Quelque chose se trame contre la RDC…

Quelque chose se trame contre la RDC…

PARLONS-EN. Des déclarations des officiels de haut rang de deux pays voisins, faites la même semaine, m’ont donné matière à réflexion. D’abord le Ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier NDUHUGISHE, qui déclarait avant-hier  (dimanche 15) au micro de RFI .  » Tshisekedi a dit qu’il va changer le régime politique au Rwanda, nous avons pris cela au sérieux, et qui vous dit que c’est ne pas nous qui allons changer le régime politique en RDC d’ici là peu de temps ? Nous y travaillons nous voulons voir à la tête de la RDC un homme normal, pas un voyageur ambulant, un vendeur d’illusions qui est au pouvoir rien que d’ améliorer les conditions de vie de sa propre famille (…). Soyez sûr que nous sommes claires nous reviendrons à la table des négociations avec la RDC avec des nouvelles autorités compétentes (…)!” Puis le lendemain intervenait le Chef d’Etat-major des forces armées ougandaises, le général Muhoozi Kainerugaba, qui a lancé un avertissement aux mercenaires blancs opérant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en ces termes très durs : « Je vais donner un seul avertissement à tous les mercenaires blancs opérant dans l’est de la RDC. À partir du 2 janvier 2025, nous attaquerons tous les mercenaires dans notre zone d’opérations.” En recoupant ces deux déclarations, un dénominateur commun surgit sur la volonté d’une attaque militaire conjointe contre la RDC et le général Muhoozi va très loin jusqu’à en préciser la date du 2 janvier 2025, c’est-à-dire au lendemain de la fête de bonne année où ils savent que les BMW ( c’est comme ça qu’ils nous appellent) seront encore en train de cuver leur ivresse de la veille. Si l’officiel ougandais cache les véritables motivations de son pays derrière sa haine vis-à-vis des mercenaires blancs, le diplomate rwandais est, quant à lui, on ne peut plus clair sur la volonté rwandaise de déboulonner le président congolais actuel et d’entrainer un changement du régime en RDC. Après l’échec de la rencontre de Luanda, ils évoquent désormais l’impératif de ne rencontrer la partie congolaise qu’à la condition d’avoir de NOUVELLES AUTORITÉS compétentes. Tout comme je refuse que le Rwanda s’insurge pour dicter SA solution au peuple congolais en crise, j’avoue que cette rhétorique belliciste rwandaise et ougandaise est à prendre très au sérieux lorsqu’on connaît le rôle majeur exercé par le Rwanda dans le scrutin de 2019 et le scénario rocambolesque qui s’est toujours répété à la présidence congolaise lorsque l’administration Démocrate est sur le point de céder le pouvoir aux républicains. Patrice-Emery Lumumba, Joseph-Désiré Mobutu et L.-D. Kabila en ont payé le frais dans ce contexte précis. Ce janvier 2025 qui voit partir le démocrate Joe Biden de la Maison Blanche pourra être un mois de tous les dangers. Restons vigilants… Germain Nzinga

Congo/RDC : Tshisekedi pour la facilitation de Sassou-N’Guesso dans la crise à l’Est

Congo/RDC : Tshisekedi pour la facilitation de Sassou-N’Guesso dans la crise à l’Est

Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi a plaidé vendredi, à Oyo pour la facilitation du président Denis Sassou-N’Guesso dans le règlement de la crise en cours à l’Est de son pays. « Ce que j’attends de lui, c’est d’user comme d’habitude de sa sagesse. Il est très préoccupé par la situation. Il l’a manifesté, il a pris mes avis, mes considérations. Il a promis rester au contact de la situation, au contact de ces acteurs de la région pour essayer d’aller dans le sens de la facilitation. Il est resté égal à lui-même, engagé pour la paix et la stabilité dans la région », a déclaré à la presse Félix Antoine Tshisekedi, au terme de sa visite de travail de 24 h à Oyo, ville natale de Sassou-N’Guesso. Au cours de cette visite, les deux chefs d’Etat ont eu des entretiens en tête à tête, au cours desquels ils ont manifesté leur intérêt à donner une impulsion nouvelle aux relations entre les deux capitales les plus proches au monde, Brazzaville et Kinshasa. Ils ont convenu de raffermir leur coopération dans des domaines variés et se sont félicités de l’appui réciproque et de l’attention particulière qu’ils portent sur les situations respectives de leur pays. Le président Tshisekedi a salué la disponibilité du président Denis Sassou-N’Guesso sur les questions qui touchent la République Démocratique du Congo. A son arrivée, il a été accueilli à l’aéroport d’Ollombo par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso. Le Président Tshisekedi a quitté Oyo, en fin d’après-midi du 10 mai 2024. Wilfrid Lawilla D.

RDC : L’APRÈS ADDIS-ABEBA

RDC : L’APRÈS ADDIS-ABEBA

PARLONS-EN. Le mini-sommet d’Addis-Abeba du 16 février 2024 a été significatif quant à l’apparition de deux pôles de pouvoir qui se sont dessinés là-bas. De fait il ne s’est pas agi d’un tête-à-tête Tshisekedi – Kagame. C’est plus que ça : l’on a vu en filigrane le début manifeste d’une confrontation entre deux blocs guidés respectivement par le tandem de Tshisekedi avec un Cyril Ramaphosa, l’égérie du BRICS et celui de Kagame et João Lourenço, les deux lieutenants très courtisés de l’OTAN. La guerre du Congo semble prendre une nouvelle tournure. Ce mini-sommet qui a, entre autres, évoqué le retour à un dialogue constructif et réconciliateur entre la RDC et le Rwanda, la cessation immédiate des hostilités, ⁠le retrait immédiat du M23 des zones occupées et ⁠le lancement du processus de cantonnement de ce mouvement a très tôt perdu toute sa raison d’être de par la suite qu’ont prise les événements. En effet, le bombardement de l’aéroport de Goma au lendemain même du mini-sommet et la décision de Pretoria d’envoyer 2900 militaires pour renforcer les troupes de la SADC déjà déployées en RDC constituent deux facteurs explosifs qui risquent de faire monter l’escalade de violences et de légitimer l’internationalisation de la longue guerre du Congo. À l’étape actuelle, les autorités congolaises sont appelées à intégrer cette dimension transcontinentale que revêt ouvertement la crise congolaise et éviter de tomber dans le piège de l’OTAN qui veut pousser la RDC dans l’option d’une guerre totale et envisager transporter sur le territoire congolais le déroulement de ce qu’elle croit être son règlement de compte contre les initiatives émancipatrices de BRICS. Autre chose à conjecturer : maintenant que la présence des forces otaniennes n’est plus à discuter dans le rang des opérations militaires rwandaises, la crise du Congo pourra bien forcer le gouvernement congolais, du moins s’il en a encore les couilles, de retourner les alliances en se rapprochant un peu plus de BRICS et de la Russie. L’après Addis-Abeba pourra se révéler riche en rebondissements. Par Germain Nzinga

RDC. Steve Mbikayi : les candidats malheureux coupés du soutien de l’église qui reconnaît tacitement la victoire du vainqueur

RDC. Steve Mbikayi : les candidats malheureux coupés du soutien de l’église qui reconnaît tacitement la victoire du vainqueur

TRIBUNE. Les candidats malheureux à la présidentielle du 20 et 21 décembre 2023 « ont choisi de décider à la place de la CENI et de la Cour Constitutionnelle », allant jusqu’à promettre « de mettre le pays à feu et à sang sans en avoir la capacité », constate l’ancien ministre Steve Mbikayi dans une nouvelle tribune: « Le cycle électoral de 2023 est de loin meilleur que les trois premiers. Une présidentielle transparente et exempte des irrégularités majeures. Une proclamation des résultats territoire après territoire et ville après ville, qui reflète l’encrage réel de chaque candidat dans différentes zones géographiques. Du côté des élections législatives, les cas des fraudes présumées ont été signalés dans quelques bureaux de vote. Le nombre des cas épinglés représente une infime minorité. Sur des dizaines des milliers des bureaux de vote, une dizaine ou même une centaines des cas ne représentent même pas 1%. On ne peut pas jeter l’opprobre sur toutes les élections suite à ces cas qui du reste sont condamnables. À ce sujet , l’initiative prise par la CENI de mener une enquête est louable. L’audition des personnes incriminées, leur confrontation avec les accusateurs est souhaitable. Les conclusions de cette enquête devront être rendues publiques et les fautifs traduits en justice. Aux fautifs, il faudra aussi retirer les droits civiques pendant un temps et leur interdire de se présenter aux prochaines élections. Les calomniateurs devraient aussi subir la rigueur de la loi. Oui, la présidentielle de 2023 met presque tout le monde d’accord. Y compris les observateurs et la communauté internationale. La CENCO, souvent très critique a reconnu les évidences. Elle a relevé les irrégularités qui ne peuvent entamer la crédibilité du scrutin que dans quelques coins. Chose normale pour une œuvre humaine. Seuls contestent les candidats malheureux. Ils se font juges et parties . Ils ont choisi de décider à la place de la CENI et de la Cour Constitutionnelle. Ils promettent de mettre le pays à feu et à sang sans en avoir la capacité. Du coup, ça les rend ridicules. Coupés du soutien de l’église qui reconnaît tacitement la victoire du vainqueur, ils auront une semaine ou deux pour faire des déclarations avant de se taire. Issu d’une élection très démocratique, avec une légitimité très large et une majorité confortable qui se dessine à l’Assemblée nationale, sans une opposition crédible en face, Fatshi (Félix Tshisekedi, Dnr) par ce que c’est de lui qu’il s’agit sera comme un poisson dans l’eau. Dans la redistribution des cartes à ceux qui devront l’accompagner, il tiendra sûrement compte de l’apport des uns et des autres dans sa victoire. Aux leaders Katangais, il avait beaucoup donné. Primature, la tête de l’armée, meilleures positions à la présidence et dans d’autres institutions. Au dépouillement, il a été constaté que les personnalités de l’espace grand Katanga sur lesquels il a investi étaient des poids mouches qui n’ont pas pu faire face à Moïse Katumbi. À quelque chose malheur est bon. N’eut été cela, Fatshi engrangerait plus de 90% des voix. Un score à la soviétique qui n’honorerait pas notre démocratie. Contrairement aux Katangais, les leaders du Grand Kivu ont écrasé Mukwege en faveur de Tshisekedi. Ceci s’explique par le fait qu’au Kivu, Fatshi avait misé sur des politiciens chevronnés tandis qu’au Katanga ce sont les technocrates, apprentis politiciens qui ont bénéficié des faveurs du régime. L’apport du grand Equateur a aussi été significatif. Les leaders du coin avaient une tâche d’autant plus facile que l’espace n’avait pas de candidat valable à la présidence. Quand au président de l’ AN, l’un des ténors de l’USN, une gifle lui a été administrée. MAFA a fait carton plein dans son fief de Kenge. Sa position au perchoir de l’AN et tous les moyens financiers qui vont avec n’ont pas été d’un grand apport. Kinshasa et le centre du pays ont été très fidèles. Ils ont administré une bonne gifle à tous les opposants. Toujours extravagant et irréaliste, Martin a fait un appel à la mobilisation à Kin (Kinshasa, Dnr) et s’est retrouvé sur la rue en face d’une cinquantaine des militants sans Théodore Ngoie et consorts. Comme diraient les kinois, eloko eleki tika eza te. Il doit revoir ses calculs. Aujourd’hui âgé de ses 67 ans, aura-t-il la force de faire la rue pendant cinq ans ? » Par Steve Mbikayi

RD Congo. Réquisitoire de J.-M. Kabund contre le régime Tshisekedi

RD Congo. Réquisitoire de J.-M. Kabund contre le régime Tshisekedi

Ce mercredi 9 août 2023, Jean-Marc Kabund s’est présenté devant la Cour de Cassation et voici en dix paroles, ses catilinaires contre le pouvoir actuel. 1.“Je dis ce que tout acteur politique devrait dire sur la situation des fonctionnaires de l’état, sur la situation des militaires ou autres. Situation qui est très grave. Comment peut-on comprendre que dans une nation normale, qu’il y ait des gens qui touchent chaque mois 30.000 dollars américains à côté d’autres patriotes qui touchent moins de 100$ comme salaire mensuel? Et c’est ceux-là mêmes qui vont mourrir pour ce même pouvoir? C’est inacceptable.” 2.“Cette situation est trop révoltante. Ce n’est pas pour une telle société que nous nous sommes battus à l’Udps. En disant ces vérités, en quoi j’ai offensé l’autorité du pays? S’il y a des responsables congolais qui touchent 30.000$, d’autres 100.000 $ ou encore 200.000 $ le mois, alors arrangeons-nous pour que le tout dernier congolais ait un salaire qui lui permet de nourrir ses enfants, de les scolariser et de lui permettre de vivre dignement comme cela est un droit à tout être humain.” 4.“Se battre pour le bien-être des autres doit rester ce combat politique que nous avons mené et que nous continuerons à mener. Et si la politique nationale ne rencontre plus l’intérêt supérieur du peuple, ce n’est plus de la politique mais de l’opportunisme.” 5.“Moi je refuse de faire de l’opportunisme. Je prends la responsabilité de dire la vérité et de dénoncer les dérives. Parce que le pouvoir actuel est un pouvoir antisocial, un pouvoir organisé sur la prédation. Ceux qui sont au sommet de l’Etat se partagent tout l’argent du trésor public laissant les autres au bord du chemin.” 6.« Quelqu’un qui vous dit que des centaines de millions de $ quittent le pays, vous ne cherchez même pas à en savoir plus. Vous ne cherchez même pas à lui poser la petite question, qu’est-ce qu’il retient comme éléments de preuve?» 7.« Félix tshisekedi est un danger pour la république ; à l’époque de Kabila nous avons dit des choses plus pires, mais jamais ma femme ou même maman Marthe se sont fait arrêter pour cela. » 8.« Je me suis exprimé comme un candidat président de la République, je me suis exprimé comme président d’un parti politique de l’opposition, je me suis exprimé comme un député national. Ce que j’ai dit contre lui, son père, le feu Étienne Tshisekedi l’a dit contre Mobutu, il l’a dit contre Kabila, lui-même a dit un jour que Mobutu était fou parce qu’on avait empêché le feu docteur Étienne Tshisekedi d’embarquer. Maman Marthe n’a jamais été arrêtée par Mobutu… Mobutu ne l’avait pas arrêté…, l’actuelle première dame n’a jamais été arrêtée par Kabila, mais moi mon épouse été arrêtée et condamnée pour des faits que moi j’ai commis. Kabila n’avait jamais arrêté ma femme » 9.“ J’ai des preuves sur le blanchiment d’argent ” déclare J.-M. Kabund devant les juges contre Félix-Antoine Tshilombo et son régime. 10.« Je demande au peuple de tout mettre en œuvre pour que monsieur Tshisekedi soit mis de côté aux prochaines élections parce que je considère que le pays court un danger avec lui à la tête. Le danger c’est la misère du peuple, c’est l’insécurité à l’Est du pays et à Kinshasa, le banditisme urbain, les enlèvements. Le danger c’est l’absence totale d’un programme de société cohérent, l’absence d’un programme clair au sommet de l’Etat. Tout est fait vaille que vaille. C’est un essai-erreur », a ajouté le président de l’Alliance pour le Changement (A.Ch). « Je suis en droit de le dire et je le répéterai chaque fois que j’aurai la parole ». Par Germain Nzinga

RD Congo. Le Président Félix Tshisekedi salue la signature d’un nouveau partenariat sur les mines avec les Emirats Arabes Unis

RD Congo. Le Président Félix Tshisekedi salue la signature d’un nouveau partenariat sur les mines avec les Emirats Arabes Unis

Le Président Félix Tshisekedi a échangé, ce lundi, avec Sheilk Shakhboot Nahyan Al Nahyan, ministre d’État des Émirats Arabes Unis, à la tête d’une délégation venue signer un partenariat avec la Société aurifère du Kivu et du Maniema (SAKIMA) sur l’exploitation des minerais. « Pour moi, c’est l’amour du pays et de la population congolaise qui prime. Tout projet qui vient pour transformer le Congo sera le bienvenu », a dit le Chef de l’État, saluant ce nouveau projet. Le Président Tshisekedi s’est montré satisfait des relations qui existent entre les Émirats Arabes Unis et la République Démocratique du Congo (RDC). Il a émis le vœu de voir ce nouveau partenariat être le début d’une transformation qui va toucher les Congolais, particulièrement ceux de l’Est du pays qui doivent bénéficier des ressources naturelles de leur région. Ce projet, d’un coût global de plus de 1,9 milliards de dollars américains, permettra de mettre en place plus de 4 mines industrielles qui devraient connecter les provinces du Sud-Kivu et du Maniema. Il contribuera à révolutionner la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), plus précisément le Grand Kivu. La délégation des Émirats Arabes Unis était composée de plusieurs chefs d’entreprises privées et publiques. Du côté congolais, plusieurs chefs d’entreprises et des membres du gouvernement ont assisté à cette cérémonie notamment le vice-Premier ministre en charge de l’intérieur, celui de la Défense, le ministre des Infrastructures et Travaux publics, les ministres des Mines, du Portefeuille et de la Santé publique.

RDC. Interview présidentielle : Quand Tshisekedi fait un clin d’oeil à Kabila

RDC. Interview présidentielle : Quand Tshisekedi fait un clin d’oeil à Kabila

OPINION. A la question de Tina Salama : « quel est votre plus grand regret durant votre premier quinquennat présidentiel », le président Félix-Antoine Tshisekedi a énuméré non point l’insécurité non maîtrisée à l’Est congolais mais plutôt et bien curieusement la rupture entre le Cach et le FCC. Un détail apparemment anodin mais fort significatif au regard du dispositif extra-constitutionnel mis en place depuis 2018 par ces deux plate-formes pour gérer la passation du pouvoir et mettre en place des conditions strictes engageant les deux parties devant trois chefs d’état africains pris comme témoins du respect des clauses du deal. La visite de 48 heures du président sud-africain Cyril Ramaphosa ( un des témoins du deal), concomitamment avec l’interview présidentielle, doit avoir quelque chose à avoir avec ce brusque clin d’œil de Fatshi à Kabila. Dans les coulisses du pouvoir, l’on assiste à une main tendue de l’Union sacrée de la Nation de Tshisekedi à son ex-allié Joseph KABILA,appelé indirectement à la rescousse pour crédibiliser le processus électoral au bord de l’implosion. L’on ne sait dire jusqu’à quel niveau peut aller ce rappel à l’ordre du jour de cette ancienne alliance tant houspillée par le souverain primaire et qui dessine la volonté du président actuel de faire des concessions pour pouvoir légitimer une CENI décriée par les forces vives de la société civile. Trouver de nouveaux appuis devient plus que nécessaire pour Tshisekedi décidé à légitimer le processus électoral pour pouvoir colmater les brèches d’une crise post-électorale inextricable. C’est donc à cause de la quête de cette légitimation de la CENI qu’il faut comprendre l’invitation pour consultation adressée par Dénis Kadima à Joseph Kabila ou encore ce brusque discrédit jeté par Augustin Kabuya sur le VPM Peter Kazadi en prenant la défense de Jean-Marc Kabund dont le nom du parti a été rayé de la liste des partis politiques par le ministère de l’intérieur. Ce même clin d’œil à Kabila, à Kabund sera fait à l’EAC lorsque Félix Tshisekedi nie publiquement avoir invité les forces militaires de la Communauté des États de l’Afrique Australe ( SADC). Il faudra donc s’attendre à un réajustement des alliances dans les jours qui viennent tant et si vrai que hier mardi dans la capitale togolaise, à la demande de Félix Tshisekedi, le président Faure Eyadema a présidé une réunion entre Vital Kamerhe et les émissaires de Joseph Kabila ( sous l’égide de Raymond Tshibanda) pour discuter des clauses d’un probable DIALOGUE NATIONAL entre congolais en vue d’aller aux élections de 2023. L’interview du président Tshisekedi est à prendre comme un signe avant-coureur de cet événement national et d’une recomposition des alliances dans un avenir tout proche. Il devient obvie que le « regret présidentiel » n’est que formel. Il se veut plutôt une marque de communication politique pour préparer l’opinion congolaise à une nouvelle saison des « compromis à l’africaine » qui iront dans le sens des arrangements loin, très loin de la Constitution, privant un peu plus le peuple congolais d’exercer sa volonté souveraine. Par Germain Nzinga