La France est troisième plus gros exportateur mondial d’armes, selon l’Institut international de recherche sur la paix (Sipri). Mais au vu « des dégâts » qu’elles sont susceptibles de causer, « l’on ne peut pas se réjouir » de ce rang, estime le directeur de l’Observatoire des armements, Patrice Bouveret.
Dans un entretien accordé à Franceinfo, ce spécialiste affirme qu’il n’existe pas vraiment des pays auxquels la France s’interdit de vendre des armes assurant toutefois qu' »il y a un encadrement et que le gouvernement sait exactement quel type de matériel il vend ».
En revanche, il reconnait que l’encadrement pose problème, notamment au niveau démocratique et parlementaire. En effet, « on n’a que les montants financiers qui sont dévoilés, mais on ne sait pas quels types d’armes sont vendus ».
Mais, selon lui, « ce n’est pas forcément les armes qui rapportent le plus en termes financiers qui causent le plus de dégâts. Là-dessus, il n’y a pas vraiment de débat politique au sein du Parlement et encore moins au sein la société. On met en avant les emplois qui sont créés, mais jamais l’usage qui est fait de ces armes-là, alors qu’il faut relativiser au niveau économique.
Selon le classement publié lundi 9 mars, la France représente près de 7,9% du marché mondial (+ 72 % par rapport à la période 2010-2014).
Adrien Thyg