Le caucus des chefs coutumiers et acteurs de la société civile de l’Ituri a plaidé, jeudi 28 novembre, pour la démarcation des frontières et le renforcement des effectifs de militaires dans les territoires d’Aru, Mahagi et Irumu, frontaliers avec l’Ouganda.
Ils ont mené ce plaidoyer au cours d’une rencontre organisée, à Bunia (Ituri).
Ces autorités coutumières et activistes de la société civile ont pu constater que cette porosité des frontières est à la base de cas d’invasions des entités congolaises par des forces étrangères, suivis d’exactions contre des habitants de cette région frontalières.
Ces chefs traditionnels ont évoqué les cas de l’occupation depuis trois ans du village d’Urio, territoire de Mahagi, par des militaires ougandais.
« Que cette démarcation soit faite afin que nous trouvions une solution pacifique entre la RDC et l’Ouganda parce qu’eux aussi profitent de cette non-démarcation afin d’envahir nos villages. Nous souhaitons à ce que le Gouvernement puisse prendre cette affaire au sérieux afin que nos voisins ne puissent pas occuper nos espaces », a fait savoir le porte-parole de cette rencontre, Kataloho Takumara.
Ces derniers revendiquent l’appartenance de cette localité à la RDC.
Il y a aussi les ilots de Rukwanzi et de Muchanga sur le lac Albert dans le territoire d’Irumu dont les habitants sont chaque fois menacés de déguerpissement par des services ougandais qui prétendent que ces villages se trouvent en Ouganda.
Des pêcheurs congolais sont souvent arrêtés ou dépouillés de leur matériel de pêche et poisson. A Aru, plusieurs cas de violations deS limites frontalières sont signalés dans les chefferies de Kakwa et de kaliko Omi.
Ces préoccupations ont été également soulevées par des acteurs politiques et membres de la société civile à la délégation de la Première ministre en visite, la semaine dernière, à Bunia.
Radio Okapi