
Le groupe des pays avancés continuera d’enregistrer une croissance supérieure au potentiel cette année et l’année prochaine avant de connaître un ralentissement, annonce le Fonds mondial international (FMI) dans un nouveau rapport sur les Perspectives de l’économie mondiale.
La croissance dans les pays émergents et les pays en développement s’accélérera avant de se stabiliser, souligne le rapport publié dernièrement.
Dans ce document, le FMI affirme que « pour la plupart des pays, les taux de croissance favorables actuels ne dureront pas. Les dirigeants doivent profiter de l’occasion pour affermir la croissance, la rendre plus durable et mieux s’équiper pour faire face à la prochaine récession ».
Grâce à des conditions financières qui restent favorables, la croissance mondiale devrait monter à 3,9 % cette année et l’année prochaine, soit bien plus que la prévision d’octobre dernier.
Le rapport attribue cette accélération à une croissance plus rapide dans la zone euro, au Japon, en Chine et aux États-Unis, soulignant que tous ces pays ont connu une croissance supérieure aux attentes l’an dernier, ainsi que par une reprise dans les pays exportateurs de produits de base.
En effet, dans les pays émergents et les pays en développement, la croissance agrégée devrait encore s’affermir, avec une expansion encore vigoureuse dans les pays émergents d’Asie et d’Europe, et une reprise modeste dans les pays exportateurs de produits de base après trois années de faiblesse.
Dans son nouveau rapport, l’institution financière estime qu’« avec la Chine, plusieurs autres pays émergents et pays en développement, parmi lesquels le Brésil, le Mexique et les pays émergents d’Europe, afficheront aussi cette année de meilleurs chiffres que nous ne l’avions prévu ».
Le FMI note toutefois que les gains agrégés de ce groupe de pays sont atténués par de fortes révisions à la baisse pour un petit nombre de pays victimes de conflits civils, notamment la Libye, le Venezuela et le Yémen.
S’agissant de la croissance américaine, le FMI affirme qu’elle ralentira au-dessous de son potentiel. Et pour cause: l’impact expansionniste des modifications apportées récemment à la politique budgétaire diminuera », explique-t-il.
Et d’ajouter que la croissance devrait rester médiocre dans plusieurs pays émergents et pays en développement, y compris dans quelques pays exportateurs de produits de base qui continuent de faire face à des besoins considérables d’assainissement des finances publiques.
Enfin, le FMI soutient l’idée que la progression du commerce et de l’investissement demeure un moteur puissant de l’expansion mondiale.
Martin KAM