Niger. Des centaines des insurgés remettent les armes à Agadez

Le gouverneur d’Agadez, le général Ibra Boulama Issa a présidé, ce mercredi 27 novembre au camping municipal de la ville, une cérémonie de remise d’armes par des fronts armés actifs dans le Nord du pays. Il s’agit du Mouvement pour la Justice au Niger MJRN de Adam Tcheké et FPL dirigé par Barkay Taher qui affirment répondre aux appels du président du CNSP, le général Abdourahamane Tiani. L’arsenal exposé comprend des armes collectives, des armes d’assaut, des munitions, des explosifs et des projectiles. Des dizaines d’ex-combattants estimées à 400, selon un des responsables du front, ont été démobilisés. Outre des membres des forces des deux mouvements, des éléments de UFPR, l’ancien front de Mahmoud Sallah cantonnés depuis plus d’un an à Dirkou sont rentrés dans le rang. Le gouverneur d’Agadez s’est réjoui de ce geste plein de patriotisme en soulignant l’engagement du président du CNSP pour la consolidation de la paix. Les chefs des ex fronts ont fait de leur engagement à participer à la construction du pays. La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités administratives et coutumières et des leaders communautaires de la zone. Elle est le résultat d’un processus qui a impliqué des nombreux leaders du Kawar, du Manga et de l’Air. On a enregistré il y a quelques semaines des défections dans le rang des groupes armés et l’annonce de destitution de Mahmoud Sallah, un des dirigeants de ces fonts actifs dans la partie Nord Est du pays. ANP
Centrafrique : le ton monte à quelques jours de la nouvelle décision de l’Onu sur l’embargo imposé sur les armes

A trois jours de la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, consacrée à l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, le gouvernement centrafricain plaide pour la levée totale de ce blocus. Imposé en 2013 durant le pic du conflit armé, l’embargo sur les armes à destination de la RCA a connu quelques allègements. Toutefois, face aux diplomates, le 19 juillet dernier, à Bangui, la cheffe de la diplomatie centrafricaine a crié à l’injustice. Si le vote d’une nouvelle résolution aura lieu le 27 juillet 2023 à New-York, le texte, soumis à l’approbation des membres du Conseil de sécurité, prévoit déjà le maintien de la sanction. Une décision qui irrite la cheffe de la diplomatie centrafricaine. Sylvie Baïpo Témon dénonce un acharnement contre le peuple centrafricain. « Laisser le peuple à la merci de ses bourreaux » « Il faut que l’opinion nationale comprenne qu’il y a un acharnement à laisser le peuple centrafricain à la merci de ses bourreaux que sont les groupes armés ; en interdisant les forces gouvernementales de pouvoir avoir une armée digne de ce nom ayant capacité de répondre à son devoir régalien qui est celui de protéger son peuple et l’intégrité de son territoire », a dénoncé Sylvie Baïpo Temon. Plaidant aux côtés du gouvernement pour une levée totale de cet embargo, qui n’a que trop duré, certains diplomates n’ont pas hésité d’exprimer leur indignation. « Avec ce qui se fait, parfois j’en ai ras-le-bol » « Je voudrais rappeler que nous, Africains, nous avons subi cinq (5) siècles d’esclavage et 1 siècle de colonisation. Et depuis près de 70 ans, nous sommes sur une pseudo indépendance. Avec ce qui se fait dans nos pays, je vous assure, personnellement, parfois j’en ai ras-le-bol », a fustigé Nicolas Nzohoum, ambassadeur du Cameroun en Centrafrique. En attendant le vote du nouveau texte sur l’embargo sur les armes à destination de la RCA, le gouvernement exhorte ses partenaires à travailler ensemble pour obtenir la levée totale de cette sanction. « Nous allons continuer à défendre notre position » « Il est temps que nous nous appuyions sur les vraies causes et que nous travaillions sur les vraies priorités de la République centrafricaine. Nous avons récupéré environ 85% du territoire grâce à l’appui de ces partenaires bilatéraux. Et, on veut parler en notre nom. Nous allons continuer à défendre notre position, à solliciter la levée totale de cet embargo », a martelé la ministre centrafricaine des Affaires étrangères. Le Conseil de sécurité de l’ONU va se prononcer, ce 27 juillet, sur la levée totale ou pas de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine. D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour exiger la levée totale de cette sanction qui, selon plusieurs personnes, ne profite qu’aux groupes armés.
RDC/Beni : les armées congolaise et ougandaise appellent les ADF à déposer les armes et à se rendre

Les armées congolaise et ougandaise appellent les combattants ADF encore actifs dans les régions de Beni(Nord-Kivu)et Ituri à déposer les armes et à se rendre. L’appel a été lancé par le porte-parole des opérations conjointes FARDC-UPDF contre les ADF, le lieutenant-colonel Mak Hazukay, lors d’un point de presse jeudi 23 février à Beni. D’après lui, les gouvernements Congolais et Ougandais ont déjà mis tout en œuvre pour mettre fin à l’activisme de cette rébellion. « Vous avez certainement compris et vous voyez comment les gens se rendent. Chaque semaine il y a des rendus, chaque semaine il y a des capturés. Alors, nous voudrions que, ceux qui sont dans cette foret et qui ont l’occasion de se sauver qu’ils se sauvent. De notre côté, nous avons déjà montré beaucoup de bonne volonté : les capturés, les otages, les rendus, vous voyez comment on les traite. Que ça soit du côté des FARDC, que ça soit du côté de l’UPDF, c’est le même exercice », a-t-il expliqué. Mak Hazukay demande également à la population d’accueillir tous les combattants ADF qui expriment la volonté de se rendre. « Nous demandons à la population d’accueillir tous ceux qui voudront se rendre et de les traiter humainement. Parce qu’aujourd’hui, telle que la situation se présente, ou c’est la vie, ou c’est la mort. L’UPDF et les FARDC sont des armées régulières qui ont souscrit à toutes les résolutions, à toutes les conventions relatives aux droits de l’homme. Et le message, c’est de dire que : parce que nous devons le reconnaître et avouer que ceux qui tuent dans cette forêt ont des connexions dans la ville. Aidez-nous à dire à ces gens qui sont dans la forêt qu’ils ont maintenant deux choix : soit se rendre ou se laisser trouer la peau parce qu’aujourd’hui, nous avons les moyens de le faire », a poursuivi le porte-parole de l’armée à Beni.
Des armes en provenance d’Ukraine acheminées dans le bassin du lac Tchad

Le Président nigérian Muhammadu Buhari a appelé mardi à plus de vigilance et à un renforcement de la sécurité des frontières dans le bassin du lac Tchad en lien avec le conflit en Ukraine, source de prolifération d’armes dans la région. S’exprimant mardi 29 novembre lors du 16e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) à Abuja, le Président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré que la menace terroriste dans la région avait été relativement maîtrisée. L’afflux d’armes, en revanche, pose de nouveaux défis. « Malgré les succès enregistrés par les troupes de la Force multinationale interarmées (MNJTF) et les diverses opérations nationales en cours dans la région, des menaces terroristes planent toujours sur la région », a-t-il indiqué. « Malheureusement, la situation au Sahel et la guerre qui fait rage en Ukraine sont des sources majeures d’armes et de combattants qui renforcent les rangs des terroristes dans la région », a-t-il ajouté. Besoin de mieux contrôler les frontières M.Buhari a également fait savoir qu’une part substantielle des armes et munitions achetées pour mener la guerre en Libye était toujours acheminée vers la région du lac Tchad et d’autres zones du Sahel. « Ce mouvement illégal d’armes dans la région a intensifié la prolifération des armes légères et de petit calibre qui continue de menacer notre paix et notre sécurité collectives dans la région. Il est donc urgent que nos agences de contrôle des frontières et autres services de sécurité agissent de concert pour arrêter la circulation de toutes les armes illégales dans la région », a-t-il insisté. Les pays du lac Tchad, à savoir le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria, ne sont pas seuls à exprimer leur préoccupation face à la prolifération d’armes destinées à l’Ukraine. Le Nord de l’Europe également concerné Le même souci existe dans le Nord, en Finlande, où la police criminelle dispose d’indications d’après lesquelles des armes livrées à l’Ukraine tombent entre les mains de criminels dans le pays. Selon un commissaire de la Police criminelle centrale finlandaise, elles ont également été retrouvées en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas. Europol a fait savoir qu’outre des fusils, les criminels demandaient des pistolets, des grenades et des drones de combat. Retrouvez cet article sur Sputniknews
Burkina Faso : l’ONU appelle les putschistes à déposer les armes

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé lundi les militaires qui ont pris le pouvoir au Burkina Faso à déposer les armes et à assurer la protection du Président. Selon la presse, des militaires en uniforme ont annoncé, lundi 24 janvier au soir, à la télévision nationale, avoir pris le pouvoir au Burkina Faso, au terme d’une journée de confusion. Le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été arrêté et est détenu dans une caserne de la capitale Ouagadougou, au lendemain de mutineries dans des camps militaires. « Le Secrétaire général suit l’évolution de la situation au Burkina Faso avec une profonde inquiétude », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse. Opter pour le dialogue Le chef de l’ONU « s’inquiète notamment du sort et de la sécurité du Président Roch Marc Christian Kaboré, ainsi que de la dégradation de la situation sécuritaire, à la suite du coup d’État perpétré le 23 janvier par des éléments des forces armées », a-t-il ajouté. « Le Secrétaire général condamne fermement toute tentative de renverser un gouvernement par la force des armes. Il appelle les auteurs du coup d’état à déposer les armes et à garantir la protection de l’intégrité physique du Président et des institutions du Burkina Faso », a encore dit le porte-parole. « Le Secrétaire général appelle tous les acteurs à faire preuve de retenue et à privilégier le dialogue». Les Nations Unies réitèrent leur plein engagement pour la préservation de l’ordre constitutionnel et réaffirment leur soutien au peuple du Burkina Faso « dans ses efforts pour trouver des solutions durables aux défis complexes auxquels le pays est confronté ».
Goma : environ 290 personnes interpellées et des armes saisies lors d’un bouclage

Des armes et des chargeurs garnies de balles, ainsi qu’un camion chargé de bâches militaires et plusieurs motos utilisées par les présumés bandits urbains ont été récupérés par les forces de sécurité congolaises. Deux cent quatre-vingt-six personnes ont été aussi interpellées mercredi 13 octobre, lors d’un bouclage à Kyeshero, un quartier périphérique, situé à l’ouest de la ville de Goma (Nord-Kivu). Parmi les deux cent quatre-vingt-six personnes interpellées, figurent six présumés sujets rwandais, trois policiers et neuf militaires, selon le secteur opérationnel Sukola 2. « Nous avons eu d’abord, 4 armes, détenues par des policiers et militaires. Nous avons cherché à savoir, ils étaient de quelle unités. De deux, nous avons trouvé un lot très important, des bâches de couleur militaire dont le propriétaire est en difficulté pour s’expliquer comment a-t-il reçu l’’autorisation pour acheter les matériels militaires. Nous sommes tombés sur une dizaine des motos, sans documents dont nous ne connaissons pas le propriétaire. Nous avons 286 personnes interpellées dont la police devrait les identifier », a déclaré le commandant de la 34ème région militaire, général de brigade Ghislain Tshinkobo. Selon lui, ce bouclage a été organisé en réponse à une « recrudescence des cas de banditisme », dans cette partie de la ville de Goma. « Ces derniers jours, le quartier Keshero a connu plusieurs cas d’insécurité. Trois tentatives de vol dans la semaine ! Nous avons décidé de passer à l’acte », a-t-il conclu.
RCA: une trentaine d’ex combattants déposent les armes à Bria

Au moins 31 ex-combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) ont restitué le mardi 27 juillet 2021 à Bria dans la Haute-Kotto, leurs armes, minutions et autres effets de guerre. Ils les ont remis à l’équipe du DDRR en mission dans la localité. Il s’agit de la branche dirigée par Ousta Ali, qui est restée attaché à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, signé à Bangui, le 06 février 2019. Ces éléments du FPRC avaient quitté la ville de Bria pour se refugier en brousse devant l’arrivée en avril 2021, des Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés russes. Après plusieurs mois de retranchement, ces ex-combattants ont décidé de rendre leurs armes. Ils ont été conduits à Bria par des éléments de l’armée nationale et leurs alliés. « L’équipe du désarmement a été envoyée par le gouvernement. C’est la raison pour laquelle nous avons pris contact avec elle. C’est notamment d’essayer de voir comment on peut procéder à notre désarmement. Nous avions également pris contact avec nos éléments qui sont éloignés. Mais vu qu’on est en saison de pluies, il va falloir du temps pour qu’ils nous rejoignent » a fait savoir Voungaba Mahamoud, un des ex-combattants du FPRC. A cet effet, les responsables de cette opération demandent aux éléments qui traînent encore les pas de saisir cette occasion pour restituer leurs armes. « Tout le monde les a rassurés qu’il y aura aucune chasse aux sorcières. Ils seront paisiblement chez eux après avoir rendu les armes en attendant les opérations de désarmement. Rien ne va leur arriver » a rassuré Guy Silvère Ngoni, responsable des opérations du DDRR dans le Nord-est. Pour les autorités locales qui louent l’initiative, elles appellent et encouragent leurs administrés, qui posséderaient encore des armes, à les remettre aux forces légales. « Les armes sont faites pour les militaires et non pour les civils. Maintenant, c’est l’heure de la paix. Il ne faut pas qu’ils continuent de garder ces armes par devers eux. S’ils les détiennent encore, qu’ils viennent vers moi. Ils peuvent aussi aller vers les forces de défense et de sécurité, présentes ici. On va récupérer ces armes et après, ils seront sécurisés » a rassuré Thierry Evariste Binguinindji, préfet de la Haute-Kotto. Selon les responsables de ce groupe armé, le mouvement reste attaché à l’Accord de paix du 06 février 2019, signé à Bangui entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés actifs dans le pays.
Centrafrique: arrestation d’un ressortissant français avec des armes et munitions de guerre

Le parquet général de Bangui a annoncé lundi 10 mai 2021, l’arrestation de Juan Rémy Quignolot, un ressortissant français. Les services de renseignement le soupçonnent depuis d’avoir des liens avec la crise que traverse la République centrafricaine. Juan Rémy Quignolot a été arrêté ce lundi, à son domicile, par la police centrafricaine suite à un mandat du parquet. L’homme âgé de 55 ans, visage serré et calme, chemise fleurie (dominée par un fond noir), pantalon vert armée et chaussures d’homme de troupe, a été présenté aux autorités avec une importante quantité d’effets militaires. Des milliers de munitions, des armes d’assaut, des armes de précision, un explosif, des uniformes, des moyens de communication satellitaire ainsi qu’une importante somme d’argent (euros, dollars américains, Fcfa) ont été saisis pendant l’opération ayant conduit à son arrestation. Pour Eric Didier Tambo, procureur général près la Cour d’appel de Bangui, il ne fait aucun doute que le suspect est impliqué dans la déstabilisation du pays. Les équipements militaires de pointe retrouvés chez lui, lors de son arrestation laissent croire qu’il est un maillon fort dans la déstabilisation du pays. « Il s’agit d’une opération de la police. C’est un monsieur qui est suivi par la police. Et la police a demandé au parquet d’ordonner une perquisition à son domicile. Nous sommes tombés sur des effets militaires, notamment des treillis, des armes, des rangers, des munitions et nous sommes aussi tombés sur des billets de banque qui circulent en République centrafricaine et en Afrique de l’Ouest, de dollars et même des euros, » a détaillé Eric Didier Tambo. Toujours selon le procureur, l’homme arrêté serait un encadreur de la Séléka en 2013, cette rébellion qui avait renversé l’ancien président, François Bozizé. « Il semble qu’en 2013, il faisait partie des encadreurs de la Séléka. Il était là avec Bernard Cousin et Christophe Renaiteau. Ce Renaiteau en 2019, c’était eux qui activaient les extrémistes de km5. Nous sommes entrain de mener des investigations en respectant ses droits », a fait savoir M. Tambo. Cette arrestation intervient dans un contexte où les autorités centrafricaines viennent de mettre en place une commission d’enquête spéciale pour faire la lumière sur les accusations de violations des droits de l’homme imputées par des experts de l’Onu aux Forces armées centrafricaines et leurs alliés.