TRIBUNE. Certes, l’heure est grave en RDC. Mais le plus grand danger à éviter lors d’une crise, c’est la précipitation d’agir sous le coup des émotions, des pensées confuses qui se contredisent les unes des autres, l’ignorance des mobiles secrets des acteurs principaux de la crise et le mélange de paramètres en présence.
Toute crise engendre souffrance mais elle détient également le pouvoir d’offrir de nouvelles opportunités. “C’est le moment ou jamais” comme qui dirait, d’autant plus que la sémantique même d’une crise ( grec krisis = séparer, juger) est de séparer les uns des autres les éléments constitutifs de la complexité de la crise en vue de discerner le vrai du faux, le juste de l’inique, ce qui peut accélérer la dynamique du bien-être social contre des forces qui la plombent, ce qui peut faire avancer le pays contre ce qui le fait tourner en rond, les décisions prises pour l’intérêt général contre des choix dictés par un simple opportunisme, bref un véritable travail intellectuel pour bien circonscrire l’identité de chaque acteur-clé de la crise, ses alliances secrètes et ses objectifs cachés derrière l’enchaînement de ses actions ou de ses beaux discours.
Ce discernement lucide vous aide à cerner la crise, à comprendre les enjeux vitaux, à garder la tête froide devant l’agitation généralisée, à fixer inlassablement son regard sur le point de chute et surtout à prendre la bonne décision pour évoluer dans la bonne direction vers un changement positif et profond.
Voici ci-dessous le schéma de notre compatriote Jean-Paul K. Tsasa qui permet aux congolaises et aux congolais de pouvoir analyser froidement ce qui leur arrive en vue de jauger les différents contours de la crise qui secoue leur pays depuis les élections de décembre 2018. A chacun de se faire une idée globale pour trouver la meilleure direction à donner à notre pays!
Par Germain Nzinga (Chercheur indépendant)