RDC : Ce pays-solution en faveur des étrangers…

TRIBUNE. A l’issue de la tenue de la PRECOP27 à Kinshasa, Ève Bazaiba a salué chaleureusement la marque d’intérêt que les grands dirigeants du monde portent envers la RD CONGO qualifiée par elle-même comme un « pays-solution » aux problèmes du monde.

Sans le savoir peut-être, la Ministre congolaise de l’environnement et du développement durable a fait des éloges sur ce qui, en réalité, jette l’opprobre sur les congolais et sur leur pays le Congo qui, depuis la signature de l’acte de Berlin en 1885, a toujours été pris pour un pays-solution pour les seuls intérêts des États étrangers et pour une toute petite oligarchie des autochtones. Jamais mais alors jamais pour la majorité des Congolais à qui la législation et l’administration du pays dressent des barrières et des obstacles infranchissables pour juste les maintenir dans l’état de paupérisation et d’asservissement sur la terre de leurs ancêtres.

On a beau vanter le discours volontariste du président congolais sur la souveraineté du Congo à user librement de ses blocs pétroliers, mais on est loin du compte. Car dans son livre fort documenté « Le Futur », Al Gore, l’ancien vice-président américain, affirme que 48,8% des 120 millions d’hectares de terres arables de la RDC ont déjà été vendues par des officiels congolais à des firmes internationales étrangères durant le long et catastrophique mandat de Joseph Kabila.

Et chose curieuse, aucun gouvernement sous le quinquennat de son successeur Félix Tshisekedi n’a remis en cause ces accords suicidaires. La souveraineté des blocs pétroliers face à l’aliénation jamais abolie de la moitié de nos terres arables est tout simplement une antinomie inacceptable et révélatrice de la mal gouvernance de ce pays.

Au regard de pans entiers de l’économie du pays ( exploitations minières, société de transport aérien, secteur banquier, secteur agroalimentaire etc.) aliénés quasi entièrement aux mains des pays étrangers puis cette dépossession “officialisée” de nos terres au profit des tiers, n’hésitons point d’aboyer notre colère. Honte à nous congolaises et congolais pour avoir toléré que ce pays richissime soit géré comme une SOLUTION en faveur des étrangers pendant qu’il demeure un véritable casse-tête pour les ayant droits.

Par Germain Nzinga

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