Arrivé en tête au premier tour des élections présidentielles nigériennes avec 39,33 % des voix, Mohamed Bajoum a remporté le second tour avec 55, 75% des voix et succède ainsi pacifiquement à son prédécesseur, le président Mahamadou Issoufou, qui a honoré sa promesse de ne pas succéder à lui-même.
Au pouvoir depuis 2011, réélu en 2016, il a en effet respecté sa promesse de ne pas transgresser la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.Il n’a pas cherché à “glisser” ni à tripatouiller le scrutin en sa faveur.
Une promesse de respect de deux mandats souvent faite par d’autres présidents africains mais jamais respectée. Lui par contre a tenu parole pour signer un moment historique au Niger qui vit sa première transmission pacifique et démocratique de pouvoir entre deux présidents démocratiquement élus.
Une scintille de lumière tout de même dans la nuit épaisse de gouvernance africaine où des présidents s’accrochent désespérément au pouvoir.
Le Niger est en train de donner un autre modèle d’alternance et c’est tout à l’honneur de l’Afrique noire. Chapeau bas au président sortant et bon succès au nouvel élu!
Par Germain Nzinga