestigieux orchestre congolais de tous les temps. Nino Malapet le patron de cette formation musicale avec un flair de vrai professionnel va capitaliser les dons vocaux de la précieuse recrue, en l’intégrant dans l’équipe chant aux variétés du groupe. C’est dans cet espace que Rovias Adampoth se construit sa plus solide armure pour ses futures batailles musicales. Là, pour développer ses ressources artistiques, le geste à faire est simple dépoussiérer prestement les sillons creusés par les musiques incrustées depuis dans sa mémoire. Et le voilà comme un poisson dans l’eau dans le « Lac Répertoire » des variétés des « bantous ». Alors, sa passion pour la salsa grandit, se fait dense, se vivifie.

« Kamikaze Loningisa »
En 1993, Youlou Mabiala un autre ténor de la musique congolaise s’offre ses services. Il est le bienvenu dans le « Kamikaze Loningisa » groupe également inscrit aux premières loges de la rumba congolaise, que Rovias considère comme la répétition perfectionnée de ses passages dans les groupes « élite », « Rumbaya et Bantous de la capitale » (précisions en passant que ne s retrouve pas dans ces groupes musicaux qui le veut).

« Tout Brazza »
Le bagage musical et la carrure artistique de l’homme fait l’objet de toutes les sollicitations. C’est ainsi qu’un grand mécène de la place le sollicite pour asseoir l’ossature vocale de l’orchestre « Tout Brazza ». La recrue se solde très vite par une victoire musicale appelée « Okalame » titre culte qui inaugure triomphalement en 2001 la sortie de ce groupe dans l’arène musicale congolaise. Cette perle salée est le seau de celui qui ne sait pas faire des navets. Au dessus de la mêlée, Rovias Adampot l’est incontestablement.

« Allegro tropical »
La fermentation de ses dons se fait plus cordée. Son label se précise. Il s’inscrit dans le chapitre des enseignes estampillées « Vins salsés de 1ère qualité » avec la création de son groupe à option salsa appelée « Allegro tropical » ponctué par la sortie en 2002 de l’album « Turbulences » qui fait mouche.
Nul ne met ou plutôt nul ne peut mettre alors en doute la personnalité affirmée de Rovias Adampot dans la version salsa. Particulièrement dans « Bon gré Malgré » l’opus n°1 de la salsa congolaise en 2013. Et que nous recommandons à tous les « salseros ».

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