COUP DE GUEULE. Elle a 69 ans. Comme la grande majorité des Congolais, elle souffre et le fait savoir à qui veut l’entendre. Comme des millions d’hommes, de femmes et d’enfants de cette République à démocratiser clochardisée, elle critique durement le régime Tshisekedi dont la gestion calamiteuse du pays s’apparente à une entreprise de destruction de vies et de destin organisée.
Mais comme vous êtes diaboliquement allergiques à la critique, vous avez décidé de l’arrêter, oupss de la kidnapper chez elle à 4h du matin, de la torturer psychologiquement au point de l’obliger à s’excuser devant caméra pour des propos qu’elle aurait tenus à l’égard des autorités et particulièrement de Denise Nyakeru Tshisekedi.
Je répète : elle a 69 ans. Mais cela ne vous dit rien. À l’instar des primates occidentaux prétendument civilisés qui exhibaient des êtres humains dans les zoos de grandes villes européennes et nord-américaines au 19e siècle, vous avez décidé d’exhiber l’image de cette maman [implorant Madame Nyakeru] sur les réseaux sociaux pour assouvir vos instincts les plus primaires.
Du haut de votre quotient intellectuel (QI), qui peine à dépasser celui d’un chien errant de Kabeya Kamwanga, vous n’avez même pas réalisé que ce spectacle horripilant dessert grandement la cause de votre régime de jouisseurs. Et demain, vous crierez au complot et à la haine quand l’histoire malheureuse de cette maman se retrouvera dans les rapports de Human Rights Watch et/ou d’Amnesty Internationale.
Elle a 69 ans. Mais vous n’en avez rien à cirer. Intolérants, méchants, voire diaboliquement fascinants aux yeux du diable, vous avez décidé d’esclavagiser tout Congolais qui use de sa liberté d’expression et de pensée pour dire haut et fort ce qui ne va pas dans ce Congo dirigé par des inconscients et des voyous.
Vous voulez soumettre toute la République à vos caprices et desiderata. N’arrêtez pas, continuez à mettre la patience des Congolais à rude épreuve, foncez, continuez à vous comporter comme les nazis en terrain conquis. Mais attention au retour du bâton…
Par Patrick Mbeko