Au moment où nous commémorons dans la grande tristesse le 58ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance, en cette journée de 30 juin 2018 voulue belle par nos ancêtres et martyrs, nous exprimons notre amour et notre solidarité totale et indéfectible au Peuple Congolais piégé depuis 1960 par un système infernal des cercles vicieux des crises savamment montées pour le pillage et la destruction de notre peuple et de notre pays. Ce qui illustre clairement que nous sommes un peuple qui a l’avenir de l’humanité entre ses mains.
Nous devons avoir le courage de montrer au monde la nouvelle bonne direction à prendre au XXIème siècle. Personne ne peut minimiser le feu qui risque de brûler toute l’humanité, quelle que soit sa puissance.
Que des désastres ! Que des désolations ! Que des vies humaines fauchées ! Que des trahisons ! Toute une jeunesse d’un pays menacée. L’avenir de tout un pays hypothéqué. Nous vivons une tragique histoire d’un enfer créé par des hommes au Congo. Quel triste bilan de la plus grande tragédie après la seconde guerre mondiale : plus de 8.000.000 de morts ; plus de 1.000.000 de femmes, filles et enfants violées ; plus de 5.000.000 de Congolais éparpillés, abandonnés comme des réfugiés sur le sol de leurs ancêtres et exclus de pires élections promises le 23 décembre 2018 ; le Congolais est parmi les peuples les plus pauvres et les plus humiliés de l’humanité ; l’Etat congolais est en déliquescence totale, le pays est totalement infiltré par l’ennemi avec la complicité de fils égarés du pays ; un tennis politique inadapté, injuste et insalubre a mis le pays à genou depuis le 24 avril 1990 avec l’émergence d’une certaine classe politique corrompue, non visionnaire, clientéliste qui trahit son peuple et son pays, faisant de la politique comme un banal métier pour seulement nourrir et enrichir sa famille et ses proches.
Nous ne voulons pas raconter ici comment les hommes ont décidé de transformer le paradis congolais en un enfer terrible sans nom. Le Congo doit être un paradis pour l’humanité et non un enfer. Mais l’impossible peut devenir possible. Le Peuple Congolais a la vocation d’être un grand peuple, et la République Démocratique du Congo est appelée à devenir le Grand Congo du XXIème siècle. C’est le sens de notre engagement dans le cadre du Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC). Nous sommes prêts à assumer notre rôle de solide charnière entre l’ancien Congo qui doit se terminer avec Mr Joseph Kabila, mais qui n’a pas commencé avec lui, et le nouveau Congo qui devrait commencer sous notre présidence.
- Nous devons éviter de tomber toujours dans le même piège de l’histoire pour être un grand peuple. Le processus électoral en cours en République Démocratique du Congo est un processus cynique, inique, criminel, injuste et inutile qui ne permettra pas la sortie de crise de notre pays
Le processus électoral actuel, organisé par le pouvoir illégitime et dictatorial en place à travers son bureau privé de CENI, fait partie de la médiocratie et non de la démocratie. C’est un processus scandaleux de nomination par le pouvoir illégitime en place du Président de la République, des Sénateurs et des Députés nationaux et provinciaux. Après l’enfer des élections de 2006 et de 2011, c’est le grand enfer qui se prépare pour le 23 décembre 2018, au cas où les élections tant criées seront organisées. Les conditions de bonnes élections ne sont pas du tout réunies et ne seront pas réunies. Le pouvoir a déjà une réserve de plus ou moins 20 millions de voix avant même les élections, comme le montre clairement l’audit du fichier électoral. Dans une élection présidentielle à un seul tour, le pouvoir illégitime a déjà gagné l’élection présidentielle avant même son organisation. Quel que soit le candidat qu’alignerait l’opposition, fût-il unique, elle échouera lamentablement. Participer consciemment à une telle élection présidentielle équivaut à une complicité avec le pouvoir en place, car qui ne dit mot consent. Il est très clair comme l’eau de la source que ces élections ne changeront rien du tout à la situation chaotique de notre peuple et de notre pays. C’est donc un processus électoral inutile qui ne nous permet pas de sortir de notre longue crise multiforme. Il va au contraire l’aggraver par le chaos qui va s’en suivre. La démocratie n’est pas et ne sera jamais de l’électionisme. L’élection cynique, inique, criminelle et injuste projetée pour le 23 décembre 2018 n’est pas organisée pour le bien du Peuple Congolais. C’est une couronne dangereuse qui est préparée pour les criminels humains, financiers, économiques, environnementaux, pilleurs et génocidaires de notre peuple et de notre pays. Comme le souligne le Héros Nelson MANDELA, tout ce qui est fait pour nous sans nous est fait contre nous.
Nous ne cesserons de le souligner que, dans le contexte du triste tennis politique en vigueur dans notre pays depuis le 24 avril 1990, il n’y aura jamais de candidat unique de l’opposition, jamais de candidat unique de la diaspora aux élections face à un candidat unique de la majorité illégitime et coalisée pour le mal. Il y aura toujours un complot de la majorité illégitime avec une certaine opposition clientéliste contre les intérêts de notre peuple et de notre pays. Il faut donc une transition exceptionnelle pour mettre fin à ce tennis aux fins d’asseoir la vraie tradition des élections justes, transparentes et irréprochables dans notre pays. Ce tennis pollue toutes les sphères de la vie nationale : majorité illégitime au pouvoir, opposition, société civile, résistance, diaspora. Dans l’état actuel des choses, ceux qui, au nom de l’opposition, sont candidats à l’élection présidentielle, suivent ni plus ni moins le même chemin que l’opposant historique Etienne TSHISEKEDI, à savoir le chemin d’une fausse et dure défaite déjà programmée.
- Faisons attention, car un chaos se prépare avec le nouveau rendez-vous du 23 décembre 2018
Déjà les ennemis de notre peuple et de notre pays ont commencé à assassiner et à incendier la jeunesse congolaise. Ils sont donc en train d’incendier et de tuer l’avenir du Congo. Les martyrs, notamment les jeunes, sont tués sans état d’âme depuis leur mobilisation pour une vraie et crédible alternance politique à la tête du pays. Que des jeunes tués depuis 2015. Les chrétiens marchant pacifiquement ont été tués au vu et au su de tout le monde, et les lieux de culte scandaleusement souillés. Une atteinte grave à la liberté religieuse. Des prêtres et des sœurs religieuses persécutés et humiliés publiquement. Les membres du Comité Laïc de Coordination de l’Eglise Catholique sont persécutés. L’Accord de la Saint-Sylvestre est contourné et renversé.
La jeunesse congolaise est en grave danger. Qui pourra oublier l’assassinat le 25 février 2018 à Kinshasa du jeune activiste Rossy MUKENDI TSHIMANGA lors de la marche pacifique organisée par le Comité Laïc de Coordination de l’Eglise Catholique ? Ce jeune de 35 ans qui dirigeait avec brio le « Collectif 2016 ». Qui peut oublier l’assassinat de l’activiste Luc NKULULA, membre fondateur du mouvement citoyen de la LUCHA (Lutte pour le Changement) ? Tué à l’âge de 33 ans à Goma dans l’incendie de sa maison dans la nuit de samedi 9 à dimanche 10 juin 2018. Comment oublier tous ces jeunes enlevés et portés disparus depuis des années ? Les pyromanes développent une nouvelle stratégie d’incendier l’avenir du Congo, car la jeunesse est l’avenir du pays.
Qu’est-ce qui se prépare avec un processus électoral cynique, inique, injuste, criminel et clientéliste en 2018 ? Nous préparons en 2018 une nage dans les eaux de l’enfer dont la profondeur et les terribles pièges nous sont inconnus. Un chaos savamment bien préparé. Quelles en seront les conséquences ? Les voici :
- La continuité du système de pillage criminel de la République Démocratique du Congo ;
- la continuité du massacre de la population congolaise et la destruction de son élite patriote ;
- le blocage et la tentative de destruction du grand travail réalisé par la diaspora congolaise à travers le monde ;
- la destruction sans état d’âme de la jeunesse congolaise, avenir du pays ;
- le développement diabolique du tribalisme et la résurgence des faux conflits tribaux et ethniques pour camoufler le génocide congolais, diviser les Congolais et tenter enfin de balkaniser notre pays ;
- la destruction totale du patrimoine reçu de nos ancêtres et notamment : l’esprit de justice, de respect de notre identité profonde et d’unité (kintuadi) reçu de Simon KIMBANGU ; l’esprit d’excellence, de recherche de notre identité et du bon chemin d’Albert MALULA ; l’esprit de nationalisme, d’intégrité morale et de bonne gouvernance de Joseph KASA-VUBU ; l’esprit de patriotisme, de sacrifice et de grandeur de Patrice Emery LUMUMBA ; l’esprit d’unité nationale, de recherche de notre identité, de fierté et de dignité nationales de MOBUTU SESE SEKO ; l’esprit de ne jamais trahir le Congo de Laurent-Désiré KABILA.
Notre pays est au cœur du monde avec ses ressources naturelles qui conditionnent le développement du nouveau monde. Le Congo est un paradis pour l’humanité, pour toutes les puissances, les multinationales ainsi que pour les pays voisins. Mais cela ne justifie pas le développement des stratégies pour piller, détruire et exterminer le Peuple Congolais. La République Démocratique du Congo doit cesser d’être un enfer pour devenir un paradis pour tous. Il en va de l’intérêt de nous tous.
- Le IIIème millénaire est le Millénaire de la Justice. Le XXIème siècle est le Siècle spécial de la Justice
Le IIIème millénaire est le Millénaire de la Justice et le XXIème siècle en est le siècle spécial. Deux phénomènes vont continuer à alimenter notre siècle, à savoir la justice de la folie et la folie de la justice. Ces deux phénomènes nourrissent le terrorisme qui endeuille l’humanité et qui risque de prendre des dimensions inquiétantes pour la paix et la sécurité collectives et mondiales.
La libération de Jean-Pierre BEMBA est une bonne nouvelle d’un fils du pays libéré de la prison après 10 ans. C’est donc indiqué qu’il puisse apporter sa contribution au développement de son pays. Mais il est clair en l’état que cette libération n’apportera pas du tout une solution à la tragédie congolaise qui est la plus grave crise humaine après la seconde guerre mondiale. Il est très dangereux de réduire la crise congolaise en une simple crise électorale qui en est la conséquence. Le génocide congolais n’est pas perpétré pour des élections. La médiocratie profite d’abord à ceux qui tiennent à piller le Congo.
La libération de Jean-Pierre BEMBA de la prison de la Cour Pénale Internationale (CPI) pose une nouvelle équation de la conscience humaine et de la justice internationale. Cette libération pose véritablement un grand enjeu de la justice au niveau national et international. Cela illustre clairement que la justice est un enjeu primordial pour la République Démocratique du Congo, car c’est la justice qui élève une nation et affermit le pouvoir. Notre pays devra devenir, dans ce contexte, une grande nation de la justice au cœur de la justice internationale.
La crise congolaise, à ne pas s’y méprendre si le monde continue à la gérer comme actuellement, risque de signer l’acte de décès en différé au XXIème siècle de certaines organisations internationales. Une nouvelle dimension inattendue de la vraie justice internationale sera au cœur du décès de certaines organisations internationales au IIIème millénaire, car le IIIème millénaire est le Millénaire de la Justice. Nous ne cesserons de le rappeler. Il est très important que tout le monde comprenne que pour la paix, la sécurité et la prospérité mondiales, l’histoire ne devrait plus continuer d’être écrite à l’ancienne. Tous les paramètres du monde sont en train petit à petit de changer.
Il est clair que les signes des temps de la justice veulent que le Congo ne soit plus dirigé par ceux qui ont le sang de notre peuple dans leurs mains. Dans les jours qui viennent, le Grand Congo ne sera plus dirigé par des criminels humains, financiers, économiques, environnementaux, pilleurs et génocidaires.
- Diriger, c’est savoir lire les signes temps et anticiper. Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) prépare une transition exception exceptionnelle depuis les élections faussées et criminelles de 2006
Dès les élections faussées et criminelles de 2006, le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) a bien compris que le pays a pris une mauvaise direction. Le bilan actuel est très éloquent à ce sujet. Arrêtons nos tragicomédies, car nous avons pris un mauvais départ. Il nous faut une transition exceptionnelle pour prendre un bon et un nouveau départ. Il nous faut une solide charnière entre l’ancien Congo qui doit finir et le nouveau Congo qui doit commencer.
Le MPDC prépare donc depuis 2006 une transition exceptionnelle pour la mise en place d’une vraie démocratie du Muntu, entendue comme une démocratie émanant du génie créateur d’un peuple. Cette transition exceptionnelle devra nous permettre de mettre fin au tennis politique injuste, inadapté, insalubre et ridicule en vigueur dans notre pays depuis le 24 avril 1990. Tennis qui est à la base de l’émergence d’une certaine classe politique corrompue, non visionnaire, criminelle, clientéliste, qui n’a cessé de trahir les intérêts de son peuple et de son pays. Une classe politique d’ouvriers et de fonctionnaires politiques qui font de la politique un banal métier pour nourrir leur famille et s’enrichir avec leurs proches dans l’abandon total du peuple. Une classe politique qui s’accroche inutilement au pouvoir.
Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) se réjouit de constater que la plupart des forces vives congolaises au pays et dans la diaspora ont rejoint sa vision d’une transition exceptionnelle formulée depuis 2006. Son programme triennal d’urgence politique, sécuritaire, sociale et économique, publié depuis 2006, reste toujours d’actualité. Le MPDC salue le travail réalisé par toutes les forces vives de la diaspora congolaise pour définir les différentes bases, stratégies et programmes d’une transition exceptionnelle sans Mr Joseph KABILA.
La Transition exceptionnelle permettra d’asseoir la tradition des élections du Muntu, la tradition des élections justes, irréprochables, incontestées et incontestables. Cette transition permettra de mettre notre pays sur les rails des Etats de droit modèles. Notre pays a grandement besoin d’une nouvelle classe politique de visionnaires et missionnaires politiques qui ne s’accrochent pas au pouvoir. La vision de la transition du MPDC est connue de tous. Une transition exceptionnelle de la justice et de la réconciliation nationale. La justice sera la valeur centrale qui va nous mettre tous ensemble dans un élan extraordinaire de construction du Grand Congo du 21ème siècle, car la justice élève une nation et affermit le pouvoir.
Nous réaffirmons notre détermination d’être une solide charnière entre l’ancien Congo qui se termine avec Joseph Kabila, mais qui n’a pas commencé avec lui, et le nouveau Congo, le Grand Congo du 21ème siècle, qui devrait débuter bientôt sous notre présidence.
Fait à Paris, le 30 juin 2018
Le Président National du MPDC
Armand MAVINGA TSAFUNENGA
Président de la Coalition pour le Changement en
République Démocratique du Congo (3C-RDC).